Sarah Coronel

Sarah Coronel, diététicienne-nutritionniste, diplômée d’Etat, spécialisée en nutrition du sport
Ola Hadasha depuis le mois d’octobre 2015, elle actuellement sur Tel Aviv, ville dont elle est tombée amoureuse.
Ses premières chroniques vont naturellement se tourner vers la nutrition, sujet qui me passionne.
Sa méthode en tant que diététicienne libérale est basée sur l’équilibre alimentaire adapté à chacun aussi bien d’un point de vue physiologique et « médical », mais de façon tout aussi importante sur les sensations alimentaires.
Elle saura en tant qu'experte répondre à vos questions.
Sarah vous fera aussi partager sa passion d'Israël sans jamais oublier que le bien-être est lié au bien manger.

Les articles de Sarah Coronel

L'aubergine en blanc et noir ... de Sarah Coronel

Aubergines le légume du soleil en Israel

« En Blanc et Noir… »

Aubergines sur les étalages

Je ne sais pas vous mais dans mes souvenirs, sous la grisaille parisienne, quand j’avais envie d’un peu de soleil dans mes plats et que je voyais ces belles aubergines sur les étalages du Monop’, leur robe lisse et nacrée, d’un violet sombre aux reflets presque noirs pour les unes, plus particulières blanches aux zébrures violettes pour les autres, mon esprit était directement transporté dans le sud de la France.

Direction la côte d’Azur, l’odeur apaisante de la lavande et des herbes de Provence, des pignons de pin de la rosée matinale de Ramatuelle ; on entendrait presque le bruit des criquets qui se réveillent…

En France quand je pensais aubergines, je pensais « poulet rôti à la broche et petits légumes à la Provençale », je pensais tian de légumes et ratatouille du Shabat (la « surprise du père », parce qu’il fallait ajouter une petite originalité à l’habituel poulet-patates au four 😉 ).

Continuons notre voyage Paris/Provence-Alpes-Côte d’Azur et passons la frontière italienne pour une journée à San Remo.

On se retrouve dans une Trattoria au coin d’une ruelle pavée, loin des restaurants touristiques et comme par miracle la « Melanzana alla parmigiana » (aubergines aux tomates gratinées au four avec beaucoup beaucoup de parmesan !!), se retrouve sur la petite table à la nappe carrelée blanche et rouge, la musique italienne typique que l’on connaît bien accompagnant les odeurs mêlées de tomate cuite, basilic, aubergine et fromage, encore grésillants à la sortie du four.

Passons sur ce soudain moment d’évasion et revenons dans ma réalité autrement plus « rock’n’roll ».

Aujourd’hui l’aubergine pour moi c’est le BROUHAHA du shouk et le « forcing » pour accéder au légume en question, c’est l’odeur d’aubergine frite dans le falafel mais c’est aussi un plat typique du pays : l’aubergine à la tehina !

Ici, c’est un peu comme notre « patate-fromage de raclette » en version végétalienne.

Ce plat peut être décliné de plusieurs façons avec une base d’aubergine simplement cuite au four.

La version la plus populaire est la plus « brute », à partager entre amis (la portion est vraiment incroyable !), devant la finale de foot dans un des bars de la rue Dizengoff pour accompagner notre breuvage favoris.

Sa chair chaude sauvagement tranchée en son centre est recouverte d’un épais coulis frais de tehina qui s’y imprègne, comme un jeu de cache-cache pour ajouter un certain suspense au match projeté sur l’écran.

Autre version plus raffinée au « café-bistrot » style bobo parisien sur Ibn Gavirol, (mais à l’israélienne c’est-à-dire plus copieux et plus abordable ;)), sagement assis sur des chaises « café de Flore ». L’aubergine pour une personne sortant du four, dont la peau est délicatement fendue pour atteindre la chair moelleuse, est perlée de pois chiches croquants et d’oignons rouges froids, nappée d’une généreuse portion de tehina.

Le tout peaufiné telle une œuvre d’art par des dés de tomates fraiches et des herbes fraiches. Un mélange cru/cuit, froid/chaud qui met en éveil tous nos sens. Cette version est accompagnée d’une petite Halla ou de pain encore chaud ce qui en fait un plat complet.

Aubergine tehina dans un repas complet et équilibré

Aubergine tehina dans un repas complet et équilibré

 

Petit conseil pour bien équilibrer ce plat :

  • Le pain de seigle aux graines est toujours plus conseillé que la Halla qui est briochée

  • La moitié de la portion de pain est en général suffisante pour compléter la quantité de « sucres lents » apportée par les pois chiches, en fonction des autres apports de la journée.

  • Et évidemment la salade de crudités supplémentaire reste la bienvenue (sans ajout de matière grasse, ni sur le plat ni dans la salade car la tehina, purée de graines de sésame donc oléagineuse, apporte déjà des « bonnes » matières grasses).

Autre solution pour compléter les pois chiches : remplacer le pain par un bol de quinoa dont la saveur noisette se mariera à la perfection avec la chair fondante de l’aubergine mélangée à la tehina.

Qualités nutritionnelles de l’aubergine et bénéfices pour la santé

Les intérêts nutritionnels de l’aubergine sont ceux des légumes de manière générale : faiblement calorique, composée à 90% d’eau, riche en fibres et en minéraux (calcium et potassium notamment).

Pour bien la choisir, elle doit être ferme, sa peau lisse, uniforme, d’un violet sombre brillant, une collerette et un pédoncule verts et de taille moyenne.

L’aubergine se consomme cuite et de préférence avec la peau (qui est savoureuse, permet de jouer sur les texture et renferme une grande partie des minéraux).

Petit bémol cependant : l’aubergine est ce qu’on appelle une « pompe à l’huile ». Sa chair absorbe très facilement la matière grasse. La peau permet d’en limiter l’absorption mais dans ce cas il est préférable de ne pas la consommer. Vous pouvez aussi pocher l’aubergine quelques minutes avant de la faire revenir dans un peu d’huile ou bien la badigeonner légèrement avant de la faire poêler ou de la passer au four (au lieu de mettre l’huile directement dans la poêle).

Vous pouvez tout aussi bien cuisiner sans huile et avec d’autres astuces ci-dessous .

Mes conseils dégustation

Dans un plat :

  • Cuites avec des tomates fraiches, tomates cerises, tomates pelées ou concassées dans leur jus avec de l’origan, basilic, herbes diverses pour que la chair s’imprègne de la saveur sucrée et légèrement acide des tomates.

Cette cuisson peut être la base d’une ratatouille en accompagnement un plat chaud (avec une portion de viande, poisson, œufs ou tofu et une portion de féculent type riz, pommes de terre, pâtes etc…) ou consommée froide sur du pain grillé pour une version Brushetta ou intégrée à une salade de crudités pour un mélange cuit/cru. Vous pouvez y ajouter du fromage ou de la tehina pour la touche gourmande.

