Jacques Lazman

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"N'OUBLIE JAMAIS QUI NOUS SOMMES?"

LA TRIBU PERDUE

photo1.jpgAux confins de l'Inde et de la Birmanie, au pied de l'Himalaya, quelques centaines d'hommes et de femmes se disent les derniers héritiers d'une tribu perdue. Ils ont traversé trois mille ans d'Histoire en gardant intacts leur foi en Dieu et leur espoir en Israël. Ce sont les Manassés, des Juifs légendaires. De la prise de Samarie par Salmanassar l'Assyrien à celle de Jérusalem par Nabuchodonosor. De leur exil babylonien à leur odyssée derrière Cyrus et les autres rois perses. De leur épopée avec Alexandre le Grand qui les mènera au cur de l'Inde et de la Chine à leurs pérégrinations le long de la Route de la Soie. Des royaumes qu'ils ont fondés chez les Kirghizes, les Khazars et dans la Péninsule arabique, et qui n'appartiennent plus qu'aux ventos, à leur rencontre avec Gengis Khan puis Tamerlan. Des crois'ades à l'Inquisition, de la découverte du Nouveau Monde à celle des hauts plateaux tibétains. De l'islam au bouddhisme, de l'hindouisme au christianisme anglican-, ils sont passés partout là où le monde se faisait et se défaisait, ils ont tremblé, payé de leur sang, clamé leur soif de liberté jusqu'à la fin du XXe siècle. La saga de tous ces exodes où se mêlent les bonheurs les plus grands comme les plus terribles drames, les amours les plus célestes comme les plus interdits, nous est racontée aujourd'hui par ces hommes que l'on croyait disparus. Telle une immense palpitation, elle est vécue à travers un seul et unique héros, un juif éternel prénommé Saül. Génération après génération, il accomplira la mission sacrée ordonnée par le premier des Manassés agonisant sur les remparts de Samarie, plus de sept cents ans avant l'ère chrétienne : "N'oublie jamais qui nous sommes." Saül, métamorphosé à l'infini, est devenu pour l'éternité le bras et l'esprit qui venge Israël de ses malheurs passés. Dans les pires tragédies comme les plus belles victoires. Et jusqu'au bord du néant.

extraits tirés du livre

couv.gifAux confins de l'Inde et de la Birmanie, au pied de l'Himalaya, quelques centaines d'hommes et de femmes se disent les derniers héritiers d'une tribu perdue. Ils ont traversé trois mille ans d'histoire en gardant intacts leur foi en Dieu et leur espoir en Israël. Ce sont les Manassés, des juifs légendaires. De la prise de Samarie par Salmanassar l'Assyrien à celle de Jérusalem par Nabuchodonosor. De leur exil babylonien à leur odyssée derrière Cyrus et les autres rois perses. De leur épopée avec Alexandre le Grand qui les mènera au cur de l'Inde et de la Chine de l'empereur Qin à leurs pérégrinations le long de la Route de la Soie. Des royaumes qu'ils ont fondés chez les Kirghizes, les Khazars et dans la Péninsule arabique et qui n'appartiennent plus qu'aux vents à leur rencontre avec Gengis Khan puis Tamerlan. Des croisades à l'Inquisition, de la découverte du Nouveau Monde à celle des hauts plateaux tibétains. De l'islam au bouddhisme, de l'hindouisme au christianisme anglican, ils sont passes partout là où le monde se faisait et se défaisait. Ils ont tremblé, payé de leur sang, clamé leur soif de liberté jusqu'à la fin du XXe siècle. La saga de tous ces exodes où se mêlent les bonheurs les plus grands comme les plus terribles drames,

Le livre de Cipora :

En ce temps-là, tout le pays de Samarie était à feu et à sang.
De Meggido à Sichem, de Tîrça à Haçor, ça n'était que pluie de cendres et de larmes. Aveugles à toute autre image que la leur, les rois juifs bien qu'avertis du danger, comme de leur fin, ne voyaient pas venir le pire. Ils se moquaient des ennemis comme ils se moquaient du peuple et de Dieu. Les prêtres fermaient les yeux sur la corruption et les abus du pouvoir. Les prêtres marchaient dans le sillage des rois. Et les rois foulaient au pied tout ce que Dieu leur avait enseigné de plus sacré. Sourds à tout sinon à eux-mêmes, les rois et les riches n'entendaient pas les artisans qui grondaient ni les pay~sans qui gémissaient sous l'impôt. Ils n'entendaient pas non plus les prophètes, comme Isaïe du royaume de Judas qui annonçait des destructions terribles, de grands bouleversements, des calamités infinies pour les tribus d'Israêl : " Malheur à l'orgueilleuse couronne des ivrognes dEphraïm, à la fleurfanée de sa superbe splendeur. "En ce temps-là, les rois juifs assassinaient leurs frères. Et' quand les frères épargnés accédaient au pouvoir, à leur tour ils décapitaient père et fils. Les rois juifs régnaient sans partage sous le signe terrible du sang (sic)

Le livre de Samuel : Il vous faut savoir que durant vingt-huit siècles les Manassés qui nous ont légué le livre se nommèrent Saül de père en fils à travers tous les mondes, ce qui ne les empêchait pas d'emprunter d'autres noms selon qu'ils r sidaient en Babylonie, en Perse, en Bactriane, en Asie Centrale, en Inde ou en Chine. Ainsi ces nombreux Saül ne forment plus aujourd'hui qu ) un unique et magnifique héros dont nous tirons à la fois notre histoire et notre fierté. Mais revenons un instant à Saül, le premier du nom, et à Esther son épouse... Recherchés par toutes les armées du royaume, ils gagnerent la Babylonie, la plus riche contr ée proche-orientale alors sous contrôle assyrien. Les mouvements qui s'opposaient au pouvoir central y étaient si divers et nombreux que nos deux fugitifs, précédés de leur légendaire reputation, trouvèrent cachettes et soutiens. Quelques années plus tard, le couple tenta son retour Samarie qui se solda par un échec.
Pire que la déconvenue fut pour Saül la disparition d'Esther qui mourut en couches sur le chemin de l'exil. Une vieille femme réussit à sauver l'enfant: un garçon
Le livre de Dina : je serai brève car il manque bien des feuillets à mon livre et bien des Manassés dans mon histoire. Comme vous le verrez, des années et des siècles se sont écoulés, ce qui oblige le prochain narrateur de commencer son récit en 332 avant l'ère chrétienne, date qui correspond à l'année 3448 de notre calendrier juif. Mais si vous le permettez, je reviens un peu en arrière. Nous avons laissé Saül et Myriam alors qu'ils s'enfuyaient vers Egypte à travers Néguev et Sinaï. A Jérusalem où l'on déplore les morts par milliers, sans oublier les affreuses tortures endurées par Sédécias, un nouveau gouverneur, Guedalya, est nommé par Nabuchodonosor. Ce dernier ne s'en doute pas encore, mais la mort le guette. Le parfum dont il aime s'inonder n'enivre plus les troupes adverses. Tout juste efface-t-il l'odeur du sang qu'il répand encore confusément à la fin de son règne. En effet, les prédictions de Saül, bien qu'antérieures, s'avèrent justifiées. De l'est du monde nous parviennent d'étranges nouvelles. Elles chantent les louanges et les exploits guerriers d'un certain Cyrus, roi des Perses et des Mèdes.

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