Le 29/01/07, Association pour la promotion du Théâtre Français en Israël

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Association pour la promotion du Théâtre Français en Israël

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La Compagnie Théâtrale ACTE présente :
PluriElles
Ecrite et mise en scène par Rachel Lascar- Feldman

Les 6 et 13 Février 2007 à 20 h. 30

Au Centre d'Art Dramatique Nurit Katzir- Jérusalem
Rue Itzhak Elhanan (derrière l'hôtel Inbal)
Parking du lycée des arts
Prix du billet : 30 shekels

Réservation : 052-3296657
http://www.theatracte.org
mail : linedjamchid@gmail.com

L’association israélienne, ACTE, est née d’un besoin : établir une structure pour des créations ou des mises en scène théâtrales en français.
L’acte de création n’est pas un jeu égocentrique, il est don, don de soi dans le dénuement et la sincérité. De fait, il implique la présence de l’Autre, seul garant du dialogue, de l’échange, de la rencontre. C’est pourquoi, il est le lieu éthique d’un engagement, de notre engagement. Dans ce cadre-là, l’Autre est pour nous, avant tout, le public francophone d’Israël. Public nombreux, mais qui pourtant ne se retrouve sur aucune « scène » de théâtre. Mutilé de sa langue, de sa culture d’origine, la majorité des francophones d’Israël déserte les salles de théâtre. C’est dommage et même néfaste, le théâtre restant l’espace privilégié – à travers l’émotion et la réflexion – d’une re-connaissance de soi.
Mais l’Autre, c’est également tous les autres, les Israéliens aux visages multiples, aux origines disparates. Qu’ils soient natifs ou venus d’ailleurs, sur un grand nombre d’entre eux la langue et la culture françaises continuent d’exercer un attrait irrésistible. Plus qu’un outil de propagation, plus qu’un lieu de rencontre, le théâtre est alors le lieu d’un partage. Nous croyons cette fonction essentielle dans la société israélienne, trop souvent soumise à de profondes déchirures.

ACTE, qui existe maintenant depuis quatre ans, peut s'enorgueillir de trois créations : "Le Trou" (Rachel Lascar-Feldman), "Art" (Yasmina Reza) et "PluriElles" (Rachel Lascar-Feldman).
Au fil des années, chacune de ces pièces a été sélectionnée pour participer au festival des arts de la scène de Jérusalem et y a obtenu un succès jamais démenti. L'équipe de comédiens amateurs, soutenue par les membres d'une association soucieuse de promouvoir un théâtre francophone en Israël, assure le dynamisme créatif de notre initiative. L'enthousiasme du public confirme le sérieux de notre travail, la justesse de nos choix, tout en servant de tremplin à la réalisation de nos désirs.
Si vous aimez le théâtre, de près ou de loin, si vous avez envie "d'en être", de près ou de loin, consultez notre site et n'hésitez pas à prendre contact avec nous :
Site : www.theatracte.org Mail : info@theatracte.org

Organisation de l'association ACTE

L'organisation est composée d'un noyau de onze membres répartis en différents comités : presse, relations publiques, finances, etc.
Tous les membres sont des bénévoles, passionnés de théâtre et pour qui le projet d'un théâtre francophone en Israël est une belle aventure.
La compagnie théâtrale Acte est composée de quinze acteurs amateurs. Elle a déjà réalisé trois spectacles, "le Trou" de R. Lascar-Feldman, "Art" de Y. Reza et "Plurielles" de R. Lascar-Feldman. Ces spectacles ont tous été invités et joués au festival des Arts de la Scène de Jérusalem. "Le trou" a également été invité au festival de théâtre amateur de St. Léger en France.
L'association a entre autres pour but cette année de faire jouer et "PluriElles" et l'ancien répertoire, dans tout Israël, ainsi que de chercher et trouver un festival à l'étranger prêt à nous accueillir.

Dans le cadre de ses activités, Acte a assuré la traduction du "Trou" en hébreu (la pièce a été jouée avec des sous-titres en hébreu) et en anglais.
"PluriElles" est traduit en hébreu.

