
Dafy Hagai : une autre vision d’Israël
Entre plusieurs voyages entre les USA et Israël et au milieu de divers shootings pour des campagnes publicitaires (Levi’s, Sam Snider…)
Dafy Hagai a donné des jeunes femmes israéliennes une présence qu’il est rare de retrouver dans la photographie du temps.
Plutôt que de coder ses clichés de paramètres géographiques et de les contextualiser de manière trop prégnante la créatrice propose des femmes aussi simples que saines.
Elles n’avancent en rien masqué. C’est à peine si ça et là il existe un jeu de mise en scène et parfois de hors-champs à la « Bigger Splash » de David Kockney.
Les jeunes femmes deviennent - mannequins ou simple passantes - le vecteur d’un érotisme très doux et en rien surjoué.
La peau du visage ou du corps suggère plus qu’elle dévoile. Certaines poses sont suggestives. Mais la plupart ne cherche pas à proposer un voyeurisme ou un exhibitionnisme.
D’où l’originalité d’une œuvre photographique où tout repose sur le registre de la beauté dans des approches parfois sophistiquées, parfois « de rue ».
Dafy Hagai invente un nouveau rapport du lointain et de la proximité, de la sophistication et de la simplicité. L’ « ordo erotis » n’est plus la matière de rêve douteux mais une réflexion sur une réalité souvent montrée comme douloureuse. Elle trouve ici une forme d’allégresse bienveillance et insouciante. Le monde à parfois besoin de telles images pour réviser les clichés acquis sur Israël.
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