
Tsahal s’apprête à fermer les portes de Gaza : dernière chance pour fuir sans fouille
Le verrou se referme sur la ville de Gaza
Alors que les combats se poursuivent avec intensité dans la bande de Gaza, l’armée israélienne envisage de passer à une nouvelle étape dans sa stratégie d’encerclement.
Selon des sources militaires, Tsahal pourrait prochainement restreindre les possibilités d’évacuation vers le sud, n’autorisant le passage qu’à travers un corridor unique, soigneusement surveillé, où chaque individu serait soumis à une fouille rigoureuse.
Cette option, encore en phase d’évaluation, est désormais considérée comme une « dernière chance » laissée à la population civile pour fuir librement.
Un haut responsable de l’armée a ainsi averti : « C’est le moment ultime pour les civils non impliqués de descendre vers le sud librement, et non via des voies contrôlées. »
Passé ce seuil, l’armée ne permettra plus aucun passage sans inspection approfondie.
L’objectif est clair : empêcher l’infiltration de terroristes parmi les populations déplacées.
Un quart de million de civils toujours présents dans la ville
Depuis le début de la guerre, environ 800 000 habitants ont quitté la ville de Gaza. Il resterait néanmoins près de 270 000 civils toujours présents dans la zone, dont une partie est considérée comme refusant délibérément d’évacuer.
Pour l’armée israélienne, cette population représente un risque stratégique.
Non seulement elle complique les opérations militaires, mais elle pourrait également servir de couverture à des membres du Hamas cherchant à se fondre dans les flux de réfugiés.
L’option en discussion consisterait à fermer complètement les itinéraires d’évacuation actuellement ouverts, à l’exception d’un seul corridor imposé par Tsahal. Toute personne souhaitant quitter le nord devrait ainsi passer par ce point, y être fouillée et identifiée. Cette mesure, explique-t-on dans l’armée, vise à empêcher les membres du Hamas de rejoindre le sud déguisés en civils, et à renforcer le contrôle sur les déplacements.
Trois divisions de Tsahal mènent l’assaut sur la ville
Sur le terrain, l’armée israélienne poursuit ses opérations terrestres à un rythme soutenu.
Trois divisions – la 98e, la 162e et la 36e – sont actuellement engagées dans des zones différentes de la ville de Gaza.
Chaque division a reçu pour mission de prendre le contrôle de nouveaux territoires, d’y localiser et détruire les infrastructures du Hamas, et de neutraliser les combattants actifs.
Selon les rapports militaires, la division 98 opère dans les quartiers extérieurs et a déjà détruit plusieurs postes de surveillance, ainsi que des points de rassemblement.
La division 162 est déployée à l’intérieur même de la ville, où elle mène des combats intenses contre des unités du Hamas retranchées dans des immeubles et des positions stratégiques. Quant à la division 36, elle concentre ses efforts sur la destruction des infrastructures souterraines, notamment les tunnels utilisés pour le transport d’armes et la dissimulation de combattants.
L’armée précise que ces efforts conjoints visent à éradiquer la capacité du Hamas à fonctionner comme force organisée sur le terrain.
Une campagne aérienne intense en soutien
En parallèle des opérations terrestres, l’armée de l’air israélienne a intensifié ses frappes.
Au cours des dernières 24 heures, près de 120 cibles ont été bombardées, parmi lesquelles des centres de commandement, des bâtiments utilisés à des fins terroristes, et des installations militaires du Hamas.
Ces frappes visent à affaiblir davantage la structure opérationnelle de l’organisation islamiste, en amont d’une prise de contrôle totale de la ville.
Tsahal affirme que l’objectif reste inchangé : détruire le Hamas dans sa totalité, à la fois en surface et sous terre, tout en minimisant les pertes civiles.
L’armée estime que seule une pression totale et continue permettra de déloger les derniers bastions ennemis et d’empêcher toute résurgence.
Un signal fort lancé aux civils restants
Le message adressé aux civils restés dans la ville est sans ambiguïté : le temps de fuir librement est compté. Ceux qui ne saisiront pas cette dernière opportunité devront passer par les points de contrôle de Tsahal, et leur évacuation ne sera plus considérée comme un droit spontané, mais comme une procédure de sécurité exigeante.
La transformation du déplacement civil en passage filtré marque une nouvelle phase de la guerre. Pour Israël, il s’agit d’un enjeu vital : empêcher que la guerre ne se déplace vers le sud, et que les poches de terrorisme ne s’y reforment à l’abri d’une population déplacée et vulnérable. Le verrouillage annoncé est un tournant. Il ne reste qu’une porte entrouverte – et elle pourrait bientôt se refermer.
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