Artiste juif : Trimpin présente son oeuvre Pour crever

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Pour crever de Trimpin au jewish Museum

Trimpin, Arendt et les autres

pour_crever_ Trimpin artiste juif au Jewish muséum

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Trimpin, “PourCrever”, Contemporay Jewish Museum, San Francisco, 2015.

Trimpin est réputé pour ses structures sonores qu’il a développé avec des artistes tels que Merce Cunningham, Samuel Beckett, Kronos Quartet. Trimpin est célèbre pour sa collaboration avec le grand compositeur américain Conlon Nancarrow et ses transpositions de partitions pour pianos mécaniques.

Ces travaux ont été exposés un peu partout dans le monde : Yerba Buena Center de San Francisco, Circulo De Bellas Artes à Madrid ou la LOGOS Foundation à Gant. Ses travaux font partie des œuvres permanentes du « Experience Music Project Museum » de Seattle.

Il a aussi reçu de nombreuses récompenses ( « Genius Award » de la fondation Macarthur ou encore le Guggenheim Fellowship. Résident de nombreux centres d’art, le film documentaire TRIMPIN: The Sound of Invention propose une bonne approche de l’artiste et de son travail expérimental.

Le Jewish Museum de San Francisco propose toujours des expériences passionnantes de l’art contemporain.

Il a trouvé en Trimpin un artiste qui relie ses champs d’expérimentations avancées avec le travail de mémoire.

Le créateur reprend ici un des nombreux épisodes de l’Holocauste. En 1940 les juifs d’Efringen-Kirchen furent déportés d’abord en France avant d’être envoyés à Auschwitz. Afin de la rappeler Trimpin a créé une œuvre intitulée "Pour Crever". L’œuvre commémore de manière qui peut surprendre le public peu averti le 75ème anniversaire de ces tragiques évènements.

Les recherches sonores et plastiques de Trimpin sont rarement présentées à de larges audiences. Non seulement ses installations sont compliquées et induisent d’éléments sonores pilotés par ordinateur mais elles peuvent dérouter.

Avec « Pour crever » deux réservoirs d’eau sont placés l’un au dessus de l’autre. Un système mécanique avec deux rails crée des chutes d’eau sur des lettres de l’alphabet sonore. Le flux aquatique permet de faire jaillit les noms des déportés, ils sortent du réservoir supérieur, tombent puis disparaissent dans le réservoir inférieur. Le titre fait allusion aux mots d’Annah Arendt qui, lorsqu’on lui demandait pourquoi elle avait été envoyé à Gurs en France elle répondait « Pour crever ». Il existe dans une telle œuvre une réelle subversion du domaine des images. Dispositif et sons d’une certaine manière les remplace pour éviter de tomber dans l’écueil majeur : celui de tenter de  monter l’irreprésentable.

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