Marine Nicolau

Je m’appelle Marine Nicolau. Je viens de la banlieue parisienne et j’ai 23 ans.
Je suis étudiante en histoire à La Sorbonne spécialisée en société juive ainsi qu’en étude d’architecte d’intérieur avec option paysagiste.
Je suis passionnée par l’histoire et tous les domaines qui s’y rapprochent.
Je souhaite devenir journaliste depuis ma tendre enfance car je suis curieuse, aventurière, et en quête de découvertes et de connaissances.
Très portée par les lettres, j’aime écrire et comprendre le monde qui m’entoure tout en le commentant.
Les religions ainsi que les civilisations me fascinent.
Le journalisme est donc le domaine qui me correspond car tous journalistes qui se tient à son métier agit comme un historien de son temps présent.

Les articles de Marine Nicolau

Le Grand Rabbinat d'Israël menace de déclencher une grève

Les ultra-orthodoxes détiennent le monopole sur toutes les questions de religion de l'Etat d'Israël. Ils s'opposent catégoriquement à l'établissement de femmes rabbins, les Rabbanit. Il s'agit pour eux d'une violation de la loi juive, la Halakha.

Cette idée est catégorique pour eux, malgré certains courants progressistes.

La semaine dernière, le grand rabbinat a menacé d’arrêter le processus d'ordonnance pour tous les nouveaux rabbins si la Haute Cour de justice obligeait à former des femmes.

S'en suit une pétition de femmes universitaires qui cherchent à être ordonnées rabbanit.
En réponse à ces deux oppositions, l'Etat s'engage à mettre en place un ensemble alternatif d'examens rabbiniques leur étant ouvert.

" Il n'y a pas de place pour les femmes dans le judaïsme " a déclaré le rabbinat.

En effet, le grand rabbinat est une entité ultra-orthodoxe reconnue par la loi comme l'autorité rabbinique suprême du judaïsme en Israël.
L'entité craint pour son monopole sur toutes les questions de religion et d'Etat face à la croissance impressionnante du nombre de courants réformistes et conservateurs locaux du judaïsme qui ont vu le jour cette dernière décennie.

Il a également averti que "s'il existe une directive légale qui nous obligerait à ordonner des femmes rabbanit en violation de la Halakha, le système d'ordination rabbinique dans son ensemble cessera ses opérations jusqu'à ce que la législation appropriée réglementant cette question soit en place".

La pétition déposée par le Centre de plaidoyer juif ITIM, le Centre de Ruth et Emmanuel Rackman pour la promotion du statut des femmes à l'Université Bar Ilan, et le Centre Kolech pour le leadership des femmes, a déclaré qu'en " excluant les femmes du processus de formation rabbinique, le grand rabbinat encourage les pratiques discriminatoires."

"Cette réalité crée une barrière professionnelle au sein de divers postes religieux ainsi que dans le secteur public, où le fait d'être ordonné rabbin répond à divers critères d'emploi", indique la pétition.

Plus tard, ce moi-ci, la Haute Cour de justice entendra leur requête. Au préalable, des réunions avec des fonctionnaires des ministères du rabbinat, de l'éducation, des services religieux et de l'enseignement supérieur et secondaire ont été organisées par le bureau du procureur général, afin de formuler les closes du parcours rabbinique pour la restauration des femmes.

Enfin, le rabbin Shaul Farber, fondateur de l'ITIM, a déclaré "La réalité parle d'elle-même. De plus en plus de femmes savantes assument des rôles de direction halakhiques. C'est une grande aubaine pour le monde de la Torah, qui devient plus riche pour le public fidèle."

"La réponse de l'État donne l'espoir de changer cette absurdité, où c'est le grand rabbinat en Israël qui cherche à empêcher le monde de la Torah de prospérer."

"Nous espérons que le rabbinat se chargera de promouvoir la question. Nous examinerons les mérites de toute solution proposée dans le cadre de la pétition", a-t-il déclaré.

 

Par Marine Nicolau 

Israël: Jérusalem est devenu l'épicentre du coronavirus en quelques jours

Jérusalem est devenu un épicentre du coronavirus en seulement quelques jours.
La situation en devient inquiétante.
Le nombre de résidents atteints de coronavirus est passé de 662 à 1416.

Cette semaine, deux membres du conseils municipal de deux listes différentes ont été testés positifs de la Covid-19. ce qui entraîne une propagation importante au sein des membres du personnels  ainsi que d'autres personnes rencontrées.
Tous ont été invité à entrer en quarantaine. Ces deux membres seraient le maire adjoint Zvika Cohen du parti ( Shas) et un membre du conseil municipal Michael Albershtam ( Agudat Israël).

