Claudine Douillet

Claudine Douillet parisienne et juive de naissance de parents profondément sionistes (un père sur l’Altaléna ça laisse des traces).

Fondatrice du premier magazine Juif sur le net, Alliance, en 1997, avant Google !
220 000 lecteurs uniques par mois à son actif.

En 1999 création Alliance-Hosting LLC , une "Web Agency » conceptrice de sites internet pour les entreprises et leur migration sur le net. Formation d’internet pour chefs d’entreprise.

Alliance-Hosting LLC a permis grâce ses moyens techniques la retransmission en directe des 4 radios juives de France 94.8 FM sur le net ,dés 2000, pendant 12 ans.

Experte en communication digitale avec Alliancefr.com, et radiophonique avec "Internet sans prise de tête" sur judaïques FM 94.8 depuis 2000, ma passion est née de la découverte, dés 1996, du plus important moyen de communication avec le monde, internet.

Mon expérience est le résultat de 22 années au service des entreprises désireuses de migrer sur le net et des médias.

Rendre réel ce monde virtuel c’est l’alliance du savoir faire et du faire savoir.

Les articles de Claudine Douillet

Un Picasso dérobé au Musée d'art de Sao Paulo

                          Un Picasso dérobé au Musée d'art de Sao Paulo

paulo.jpgSAO PAULO ,le 21/12/07- Des voleurs ont dérobé deux tableaux au Musée d'art de Sao Paulo, dont un Picasso dont la valeur marchande pourrait atteindre 50 millions de dollars, a annoncé le musée brésilien. "Le Portrait de Suzanne Bloch" de Pablo Picasso (1904) et "Le Cueilleur de café" du Brésilien Candido Portinari (1939) figuraient parmi les pièces les plus importantes exposées au Musée d'art de Sao Paulo.

Selon un communiqué de l'établissement, les voleurs ont sans doute délibérément jeté leur dévolu sur ces peintures à l'huile qui se trouvaient dans deux salles du deuxième étage. Une caméra de surveillance a enregistré leurs mouvements.

D'après le site internet de la chaîne Globo, les intrus sont arrivés par l'entrée principale peu après 05h00 locales jeudi matin et ne sont restés que trois minutes à l'intérieur du musée de l'Avenida Paulista, artère principale de la ville.

La police a interrogé les agents de sécurité qui étaient de garde au moment des faits, a précisé la télévision.

Le musée a fait savoir qu'il fermait pour quelques jours et avait sollicité l'aide du ministère brésilien des Affaires étrangères, d'Interpol et de la police du pays.

Selon l'expert Jones Bergamin, cité par la Globo, la toile de Picasso, qui date de la fin de la période bleue du peintre espagnol, pourrait valoir jusqu'à 50 millions de dollars et celle de Portinari environ 5,5 millions de dollars.

En octobre, deux voleurs avaient fait intrusion dans le musée, mais ils avaient pris la fuite après avoir été repérés.

Josiane Boureaux : l'esprit du flamenco

                                  Josiane Boureaux : l'esprit du flamenco

Le 21/12/07, Josiane Boureaux ne peint que depuis 5 ans, mais la force de sa peinture, la maturité de son travail en disent long sur son talent.

Toute son énergie est transcrite sur la toile par l'intermédiaire du couteau, technique qu'elle a choisi pour travailler l'huile sur ses toiles, et si elle s'inspire souvent des photos de René Robert, elle les interprète avec talent, leur donnant des couleurs très personnelles.

Ses toiles s'inscrivent a merveille dans l'esprit du flamenco, qui est tout à la fois un chant, une danse , une musique, un style et en fait un art véritable avec sa technique et ses subtilités, un art qui s'est construit au fil des siècles, en puisant dans le meilleur de 3 cultures différentes, solidaires à certaines époques de leur histoire commune. Le flamenco, c'est l'âme de 3 peuples : Gitan, Arabe et juif. Trois peuples qui vont cohabiter sur cette terre Andalouse. Ce sera des années de persécutions, de mépris, d'exactions, de révoltes....
Le flamenco exprime tout ce vécu tragique, cette émotion poignante, cette indicible douleur.
Toute cette souffrance est perceptible dans les tableaux de Josiane Boureaux, les visages tels des masques expriment la prière, la révolte, la nostalgie, tout ce qui ronge la mémoire et le coeur... ces visages aux yeux clos sont tournés vers l'intérieur, le passé, la douleur et il en ressort pour le présent une énergie très forte. Le flamenco qui est la mémoire de 3 peuples, 3 cultures a su en faire une synthèse pour former un art commun, qui atteint au sublime, unissant le raffinement Maure au pathétique Juif et au rythme incomparable des gitans, avec une gestuelle à la fois pathétique, hiératique, révoltée. Josiane Boureaux capte cette pureté du geste et de l'attitude, l'isolant dans une aura colorée conférant à ses personnages une présence sacrée.

