
“À aucun moment je n’ai mis en danger les soldats de Tsahal” : enquête sur un réseau d’espionnage pour l’Iran impliquant deux réservistes israéliens
Une nouvelle affaire d’espionnage pour l’Iran secoue Israël
Depuis le début de la guerre, les services de sécurité israéliens ont découvert huit réseaux d’espionnage impliquant des citoyens israéliens recrutés par les services de renseignement iraniens.
Dernière révélation en date : deux réservistes, Yuri Eliaspov et Georgi Andreev, tous deux âgés de 21 ans et originaires de Kiryat, sont accusés d’avoir transmis des informations sensibles, notamment sur le système de défense antimissile “Dôme de Fer”, à des agents iraniens.
L’affaire a été dévoilée par l’unité 433 de Lahav, le Service général de sécurité (SHI) et la Police militaire d’enquête (MIP).
Les deux suspects ont été arrêtés après avoir avoué leurs actes. Yuri Eliaspov, principal suspect, aurait transmis des documents classifiés en échange d’une rémunération. Lors de son interrogatoire, il a tenté de se justifier : « À aucun moment je n’ai mis en danger les soldats de Tsahal. »
Des motivations financières et une stratégie insidieuse
Face aux enquêteurs, Eliaspov a expliqué avoir agi sous la pression de difficultés financières :
« Je voulais gagner de l’argent facilement, j’ai trouvé un connard iranien que je pouvais arnaquer mais maintenant je comprends que je me suis trompé, moi-même, ma famille et mes amis. »
Le major Yehuda Eisenthal, de l’unité 433, a exprimé son incrédulité : « C’est surprenant à chaque fois, surtout dans ce cas-ci, car ils nous ont vus parler dans les médias à propos des affaires précédentes. Cela aurait dû les dissuader. »
De petites missions à des demandes hautement sensibles
L’enquête a révélé que tout a commencé par une recherche d’emploi en ligne. L’un des suspects, qui servait dans un système classifié, a été contacté par un individu prétendant être un employeur potentiel. Cet agent iranien, sous couvert d’offres d’emploi, a progressivement entraîné le suspect dans des activités d’espionnage.
Les premières tâches paraissaient anodines : taguer des graffitis pro-iraniens dans le nord du pays et à Tel-Aviv ou accrocher des pancartes portant le slogan « Enfants de Rohallah ».
Eliaspov a convaincu son ami Georgi Andreev de participer à ces actions en échange de modestes compensations financières.
Mais rapidement, les demandes se sont intensifiées. En échange de 3 500 dollars, Eliaspov, qui avait servi dans la formation du “Dôme de Fer”, a filmé des parties internes du système. Ces vidéos, contenant des informations sensibles sur le fonctionnement du système de défense, ont ensuite été transmises aux agents iraniens.
Des conséquences juridiques lourdes
Les deux suspects encourent des peines sévères. Eliaspov pourrait être inculpé pour “aide à l’ennemi en temps de guerre”, une accusation passible de la réclusion à perpétuité, voire de la peine de mort dans les cas extrêmes.
Son complice, qui a rapidement mis fin à sa participation, fait face à des charges moins lourdes, mais pourrait tout de même écoper d’une longue peine de prison.
Un haut responsable de la police a souligné la gravité des actes commis : « La vidéo qui a été tournée a révélé des informations particulièrement sensibles sur le système Iron Dome. Ces données pourraient permettre à nos ennemis de développer des moyens pour contourner ou neutraliser ce système. Les dommages à la sécurité nationale sont gravissimes. »
Un rappel des dangers pour la sécurité nationale
Cette affaire met en lumière les méthodes subtiles employées par les services de renseignement iraniens pour recruter des Israéliens. Les autorités appellent à la vigilance face à ce type de manipulation en ligne et soulignent que toute activité suspecte doit être signalée.
Alors que les enquêtes se poursuivent, cette affaire, indique des nouvelles menaces pesant sur Israël et rappelle que la sécurité nationale repose sur la responsabilité de chaque citoyen.
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