D'après des sources internes de Shas, Zvika Cohen était le seul à ne pas porter de masque lors d'une réunion spéciale de la faction. Une réunion qui se tenait jeudi dernier, où l'ordre du jour était de mettre  fin des luttes internes entre les membres de la liste.

Cependant, il n'est pas encore certain que ces deux hommes aient été en contact avec le maire. Un suivi épidémiologique est en cours pour le savoir.

Mais à proprement parler, la situation de la ville devient de plus en plus inquiétante. On la considère comme très élevée bien qu'inférieur à d'autre ville religieuse, telle que Bnei Brak ou Beitar Illit.

Quand au maire de la ville, Moshé Léon, explique dans une lettre au directeur général du Ministère de la Santé qu'il s'oppose à la fermeture des quartiers de la ville.

Le Tramway de la ville: de nouveaux points de rencontre

De grands travaux sont entrepris sur la ligne verte de Jérusalem entraînant en plus des nouvelles restrictions, un aménagement spécial.
La ligne compte très prochainement traverser le campus Givat Ram de l'Université hébraïque de Jérusalem et relier le quartier de French Hill à Gilo. Un parcours s'étendant sur 20 kilomètres avec 47 arrêts.

Alliance entre Histoire et Tourisme malgré la pandémie

En accord avec la loi Coronavirus, de nombreux sites touristiques locaux proposent de nouvelles options pour continuer à fonctionner. La Maison d'Abraham de Jérusalem en partenariat avec l'association d'artistes propose des visites très encadrées, selon les directives du Ministère de la Santé.

Marine Nicolau

Enquête vacances : où iront les Israéliens ?

Après la fermeture du ciel, où iront les Israéliens cet été ? Un prolongement possible des heures d'ouverture sur de nombreux sites. Les espaces verts semblent être mieux perçus par les Israéliens car synonyme de pureté et non d'infection. Les informations tombent au  jour le jour.

56% des Israéliens ont l'intention de se détendre dans le Nord, contre 16% ne pouvant partir pour des raisons économiques. Tandis que 7% semblent vouloir se rendre à Eilat et 3%  sont toujours optimistes quant à la poursuite de leur vacance à l'étranger.

Goldstein, directeur général de l'Autorité de la nature et des parcs, a noté que "la baisse du nombre d'entrées s'explique en partie  en raison des directives visant à maintenir la distance sociale entre les personnes. Même avec des sites avec des quotas plus petits, ils ne se remplissent pas en milieu de semaine, probablement à cause de la crise économique et de la peur de la proximité sociale."

Afin de lier loisir et règles, La Direction de la Nature et des Parcs souligne que des ajustements devront être faits comme le prolongement des horaires d'ouvertures des différents espaces verts. Cette période est propice à découvrir le pays et les différents sites verts présents.

Marine Nicolau

Le Grand Rabbin israélien David Lau autorise l'exemption du jeûne pour les patients de la Covid 19

Le jeûne du 17 Tamouz en hébreu est appelé Chiva Assar beTamouz. Il correspond au début de la période des Trois Semaines de deuil pour la destruction de Jérusalem et des deux Temples.

Un jour de jeûne est un jour propice où Dieu est accessible, attendant notre repentir. C’est pour cela que tous adultes en bonne santé, à partir de l’âge de la  Bar et Bat Mitzvah s’abstient de manger et de boire depuis l’aube jusqu'à la tombée de la nuit. Les femmes enceintes, allaitant ou bien les personnes malades sont dispensées de jeûne.

Dans cette logique halakhique et actuelle liée au Covid-19, le grand rabbin israélien David Lau a autorisé tous les patients qui souffrent d'un ou de plusieurs symptômes de la maladie et qui n'ont pas encore été testés pour l'infection ou isolés pour diverses raisons, peuvent manger et boire.

"Ce jour-là, beaucoup devraient prier et demander à tous les patients et répandre un discours disant que l'épidémie disparaîtra. Le pardon de la prière doit être ajouté à la maladie des enfants - 'Ne guérissez pas s'il vous plaît guérissez des raisins fertiles'." rappel le grand rabbin.

Mais il commémore en réalité cinq événements tragiques survenus à cette date :

Premièrement, Moïse brisa  les premières Tables de la Loi, en descendant du Mont Sinaï, les premières lorsqu'il vit le peuple juif idolâtre envers le Veau d’or (Exode 32,11-14 et 34,1-10).

Ensuite plus loin dans l’histoire, durant l’antiquité plusieurs dominations de la ville Sainte ont entraîné de lourdes conséquences. Durant le siège Babyloniens de Jérusalem, le manque de bétail a interrompu le sacrifice quotidien.