  • La même chose en version légumes de « couscous » sur une portion de semoule-des pois chiches ou du quinoa c’est aussi délicieux. Pour ma variante végétarienne, ajoutez un œuf bien coulant c’est un régal ! (inspiration de dernière minute de la mère pour sauver le manque d’inspiration culinaire de milieu de semaine pour un plat rapide, pratique et gourmand ;))

  • En version « Shakshuka » aux aubergines (la totale avec de la fêta pour les plus gourmands !) ou en version « Assiette de houmous aux aubergines » (voir mes conseils sur la dégustation de l’assiette de houmous).

  • En version italienne avec différents types de pâtes (et une cuisson avec des tomates plutôt qu’imbibée d’huile car nous savons que le parmesan va couler à flot ;))

  • En version japonaise dans de la sauce soja salée (attention à ne pas ajouter de sel !). Avec d’autres petits légumes et des nouilles de riz par exemple, le voyage en Asie est assuré.

    Tagliatelles aubergines-tomates et Ricotta

Version italienne : Tagliatelles aux aubergines-tomates et Ricotta

Aubergine entière

  • Comme une « pomme de Terre en robe des champs » : grillée au four ou au barbecue (si si chers parisiens c’est l’été je vous assure !), ouverte à cœur et nappée de fromage frais (type fromage de brebis ou de chèvre, fêta, bulgarit, cottage, ricotta ou mozzarella), ou tout simplement fromage blanc. Un peu de sel et de poivre et une touche de verdure à votre goût : de l’aneth, de l’origan, des herbes de Provence, du basilic, du zaatar…. Vous pouvez y ajouter des dés de crudités pour la touche fraîche.

  • Version « tout de blanc vêtue » : l’aubergine-tehina dont nous avons parlé en introduction à bien équilibré dans le repas et sur la journée.

    Aubergine à la tehina version raffinée

Aubergine à la tehina version « raffinée »

Spéciale Vegan :

  • En burger végétalien : généralement à base de champignons, ou lentilles ou haricots secs, ou tofu, ou seitan et de petits légumes (nous y reviendrons dans une prochaine chronique), la texture de la chair cuite de l’aubergine permettra de lier les ingrédients de votre préparation. Le tout passé au four, vous pouvez en faire un steak ou des boulettes.

Amis carnivores je vous rassure ça fonctionne aussi pour des galettes et boulettes de viande 

  • En « nêms végétaliens » et autres farcis : la même base peut former une farce à rouler dans une feuille de salade, une feuille de vigne ou une pâte de riz. Vous pouvez également en farcir des poivrons, champignons ou tomates au four.

  • Dans vos gâteaux : l’aubergine ayant peu de goût si on ne l’assaisonne pas, vous pouvez l’intégrer à un appareil à gâteau une fois bien cuite, mixée sans les pépins pour donner une texture coagulante et fondante en remplacement des blancs d’œufs.

Pour les parisiens, j’espère avoir ensoleillé votre journée et vous avoir donné l’envie de prendre un avion pour une destination plus méditerranéenne !

Pour mes voisins plus directs, nous sommes à quelques heures de la finale France-Portugal et j’espère que la dégustation « surprise » accompagnera bien le suspense du match !

Sarah Coronel une aide essentielle à votre diététique en Israël !
Contactez-là de notre part afin d'avoir un bilan complet de vos besoins nutritionnels

La reine des pays d'Orient : la datte

Dattes Medjoul nouvelles et anciennes récoltes

Au pays des merveilles….

Dattes sèches : nouvelles et anciennes récoltes

Chers amis de toutes origines,

Je crois que vous me suivrez sans hésiter dans le voyage suivant. Bien que nous ayons nos préférences selon leurs provenances, leurs maturités ; plus ou moins croquantes, moelleuses et charnues, plus ou moins sucrées, qui peut résister aux Reines des pays d’Orient, à la douceur de cette saveur entre le miel et le caramel, à l’envie d’en goûter encore une « toute petite », juste pour vérifier que le primeur du shouk nous dit la vérité 😉 ? et à la sensation d’évasion que procure ces fruits, à la limite de la confiserie ?

J’ai nommé, Mesdames, Messieurs, LES DATTES !

D’aspects pourtant pas toujours appétissant, elles trouvent leur place dans l’alimentation quotidienne israélienne, à toute heure de la journée, aux repas dans vos petits plats, en dessert et souvent hors repas.
En Israël nous consommons majoritairement les dattes Medjoul, les plus grosses (ici tout est multiplié par 100  ), à la chair moelleuse et extrêmement sucrée.

En France nous avons davantage l’habitude des dattes dites « tunisiennes » (dattes Kenta, demi-sèches), plus petites, plus croquantes avec moins de chair et moins sucrées en bouche (cela ne veut pas dire qu’elles comportent moins de sucres), et algériennes (Deglet Nour), également plus petites mais très sucrées.

Une légère adaptation s’impose donc après avoir traversé la Méditerranée, car mises à part les dattes fourrées à la pâte d’amande et/ou aux noix qui redonnent la pêche après s’être déchainé sur la piste de danse entre deux « youyous » de nos fins de mariages et bar / bat-mitzvot, ici d’Eilat à Tibériade, en passant par Yaffo et Acco avec un détour par la Vieille ville de Jérusalem, la consommation de dattes sèches est beaucoup moins « exceptionnelle » ; je dirai même qu’elle est addictive .

Dates d'Israël et d'ailleurs

Encore et encore… des dattes !

Valeurs nutritionnelles et bénéfices pour la santé

Nous aimons en général les dattes sous forme de fruits secs. Cependant les dattes fraîches se consomment tout autant. Elles sont moins gourmandes et leur goût plus subtil ne convient pas à tous mais elles contiennent tout de même 70% d’eau, beaucoup de fibres et de vitamine C.

Une fois séchée les dattes ne contiennent plus que 20% d’eau et leur valeur énergétique augmente considérablement car les sucres se concentrent et deviennent le composant majoritaire du fruit (comme pour tout fruit sec type abricot sec, pruneau, figue etc.)

Les vitamines oligo-éléments et minéraux se concentrent également : vitamine C, fer, potassium, magnésium, phosphore confèrent à ce fruit un véritable pouvoir reboostant ! La datte a également l’avantage d’être très riche en fibres.

Vous allez donc me dire qu’avec tous ces super-pouvoirs, nous pouvons en consommer autant que bon nous semble sans s’inquiéter des heures passées sur le transat à déguster ces gourmandises, et qu’après tout c’est un fruit donc c’est conseillé…

Certes c’est un fruit et l’équilibre alimentaire recommande la consommation de 2 à 3 portions de fruits par jour. Cependant, la teneur en sucres simples (rapides) de la datte justifie de modérer sa consommation.