Une dizaine de toiles sont actuellement visibles à la Galerie Art'et Miss jusqu'au 31 décembre 2007.

Encore une journée difficile en Israël !

                               Encore une journée difficile en Israël !

Article paru dans "Aroutz7", le 21/12/07

Encore une journée difficile en Israël avec, d'une part, la chute d'une roquette à une cinquantaine de mètres d'une école de Sdérot et d'autre part des affrontements violents entre Tsahal et des terroristes au cours desquels quatre soldats ont été blessés dont un grièvement.

Le militaire a été sérieusement atteint par un missile RPG tiré sur une maison dans laquelle il se trouvait avec trois autres de ses camarades. Les blessés ont été évacués des zones de combat et transportés à l'hôpital Soroka de Beershéva.

Tsahal a passé sa journée à lutter contre les lanceurs de roquettes et ces derniers ont tenté à plusieurs reprises de s'approcher des forces de sécurité. Les soldats ont réussi à abattre six de leurs assaillants dans le courant de la matinée.

Le sous-directeur de l'hôpital Soroka, le docteur Shlomi Kadosh, a donné des nouvelles du soldat grièvement blessé. Il a précisé qu'il souffrait de nombreuses lésions internes et qu'il était encore sans connaissance. Il a ajouté qu'il subissait à présent toutes sortes d'analyses, dont un CT pour vérifier que son cerveau n'a pas été atteint. D'après ses estimations, le blessé devrait subir plusieurs opérations. Fort heureusement, l'état des trois autres soldats est satisfaisant.

Un officier de Tsahal a donné des précisions sur l'action menée par Tsahal dans la bande de Gaza. Il a rappelé qu'il y a encore quelques jours, l'armée était engagée dans des combats aériens." Mais maintenant, a-t-il ajouté, nous menons des combats terrestres, afin de déjouer les attentats et d'empêcher les terroristes d'atteindre la barrière et de là, l'intérieur du territoire israélien". Il a souligné qu'il s'agissait d'une opération essentiellement "défensive".

Malgré la présence de Tsahal dans la bande de Gaza, les terroristes poursuivent sans relâche leurs attaques sur les localités du Néguev occidental. Une roquette a atterri en fin de matinée à proximité d'une école de Sdérot, au moment où les élèves se trouvaient en classe. L'explosion a causé des dégâts matériels importants à plusieurs bâtiments du secteur et a bien entendu semé la panique parmi la population. Près de 18 personnes, pour la plupart des élèves, ont été commotionnées.

 
L'un des enfants, Ofek Waknine, âgé d'une dizaine d'années, a confié ses impressions au site Ynet: "Nous avons entendu l'alerte, mais comme notre classe est équipée, nous sommes restés sur place sur ordre de notre professeur. Et alors, on a entendu une très forte explosion et on a compris que la roquette n'était pas tombée très loin. La déflagration était terrible et plusieurs enfants étaient en état de choc, d'autres se sont mis à pleurer et même une partie de nos professeurs étaient bouleversées. Des ambulances du Maguen David Adom sont alors arrivées à l'école et les secouristes se sont occupés des élèves".

Israël consacre 200 millions de dollars à l'interception des roquettes palestiniennes

Israël consacre 200 millions de dollars à l'interception des roquettes palestiniennes

JERUSALEM,le 24/12/07 - Le gouvernement israélien a alloué dimanche plus de 200 millions de dollars (140 millions d'euros) à un projet de mise au point en coopération avec les Etats-Unis d'un système capable de détruire les roquettes en vol, notamment celles tirées contre l'Etat hébreu depuis la Bande de Gaza ou le Liban, selon des responsables israéliens de la défense ayant requis l'anonymat.