Par la suite, sous l’occupation romaine, Apostomos brûla un rouleau de la Torah et installa une idole dans le Saint Temple.

Enfin, en l’an 69 de l’ère commune, après des jours de siège, une brèche fut percée dans les murailles de la vie. Cet événement entraîne la destruction totale du Temple par les romains le 9 av. ce jour étant Ticha Béav, il clôture cette période de trois semaines par un nouveau jeûne. Une date qui résonne douloureusement dans la mémoire juive.

Demain nous célébrerons ce jeune qui sera sûrement pratiqué dans des conditions particulières, jamais rencontrées pour certain.

Marine Nicolau

Izzy le Netflix Israélien à découvrir

Izzy le Netflix Israélien à découvrir

Izzy : Le nouveau « Netflix Israélien »

Durant la covid-19, plusieurs Start-Up ont vu le jour en Israël. Alors que la popularité des plateformes de streaming telles que Netflix, Amazon Prime et Apple TV a grimpé en flèche, en particulier lors de cette période.

IZZY n'essaie pas de remplacer Netflix car elle reste très différente du fournisseur américain offrant une grande variété de contenus à plus de 180 millions d'abonnés . En revanche IZZY offre son service à la demande sans publicité pour 9,99 $ par mois.

Les offres de contenu d'IZZY sont accessibles dans le monde entier via un navigateur Web sur des appareils connectés tels que des ordinateurs, des téléviseurs, des smartphones et des tablettes.

Beaucoup sont en hébreu avec des sous-titres disponibles dans un certain nombre de langues, dont l'anglais, le français, le russe, l'arabe et l'espagnol. Les téléspectateurs peuvent également trouver du contenu produit dans ces langues.

« Grâce à la plate-forme, les téléspectateurs peuvent avoir une idée de l'esprit unique d'Israël », a déclaré Josh Hoffman, PDG et cofondateur d'IZZY.

IZZY propose plus de 50 heures de programmation couvrant environ 100 titres différents. La mission d'IZZY est de rendre ce contenu local accessible à un public plus large, souvent difficile à trouver.

Elle comprend des longs métrages tels que « Dawn », basé sur le roman Elie Weisel de 1961 du même nom, qui raconte l'histoire d'un survivant de l'Holocauste capturé par les autorités britanniques et condamné à mort.

Ainsi que des courts métrages tels que « Asa Turns 13 », sur un étudiant d'une petite ville israélienne qui s'apprête à célébrer sa Bar Mitzvah confronté à des pressions sociétales et parentales.

Il y a aussi des documentaires tels que « Love In : Israel », un court métrage sur six couples d'origines, de religions et d'orientations sexuelles différentes qui sont tombés amoureux de leurs partenaires

et « Broken Branches », un court métrage primé de 2014 sur une jeune fille dont la famille vit en Pologne à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

A voir "Blues By The Beach", un autre documentaire, est un film indépendant d'une heure émouvant pour la première fois en 2004 sur le célèbre bar musical de Tel Aviv " Mike's Place", le site d'une attaque terroriste dévastatrice en 2003.

Il y a aussi des documentaires d'intérêt humain comme « 30 kilomètres à l' heure », sur un jeune homme qui réalise son rêve d'enfance, celui de voyager à travers Israël dans une petite voiture, puis «Live or Die in Entebbe», qui relate l'histoire de la tragédie personnelle d'une famille suite au célèbre raid de 1976.

Izzy propose des séries comme « Les premiers ministres », un reportage sur les dirigeants qui ont ouvert la voie à la fondation de l'État, et « À la défense d'Israël », détaillant l'armée israélienne victoires et tribulations.

La plate-forme devait être lancée cet automne, mais les fondateurs ont avancé la date de sortie au mois de mai pour répondre à la demande de visionnage de contenu alors que des millions de personnes sont restées à la maison en raison de la pandémie.
Les applications IZZY sur Apple, Android, Amazon et Rokuten devraient être déployées le mois prochain.

« Israël n'est pas un pays normal » », déclare Josh Hoffman, PDG et cofondateur d'IZZY.

"Il y a beaucoup de facteurs différents qui contribuent à faire d'Israël un endroit très spécial pour beaucoup de gens différents et pour beaucoup de raisons différentes", tout en notant les histoires bibliques et modernes, le mélange des cultures (occidentales, Moyen-Orient, européenne,) les traditions des générations passées, et l'armée, qui joue un rôle important dans tous les aspects.

Marine Nicoleau

Enquête Coronavirus en Israël : une fausse deuxième vague mais une vraie hystérie

Panique coronavirus en Israël

Enquête Coronavirus : Une fausse deuxième vague ?