  • Pour avoir l’équivalent en sucres d’une portion de fruit, et en fonction de leur taille nous pouvons consommer jusqu’à 3 dates de 10g maximum.

  • Il est préférable d’intégrer leur consommation à la fin d’un repas en guise de dessert avec un laitage non sucré ; de même en collation. En effet, le laitage évitera une montée trop brutale de la glycémie (comme expliqué dans ma chronique en planète pastèque).

Les petits « + » de la datte dus à sa haute valeur énergétique

  • Pour se remettre en forme lorsque que l’on se sent un peu faible en cas d’examens et en cas d’activité physique en collation pré et/ou post effort.

  • Pratique sportive sur une longue durée (même principe que pour la consommation des bananes sur les cours de Roland Garros) : une petite datte ou une moitié toutes les 20 minutes environ en pensant à l’hydratation.

Petite astuce pratique à emporter : tartiner une datte bien mûre sur une tranche de pain complet ou aux graines ou baguette (remplacement de la pâte à tartiner habituelle 😉 ) et avec un fromage blanc ou un à deux petits suisses natures, vous êtes prêt à escalader les montagnes du Neguev ou à dompter les vagues tel aviviennes  !

Idées de consommation de nos fruits-friandises

Les dattes vont ajouter une note douce et sucrée à tous nos plats et nous projeter directement vers des saveurs orientales.

Mais voici d’abord quelques idées de consommation en toute simplicité :

  • Juste croquer dans la chair tendre de la Medjoul

  • Avec un laitage type fromage blanc, yaourt, petit suisse, non sucré et plutôt maigre.
    Le contraste de leur acidité avec la saveur miel-caramel est tout simplement enchanteur.

    En collation ou en petit-déjeuner équilibrés vous pouvez y ajoutez un petit fruit frais et pour le croquant, des flocons d’avoine, ou mélange de 4 céréales.
    Complétez avec quelques oléagineux (5-6 noix ou amandes ou pistaches, des graines de sésame, graines de pavot ou un mélange, pour l’apport de matières grasses naturelles).

L’ajout de sucre n’est pas nécessaire : pour vous en convaincre je vous invite à goûter sans en ajouter et à écouter vos sensations alimentaires. Vous comprendrez par vous-même que le mélange est déjà naturellement sucré.

En « dessert gourmand » :

  • Retour en enfance avec une assiette de « Floraline ® » au lait en remplaçant les raisins secs par des morceaux de dattes (et sans ajout de sucre blanc).

Version possible avec des flocons d’avoine ou un mélange de 4 céréales au naturel
(2 à 4 cuillères à soupe en fonction des autres produits céréaliers apportés). Vous obtiendrez une sorte de crème gourmande énergétique.

  • Dattes fourrées aux noix avec ou sans pâte d’amande, « Saucissons » de pâte de dattes incrustée d’éclats de fruits oléagineux (pistaches, amandes) et/ou de fruits secs type abricots et raisins secs. Certains sont saupoudrés de noix de coco râpée.

Ces préparations ressemblent plutôt à des friandises car elles sont très énergétiques mais ne comportent en général pas de sucres ajoutés (sauf pour la pâte d’amande).
En fin de repas, pour remplacer votre barre de chocolat du soir ou en collation sportive, c’est l’encas idéal « naturel » avec un laitage. Cependant il faut savoir s’arrêter après une ou deux portions.

  • Des gâteaux « crus » type brownies à base de dattes et fruits secs, des « roulés » aux dattes et noix et des petits biscuits type sablés ou fourrés aux dattes (avec des noix, ou du chocolat et même tofu !!), pour remplacer nos petits beurre nationaux à l’heure du goûter !

    Les dattes dans les gâteaux du commerce

    Les dattes dans les gâteaux du commerce

Pour remplacer le sucre :

  • Pour sucrer vos smoothies sans ajout de sucre en poudre.
    C’est une idée très intéressante mais attention à la quantité de fruits consommés dans la journée et à la taille du smoothie qui apporte déjà une portion de fruit. Evitez donc d’ajouter trop de dattes et pensez à rééquilibrer les apports de fruits dans la journée.

  • En remplacement du miel : pour sucrer vos yaourts au pays du lait et « des miels », le miel de datte (« Silan ») est très populaire. Notez que bien qu’il soit naturel tout comme le miel classique, une cuillère à café de miel est suffisante pour un yaourt.

    Silan, le miel de Dattes

    Silan, le miel de Dattes

Dans des plats sucré-salés :

  • Tout comme le poulet aux pruneaux, nous pouvons cuisiner une viande aux dattes.
    Elles s’intègrent très bien dans un couscous à la viande ou végétarien. Testez les mélanges d’épices (cannelle, la cardamome, le cumin, la badiane) qui peuvent apporter une belle note exotique.

  • A l’asiatique  « façon laquée » : des morceaux de blanc de dinde ou de poulet caramélisés avec des oignons dans du miel de dattes avec des petits légumes sur un riz blanc (ou autre catégorie de riz à votre goût). Une version pavé de thon nappée d’une sauce au miel de datte est également à tester !

  • En salade façon taboulé de semoule, de quinoa ou de Boulghour (Bourghoul comme on dit ici !) avec lentilles et/ou pois chiches et crudités juste citronnée avec de la menthe, nos morceaux de datte et pourquoi pas de la Bulgarit râpée pour un repas complet tout en un ! (voir aussi la salade quinoa-lentilles en remplaçant les cranberries par des morceaux de dattes, dans l’article précédent sur les fromages israéliens)

Mon conseil est donc de vous faire plaisir car les dattes restent un aliment naturel typique de la région, et il est toujours préférable de consommer un produit naturel même sucré plutôt qu’un produit industriel type barre énergétique….

Autre petit conseil, la datte est aussi un « fruit du sportif », alors même s’il fait un peu chaud, une petite marche rapide d’au moins 20 minutes au lever ou au coucher du soleil, ou bien une petite brasse dans la mer tel avivienne (pas aux heures de pointes bien sûr 😉 ni aux heures très ensoleillées ) et la datte deviendra votre nouvelle meilleur amie de la saison!

Les fromages d'Israël : Comme sur un nuage ...de Sarah Coronel

Fromages d'Israël avec

Comme sur un nuage…

Fêta, Bulgarit et fromage Tzfat dans le commerce

Chers lecteurs désormais fidèles,

Comme observé dans mon voyage en planète pastèque, des visiteurs symbiotiques de ces dernières avaient commencé à faire parler d’eux.
Très populaires sur notre bonne vieille terre Tel Avivienne, Israélienne et Méditerranéenne, les
fromages de Fêta, Bulgarit et de Tzfat, généralement confectionnés à partir de lait de brebis, accompagnent bon nombre de nos plats.

