Pourquoi l'épidémie actuelle de variole du singe doit nous concerner tous
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a une nouvelle fois déclaré l’épidémie de variole du singe comme une urgence de santé publique de portée internationale.
Toutefois, cette fois-ci, il s'agit d'une souche beaucoup plus virulente, avec un taux de mortalité dix fois supérieur à celui de la précédente, notamment chez les enfants.
À la fin de la semaine dernière, l'OMS a renouvelé son alerte en qualifiant l'épidémie de variole du singe de "situation d'urgence de santé publique de portée internationale" (PHEIC), pour la deuxième fois en deux ans.
Cette déclaration survient après une nouvelle vague d'infections dans plusieurs pays africains, commencée en République démocratique du Congo.
Le virus s'est rapidement propagé à d'autres pays du continent, notamment le Rwanda, le Burundi, l'Ouganda, et le Kenya, où des cas d'infection n'avaient jamais été signalés auparavant. Un premier cas a également été détecté en Suède.
La déclaration d'urgence de l'OMS intervient juste après que le Centre africain de contrôle des maladies (CDC Afrique) a également qualifié cette épidémie d'urgence de santé publique sur le continent.
Ces déclarations visent à coordonner les efforts internationaux et à diriger les ressources nécessaires pour endiguer la propagation du virus.
La variole du singe, une maladie virale d'origine animale, a été diagnostiquée pour la première fois chez l'homme dans les années 1970.
Jusqu'en 2022, les infections humaines étaient principalement dues à un contact direct avec des animaux, avec très peu de cas de transmission d'une personne à l'autre.
En mai 2022, une épidémie de variole du singe a débuté en dehors de l'Afrique, et en juillet de la même année, l'OMS a déclaré l'état d'urgence.
Cette épidémie a touché environ 100 000 personnes et causé près de 200 décès dans 116 pays.
Le virus se transmettait principalement par contact étroit entre personnes, y compris par voie sexuelle, et la majorité des personnes infectées étaient des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes.
Grâce à des campagnes de sensibilisation à grande échelle et à des efforts de vaccination ciblés, notamment au sein des communautés LGBT, l'épidémie a été presque totalement maîtrisée.
En Israël, les actions concertées du ministère de la Santé, des caisses d'assurance maladie et des médecins de la communauté LGBT ont permis de réduire drastiquement le nombre d'infections et de freiner l'épidémie.
Cependant, l'épidémie actuelle est différente.
Cette fois, il s'agit d'une nouvelle souche du virus de la variole du singe (clade Ib), plus agressive que la précédente.
Le taux de mortalité de cette souche atteint désormais environ 3 % des personnes infectées, contre 0,2 % lors de l'épidémie précédente.
La plupart des décès concernent des enfants.
Apparemment, une mutation survenue en septembre 2023 a permis au virus de se transmettre plus facilement d'une personne à l'autre.
Cette mutation a entraîné une propagation rapide en Afrique, et désormais un premier cas de cette nouvelle souche a été détecté en Europe, en Suède.
À ce jour, environ 17 500 cas d'infection par cette nouvelle souche ont été recensés, dont plus de 500 ont été mortels.
La principale inquiétude est maintenant la propagation continue du virus, tant en Afrique qu'au-delà.
À ce jour, aucun cas d'infection par cette nouvelle souche n'a été signalé en Israël.
Les autorités estiment que le vaccin actuellement disponible reste efficace contre ce nouveau virus.
Pour ceux qui ont déjà contracté la variole du singe, la vaccination n'est pas nécessaire, car ils devraient être protégés par les anticorps développés à la suite de l'infection.
Les autorités continueront à surveiller la situation et à fournir des mises à jour régulières.