Hystérie en tout genre : un ras le bol populaire et des confrontations policières face à un manque d’explication

Le premier ministre souffle un vent de panique voire d’hystérie qui commence à agacer la population. Un grand de nombre de restrictions ont été annoncées.
Beaucoup d’entre elles, semblent inutiles, contradictoires et amènent à des contestations au sein même du gouvernement.

Gilat Bennet, la femme de Naftali Bennet a déclenché une grève hier soir, contre le premier ministre, Benjamin Netanyahu. Naftali Bennet ajoute, « Du coté de Bibi, nous traversons un Holocauste économique ».

Pour le couple Bennet, le gouvernement aurait perdu déjà perdu le contrôle face à l’épidémie.

On observe alors, une césure au sein même du gouvernement.
Lors d’une enquête réalisée en mai, 74 % des personnes interrogées ont défini la performance de Netanyahou comme bonnes mais les un million d’Israéliens de chômeurs qui sont le résultat de cette performance fait apparaître 62% de mécontents.

Sur Facebook, une communauté se soulève face aux explications dérisoires apportées à l’annonce des nouvelles restrictions d’hier.
Beaucoup ne souhaitent plus se soumettre à ce qu’ils jugent d’hypocrite. On peut aussi observer quelques confrontations policières face aux provocations de certains citoyens.
La population ne  veut plus se laisser faire, encore moins à l’annonce de ces nouvelles règles.

À la suite de toutes ces mesures nous ne sommes pas loin d’une panique générale.
L’idée d’une seconde vague est effrayante, entraînant la perte de confiance de la population en son gouvernement pour ne pas dire en l'absence de gouvernail.

Le professeur Edelman témoigne des conditions dans les hôpitaux et surtout celles de la crise. Pour lui, il s’agit de quelque chose d’effrayant mais qui ne doit pas pénaliser la population. Il ajoute que les gens « ne croient plus au gouvernement ».
Un grand nombre de pays lèvent peu à peu leurs restrictions alors qu'Israël entre dans un nouveau confinement partiel avec 13 villes et localités placées en « zone rouge ».

Une question qui fait débat :

Israël s’était montré drastique ce qui avait permis une réduction considérable de son taux de mortalité en comparaison des autres pays dont les décisions avaient été moins rapides.

Aujourd’hui, on semble entrer dans une seconde vague en arguant que la première n’a pas été traitée , soit suffisamment à temps soit qu’elle s'est amplifiée. La conséquence directe semble être la perte de contrôle.

Certes, les cas d'infections augmentent, rien que pour la journée d'hier 525 nouvelles infections ont été diagnostiquées.

Cependant, il est important de rappeler que le nombre de tests a également augmenté de manière significative, atteignant les 17 682 tests par jour.

La plupart des infections concernent les jeunes.
La proportion de patients souffrants est relativement faible , 29 cas de personnes souffrant de maladies respiratoires ont été décomptés. Des chiffres qui évoluent et se contredisent d’un jour à l’autre.

Le gouvernement avait été encouragé par l’AMN Healthcare Services
Une société de dotation hospitalière en lutte contre l’épidémie d’utiliser l’examen des antigènes dans la détection du coronavirus car considéré comme rapide et bon marché.
En Israël, le test le plus perfectionné est le PCR, test réalisé par le nez.
Le nombre de tests ayant augmenté en Israël le nombre de résultats positifs aussi, ce qui laisse penser qu'il s'agit d'une seconde vague.

Afin de mieux comprendre ce qui nous attend dans les prochains jours, voici le guide des nouvelles restrictions.

Guide des nouvelles restrictions :

Le gouvernement a annoncé lundi de nouvelles restrictions, dont certaines sont déjà en vigueur et d'autres seront mises en œuvre dans les prochains jours, après l'adoption de la Knesset de la "loi sur les pouvoirs de Corona’’. Cette loi permet au gouvernement de décider des restrictions à la suite de la lutte contre l’épidémie, sans l’approbation préalable du Comité Corona de la Knesset.

Ces décisions ne sont pas encore entrées en vigueur et ne s'appliqueront qu'après signature par le Secrétaire Général du Ministère de la Santé d'un arrêté spécial en la matière. Mais elles entreront en vigueur dans un délai de 7 jours après avoir été soumises à la Commission Corona.

Limitation dans les transports 

Le gouvernement a décidé de limiter le nombre de passagers dans les bus, seulement 20 passagers par bus, à condition que les fenêtres soient ouvertes et que le climatiseur ne fonctionne pas. Cependant, les ministres n'ont pas discuté de l'imposition de ces restrictions dans les trains.