Dans la quiche-salade verte du dimanche, ou dans la soupe bien épaisse des soirs d’hiver, dans nos belles salades et gaspachos d’été en passant par les sandwichs de toutes sortes, les petits déjeuner israéliens et les gâteaux de courgettes de pessah (clin d’œil à mon papi  ), ces fromages ont le pouvoir de sublimer et twister l’aspect et les saveurs de nos plats. Grâce à leur goût salé et au jeu de texture dont ils sont les rois, ils savent transformer nos « aliments de base » en « plats du sud » ensoleillés.

Valeurs nutritionnelles et bénéfices pour la santé

L’avantage de ces fromages, si on sait les choisir et les doser, est qu’ils font partie des fromages à pâte molle et sont souvent maigres (faible pourcentage de matière grasse).

Même si l’on trouve aujourd’hui toute une déclinaison de fromages plus ou moins riches en matière grasse, les plus consommés sont à 5% de matière grasse sur produit fini, mise à part la fêta proposée en restauration qui contient parfois 16%-20% de matière grasse (elle reste dans la moyenne des fromages maigres à semi maigres).

Pour ceux qui contiennent 5% de matière grasse sur produit fini, nous pouvons donc nous faire plaisir en consommant une portion plus importante qu’un gruyère, parmesan et même camembert pour atteindre les valeurs nutritionnelles recommandées.

Il est aussi intéressant de les intégrer à nos plats pour leurs apports en protéines et calcium (d’origine animale), ce qui convient aussi aux végétariens.

Pour certaines personnes qui ont du mal à digérer les laitages notamment à cause du lactose qu’ils contiennent (je ne parle pas des « vrais » intolérants au lactose qui doivent rester vigilants), ces fromages représentent un bon compromis car comme tout fromage, le processus de fabrication réduit considérablement la proportion de lactose par rapport à un yaourt par exemple. En consommer en quantité raisonnable permettra donc d’apporter le calcium et les protéines qui manqueraient éventuellement par l’évitement d’autres produits laitiers, et sans dépasser le « quota matières grasses » des fromages.

fromages israéliens :Les concurrents

Les concurrents….

Dans l’équilibre alimentaire quotidien….

L’équilibre alimentaire recommande une consommation de trois portions de laitage par jour avec possibilité d’en remplacer une par une portion de 30g de fromage, soit l’équivalent d’une portion individuelle triangulaire que vous trouvez dans les selfs.

Voyez également la photo « petit déjeuner israélien » plus bas : la portion de Fêta est une portion individuelle qui correspond à l’apport en fromage d’un repas.

Cependant avec un pourcentage à 5% de matière grasse et si vous consommez peu ou pas d’aliments apportant des protéines animales au cours d’un repas (poissons, œufs et viandes), ni autre produit laitier en fin de repas vous pouvez en consommer jusqu’à 3-4 portions !!! (pas tous les jours tout de même  ).

Si vous avez l’habitude de consommer un laitage en fin de repas, sans autres apports protéiques, une ou deux portions de fromage à 5% de matière grasse seront suffisantes.

Il convient donc d’équilibrer la consommation de ces fromages. Pensez aussi à éviter de saler vos plats en abondance car ils apportent déjà la quantité nécessaire.

Quelques idées de consommation de nos trois fromages stars

En fonction de l’aspect et des saveurs que vous souhaitez apporter à vos plats, vous pouvez choisir de consommer ces fromages sous plusieurs formes : cubes, tranches ou « râpée » comme cela se fait beaucoup ici ; le jeu de texture libère leurs arômes de façon différente.

  • Intégrés dans des tartes ou gratins/gâteaux de légumes, de pâtes, pommes de terre pour qu’ils fondent à la cuisson ou qu’ils fassent partie de l’appareil à tarte

  • En remplacement des gruyères ou emmentals nationaux pour gratiner vos plats ou à faire fondre dans une assiette de pâtes. Une version quinoa à la tomate et aux petits légumes de Provence ou aux légumes type brocolis, chou-fleurs, saupoudrée de Bulgarit râpée est aussi très gourmande !

  • Au four sur des légumes ou toasts de pain grillés ou après cuisson pour un effet fondant sur du pain type « Focaccia »

  • Tout simplement tartinés sur du pain ou en sandwich : je recommande toujours avec un pain spécial type seigle ou aux graines et céréales, saupoudré de Zaatar ou autres herbes ; mais c’est aussi très bon avec de la baguette, qui je l’avoue me manque de temps en temps 😉

  • Dans une « chachouka à la grecque » (et oui nous sommes toujours en Israël ) sous forme de cubes ou râpés

  • Evidemment nous connaissons tous la salade grecque à base de tomates, concombres, olives, oignons, huile d’olive et gros cubes de fêta ! voici quelques autres versions de salades :

  • En salade de pâtes (ici penne complètes) et crudités à votre goût sans modération, juste citronnée. Ajoutez-y nos fameux cubes de Fêta, de l’origan, zaatar et/ou basilic, du poivre et très peu de sel.

  • En salade de quinoa-lentilles, tomates, concombres, poivrons rouges, oignons et citron, parsemée de Bulgarit « râpée ». Ajoutez-y des cranberries pour un contraste sucré/salé.

    Idées de salade avec les fromages israéliens

    Idées de salade avec les fromages israéliens /En haut et à droite : salade de pâtes-crudités-fêta.En bas à gauche : salade quinoa-lentilles–crudités Bulgarit

     

  • A la fin d’un repas équilibré incluant une portion de viande ou poisson ou œufs ou équivalent végétarien, pour remplacer le yaourt ou fromage blanc. Ci-dessous par exemple, le « petit déjeuner israélien » qui peut aussi faire office de repas. La portion de Fêta proposée correspond à une portion individuelle de fin de repas.

Attention, pour équilibrer ce repas : la moitié aux trois quart du pain peuvent être suffisants, sans forcément consommer toute la confiture, et en rééquilibrant les apports sur l’autre repas de la journée notamment avec des légumes crus et cuits et une portion de féculents.

 

La fêta dans un repas

La portion individuelle de fromage dans un repas complet

  • En version sucrée/salée : nous connaissons bien désormais la pastèque-Bulagrit, mais ces trois fromages se marient aussi très bien avec les fruits secs (raisins secs, cranberries etc.), les raisins blancs, la pêche, le melon... Selon les goûts de chacun je vous invite à tester les mélanges !