Enfin, Acte a crée une site internet. Voici notre adresse :
www.theatracte.org

« LE TROU »
PROJET DE MISE EN SCENE
La pièce « Le Trou » est notre premier projet. Il nous tient à cœur car c’est pour le mettre en scène qu’est née l’association ACTE. « Le Trou » aborde les thèmes de l’origine, de l’identité, du désir. Les questions s’infiltrent dans l’intervalle de chacun de ces termes pour nous interpeller à tous, au-delà de l’appartenance, dans notre être le plus personnel. Texte à portée universelle donc, les juifs d’Algérie s’y reconnaîtront pourtant nommément. De plus en plus nombreux en Israël, ils témoignent d’une errance propre à leur histoire mais en même temps spécifique de la destinée de l’homme moderne.


Pièce écrite et mise en scène par Rachel Lascar-Feldman
Pièce écrite en 1999. A reçu le deuxième prix du jury « ARTS ET LETTRES DE FRANCE », 2000.
Le Prétexte : Une femme rejoint père et mère, donc son enfance, après que son frère a tenté de mettre fin à ses jours en se faisant un trou dans la tête. Face à cette tragédie, il y a chez les trois personnages un désir de rester ensemble, soudés, de se serrer les coudes. Mais inévitablement, et malgré la bonne volonté de chacun, les conflits éclatent, nourris de vieilles rancunes, d’angoisses mal digérées et surtout d’incompréhension.

Le Texte : Malgré son schéma familial classique, le texte, paradoxalement, se déroule en marche arrière. En effet, il ne s’achemine pas vers la résolution, quelle qu’elle soit, d’un conflit, à travers l’évolution des personnages. Au contraire, il part à la recherche de ses personnages. Centré autour de celui de la sœur, il se forge à coups de points d’interrogation. Le « pourquoi ?» initial, « pourquoi a-t-il fait cela ? », débouche au fil des mots et des images sur un « qui suis-je ? » existentiel. Question-piège, question-trou, où chacun des personnages tombe, enchevêtré dans les fils de son identité morcelée. La scène se passe en France, mais l’ailleurs se profile de toutes parts. Ainsi le père, juif d’Algérie, fils et petit-fils de rabbin, est un ex-communiste. Déraciné de son pays et de sa culture d’origine, il est le lieu de contradictions insurmontables. Personnage soumis mais indomptable, la mère, convertie au judaïsme, est la petite-fille d’immigrés italiens. Elle se dérobe à toute identité. La fille, elle, a choisi de vivre en Israël. Sous le choc du drame, elle dépose ses certitudes comme on dépose les armes. Ses vains efforts de compréhension la confrontent certes, au père et à la mère, mais surtout à elle-même, à ses choix identitaires, à son monde intérieur fantasmagorique. Quant au fils/frère, il reste l’énigme de cette histoire.

Personnage quasi muet, c’est lui pourtant qui en tire tous les fils et qui situe ce drame dans un espace ludique.

Dans le triangle oedipien crée par la présence du père, de la mère et de la soeur, chacun devient le miroir de l’autre. L’enjeu dépasse le jeu. Les explications n’expliquent pas, les réponses ne répondent de rien ni de personne. Reste le désir. Il s’inscrit dans les trous, les trous que tous nous connaissons, un jour ou l’autre au fond de nous, les trous de la tête, du cœur, du ventre, du sexe. Trous de vie dans lesquels s’engouffre la nostalgie du paradis perdu.
Le sérieux et l’enthousiasme des acteurs et du metteur en scène sont les atouts premiers à l’aboutissement de ce projet. S’ils soutiennent notre motivation, ils ne suffisent cependant pas à sa concrétisation. Vous l’aurez compris,
ACTE a besoin de vous !

L’EQUIPE ARTISTIQUE :