Pour donner suite à la critique de cette décision,  les restrictions ne s'appliqueront qu'à partir de mercredi, d'ici là, des discussions auront lieu pour tenter de trouver un autre moyen de maintenir la distance sociale dans les transports en commun.

En réponse à cela, la ministre des Transports Miri Regev a annoncé ce matin qu'elle avait conclu un accord avec le ministère de la Santé pour que les climatiseurs puissent être utilisés dans les bus. Cependant, le nombre de passagers et l'exigence de fenêtres ouvertes resteront en vigueur.

« Cela créera une surpopulation dans les gares et attirera des embouteillages entre les passagers et les conducteurs. C'est absurde », a déclaré un passager. 

Chaque règlement qui a été voté hier doit entrer en vigueur aujourd’hui à 14h, sauf ceux concernant les bus. Ils sont pour l'instant rejetés et reporté à demain face à l’indignation du public et la résistance de la ministre des transports.

« Nous ne mourrons pas du Corona, mais nous suffoquerons », ont expliqué les voyageurs et les chauffeurs.

Greenfeld, président de l'organisation de jeunesse Modiin-Maccabim-Reut, voyage également presque tous les jours dans les transports publics.  Il dit : "Ce qui se passe ici est tout simplement un échec.
J'imagine déjà les arrêts de bus bondés de soldats et de civils laissant passer un autre bus car il se remplit au premier arrêt. Ce n'est pas une situation réaliste. "

il évoque ensuite le côté délirant de la chaleur des mois de juillet et août face à l’arrêt des climatiseurs, ainsi que « la rage des passagers » contre les chauffeurs.

Il soulève l’idée que la population âgée ne pourrait se permettre de vivre de telles conditions. Pour lui la directive du gouvernement n’est pas claire ncar dans certaines régions comme la Judée-Samarie où on note que certains bus font face à un nombre accru de passager sans possibilité d’ouverture de fenêtres.

Un chauffeur nommé Eyal, de chez Egged invite « ceux qui ont pris la décision de monter à bord avec moi dans le bus, montent ». Cette invitation est partagée par le directeur exécutif de l’organisation de consommateurs des transports publics, Shimrit Notman.

Ici, s’ajoute le manque de chauffeurs et de bus par manque de budget nécessaire, un défaut de longue date qui a souvent été négligé.

Une seconde vague causée par "par la danse"?

Il a également été décidé de fermer les bars et les clubs et d'annuler le cadre culturel en prenant compte que les spectacles peuvent être organisés sous certaines conditions. Ces restrictions entreront en vigueur aujourd'hui, après la publication de l'arrêté gouvernemental sur la question.

Un été pour les enfants ?

Le gouvernement a décidé d'interdire les camps d'été, l'"École de la grande liberté" et les activités des mouvements de jeunesse pour les enfants de 4e année. La restriction prendra effet dès que le ministère de la Santé aura signé la demande.

Cependant, "L'école de la grande liberté" et les camps d'été pour les enfants de la maternelle et de la première année continueront comme d'habitude, selon les restrictions actuelles de Corona.

En outre, le gouvernement a autorisé le Directeur général du Ministère de la santé à déterminer une autre forme d'activité pour les enfants de la cinquième année et au-dessus, en coordination avec le Ministre de l'enseignement supérieur Zeev Elkin. Les discussions sur le sujet devraient se poursuivre dans la matinée.

Plus aucun loisir ? Qu'en est-il des vacances en Israël ?

Lors d'une réunion du gouvernement, il a été décidé que les ministères du tourisme et des finances se concerteraient et établiraient une "note violette stricte" pour le fonctionnement des hôtels, ce qui imposerait probablement une autre restriction au nombre de personnes pouvant dîner dans les salles à manger de l'hôtel.

Des indemnités pour les entreprises sont-elles prévues ?

Lors de la réunion du gouvernement, il a été demandé de décider à l'avance d'un régime d'indemnisation pour les entreprises fermées en raison des restrictions de Corona. En conséquence, il a été décidé que dans les deux jours, le gouvernement annoncerait comment il allait indemniser les industries concernées en suivant les nouvelles lignes directrices

Marine Nicolau  

 

 

Une étude israélienne démontre les dommages cutanés liés au port du masque

Quand les protections ajoutent au mal en israel

Une étude universitaire israélienne permet de mieux comprendre les enjeux à venir dans les services hospitaliers mondiaux

Les équipes médicales du monde entier ont subi de nombreux dommages cutanés en raison de l’utilisation généralisées des équipements de protection, depuis la première vague de l’épidémie.