Et pour conclure une petite dernière : on le sent les touristes sont arrivés et avec eux la saison des apéritifs, et des cocktails ! Pour accompagner vos boissons et éviter le ….ème Bamba de la journée, retrouvons nos fromages stars en brochettes ! Estivales et conviviales, les brochettes « tomates cerises-concombre-billes de melon-Bulgarit » ou « raisins blancs-fêta-menthe fraîche-pêche » par exemple, ajouteront une certaine classe à votre cocktail préféré et à vos plus belles tenues d’été.

Sarah Coronel est notre nutritionniste telavivienne !
Contactez là pour qu'elle vous concocte votre diététique sur mesure

Elle nous donne avec générosité toute les astuces pour accommoder les produits israéliens à notre ligne ! Et c'est possible !
Du Houmous en passant par la pastèque et la fêta découvrez le meilleur d'Israël dans votre assiette avec Sarah Coronel.

Immersion en planète pastèque ! de Sarah Coronel

débarquement des pastèques

                           Immersion en planète pastèque !

                                Débarquement de pastèques

Chers amis,

C’est avec joie que je vous annonce l’invasion imminente de pastèques géantes ! Témoin depuis quelques semaines d’un débarquement progressif, et après quelques dégustations encore peu convaincantes (pas assez mûres, pas assez sucrées etc.) c’est maintenant officiel, les pastèques croquantes et bien juteuses à la saveur subtilement sucrée ont pris le pouvoir des étalages du shouk, des primeurs et supermarchés.

Quelle autre définition des mots « Ô transat, me revoilà… » ,« Vacances !!! », « Je lâche tout… ne suis pas joignable…. », « Toi tu es sous la pluie et moi j’ai troooop chaud… », qu’une belle photo (nonchalamment postée sur notre page Facebook évidemment) de LA part astronomique de pastèque tranchée à partager (ou pas…), fourchettes piquées et petit bol de Bulgarit sur le côté ?

En pleine chaleur et même après notre bon houmous (), c’est le fruit idéal de l’été.

La pastèque fruit de l'été en Israël

La pastèque fruit de l'été en Israël

                                                                   Invasion de pastèques

Composition, valeurs nutritionnelle et bénéfices pour la santé

La pastèque est composée d’environ à 91% d’eau (un des fruits les plus riches en eau). Elle est riche en vitamine C et A et en potassium.

Après l’eau, les glucides simples (sucres « rapides ») sont les nutriments les plus importants avec 7.28g de glucides pour 100g et 0.4g de fibres ce qui la classe parmi les fruits les moins riches en glucides.

De ce fait, pour obtenir l’équivalent d’une portion de fruit frais on considère qu’une portion de pastèque pèse entre 180g et 200g soit 4-5 belles tranches de votre pastèque « made in tayelet » (incluant les petits morceaux aux extrémités  et en fonction de la taille et du poids d’une part). De même si vous voulez vous rafraîchir avec le smoothie du kiosque à fruits sur Dizengoff/Ben Gurion, le grand verre de smoothie 100% pastèque sera équivalent à une portion de fruit (dans la moyenne supérieure).

La pastèque est donc très intéressante dans le cadre de l’hydratation estivale.

Mes conseils pour consommer votre pastèque

Tout d’abord, si vous achetez une pastèque entière, elle doit être bien lourde (3-4kg), l’écorce lisse et brillante. Une tâche jaune sur l’écorce signifie qu’elle a bien pris le soleil et est donc arrivée à maturité parfaite. Si vous achetez une pastèque déjà coupée, elle doit être vendue sous film alimentaire ; sa chair doit être rouge-rosée soutenue.

Attention, il faut distinguer la pastèque comestible crue de la pastèque « à confiture » qui n’est comestible qu’après cuisson (courge gigérine ou barbarine àchair jaune-verdâtre et graines rouges).

La pastèque se marie très bien avec certains aliments au cours d’un repas :

  • Pour une entrée sucrée/salée type gaspacho mixé à du concombre, un filet de citron, de la menthe ou du basilic frais

  • En entrée ou plat principal sucré/salé dans une salade de quinoa, concombre, poivrons, salade verte, quelques olives vertes et assaisonnée de jus de citron frais et de menthe fraîche / ou laisser mariner des petits cubes de pastèque et les crudités dans de la sauce soja salée

  • Dans un plat, vous pouvez la faire réduire avec un peu de sauce soja salée et des poivrons rouges pour accompagner une viande type escalope de poulet ou de dinde, ou un poisson ou y faire mariner des dés de tofu à chauffer ou à intégrer en salade.

  • Vous pouvez la cuire en confiture, l’intégrer dans une tarte, en faire une gelée, notamment pour la pastèque courge gigérine. Attention toutefois à la quantité de sucre ajouté.

  • En salade / brochette de fruits avec du melon et un peu de menthe fraîche

  • En smoothie 100% pastèque ou mixée avec du melon, un peu de concombre du jus de citron frais et de la menthe.

    la-pastèque-smoothie

    La pastèque smoothie

Selon moi, la meilleure façon de déguster la pastèque est tout simplement de croquer dans ces belles parts triangulaires ou dans les gros cubes fraîchement découpés, à demi allongé sur notre transat, parasol à proximité ou bercé par le balancement de la chaise-hamac du jardin familial…

Petit bonus pour une spécialité israélienne : tout comme les italiens ont leur « Prosciutto-melone », nous avons notre « pastèque-Bulgarit » ! La Bulgarit est un fromage à pâte molle (habituellement consommée à 5% de matière grasse), similaire à la Fêta en texture mais elle a une saveur un peu plus subtile. La pastèque se marie donc aussi très bien avec la Fêta (parfois plus riche) ou avec du fromage «Tzfat », fromage de brebis salé et maigre (5% de matière grasse) à la texture un peu plus moelleuse. Nous aurons l’occasion de revenir en détails sur ces fromages stars qui font partie de la culture culinaire israélienne.

pastèque et fêta fromage israélien

Un quart de pastèque avec une portion de Fêta et une portion de fromage Tzfat

Le mariage pastèque-fromage salé est très intéressant d’un point de vue organoleptique (saveur, texture, couleur) : la saveur salée et légèrement acide du fromage booste la saveur ronde et subtilement sucrée du fruit ; sa texture blanche, moelleuse mais résistance est parfaitement complémentaire de la chair rouge croquante mais spongieuse

De plus, nutritionnellement parlant, une portion de 30g à 50g de fromage à 5% de matière s’intègre dans l’équilibre alimentaire d’un des repas de la journée si vous n’avez pas pris de produit laitier. La combinaison fruit-laitage peut également constituer une collation équilibrée en milieu d’après-midi (la sensation de faim sera « retenue » jusqu’au dîner et vous éviterez donc les grignotages).