Le système "Iron Dome" ("Dôme de fer") utilise un radar sophistiqué pour repérer les projectiles et déclencher automatiquement des tirs qui vont les détruire. Les sociétés israélienne Rafael et américaine Raytheon ont remporté l'appel d'offres l'an dernier pour ce programme que ses détracteurs jugent trop onéreux.

L'enveloppe de 810 millions de shekels attribuée par le cabinet de sécurité dimanche correspond à cinq années de travaux, selon les mêmes sources. La première batterie serait prête à être déployée d'ici 2012.

L'Etat hébreu a été impuissant jusqu'ici à faire cesser les tirs quotidiens de roquettes Qassam artisanales des militants palestiniens de la Bande de Gaza contre le sud de son territoire. Ces projectiles ne font que peu de victimes ou de dégâts mais font peser une menace permanente sur les habitants. Pendant la guerre au Liban à l'été 2006, les quelque 4.000 roquettes Katioucha tirées par les milices libanaises du Hezbollah avaient tué 40 civils israéliens en 34 jours.

L'immigration juive en Israël au plus bas depuis près de 20 ans

             L'immigration juive en Israël au plus bas depuis près de 20 ans

Le 24/12/07,L'immigration juive en Israël a poursuivi sa baisse en 2007, atteignant le nombre de 19.7000 immigrants sur l'année, soit son niveau le le plus bas depuis près de 20 ans, selon des données publiées lundi par le ministère de l'Intégration.

L'immigration a chuté de 6% par rapport à 2006, alors que celle en provenance des pays d'ex-URSS, qui représente environ 30% du total, baissait de 15%.

Dans le détail, en 2007, 6.445 immigrants sont arrivés d'ex-URSS, 3.607 d'Ethiopie, 2.957 des Etats-Unis et du Canada et 2.659 de France.

Zeev Biélsky, le Président de l'Agence juive, l'organisme para-gouvernemental chargé de l'immigration, a exprimé sa "préoccupation" face à cette baisse continue.

Pour expliquer le phénomène, il a notamment estimé que les juifs de la diaspora avaient "moins de raisons de quitter leurs pays d'origine", dans une interview à la radio militaire israélienne.

Il a relevé à ce propos "l'amélioration de la situation économique en Russie, où les communautés juives sont florissantes".

Il a également évoqué le recul de l'immigration en provenance de France, notant la popularité du nouveau président Nicolas Sarkozy, élu en mai, "au sein de la communauté juive, qui éprouve un plus grand sentiment de sécurité".

Le nombre d'immigrants de France se chiffrait à 2.801 en 2006, soit une baisse de 6,5% en 2007, contrairement aux attentes initiales de l'Agence juive, qui s'attendait à une hausse.

Depuis la fin de la dernière grande vague d'immigration en 2002, durant laquelle près d'un million de juifs des pays de l'ex-URSS avaient gagné Israël en l'espace de 10 ans, le mouvement d'immigration connaît une baisse constante.

Par ailleurs, ces dernières années, plus de 50% des immigrants d'ex-URSS ne sont pas considérés comme juifs par le rabbinat.

La "Loi du retour" accorde la nationalité à des juifs qui viennent s'installer en Israël. Des non-juifs peuvent en bénéficier si leur conjoint ou l'un de leurs parents est juif.

Marc Chagall - Monstres, chimères et figures hybrides

                      Marc Chagall - Monstres, chimères et figures hybrides
                           ( Editions Réunion des Musées Nationaux)  décembre 2007

chagall.jpgLe 24/12/07, S'inscrivant dans une tradition séculaire d'utilisation de la métaphore chimérique, Marc Chagall pratique toutes les techniques, métamorphose, hybridation, réification de l'homme, pour créer un bestiaire pictural singulier.

Cette thématique incontournable a été retenue par le Musée National Marc Chagall à Nice pour l'exposition "Marc Chagall- Monstres, chimères et figures hybrides" sous forme d'un voyage à la découverte de la fantasmagorie et de la symbolique qui cheminent dans toute son oeuvre.

