Le meurtrier schizophrène de Sébastien Sellam, jugé irresponsable

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SELLAM.jpgLa chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a jugé mardi pénalement irresponsable Adel Amastaibou, accusé d'avoir tué son meilleur ami, Sébastien Sellam, en 2003, à coups de couteau et fourchette. Selon les experts psychiatres, le meurtrier présumé est schizophrène et il ne pouvait pas être jugé pénalement.

"C'est un scandale", a réagi Me Axel Metzker, avocat de la famille de la victime pour qui ce crime "est anti-juif". "On va se battre et on ira jusqu'à la cour européenne", a-t-il ajouté.

La famille de la victime, un jeune DJ de confession juive, avait fait appel du non-lieu conclu par un juge d'instruction en 2006.

Lors de l'audience devant la chambre de l'instruction le 2 décembre dernier pour juger de la responsabilité pénale du mis en examen, l'avocat général Bruno Revel avait requis l'irresponsabilité d'Adel Amastaibou, hospitalisé d'office depuis six ans. "Six expertises montrent la même chose. Il n'y a pas de mobile antisémite", avait plaidé l'avocat général.

Le 20 novembre 2003, Sébastien Sellam est retrouvé mort, tué à coups de fourchette et de couteau. Ce jour-là, son ami Adel Amastaibou, considéré comme schizophrène, rentre chez sa mère couvert de sang et lui dit qu'il "a tué Sébastien". Elle appelle les policiers.

Au commissariat, il reconnaît les faits et affirme "avoir entendu des voix". "Je me croyais mort et pour revivre, il fallait que je tue Sébastien", expliquera-t-il, selon les pièces du dossier. Calme et cohérent, sourire aux lèvres, il affirmera alors aux policiers qu'il est "satisfait de son acte" et "content s'il est mort (...) ce sale juif".

Le mis en examen, aujourd'hui âgé de 26 ans, avait arrêté son traitement depuis sept mois, ne se croyant "plus malade", avait-il expliqué à l'audience début décembre. Mais comme il n'arrivait pas à dormir, il prenait "du shit et de l'alcool".

Dans son box, entouré par deux infirmiers, Adel Amastaibou, cheveu ras et petite moustache, avait déclaré ne "se souvenir de rien". "Sébastien était quelqu'un de bien, mon meilleur ami", avait-il affirmé.

Adel Amastaibou était déjà soigné depuis trois ans au moment du meurtre. Auparavant, il avait déjà blessé ses parents à coups de couteau "parce qu'il croyait que c'était des diables", avait attaqué un rabbin et s'était jeté une fois par la fenêtre du deuxième étage. Il s'était retrouvé à deux reprises en hôpital psychiatrique.

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