En résumé, si vous décidez de commander la totale « pastèque-Bulgarit », vous pouvez consommer la moitié de la portion de pastèque servie et la moitié de la portion de fromage.

Petit bémol qui pourrait vous empêcher de déguster ce fruit de l’été, (si toutefois vous ne l’entamez pas car une fois goûté, il est difficile de s’arrêter n’est-ce-pas ?), et mis à part les prix exorbitants proposés sur la tayelet, la pastèque peut être difficile à digérer pour certaines personnes.

Si vous en avez vraiment envie, veillez à ce qu’elle soit intégrée à la fin d’un repas qui comporte des féculents, évitez de la consommer en excès (une ou deux parts) et isolément (en collation apporter un produit céréalier et un laitage si envie).

En tout cas ne vous en privez pas (pour une fois qu’une diététicienne vous incite à manger  ) et profitez de sa saveur parfaitement dosée en sucres, de sa chair rouge gorgée de petites bulles d’eau qui éclatent en bouche et vous désaltèrent mais aussi du plaisir visuel à contempler ces astronomiques visiteurs.

Sarah Coronel

Votre nutritionniste à votre écoute 

Le Houmous dans tous ses états par Sarah Coronel

le houmous dans tous ses états plat isr

Votre houmous dans une journée équilibrée 

Bonjour à toutes et à tous !

Bienvenue à bord d’un voyage gustatif au service de votre nutrition et de votre bien-être, parsemé d’explications scientifiques et de recommandations concrètes, applicables au quotidien.

Au risque de paraître quelque peu « clichée », j’aimerai que nous fassions connaissance autour d’un plat typique qui sent bon les vacances, la plage et le soleil et qui met tout le monde d’accord… ou presque. En effet, nous avons chacun « la meilleure adresse » pour le déguster et nous pouvons débattre des heures pour convaincre l’autre de notre expertise en la matière.

Le houmous sans complexe

Houmous sans complexe

Je vous invite donc à briser la glace en partageant une bonne assiette de HOUMOUS !

« Houmous on the beach », houmous du shabat, houmous du meilleur falafel du coin ; assiette houmous-tehina-pois-chiches, houmous-champignons ou houmous-haricots, il existe différentes façons de le déguster. En plat principal, en accompagnement ou en condiment (il faut bien remplacer notre bonne vieille moutarde de Dijon de temps en temps), certains diront que « du houmous, c’est du houmous, ça a le même goût partout… ». En réalité il en existe bien plusieurs sortes et les différences gustatives, compositionnelles et texturales (qualités organoleptiques) varient à l’infini. J’irai même jusqu’à dire que l’environnement joue aussi sur sa saveur : shabat en famille ou les pieds dans le sable sur Gordon Beach, ça n’a rien à voir ! 

Alors qu’est-ce que le houmous ? Des pois chiches certes mais encore ?

Commençons par un peu de culture et remontons aux origines de cette sorte de pâte à la teinte pralinée, d’aspect parfois peu appétissant mais qui donne tellement envie dans cette petite assiette saupoudrée de paprika et que l’on ne peut s’empêcher de terminer à la fourchette quand le dernier petit morceau de pita ne suffit plus… (vous voyez très bien ce que je veux dire…).

Le houmous est une préparation culinaire du Proche-Orient, typique des traditions arabes, juives et levantines (Israël, Turquie, Syrie, Irak, Liban, Jordanie…). L’origine exacte du houmous n’est pas définie car plusieurs pays se la dispute. La fabrication du houmous a la même base dans tous les pays, mais selon les cultures, les qualités organoleptiques recherchées et les contraintes industrielles (pour les houmous du commerce), les quantités relatives des ingrédients qui le composent sont différentes.

graines-germees-de-pois-chiche

graines-germees-de-pois-chiche

La confection du houmous est très simple : il s’agit d’une purée de pois chiches (bien cuits et mixés pour en faire une pâte lisse), mélangée à une pâte de graines de sésame (tehina). Selon les goûts, on y ajoute généralement de l’ail, du jus de citron pressé et du sel. Le houmous original est donc un produit très naturel qui ne comporte que des aliments de base.

Lorsque vous commandez une assiette de houmous, vous pouvez le voir servi avec une portion de tehina supplémentaire, des pois chiches cuits encore chauds, de l’huile d’olive, du persil, du paprika ou cumin ; ou une version houmous-champignons ou houmous-haricots ou fèves.

Le restaurateur est sensé être capable de vous informer sur la provenance du houmous et sa composition exacte, notamment s’il est préparé sur place.

Le point le plus important est le pourcentage de pois chiches présents dans la préparation. Il doit surpasser le pourcentage de tehina avec un minimum de 65% de pois chiches par rapport au reste des ingrédients. Cependant, cela dépend aussi de la texture et de la saveur que vous recherchez, plutôt « purée de pois-chiches » ou plutôt crémeux avec plus de tehina (on trouve parfois de très bons houmous avec moins de 65% de pois chiches). Pour un houmous fait maison, la quantité de tehina dépendra donc de la quantité de pois-chiches (pour 65% de pois chiches on aura 35% de tehina) et pour un houmous industriel, la quantité de tehina varie entre 14% et 20%.

Dans le commerce, nous trouvons une variété infinie de préparations, du simple houmous aux versions les plus complexes avec des pignons par exemple, différents types d’épices (zaatar, paprika…), avec ou sans tehina supplémentaire, recouvert d’huile ou pas etc. Ce qu’il faut bien avoir à l’esprit lorsque l’on consomme un houmous industriel et dans les restaurants qui ne servent pas un houmous « fait maison », c’est que la préparation de la pâte de pois chiches comprend obligatoirement de l’huile ajoutée, des épices et condiments, du sel et tout une panoplie d’éléments de conservation. Ces houmous ne sont pas gustativement mauvais ni mauvais pour la santé car tout dépend de la composition du produit fini et de la quantité consommée au quotidien mais certains ingrédients d’apportent aucun bénéfice nutritionnel  et jouent également sur la valeur nutritionnelle du produit.

En conclusion, je vous conseille d’opter pour un houmous avec le moins d’éléments possible dans la liste des ingrédients (comme pour tout produit industriel).

Qualités nutritionnelles et bénéfices pour la santé

Commençons par la base : le pois chiche.

Le pois chiche est un légume sec ou légumineuse. Il agit donc comme un féculent (pâtes, riz, pain, pomme de terre etc.) et apporte des glucides complexes (sucres lents) c’est-à-dire du « carburant » pour faire fonctionner notre organisme. Son principal atout est qu’il se comporte comme un féculent « complet » par l’apport de fibres (satiété et transit) et de protéines végétales en quantité importante. Ces qualités nutritionnelles permettent d’équilibrer un repas et d’éviter la sensation de faim quelques heures après le repas.