Le catalogue édité à cette occasion comporte bien évidemment la reproduction pleine page des oeuvres exposées.

A retenir notamment "Les lumières du mariage" et "Autour d'elle", les deux toiles issues d'un tableauchagall1.jpg de grande dimension qui étaient réunies pour la première fois, et de nombreux dessins jamais exposés, qui constituaient les fleurons de l'exposition précitée.

En outre, il comporte, outre une "Petite introduction pour une étude de l'iconographie de l'hybridation" de Maurice Fréchuret, directeur des musées nationaux du XXème siècle des Alpes-Maritimes, trois essais éclairants.

Après un essai sur la symbolique de l'hybridation dans l'oeuvre de Chagall d' Elisabeth Pacoud-Rème, co-commissaire de l'exposition, Jean-Jacques Wunenburger professeur de philosophie à l'université Jean chagall2.jpgMoulins à Lyon évoque à la fois l'imaginaire, l'esthétique et le religieux et Annette Weber, professeur d'art juif à l'Université des Etudes Juives de Heidelberg, analyse le bestiaire chagallien comme véhicule de l'état d'âme du peintre.

Un ouvrage indispensable pour la compréhension de l'oeuvre de Chagall.
 

Le sionisme en mauvaise posture

                                     Le sionisme en mauvaise posture

Article paru dans "Aroutz7",le 24/12/07

35 % des jeunes israéliens partiraient vivre à l’étranger s’ils en avaient la possibilité, mais 48 % pensent qu’il est mieux de vivre en Israël. C’est ce que révèle un sondage réalisé par l’institut Smith pour le Conseil sioniste en Israël.

Le sondage a été fait en vue du Conseil sioniste national qui s’ouvrira lundi 24 décembre. 400 jeunes juifs âgés de 14 à 18 ans ont été interrogés. 26 % des jeunes ont souligné qu’on vit moins bien en Israël en comparaison à d’autres pays.

Selon le sondage, 70 % des jeunes croient que les arabes israéliens ne sont pas fidèles à l’Etat d’Israël. La moitié des personnes interrogées ont répondu que si les arabes israéliens faisaient un service civil, leur opinion à leur propos changerait.

73 % des jeunes qui ont participé au sondage ont indiqué qu’ils ont une confiance entière ou très grande en l’armée ; 21 % ont signalé avoir une certaine confiance et 5 % ont déclaré qu’ils n’avaient pas du tout confiance en l’armée.

Concernant leur confiance en les dirigeants politiques israéliens, les données s’inversent. Seul 11 % des jeunes sondés ont dit avoir confiance en les dirigeants. 34 % ont dit avoir une certaine confiance et 54 % ont expliqué n’avoir pas du tout confiance en les dirigeants politiques.

41 % des personnes interrogées ont expliqué que le pouvoir en Israël est plus corrompu que dans d’autres pays ; 18 % croient que le pouvoir est moins corrompu ; selon un tiers des interrogés, le niveau de corruption ne diffère pas.

La majorité des jeunes, 73 % , se définissent avant tout comme juif et ensuite comme israélien. 27 % d’entre eux ont souligné que servir dans Tsahal et conserver les valeurs juives sont les deux actes les plus liés au terme sionisme.

La moitié des jeunes pensent que les personnes ayant servi dans l’armée ou ayant accompli un service civil doivent recevoir des avantages. 46 % ont assuré que ceux qui ont servi dans l’armée doivent recevoir plus d’avantages que ceux qui ont accompli un service civil.

Le directeur du Conseil sioniste en Israël, Moché Ben Attar, a déclaré concernant les résultats du sondage : « De nombreux jeunes se sentent déracinés et ne se sentent pas appartenir au peuple et à son héritage. Il faut entreprendre des actions qui définissent le sentiment d’appartenance de la prochaine génération au pays et le besoin de s’identifier avec ses valeurs. Il faut une révolution dans l’éducation sioniste et de l’amour du pays ».

