Les Vêtements et le repas de Pourim
Vendredi
21 Mars 2008, on célébrera la fête de Pourim, פורים en hébreu, une fête
juive qui commémore la délivrance des juifs du plan du ministre du roi
Assuérus, Haman, qui voulait les exterminer. La fête a été instituée
fête nationale par Mordekhaï et Esther. Il est appelé dans la Méguila
"Mardochée le Juif. Celui qui était le Juif à part entière.
Pourim est célébré annuellement durant le mois hébreu d’Adar.
HISTOIRE
Cela
se passe à Suse, capitale Perse, au temps du roi Assuérus. Dans un
monde où Dieu est absent ("Esther" et le "Cantique des cantiques" sont
les seuls livres de la Bible où le nom de Dieu n’est pas même
mentionné), les Judéens sont menacés d’extermination. Haman, descendant
d’‘Amaleq, ministre du roi, a en effet convaincu celui-ci de faire
publier un décret contre ce peuple pour se venger de Mordekhaï, le Juif
qui refuse de se prosterner devant lui.
Mordekhaï, qui avait autrefois dénoncé des "gardiens du seuil" qui avaient comploté pour tuer le roi, a connaissance de ce sombre projet. Il prévient Esther, sa cousine dont
il était le tuteur et qui avait été choisie par Assuérus pour remplacer
Washti, la reine qui avait été répudiée. Esther demande à tout le
peuple juif et à ses servantes de jeûner pendant 3 jours et de prier
pour elle. Tandis que Mordekhaï parcoure la ville couvert de cendres,
en signe de deuil, pour rassembler le peuple juif.
Esther va
donc au-devant du roi, au péril de sa vie, dévoile son identité de
Juive. Elle démasque le tyran. Le roi autorise les Juifs à se défendre
contre les attaques (mais il ne pouvait éditer un nouveau décret afin
d’annuler cette extermination car les décrets du roi ne peuvent jamais
être annulés).Haman est pendu à la potence qu’il avait préparée pour
Mordekhaï.Mordekhaï est nommé premier ministre.
Lecture de la Meguilah
La première cérémonie religieuse prescrite pour la célébration de Pourim est la lecture
du livre d’Esther dans la synagogue. C’est une pratique que le Talmud
(à partir de mégohm) confie aux « hommes du grand synode », dont il est
dit que Mordekhaï a été membre.
À l’origine, cette règle n’était
prescrite que pour le 14 Adar. Plus tard, cependant, Rabbi Joshua ben
Levi (cent 3d.) prescrivit une autre lecture de la Meguilah, la veille
de Pourim.
Les femmes ont également l’obligation d’écouter la
lecture de la Meguilah puisque ce fut par l’intermédiaire d’une femme,
la reine Esther, que la délivrance miraculeuse des Juifs a été
accomplie.
Au temps de la Mishnah, la récitation d’une
bénédiction avant la lecture de la Meguilah n’est pas encore une
prescription établie. Le Talmud (postérieur à la Mishnah), quant à lui,
prescrit la récitation de trois bénédictions avant et une après la
lecture. Le Talmud a ajouté d’autres dispositions. Par exemple, le
lecteur doit prononcer les noms des dix fils d’Haman (Esth. IX 7-10) en
un souffle, pour indiquer leur mort simultanée. L’assemblée doit
réciter à haute voix, avec le lecteur, les versets II. 5, VIII. 15-16,
et X. 3, qui racontent l’origine de Mordekhaï et son élévation.
La
psalmodie de la Megillah est différente de celle de la lecture usuelle
de la Torah. Quelques versets, cependant, ne sont pas chantés, mais lus
comme une lettre, en raison du statut de " ‘iggeret " (épître) qui est
appliqué (Esth. ix 26, 29) au livre d’Esther. Il est d’usage depuis
l’époque des Guéonim (ère médiévale) de dérouler entièrement le texte
de la Megillah avant sa lecture, afin de lui donner l’aspect d’une
épître.
La loi juive, permet la lecture de la Meguilah dans
n’importe quelle langue intelligible par l’assistance. La fête de
Pourim se produit après le chabbate Zakhor où on lit les drames qui
résultent de la haine d’Amaléq contre Israël (Dévarim 25, 17-19), et le
traité Méguila 18 a dit qu’on doit s’en souvenir chaque jour.
c’est
le seul livre qui ne comporte pas, apparemment, le nom de D.ieu. Mais,
en fait, ce nom est camouflé sous d’autres qui parsèment le récit (le
Roi) et D.ieu y mène l’histoire à Sa manière pour ceux qui ont foi en
Sa protection. Les événements eux-mêmes traduisent l’aide miraculeuse
et il n’y a pas de prodige merveilleux et non naturel : D.ieu mène tout
le cours des événements.