100g de pois chiches cuits apportent environ 160 kcal (équivalent de 100g d’un autre féculent), dont :

  • Environ 9g de protéines végétales (quantité non négligeable et intéressante si vous êtes végétarien),

  • Environ 3g de lipides (à peine plus d’une demi-cuillère à café d’huile) notamment d’acides gras poly-insaturés (« bonnes graisses », comprenant des omégas-6).

  • Entre 20g à 27g de glucides incluant les fibres, en fonction de la cuisson (plus ils sont cuits moins on y trouvera de fibres).

Il contient une quantité d’eau d’environ 65% après cuisson et différents minéraux intéressants notamment fer et phosphore en grande quantité.

Il ne faut donc pas avoir peur de l’impact des pois chiches du houmous ou de l’assiette de pois chiches au paprika sur votre ligne. De même pour les quelques pois-chiches du couscous familial. Ils sont au contraire un allié nutritionnel via l’apport de fibres et de protéines végétales. C’est le même raisonnement que pour les pâtes : les féculents ne font pas « grossir » en quantité raisonnable mais ce qui les accompagne ou ce que vous y ajoutez peuvent déséquilibrer un repas.

Revenons alors au houmous : en fonction de la quantité de tehina ajoutée, votre préparation aura une valeur énergique plus ou moins élevée. En effet la tehina est une pâte de graines de sésame qui sont des oléagineux (comme les noix, les amandes etc.) et sont donc pour moitié constitués de lipides (graisses) d’origine végétale et de bonne qualité nutritionnelle. Elles sont également très intéressantes par leur apport important en protéines, et participent au fonctionnement des antioxydants dans la « lutte » contre le « mauvais cholestérol ».

On comprend donc que si l’on ajoute cette pâte à notre purée de pois chiche, la valeur nutritionnelle augmentera forcément et notamment en lipides. C’est pour cela qu’il est préférable d’opter pour un houmous qui comporte au moins 65% de pois chiches afin d’équilibrer l’apport de lipides (graisses).

De plus, soyons sincères, le houmous n’est souvent pas seul sur la table mais il se peut que nous soyons tentés par une aubergine en friture ou des frites, quelques salades cuites ou quelques boulettes falafel.

Sarah Coronel

 Sarah Coronel répondra à vos questions sur votre équilibrage alimentaire 

Cuisine israélienne :le Houmous sans complexe !

présentation houmous et salades crudités sans vinaigrette

Le Houmous dans tous ses états

L’assiette de Houmous dans une journée « équilibrée »

Sans rentrer dans la structure précise de l’équilibre alimentaire quotidien et hebdomadaire qui fera l’objet d’une chronique détaillée (restons bons amis pour le moment ), essayez de structurer votre journée et vos repas. Voici un exemple de programme alimentaire sur une journée qui inclut une assiette de houmous. Les quantités sont à adapter en fonction de vos sensations alimentaires.

Le petit-déjeuner

  • Un verre d’eau

  • 2 à 3 tranche de pain complet ou autre pain spécial (seigle, son, sarrasin, aux graines…)

  • Une noix de beurre/margarine et/ou 1 à 2 cuillères à café rases de confiture ou miel

  • Une portion de fruit frais (1/2 pamplemousse ou une pêche ou une petite orange…)

  • Une assiette de crudités au naturel possible (dosez la matière grasse en fonction du beurre ou margarine déjà consommé)

  • Un laitage animal ou végétal (sans sucre ajouté et maximum 5% de matière grasse sur produit fini) et/ou une petite portion de fromage (type fêta, Bulgarit, labaneh…)

  • Pour la version salée et « israélienne », un ou deux œufs, du thon, du jambon de poulet/dinde ou du tofu sont possible (si les portions sont diminuées aux autres repas).

Pour un petit-déjeuner léger (si vous n’avez pas très faim, évitez de sauter ce repas primordial), voici une combinaison pratique « muësli maison »

  • Un laitage : yaourt ou fromage blanc ou du lait animal ou végétal (sans sucre ajouté et maximum 5% de matière grasse sur produit fini)

  • Mélangé à un fruit frais et à deux ou trois cuillères à soupe de céréales au naturel (en magasin bio nommés « flocons 4 céréales ») ou de flocons d’avoine.

  • Pour la touche sucrée : une cuillère à café de miel ou confiture ou encore un fruit sec type abricot sec, quelques raisins secs ou un pruneau ou une date.

  • Pour une touche croquante : quelques oléagineux apporteront des lipides de bonne qualité» (noix ou amandes ou pistaches etc.), sans abuser sur la quantité.

En version salée, remplacez les fruits par des légumes crus avec un laitage salé ou un peu de fromage.

L’assiette de Houmous « équilibrée » au déjeuner ou au dîner :

  • Si possible, évitez l’huile d’olive supplémentaire dans l’assiette et les fritures qui l’accompagnent (aubergines, frites etc.)

  • Ajoutez des pois chiches cuits ou des fèves ou haricots comme souvent proposés, (pour l’apport de fibres et l’équilibre en féculents). Vous pouvez les demander dans un bol à part et il est important d’écouter votre faim, vos sensations alimentaires sans forcément terminer la portion en fonction de la quantité de pita consommée (une pita et un houmous - pois chiches par exemple).

  • salade-sans-vinaigrettes-houmous

    salade-sans-vinaigrettes-houmous

  • Le plus important pour équilibrer le tout est …. LA SALADE de crudités ! Et pas d’excuses car vous trouverez la fameuse salade israélienne à proximité du houmous ! Déjà découpée, et prête à consommer, au naturel sans ajout de matière grasse donc encore moins d’excuses sur la difficulté à découper concombres et tomates ! Le petit plus serait de demander un supplément salade par rapport à la portion proposée. Vous trouverez aussi des cornichons et des salades de choux au naturel que je vous recommande également ainsi que quelques pickles de chou blanc, carottes, céleri proposés en self-service en fonction de l’assaisonnement.

  • Enfin, si vous avez une petite place ou si vous avez juste envie d’un petit goût sucré à la fin du repas, ou dans l’après-midi optez pour un petit fruit qui apportera vitamines, eau et fibres sans oublier de boire de l’eau !

Pour ceux qui choisissent la version Falalel, avec ces fameuses boulettes à base de pois chiches et cumin frites, essayez de trouver un restaurant ou la part de pois chiches soit plus importante que la friture qui l’entoure ! Parfois le demi sandwich falafel est suffisant car ils représente déjà le double d’un falafel de Saint-Paul. En tout cas pas de panique, en général la valeur nutritionnelle du falafel peut être équivalente à l’assiette de houmous puisque la quantité de tehina et de houmous y seront, en théorie, moins importantes.