L’État hébreu va sensibiliser sa population sur un risque de conflit

                     Israël va sensibiliser sa population sur un risque de conflit

Le 24/12/07,L’armée israélienne va lancer une campagne pour préparer la population à faire face à des situations d’urgence, « à la lumière des leçons tirées de la guerre du Liban », a annoncé hier son porte-parole. La campagne doit être lancée « dans les prochains jours » dans les médias et au moyen de la distribution à la population d’une brochure en six langues contenant les consignes à suivre, notamment en cas d’attaque aux missiles, par le commandement militaire en charge de la Défense passive. « L’échelon politique a donné l’autorisation de lancer cette campagne de sensibilisation », indique un communiqué précisant que le lancement de cette campagne ne reflétait aucun risque actuel de conflit. « Les situations d’urgence, en général, et la guerre, en particulier, peuvent survenir sans préavis. Voilà pourquoi le meilleur moment de s’y préparer est aujourd’hui même », souligne le communiqué.

 
La brochure qui va être distribuée comporte des informations concernant le choix d’un espace pouvant servir d’abri « hermétique », poursuit le communiqué faisant allusion à l’éventualité d’une attaque de missiles armés d’ogives non conventionnelles.
Par ailleurs, Israël a donné son feu vert hier au développement et à la fabrication d’un système d’armement capable d’abattre en vol les roquettes de courte portée, du type de celles utilisées par les groupes armés palestiniens depuis Gaza, a rapporté la radio militaire israélienne. Le système d’armement choisi qui devrait être opérationnel d’ici à environ deux ans est mis au point par la société israélienne d’armement Rafael, et porte le nom de « voûte de fer ». Il sera efficace également pour les roquettes de type Katioucha utilisées par le Hezbollah lors du récent conflit qui a opposé le mouvement libanais à Israël. Il consiste en un radar relié à une batterie, qui détecte le tir de roquette et déclenche le tir d’un projectile pour l’abattre en vol.

   

David Shahar, un écrivain à part

                                   David Shahar, un écrivain à part

davidshahar3.jpgDavid Shahar (1926-1997) occupe une place à part dans la littérature israélienne. Issu d’une famille installée à Jérusalem depuis plusieurs générations, il est l’auteur d’une oeuvre romanesque abondante, dont la pièce maîtresse est constituée par le cycle du « Palais des vases brisés », vaste fresque qui se déroule dans la Jérusalem des années 1920 et 1930. Il a aussi écrit des nouvelles, des contes et des livres pour enfants. Ses livres ont été traduits en de nombreuses langues, parmi lesquelles le français (aux éditions Gallimard).

David Shahar est-il le « Proust israélien » - comme on l'a parfois surnommé - ou encore un conteur oriental, ou bien peut-être les deux à la fois ? En réalité, il est, tout comme Jérusalem où se déroulent la plupart de ses livres, à cheval sur plusieurs mondes, aux frontières de l'Orient et de l'Occident. Si son écriture a pu être comparée à celle de Proust, c'est que Shahar mêle de façon inextricable présent et passé, narration et souvenir, récit et réminiscence…

Un des thèmes récurrents dans l'oeuvre de Shahar est celui de la relation entre l'âme et le corps. Il apparaît notamment dans la description du « savant allemand ampoulé », personnage de La Nuit des Idoles qui soutient l'inexistence de l'âme. « La science prouvait qu'il n'existait rien qui put s'appeler une "âme". L'âme n'existait pas ; elle n'était qu'une création des poètes, des fondateurs de religions, ou d'un certain genre de philosophes ». Cette conception païenne est rejetée avec force par Shahar, qui récuse tout autant l'idée d'une âme totalement coupée du corps et de la matérialité du monde.

Un monde plein de poésie

davidshahar2.jpgMatérialisme obtus et spiritualisme désincarné : c'est entre ces deux conceptions également réductrices de la nature humaine que Shahar déploie sa vision d'un monde empli de poésie et de mystère, monde plein de formes, de couleurs, de lignes, de sens, d'odeurs, de sensations… On comprend mieux dès lors l'intérêt de Shahar pour la kabbale lurianique, inspirant le thème de la « brisure des vases » qui donne le titre à son oeuvre maîtresse, Le Palais des Vases brisés.