L’auteur et metteur-en-scène :
Rachel Lascar-Feldman, mariée et mère de deux enfants, Elika et Shaïa.
Enseignante à l’université de Jérusalem,
Psychodramatiste,
S’est frottée au théâtre en tant qu’actrice, productrice et metteur en scène pendant sa vie d’étudiante en France,
A développé ses connaissances théoriques sur le théâtre par un travail de recherche (M.A.) à l’université de Jérusalem,
A mis au point une méthode d’enseignement du français par le théâtre, qu’elle a pratiquée à la « Maison de France » de l’université de Jérusalem,
A suivi une formation longue de psychodramatiste pour utiliser le théâtre dans toutes ses possibilités, y compris la thérapie.
« LE TROU ? C’est le plaisir d’écrire, de mettre en scène, de travailler avec des acteurs. C’est dire et me relier à cette riche histoire trop méconnue des Juifs d’Algérie. J’ai choisi à travers la fiction d’une famille, l’aspect ‘rupture de soi’ de cette histoire, à cause de sa dimension universelle, sinon emblématique de notre époque. »
Les Acteurs :
Isabelle Stroweis (dans le rôle de la mère).
Mariée, mère de trois adorables bambines, Isabelle s’adonne aux plaisirs et souffrances du théâtre depuis 1994. Arrivée en Israël en 1981, les treize premières années de sa vie ici furent essentiellement consacrées à son intégration (réussie) au pays. Aujourd’hui, elle compte à son actif de nombreux ateliers de théâtre à Tel-Aviv et Jérusalem, la participation à diverses pièces d’auteur (H. Levine, L. Pirandello, D. Grossman) et films d’étudiants. Elle a également écrit, mis en scène et joué (en hébreu et en anglais) dans divers lieux, allant de classes d’école à la prison Ayalon, en passant par l’Institut Adler.
« LE TROU ? C’est pour moi, une façon de me confronter pour la première fois avec ma langue maternelle et mon passé… Un défi ! »
Philippe Haddad (dans le rôle du père).
Marié, père de trois enfants, est installé en Israël depuis 1978. Philippe a la vocation d’acteur sur la scène de la vie, puisqu’il exerce le rôle de médecin à Guilo et c’est une dure école. Acteur amateur dans ses années “ado”, il a gardé dans sa poche la petite annonce pour le rôle du père pendant plus d’un mois avant de la jeter (et oui, déjà le trac). Mais le destin l’a rattrapé… et “la mère” l’a ramené au sein de la troupe. Comme ‘le père’, Philippe est un juif déraciné, puisqu’il est né à Tunis, où il a vécu jusqu’à l’âge de onze ans et qu’ensuite, il est parti pour Marseille, où il a vécu pendant dix-sept ans, avant de faire son aliyah. Militant comme ‘le père’, il a été actif au sein de la communauté juive de France et de la communauté francophone d’Israël, où il a occupé et occupe encore diverses fonctions.


« LE TROU ? C’est le plaisir de renouer avec le théâtre et de se faire plaisir; c’est réaliser un vieux rêve, trente ans plus tard. Cette pièce est un drame qui nous fait toutefois monter quelques sourires aux lèvres… C’est le douloureux problème de l’immigration, de l’assimilation, de ces racines juives qui, sorties parfois de nulle part, vous prennent cependant par la main pour un étrange voyage. Chacun y trouvera un peu de soi-même et surtout beaucoup d’émotion. »
Myriam Roth, (dans le rôle de la fille).

J’immigre en Israël à l’âge de 18 ans. Douée pour les langues, j’étudie linguistique ; intéressée par l’être humain, j’étudie psychologie; passionnée de théâtre, j’étudie l’art dramatique. Pour commencer au « Conservatoire Royal » de Bruxelles, puis au «Yoram Levinstein Acting Studio», à Tel-Aviv. Je joue dans différentes pièces montées par le Théâtre Anglais d’Israël ( à Jérusalem et à Tel-Aviv), je joue dans des films d’étudiants. La pièce ‘ Mrs Klein’ , de Nicholas Wright, dans laquelle je tenais le rôle de Paula Heimann, a été invitée au Festival International de Théâtre amateur de Dundalk (Irlande), en 1998. J’ai obtenu pour cette interprétation le prix de « best supporting actress ». J’ai dernièrement interprété le rôle de Mary, dans ‘La mémoire de l’eau ‘ (Sheilag Stephenson). Rôle d’une fille, d’une sœur… bonne préparation pour «Le trou » !

« LE TROU ? C’est une histoire de famille, donc une histoire douloureuse. Et puis, il y a cette question d’identité qui nous tire, nous pousse et nous y ramène constamment… au trou! »
Fabienne Bergmann, (dans le rôle de la psychanalyste).

