En Israël être médecin c'est accepter un salaire de 1625 euros par mois !

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Sauver des vies, mais ne pas réussir à terminer le mois: le docteur Lilach Israeli-Shani, mère de trois enfants, doctoresse reconnue qui a terminé un cursus de 15 ans d'études et 2 spécialisations, est toujours astreinte à une garde hebdomadaire de 26 heures consécutives, ainsi qu'à conduire des études et à préparer des présentations en soirée et la nuit.
A la fin du mois, son salaire est de 7313 shekalim seulement.

Dans un "post" émouvant publié à la fin de la semaine sur Facebook, elle parle de sa charge de travail et de sa colère: "A quelques jours des élections, je cherche encore le candidat qui me permettra de gagner convenablement ma vie".

Le docteur Israeli-Shani, âgée de 35 ans, mariée et mère de trois enfants, a terminé un cursus de 7 ans d'études à l'Université Ben Gurion et s'est spécialisée pendant 4 ans en médecine interne. Elle a ensuite entrepris une deuxième spécialisation en pneumologie, qui a duré 2 ans et demi. Au cours de ses études, elle a passé des centaines d'examens et s'est occupée de milliers de patients.

"Cette semaine, j'ai officiellement reçu mon certificat de spécialisation en pneumologie" raconte-t-elle sur Facebook. "Je suis arrivée fièrement au services des ressources humaines de l'hôpital où je travaille, pour découvrir que mon salaire n'augmentera que de 2%. Cela veut dire que mon salaire de base (qui m'est octroyé pour 8 heures de travail par jour, 25 jours par mois) augmentera de 7313 shekalim à 7460. Mon salaire-horaire passera de 42,89 shekalim à 43,74. Pour donner un simple exemple: le tarif-horaire de ma baby-sitter était de 35 shekalim."

Quatre gardes de 26 heures consécutives par mois

Pour gagner un salaire décent, je suis obligée, en tant que doctoresse diplômée - un statut qui aurait déjà dû me permettre d'arrêter de faire des gardes - de faire au moins quatre gardes par mois, comptant chacune 26 heures d'affilée", continue le docteur Israeli-Shani.

"Pendant ces gardes, je dois examiner les patients en salle d'urgence, donner des conseils aux urgences, répondre à chaque problème médical qui se pose pour les 40 patients hospitalisés [...], répondre à chaque question des infirmières en lien avec les soins médicaux et parler aux familles inquiètes."

"Durant ces 26 heures, je ne peux pas voir mes enfants ni mon mari, qui doit rentrer plus tôt à la maison pour s'occuper des enfants, ce qui l'empêche également de progresser dans son travail. Le jour suivant, à la place de dormir, je dois m'occuper de tout le reste, ce qui ne me permet pas de fonctionner à 100%: préparer des présentations, des études et les tâches supplémentaires liées à mon travail à l'hôpital." [...]

Les médecins ne peuvent pas se battre sur le dos des patients

"Jeudi dernier, c'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", raconte le docteur Israeli-Shani. "Lorsque je suis arrivée au service des ressources humaines et que j'ai constaté que, après 2 spécialisations, mon salaire n'augmentait que de 2%, je n'ai plus réussi à me contenir et j'ai décidé de publier ce "post" partout où je le pouvais".

D'après le docteur Israeli-Shani, si le salaire de la plupart des médecins est bas, c'est précisément parce qu'ils ne sont pas prêts à se battre sur le dos des patients, contrairement à d'autres secteurs de l'économie: "C'est un consensus chez tous les médecins: notre altruisme ne nous permet pas de nous mettre réellement en grève. Il n'y aurait personne pour nous remplacer."

"Notre "port" ne peux pas être mis hors service, contrairement aux ports qui se mettent en grève tous les quelques mois. Nous ne laisserons pas les gens mourir, et donc notre voix n'est pas entendue. J'ai choisi de sauver des vies, mais c'est triste qu'à la fin d'une journée épuisante pendant laquelle j'ai sauvé des vies, soigné des gens et redonné de l'espoir, lorsque je rentre à la maison avec les yeux prêts à se fermer, épuisée et souffrante, je rentre aussi dans une réalité où il faut se limiter pour survivre".

 

Source: Ynet News - 15 mars 2015

Traduction et adaptation: Julien Pellet


Vos réactions

  1. jean_abraham_meyer@hotmail.com'meyer

    une honte de constater des salaires si bas alors que la vie en Israel depasse largement le cout de la vie des pays europeens

    Répondre
  2. thierryalz@gmail.com'thierry

    oui surtout que quand il ya 250 milliard d’euro dans les caisses de l’etat d’irael on laisse plus de 2.2 millions de cytoyen israelien dans la mysere la plus total et et les enfant avec.
    il ya 9 millions d’ahabitant en israel a peut pres, sa fait beaucoup de pauve pour si peut d’habitant.

    Répondre

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