Des chercheurs de l’Université de Tel Aviv préviennent désormais que si l’équipement de protection n’est pas amélioré, la prochaine vague serait synonyme d’effondrement dans les services hospitaliers.

Pour la première fois dans l’histoire médicale, toutes les équipes médicales ont été tenues de porter des équipements. Ceci pendant des heures, particulièrement des masques chirurgicaux, des visières, des respirateurs ou encore des lunettes.

La nouvelle étude de l’Université de Tel Aviv  a récemment publié dans le Journal of Wound Care indique que ces dommages sont mondiaux et notamment sur la peau du visage. On suppose que ces blessures ont contribué aux taux d’infection élevés du personnel médical ainsi qu’à l’effondrement des services corona dans les hôpitaux du monde entier.

Cette recherche a été menée par le professeur Amit Gefen avec la collaboration de chercheurs d’institutions étrangères, chef du laboratoire de biomécanique squelettique et musculaire de l’Université de Tel Aviv.

Il a présidé un comité international au début de l’année, qui a publié un travail complet sur les préventions et les traitements des plaies de pression causées aux patients par des fournitures médicales.

Ces connaissances acquises lors des recherches ont été publiée en février dernier et ont permis le rapprochement de celles-ci au coronavirus. Les blessures qui ont caractérisé les équipes médicales de la crise épidémique sont très similaires à celles souffrants d’unités de soins intensifs en lien avec le port fréquent des équipements médicaux.

"Il est important de comprendre que ce sont des conséquences très importantes", nous rapporte le professeur Geffen.

Le contact fréquent avec la peau accentue l’irritation et surtout le risque d’infection lorsque la plaie devient une plaie ouverte. Ces conditions amènent à un risque d’infection direct par le sang. Celui-ci étant 10 fois plus élevé que les infections par contact cutané fermé ou par la respiration.

Selon le professeur, l’effondrement des salles était très préoccupant en raison de la multiplicité des complications respiratoires . Mais les données qu’il a recueilli dans le monde témoignent qu’il y aurait de forte possibilité que l’effondrement des services durant la prochaine vague ainsi que celle actuelle résulte des lésions cutanées du virus.

Il finit par conclure que ces équipements de protections n’ont jamais été conçus pour répondre à ce genre de scénario. Des scénarios de stress où l’habillage est continu durant des quarts de 12 heures. A cela s’ajoute la transpiration multiple, le serrage mécanique excessif sur les équipements facials ainsi que l’incapacité à disposer de suffisamment de masques chirurgicaux. Les patients sont aussi traités à la chaîne en raison du manque de temps.

Cette étude permet de tirer des enseignements et des améliorations sur la conception et l’utilisation des protections médicales afin d’assurer la sécurité du personnel soignant. Ainsi il sera surement plus simple d’agir tout en anticipant les fonctionnements des services à venir et d’autres épidémies futures. L’événement continue d’évoluer et de rattraper son retard dans certains pays.

Marine Nicolau

Un centre commercial en Israël réclame 826 000 NIs à la chaîne de vêtements Castro

Castro n'ouvre pas ses portes et refuse de payer ses loyers

Harel c. Castro Mall: "Ni ouvert ni payé’’"

Depuis le début de la pandémie, Israël a su se démarquer des autres pays en optant sur des mesures parfois dites drastiques.
Le premier ministre, B. Netanyahou a allégé certaines mesures tel que les restrictions d’ouverture pour les entreprises, restaurants, cafés, pubs, bars, magasins, etc…, dans le respect du label violet. Ainsi que les centres commerciaux, salles de sports, qui ont été également ouverts depuis le 19 avril.

Mais certains magasins tel que la chaîne Castro n’auraient pas agi dans les règles. C’est pour cette raison  que le centre commercial de Mevaseret Zion demande 826 000 NIS à la chaîne de mode. Celle-ci n’aurait pas ouvert son magasin qu’elle loue, une fois les mesures de restrictions levées. De plus, elle n’a pas payé le loyer entre mai et juin.

La plainte a été déposée hier au tribunal de première instance de Jérusalem. Castro aurait renouvelé cette opération dans plusieurs centres commerciaux concurrent.

Comme l’affirme l'avocate, Bruria Lekner, du centre commercial de son bureau de Ben-Shahar, Lekner & Co: le centre avait bel et bien fermé ses portes entre la mi-mai et début mai.
Il a réouvert ses portes le 7 mai. Mais « Castro a décidé unilatéralement de ne pas payer le loyer et les frais de gestion et a causé de graves dommages financiers et d'image au centre commercial . »

La chaîne Castro  n’a pas encore décidé de commenter l’affaire.