Coutumes et traditions
Le livre d’Esther prescrit « l’envoi de cadeaux les uns aux autres, et de dons aux pauvres ». Cet aspect est l’un des usages principaux de la célébration de Pourim. Dans
la synagogue, des quêtes régulières sont faites pendant la fête dont
l’argent est distribué aux nécessiteux, quelle que soit leur origine :
ainsi il est prescrit de donner même un non-juif. Le plus pauvre juif,
même s’il dépend lui-même de la charité, doit donner - au moins à deux
personnes.
Il est usuel de placer une boîte de charité dans le vestibule de la synagogue.
Il est prescrit de préparer un repas de fête, appelé la Séoudat Pourim, l’après midi du 14 Adar, avant la tombée de la nuit.Les
Juifs ont créé des pâtisseries spéciales pour ces jours de fête : des
gâteaux aux formes spéciales qui ont été appelés de noms ayant une
symbolique portant sur les événements historiques de Pourim.
Le
Talmud (mégohm 7b) recommande de boire pendant Pourim jusqu’à ce qu’on
ne puisse plus distinguer « maudit soit Haman » de « béni soit
Mordekhaï » (l’hébreu permet ce jeu de mots). Il ne s’agit pas de
rouler sous la table mais d’atteindre un niveau qui fait comprendre des
notions au-delà de leur simple énonciation.
Un jeûne est prescrit la veille de Pourim, en souvenir de celui qu’avaient observé d’Esther, ses servantes et le peuple juif.
Le déguisement
La
coutume du déguisement pendant Pourim est apparue en Italie vers la fin
du quinzième siècle sous l’influence du carnaval romain.
Elle a
été instaurée car, dans le miracle de Pourim, Dieu n’agit pas
directement. Tout est fait de façon invraisemblable et cachée.
Cette coutume s’est ensuite répandue dans tous les pays où les juifs ont vécu.
Le
premier parmi les auteurs juifs à mentionner cette coutume est Judah
Minz (d. 1508 à Venise) dans son Responsa, numéro 17, cité par Mosheh
Isserles dans son livre "Orah Hayyim", 696:8. Il y exprime l’opinion
que, puisque le but du déguisement permet d’être joyeux, il ne devrait
pas être considéré comme une transgression de la loi biblique. Cette
opinion plus souple a prévalu sur d’autres qui tendaient à la
restreindre. La coutume est encore pratiquée aujourd’hui parmi les
juifs pratiquants de toutes les origines et parmi les pratiquants et
les non-pratiquants israéliens.
En Israël il y a des défilés de Pourim.
Les chants
Des
chansons de Pourim ont été introduites dans les synagogues. Pour les
enfants, certains passages du livre d’Esther sont chantés dans les
chœurs de Pourim.
Le bruit dans la synagogue
À Pourim, il
est permis d’exprimer beaucoup de joie, même entre les murs de la
synagogue elle-même. Ainsi les sifflements bruyants, les percussions et
les cliquetis, à la mention du nom d’Haman ou de ses fils, ou encore
les sifflements à celui de Mordekhaï ponctuent la lecture de la
Méguilah.
Ce sont des rabbins français et allemands du treizième
siècle, qui ont initié cette coutume. Ils se sont basés sur un passage
du Midrash qui, d’après le verset « tâche ne pas commémorer la mémoire
d’‘Amaleq » (Deut. XXV. 19), a permis d’écrire le nom de Haman, le
descendant d’‘Amaleq, sur deux pierres lisses et de les frapper ou de
les frotter constamment jusqu’à ce que le nom en soit effacé.
Aujourd’hui,
il subsiste la pratique de frapper ses pieds ou d’agiter une crécelle
quand le nom d’Haman est prononcé. Cette coutume, maintenant presque
universelle, perdure malgré l’opinion de quelques rabbins qui ont
protesté contre ces excès, car ils considèrent qu’elle perturbe la
lecture publique.
Les vêtements et le repas de Pourim
On
célèbre la fête de Pourim par un grand repas, un festin arrosé de vin
pour louer D.ieu de ces miracles (Esther 9, 22). Les lumières doivent
être abondantes à la maison . La boisson doit mener jusqu’au point où
on confond (traité Méguila 7 b) dans une même joie la malédiction
d’Amane l’ennemi (Arour Amane) et la bénédiction de Mordékhaï (Baroukh
Mordékhaï). Cela ne s’applique pas aux femmes. Mais il faut garder le
contrôle pour ne pas dépasser ce stade car c’est un jour de lumière et
non de tristesse (layéhoudim hayéta ora vé sim’ha vé sasson véiqar). La
joie doit toujours rester conforme à une vie de Torah et de mistvotes.
Les coutumes alimentaires sont nombreuses, souvent on prend un repas
végétarien.
On se déguise en ce jour où le sort a viré, tout en
gardant justement les limites de tsénioute (pudeur) dues à la sainteté.
On ne se déguise pas dans les vêtements de l’autre sexe. On veille à
porter des vêtements de jours de fêtes.
Nos recettes de gateaux de Pourim
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