Falafel boulettes de pois chiche

Pois chiche version falafel

Encore une fois tout dépend des aliments que vous consommez avec. Mais j’insiste sur le petit bol de crudités supplémentaire à consommer sans modération !

Le déjeuner ou le dîner dans la journée qui inclue votre assiette de houmous :

  • De l’eau

  • Une assiette de crudités (assaisonnée si vous le voulez d’une cuillère à café d’huile),

  • Une portion de féculents (type riz blanc ou complet, quinoa, sarrasin) : ¼ à 1/3 d’assiette

  • Une portion de légumes cuits : 1/3 à ½ assiette (non obligatoire à condition d’augmenter la part de crudités)

  • Une portion de viande ou poisson ou œufs (un ou deux) +/- une petite cuillère à café d’huile ou 100% « au naturel » (tomates pelées au naturel ou un peu de sauce soja, cuisson dans des tomates, du citron etc.) avec herbes et épices.

Pour un repas végétarien : légumes crus/cuits et mélange féculents/légumes secs : 1/3 de légumes secs pour 2/3 de féculents. Vous pouvez adapter ces proportions si c’est occasionnel et en fonction de la quantité de pois chiches consommée dans la journée. Ou légumes-féculents-tofu/seitan.

La solution pratique surtout en période estivale est de déguster une salade composée bien fraîche qui combine tous ces ingrédients.

  • Terminez par un laitage animal ou végétal et un petit fruit que vous pouvez décaler dans l’après-midi ou un peu plus tard en soirée.

  • Pensez à boire de l’eau tout au long de la journée.

Finalement, cette belle assiette de houmous, met traditionnel, végétarien voir végétalien constitue un repas équilibré avec quelques astuces très simples, et est nutritionnellement intéressant.

Et souvenez-vous, l’équilibre alimentaire ne se fait pas sur un repas ni sur une journée mais sur une semaine entière.

Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine et vous souhaite Shavoua Tov, Be Teavon et Bon HOUMOUS ! ובתאבון שבוע טוב

Sarah Coronel שרה קורונל

Pour votre hygiène alimentaire vos questions à Sarah Coronel 

 

 

Sarah Coronel notre experte en diététique se présente

Sarah Coronel notre experte en diététique se présente

Sarah Coronel, diététicienne-nutritionniste, diplômée d’Etat, spécialisée en nutrition du sport nouvelle chroniqueuse chez Alliance

Ola Hadasha depuis le mois d’octobre 2015, je vis actuellement sur Tel Aviv, ville dont je suis tombée amoureuse au fur et à mesure de mes nombreux séjours en Israël.

J’ai reçu une éducation sioniste ashkénaze de par mes origines polonaises, le son yiddish des berceuses de grand-mères et l’amour maternel « à l’ashkénase » comme il se doit ; dotée d’une dose de caractère patriarcal sépharade gréco-turc-espagnol.
Vient s’ajouter à cela une enfance bercée par la musique et le jazz « à l’américaine » d’un père saxophoniste.

C’est donc naturellement que la « traditionnelle hypersensibilité » familiale a pu s’exprimer avec la pratique de dix-huit années de danse classique et via la création de dessins, (notamment de pastel), la passion pour l’art et les expositions, la musique, les ballets, le théâtre et les voyages.

Je vous inviterai à vous perdre avec moi dans les rues « Tel Aviviennes » et vous ferai découvrir en quoi cette ville n’est pas seulement bruyante et fêtarde mais que l'on y trouve des petites places typiques et "atypiques", calmes et paisibles.

Hypersensible mais déterminée, artiste dans l’âme mais cartésienne au quotidien, revenons au but premier de mes chroniques qui seront d’abord « scientifiques ».

Sarah Coronel notre experte en diététique se présente

Sarah Coronel notre experte en diététique se présente

Titulaire d’une licence de biologie de l’Université René Descartes de Paris, je suis aussi diététicienne-nutritionniste française, diplômée d’Etat et spécialisée en nutrition du sport.

J’ai travaillé pour l’étude épidémiologique « Nutrinet Santé », dans l’unité du Pr.Hercberg, chargée de mettre en place les grandes recommandations nutritionnelles nationales.

En tant que diététicienne libérale, ma mission est diverse car elle va de la perte de poids au rétablissement d’un diabète ou d’un cholestérol, en passant par la prise en charge de pathologies telles que la maladie de Crohn, l’adaptation de l’alimentation en cas de pathologie cardiaque etc.

J’ai eu l’occasion de travailler avec diverses associations (RevesDiab, Afdiag, associations de patients souffrant d’obésité) et pour des associations d’enfants et d’adolescents, des écoles, collèges et lycées en organisant des séances d’éducation nutritionnelle et des ateliers culinaires.

Le contact et la passion de la transmission aux enfants et adolescents ont fait ressortir mon envie d’enseigner les Sciences et Vie de la Terre en collèges et lycées.

Cependant, d’un point de vue personnel, l’idée d’Alyah de plus en plus forte a pris le dessus pour enfin pouvoir être et ressentir « qui je suis » (mais c’est un autre sujet qui pourra d’ailleurs faire l’objet de très très nombreuses chroniques.).

Mes premières chroniques vont naturellement se tourner vers la nutrition, sujet qui me passionne.

Ma méthode en tant que diététicienne libérale est basée sur l’équilibre alimentaire adapté à chacun aussi bien d’un point de vue physiologique et « médical », mais de façon tout aussi importante sur les sensations alimentaires.

En effet, la façon de s’alimenter, les préférences alimentaires ont une origine biologique mais aussi psychologique. Il existe certes de grandes recommandations, mais il faut les adapter, les relativiser pour pouvoir s’en servir. Le rôle du diététicien professionnel est de vous aider à les comprendre et à vous les approprier, à contrer les idées reçues.

Cela passe par un dialogue constant, une confiance mutuelle sans tabou qui aboutiront à une meilleure connaissance de soi, de vos sensations alimentaires et donc de vos comportements alimentaires.

Au final une prise en charge diététique personnalisée vous amènera à un mieux-être général, à un rétablissement de paramètres biologiques si besoin, le but étant que vous deveniez autonome dans vos choix alimentaires.

Mes chroniques porteront sur des thèmes très larges et je tiens donc à bien préciser que les recommandations générales sont encore une fois à adapter à chacun. Mis à part les faits scientifiquement prouvés l’alimentation est une « affaire personnelle ».

Si vous avez des questions ou des thèmes sur lesquels vous auriez envie d’obtenir des précisions, je reste à l’écoute et j’y répondrai avec grand plaisir los d’échange futurs.

Je vous donne rendez-vous très bientôt.

Sarah