Marine Nicolau

Les jeunes à risque et sans abris en Israël en recrudescence depuis la pandémie

recrudescence des jeunes sans abris en Israël

Depuis bien des thèses ont été faites. Les chercheurs, les aides sociales, les hommes politiques et même le public ont porté un plus grand intérêt envers eux afin d’y remédier.

Ces études sont relatées par l’auteure Iris Wexler Bouzaglo, docteure en psychologie clinique et psychopathologie, elle travaille dans une équipe du Service Psychologique de l’Éducation (SPE) de l’hôpital de Haïfa et tente d’expliquer, de faire comprendre ce phénomène.

Un phénomène encore plus présent durant le Coronavirus

Pendant, la lutte acharnée contre l’épidémie, certain problèmes sociaux tel que la pauvreté se sont réactivé avec plus de virulence.  Ce sont les personnes vulnérables qui sont les plus touchées par l’épidémie.

Certaines études ont montré que le nombre de sans-abri aidés par les services sociaux  est inférieur à 10% du nombre de sans-abri recensé dans le pays.

En effet, ces nombres ne tiennent pas compte des adolescents, par exemple, car ils ne font pas partis des critères les définissant. Seules les personnes âgées de plus de 18 ans vivant dans la rue et coupées de leur famille avec un état physique détérioré ou un mental instable souvent liés à la drogue, à une maladie ou bien liés à des violences, font parti des critères de sélection.

Quels sont les mesures proposées par le ministère ?

En Israël, faute de places, pour pouvoir confiner certains sans abri, il avait été question de les placer dans des asiles. On peut noter de plus, que les fonds annuels du ministère des services sociaux sont de 14,5 millions de shekels (4.3 millions d’euros), ne sont pas utilisés pour leur offrir un toit mais pour leur apprendre à se réadapter avec leur pays et leur devoir de citoyen. Ils réapprennent leurs droits et sont initiés à des programmes de réadaptation.
Bien- sûr sans disposer de foyer adéquat durant cette période.

Qu’est ce qu’il en est pour ces adolescents ?

Le rapport de Elam indique une forte augmentation des tentatives de suicide, des troubles alimentaires et de la solitude par les jeunes à risque pendant la Covid-19.

Elam a recueillis des informations auprès de 4800 jeunes, âgés de 12 à 26 ans, montrant que 251 jeunes ont été pris en charge par l’association entre les mois de mars et mai.
On note une hausse de 47% en comparaison à l’année dernière concernant les sans-abris.
Ainsi qu’une augmentation de 50% concernant les troubles alimentaires.

Ils ont noté une augmentation considérable de dépression et de crises mentales durant cette période de crise sanitaire. Ce qui est 4 fois supérieure qu’en 2019.

Aussi, 15% ont consommé de la drogue, 5% se sont suicidés, 13% des jeunes étaient affamés, 7% ont signalé des violences physiques et verbales à leur domicile (en hausse de 70% par rapport à l'année dernière) et 4% ont subi des violences sexuelles (presque deux fois plus qu'en 2019).

Le président Ruben Rivlin a reçu un rapport d'Elam, déclarant : "La crise de Corona a touché tous les citoyens du monde, mais les faibles de la société sont devenus beaucoup plus faibles. Pour les filles et les garçons qui sont en détresse,  le risque de fermer les institutions sociales et éducatives, cela signifie augmenter leurs situations à risque, parfois au péril de leur vie. Les directives pour la fermeture de ces foyers même durant un temps court peuvent se révéler dangereuse pour ceux pour qui la maison n'est malheureusement pas un espace sûr. "

Nava Barak, président d'Elam explique redoubler d’efforts en s'ajustant la nouvelle situation, que ce soit dans les rues, dans les centres d’urgences ou bien sur les réseaux sociaux.

Une de ces adolescentes, Lior, 21 ans explique qu’elle ne souhaite qu’une chose, avoir le Corona. Abusée sexuellement il y a un an, elle s'est convaincue face au sort qu’inflige la corona que sa place serait meilleure que celle actuellement. Elle souhaite être placée dans centre pour jeune femme et non plus chez elle.

Un autre jeune de 16 ans venant de Beit Shemesh évoque qu’il était « épuisé, affamé et gelé ». les jours des fermetures des centres l’ont profondément marqué. Il vient d’une famille ultra-orthodoxe de dix enfants. Dès son plus  jeune âge, il ne se sentait pas lié au caractère religieux dans lequel il a été éduqué. Après plusieurs disputes il est parti.

