ANGEL, de François Ozon, avec Romola Garai, Sam Neill, Charlotte Rampling...

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Cinema : ANGEL, de François Ozon, avec Romola Garai, Sam Neill, Charlotte Rampling...


18712318.jpgAngelica
Deverell (époustouflante Romola Garai) est une jeune fille d'origine
modeste, qui rêve non pas de faire de l'écriture son métier-passion,
mais de devenir écrivain à succès pour assouvir sa soif de
reconnaissance et d'indépendance. Ambitieuse, obstinée, effrontée, elle
parvient à ses fins quand un éditeur de Londres (Sam Neill) décide de
la publier, décelant en elle une grande auteure populaire.

Et là, l'ascension sociale éblouissante d'Angel devient ennivrante...
jusqu'à ce que la jeune héroïne rencontre Esmé, l'homme par qui le
désordre arrive.

Esmé est le frère de Nora, la propre secrétaire privée et véritable
bras droit d'Angel. Mais il incarne surtout l'artiste maudit, le rustre
manipulateur, l'homme blessé.

Adapté d'un roman éponyme d'Elisabeth Taylor (non, pas l'actrice, la romancière britannique voyons!), Angel a permis à François Ozon de réaliser son premier film en costumes, d'en
faire une superbe fresque mélo, qu'il a délibérément voulue romanesque
et grandiloquente.
Pendant deux heures et quart, il a multiplié
les effets spéciaux dignes des plus grandes productions hollywoodiennes
des années 40 : couleurs saturées, musique ultra lyrique, costumes à
faire palir de jalousie Scarlet O'Hara notamment.

Et le spectateur s'amuse de cet arc-en-ciel qui surgit lors de la scène du baiser au-dessus du18723805.jpg couple, ou des images truquées du voyage de noces... Car la lecture au
premier degré n'est pas possible devant cette profusion de kitscherie,
qui se mue en exercice de style de la part du réalisateur.
Et
c'est une des raisons pour lesquelles le public s'identifiera
particulièrement au personnage de Charlotte Rampling (l'épouse de
l'éditeur), qui doute devant tant d'exubérance.

Mais François Ozon a su faire d'Angel un personnage fascinant 18723806.jpgpar
son déterminisme, et attachant par sa fragilité, au destin cousu de fil
blanc certes, mais certaines ficelles cinématographiques méritent bien
de perdurer. Et une fois de plus, on ressort d'un film d'Ozon déroutés
mais forcément agréablement surpris !

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