Le palais des vases brisés

Shahar a parfois été qualifié à tort de Juif antireligieux. Mais ce n'est pas la religion qu'il attaque, ni même l'orthodoxie juive, mais seulement une certaine conception du judaïsme. Ce que Shahar reproche à une certaine idée du judaïsme, c'est d'avoir fait sienne la dichotomie d'origine chrétienne du corps et de l'âme, de l'esprit et de la matière. Si les personnages shahariens sont tellement vivants et présents en nous, c'est sans doute parce qu'ils existent, corps et âme, à travers les pages de ses livres, et au-delà. Ses personnages sont dotés de sens, et le monde qu'il dépeint est appréhendé à travers les cinq sens, comme l'illustre ce passage d'un de ses livres :

« Avec ces derniers mots lui apparut l'image de sa mère en train de choisir une miche de pain, action qui requiert des sens raffinés, aiguisés par l'expérience : un oeil qui reconnaisse le brun doré de la miche cuite à point, un nez qui décèle sa tiède senteur, une main qui en éprouve la croustillance, une oreille attentive aux légers craquements de la tendre mie pressée dans la croûte ». (Un voyage à Ur de Chaldée).

L'univers de David Shahar

Shahar dépeint la Jérusalem des années 1920 et 1930, très différente de la ville d'aujourd'hui : la viedavidshahar.jpg s'y écoule à un autre rythme. Les visiteurs du quartier de la rue des Ethiopiens, qui relie le quartier de Méa Shéarim à la rue des Prophètes, découvriront une parcelle de l'univers de David Shahar. Shahar était francophone et se rendait souvent en France. Une rue de Dinard porte même son nom, témoignage de la relation particulière qu'il entretenait avec la Bretagne.

Tous ses livres ont été traduits en français par Madeleine Neige, sa traductrice attitrée. Shahar relate à ce sujet cette anecdote, qui en dit long sur le talent de sa traductrice : un journaliste israélien demanda à un écrivain français qui visitait Israël s'il avait lu des auteurs israéliens. Celui-ci répondit « Je suis navré, je n'ai jamais rien lu qui soit écrit par un Israélien ; par contre je connais les livres de quelqu'un qui dit s'appeler David Shahar, mais c'est un Français, c'est évident ! »...

Peres exclut une trêve tant que le Hamas tirera des roquettes

            Peres exclut une trêve tant que le Hamas tirera des roquettes

JERUSALEM ,le 24/12/07 - Le président israélien Shimon Peres estime que l'Etat juif ne doit accepter aucune trêve avec le Hamas tant que le groupe islamiste continuera de tirer des roquettes de la bande de Gaza.

L'armée israélienne a intensifié ces derniers temps ses incursions dans le territoire contrôlé depuis six mois par le Hamas pour tenter de mettre fin aux attaques contre les villes du Sud israélien.

Jeudi, au moins sept Palestiniens armés ont été tués durant une brève incursion de l'armée dans le centre de la bande de Gaza.

Vendredi, un combattant du Hamas a été abattu lors d'une fusillade près de Khan Younès, ont rapporté des activistes du mouvement de la résistance islamique et des sources médicales. Une porte-parole de l'armée israélienne a dit n'avoir aucune information relative à cet incident.

"Les habitants de Gaza ne sont pas nos ennemis et nous n'éprouvons aucune joie de voir leurs enfants souffrir, mais nous ne pouvons ignorer le fait qu'il n'y a pas un seul Israélien dans Gaza et qu'en dépit de cela, le Hamas continue de tirer des roquettes sur nos enfants", a dit Shimon Peres en déplacement à Kafr Kassem, ville israélienne majoritairement peuplée d'Arabes.

"Au moment où les roquettes cesseront, Israël ne tirera plus (...) Un cessez-le-feu peut être trouvé à tout moment lorsque le Hamas aura cessé ses tirs de roquettes", a-t-il ajouté.

La deuxième chaîne israélienne de télévision affirmait cette semaine que le dirigeant du Hamas dans la bande de Gaza, Ismaïl Haniyeh, se préparait à des discussions sur un éventuel cessez-le-feu avec Israël.

L'entourage de l'ancien Premier ministre palestinien a démenti, mais renouvelé une proposition plus ancienne du Hamas en faveur d'un cessez-le-feu réciproque à Gaza et en Cisjordanie.