Née à Strasbourg, elle vit depuis plus de trente ans à Jérusalem et est mère de trois enfants.
Traductrice aimant aussi écrire. Le théâtre est l’un de ses amours. A joué dans plusieurs pièces, en français et en hébreu, sous la direction d’Alexis Dalsace et de Jean-Bernard Moralli. A écrit et joué une pièce intitulée ‘ De Minsk à Pinsk’, dans laquelle, passant du français à l’hébreu, alternent des textes très personnels où se mêlent présent et passé. Aime faire partager son amour de la langue hébraïque qu’elle enseigne. A écrit un livre : ‘ les figulines’ .
« LE TROU ? Une occasion de travailler dans un nouveau cadre sur une pièce qui me plaît; une reprise avec un groupe théâtral. »
Alain Amram, (dans le rôle du fils).

Economiste de formation, Alain dans ses fonctions actuelles, est « le grand chevalier de l’ordre de la défense des intérêts des consommateurs » ; d’aucuns feraient vite la comparaison avec Don Quichotte mais Alain ne se bat contre des moulins puisqu’il se fait fort d’informer son ministère (Industrie & Commerce) des évolutions et tendances mondiales dans ce domaine.
Côté théâtre, de nombreuses troupes d’amateurs ont fait appel à ses services : il a joué dans Knock, Caracalla, différentes pièces de Tchekhov et autres). Cependant son domaine de prédilection reste la chanson française plutôt rive gauche, « l’œil dans le pays des mots, l’oreille au royaume des sons », en s’accompagnant toujours de sa guitare.
« LE TROU ? Mais que suis-je venu faire dans cette galère ? Puisque dans cette pièce je vois tout, j’entends tout, mais ne dis rien ! Pourtant quel plaisir à tirer les ficelles et voir sa propre famille se perdre par ma seule volonté… » David Andréa Anati (dans le rôle du vieux juif).

Andréa, retraité et grand-père de trois petits-enfants. Il fut chercheur en géophysique à l’Institut Weizmann avant de prendre le poste de chercheur en chef à l’Université hébraïque de Jérusalem. Jadis guide et moniteur d’escalade, il pratique toujours la varappe. Afin de mieux profiter d’une année sabbatique qu’il passa dans le Midi de la France, Andréa se mit à apprendre le français à l’âge de 64 ans. Depuis sa retraite, il essaie d’approfondir sa maîtrise du français, en suivant conférences et cours universitaires. Et puis, il y a le théâtre. Avant ce rôle-ci, il interpréta le rôle de Géronte, dans le ‘Médecin malgré lui’, qu’il interpréta à l’âge de 70ans.
« LE TROU ? En tant que grimpeur, je n’aime pas tomber dans les trous. Je redoute ces ‘gouffres noirs qui aspirent’… Mais une fois tombé, je m’y trouve plutôt bien… »

Le décorateur :
Mickaël Kurs
J’ai étudié pendant cinq ans à l’Ecole de Théâtre de Moscou « Machat » où je me suis spécialisé dans les décors et les techniques de décor. J’ai ensuite travaillé à une quarantaine de spectacles dans plusieurs villes d’Union soviétique avant d’émigrer en Israël en 1990. Ici, j’ai fait le décor d’environ quinze spectacles (entre autres pour l’école Nissan Nativ et pour le théâtre de marionnettes à Tel-Aviv) Malgré ma formation classique d’art dramatique, j’aime les marionnettes ! Mes travaux ont été exposés dans différentes salles en Israël.
Pour moi, les décors ne sont pas un accessoire de mise en scène, mais font partie de l’action. Je préfère travailler avec des maquettes que sur papier. Les volumes, les formes, les matières me sont indispensables pour la réalisation complète d’un projet tant sur le plan artistique que technique. C’est ce qui me permet de travailler parallèlement dans un atelier de création de modèles, où nous reproduisons des objets d’architecture et de musées.

« LE TROU ? Au début, il s’agissait pour moi de parler français. A la lecture du texte, j’ai compris que je venais de rencontrer la pièce que j’attendais. L’idée plastique d’un décor fait de photos de famille couvait en moi depuis longtemps. Au point où les photos étaient déjà prêtes : celles de ma propre famille ! Et puis quelle surprise de constater que les Français se débattent avec les mêmes problèmes d’identité, de racines que les Russes ! »

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