« Des combats, des cris. Ils m'ont confisqué mon téléphone portable, ils avaient honte de moi. Je ne pouvais pas rester à la maison dans cette situation. Je vis seul dans la rue, je les reconnaît lorsqu'ils passent avec leur voiture, ils me reconnaissent aussi, mais ne font aucun geste vis à vis de moi"

Elam qu’est-ce que c’est ?

Elam est la principale organisation à but non lucratif d’Israël. Elle a été fondée en 1982 et répertorie 280 professionnels ainsi que plus de 1 700 bénévoles. Le travail de ses bénévoles est de chercher sur le terrain, dans les rues, dans les écoles, sur internet ou autre les sans abris ou jeunes en graves difficultés. Ces jeunes sont confrontés à de terribles défis tel que l’itinérance et la prostitution.

Cette association travaille avec des juifs laïques et religieux. Des arabes chrétiens et musulmans y compris des bédouins, des immigrants de l’anciennes URSS et d’Ethiopie et la communauté LGBT.

L’organisation compte 78 programmes dans 43 villes offrant conseils, mentorat, formation professionnelle et un lieu sûr pour que eux-mêmes puissent  s’intégrer et devenir des membres actifs de la société israélienne.

Par Marine Nicolau

Quand les réseaux sociaux viennent en aide aux pères « défectueux» israéliens

Damaged Father Community.

Facebook, synonyme d’aide pour un papa israélien.

Un père de famille israélien s’est vu offrir un énorme soutient en quatre jours grâce à une communauté sur les réseaux sociaux.

Facebook a acquis l’application WhatsApp en 2014. Elle permet de créer un grand nombre de groupe à travers le monde, sur tous types de  sujets.

C’est alors qu'est née une véritable communauté grâce à ces réseaux sociaux.

Un groupe Facebook a vu le jour il y a quelque temps sous le nom "des pères défectueux". Ce sont des pères de famille qui rencontrent des problèmes financiers ou personnels. C'est une  communauté qui rassemble des pères afin qu'ils puissent échanger des conseils et raconter leurs histoires non sans être teintées d'humour, l'autodérision est aussi une aide dans ces moments là.
Cette communauté s'est  transformée rapidement en une véritable entraide pour ces pères.

Il y a environ trois semaines, l'un des membres a contacté Gadima Odaski, l'un des administrateurs de la communauté, tout en gardant l'anonymat.
Ce père de famille se bat pour la garde de ses enfants placés par les assistants sociaux dans un pensionnat avec la garde de la mère.

Il habite dans un « sublet », c’est-à-dire un appartement sous loué ce qui ne lui permet pas de recevoir ses enfants. Il est de plus, éloigné d’eux pour des raisons de pratiques religieuses.

À la suite de cette prise de contact, l’information s’est rapidement diffusée à travers des groupes WhatsApp de sa région.

Grâce aux dons reçus, le père a enfin pu meubler son appartement. Il tente progressivement de récupérer la garde de ses enfants.
Il évoque s’être rapproché du domicile de la mère de ses enfants.

« A partir du moment où il a posté le message, nous l'avons partagé dans les différents groupes de WhatsApp dans sa zone de résidence. Les gens ont répondu présent, chacun a apporté ce qu'il avait en trop ou en double chez lui , un réfrigérateur, du  linge de maison, etc..."

En général, cela peut être une aide matérielle tel que l'équipement et parfois ce peut être des conseils, du soutien pour ceux qui en ont besoin ", explique un des membres.

Le père a été surpris de recevoir une équipe sociale chez lui, d'ailleurs à la  suite des remerciements adressés à sa communauté il dit avoir regretté de ne pas avoir pris de photos pendant que les assistants sociaux ouvraient les placards où tout était parfaitement ordonné et organisé grâce à vous mes amis !"

« Il se passe beaucoup de choses passionnantes ici, il y a des histoires de pères qui déménagent dans une autre ville et retrouvent des amis rencontrés grâce à ces groupes WhatsApp qui existent dans chaque ville, ils obtiennent de l'aide et du soutien où qu'ils se trouvent"

« Parfois, des personnes qui ont besoin d'une aide psychologique ou professionnelle sont approchées par nous, par des bénévoles. Les gens ici connaissent des amis pour la vie, et cela vaut plus que tout. " rapporte le père.

Ce groupe n’est pas le seul , il en existe d’autres dont Damaged Father Community. Il s’agit de la plus grande communauté virtuelle d'hommes d'Israël. Grâce à ses réseaux beaucoup de pères arrivent à maintenir le contact avec leurs enfants mais surtout à être aidés et compris. Il y a donc beaucoup de choses positives  et réelles qui sortent de ces liens virtuels. Cette histoire en est témoin.

Par Marine Nicolau