Jérusalem dans le Psaume 137 : Une Déclaration d'Amour et de Fidélité Éternelle

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Jérusalem dans le Psaume 137 : Une Déclaration d'Amour et de Fidélité Éternelle

 Jérusalem dans le Psaume 137 : Une Déclaration d'Amour et de Fidélité Éternelle

Le Psaume 137, souvent cité pour son évocation poignante de l'exil et de la nostalgie, contient des versets qui résonnent profondément dans l'âme juive : « Si je t'oublie, Jérusalem, que ma main droite se dessèche ! Que ma langue s'attache à mon palais, si je ne me souviens de toi, si je ne fais de Jérusalem le principal sujet de ma joie ! Éternel, souviens-toi des enfants d'Édom, qui, dans la journée de Jérusalem, disaient : Rasez, rasez jusqu'à ses fondements ! »

Un Attachement Spirituel et Historique

Jérusalem, mentionnée ici, n'est pas seulement une ville. Pour le peuple juif, elle est le centre spirituel et historique, le cœur battant de leur identité. Le Temple de Jérusalem, jadis situé en son cœur, était le point de rencontre entre le divin et l'humain, le lieu le plus sacré du judaïsme. Cette attache à Jérusalem va bien au-delà du simple patriotisme ; elle touche à l'essence même de l'existence spirituelle et culturelle du peuple juif.

Souvenir et Deuil

Les phrases évoquées dans ce psaume sont particulièrement liées au souvenir de la destruction du Premier et du Second Temple de Jérusalem. Elles expriment la douleur, le deuil et la perte ressentis par les exilés. En récitant ces versets, le peuple juif rappelle sa souffrance et son exil, mais aussi son espoir indéfectible en la rédemption et la restauration de Jérusalem.

Une Déclaration Solennelle de Fidélité

Les expressions « que ma main droite se dessèche » et « que ma langue s'attache à mon palais » sont des formes de malédiction auto-imposée. Elles illustrent la gravité de l'engagement et de la fidélité de l'orateur envers Jérusalem. Dans la culture biblique, la main droite symbolise la puissance et l'habileté. Souhaiter qu'elle se dessèche signifie une perte totale de force et de capacité, une punition sévère que l'orateur s'impose s'il venait à oublier Jérusalem.

De même, la langue est l'organe de la parole et du chant. L'imaginer attachée au palais signifie l'incapacité à parler ou à chanter, une condition terriblement frustrante dans une culture où la louange et la prière sont centrales. Par cette image, l'orateur affirme qu'il préfère perdre sa capacité de communication plutôt que de trahir Jérusalem par l'oubli.

Espoir et Justice Divine

Le Psaume 137 ne s'arrête pas à la lamentation. Il appelle également à la justice divine contre les ennemis de Jérusalem, ceux qui ont contribué à sa destruction. « Éternel, souviens-toi des enfants d'Édom... » est un cri de justice, un appel à la rétribution pour ceux qui ont commis des actes de violence contre la ville sainte.

Ainsi, le Psaume 137 est une déclaration puissante d'amour, de fidélité et d'espoir envers Jérusalem. Il rappelle non seulement les souffrances passées mais aussi l'engagement à ne jamais oublier et à espérer en une future rédemption. À travers les images de la main droite desséchée et de la langue attachée au palais, il exprime de manière poignante la profondeur de l'attachement du peuple juif à Jérusalem, faisant de cette ville le centre indéfectible de leur joie et de leur vie spirituelle.

 

Le Psaume 137 a été écrit il y a environ 2 500 ans, étant donné qu'il date d'après la destruction du Premier Temple de Jérusalem en 586 avant J.-C. Si nous sommes en 2024, cela fait environ 2 610 ans.

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