Ce sont des milliers de personnes qui sont venues protester contre l'incapacité du gouvernement à faire face à la grave crise économique.
Les organisateurs de la grande manifestation de la place Rabin à Tel-Aviv, voulaient que la manifestation soit apolitique.
Lorsque des manifestants ont crié contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, d'autres manifestants se sont approchés d'eux et leur ont demandé de s'arrêter.
Il ne s’agissait pas d’une manifestation contre un homme ou un parti politique particulier mais une manifestation contre l’ensemble du gouvernement.
Cette manifestation était en premier lieu, une manifestation rassemblant des chefs d'entreprise et des travailleurs mais comme dans beaucoup de manifestations, celle-ci a pris une autre tournure où des anarchistes d’extrême gauche s'y sont joints.
Tout d'abord, il y avait 12 200 jeunes qui ont défilé sur le boulevard Rothschild et ont pointé d'un doigt accusateur leur souhait de faire évoluer les choses. En tant que représentant successeur du monde de demain, ils ont apporté leur soutien aux entrepreneurs.
Shai Berman, président de l'Association des restaurants et bars, a déclaré dans une interview : "Nous avons organisé la manifestation pour protester contre le traitement du gouvernement défaillant, nous ne sommes pas un groupe d'anarchistes.
Le filet de sécurité comporte des trous dont nous avons parlé au Premier ministre, par exemple, le seuil d'entrée dans le plan de compensation est une réduction de 40% du chiffre d'affaires, mais une réduction de 20% peut également provoquer un effondrement de l'entreprise. "
"Nous sommes contre la violence, la manifestation a été exemplaire jusqu'à sa fin, je condamne tout usage de la violence et ce n'est certainement pas notre objectif.
"Le gouvernement israélien ignore le public israélien depuis plus d'un an et demi. Il a atteint un point de rupture et une crise de confiance entre le peuple et ses dirigeants.
Cette crise de confiance n'a rien à voir avec la manifestation. Ils ont protesté contre la conduite du gouvernement concernant la crise économique et le traitement réservé aux indépendants et aux employés face à la pandémie."
Cette crise a montré le ras le bol général de la population mais aussi comment un fait économique peut mener à de tels débordements, vers une hystérie qui se voit généralisée. Le gouvernement est même accusé de vol par certains.
Motti Zorger, chauffeur de bus et propriétaire d'une petite entreprise de transport, est monté sur scène et a parlé des difficultés financières qu'il a rencontré. Il s'est adressé au Premier ministre Benjamin Netanyahu: "Rien ne vous aidera. Vous nous donnerez notre argent. Ce que vous voyez ici aujourd'hui, c'est l'union du peuple. Nous nous unirons contre quiconque nous volera. "
Avant tout, cet événement par son nombre et ces différents bords politiques et sociaux, montre un peuple uni qui crie ensemble contre un changement et une aide.
Les manifestants ont exigé que le gouvernement mette immédiatement en œuvre le plan économique de réinsertion des travailleurs indépendants et salariés qui ont été gravement touchés depuis plusieurs mois. Une détresse légitime comme ils le revendiquent eux même.
Certains hommes politiques du gouvernement ont répondu aux attaques dès ce matin.
Le vice-ministre de la Santé, Yoav Kish, a commenté et a tweeté que l'ampleur de la crise économique est compréhensible, mais hier, il y a eu une attaque contre la santé.
Il dit: "Il est clair pour moi que l'étendue de la crise économique, l'appréhension, la frustration, la lutte pour les moyens de subsistance, puissent entraîner tout ceci ”
Le ministre des Finances, Israël Katz, a réagi, affirmant qu'il comprenait la douleur des manifestants. "Notre plan prévoit un filet de sécurité économique pour les employés et les travailleurs indépendants pour l'année à venir. Nous ne laisserons personne sur la route."
Itzik Shmuli, ministre des Affaires Sociales, est lui aussi intervenu: "Si vous regardez les employés et les retraités, jusqu'à présent, l'exécution s'est bien passée. Tout ce qui a été promis a été donné et rapidement. Le problème est du côté des chefs d'entreprise et des travailleurs indépendants." Et toute la bureaucratie qui a fait tomber des gens entre les chaises. "
"Il y a des industries sont tomber et des personnes qui se retrouvent sans emploi.
Ces personnes doivent disposer d'un filet de sécurité suffisamment solide. Je mène un mouvement dynamique pour la formation professionnelle, c'est l'une des clés qui peut sauver l'État d'Israël de la crise."
Ces militants sont pour la plupart de nouveaux chômeurs. Ils ont perdus leur emploi, fermés les commerces et ne savent plus comment payer les loyers ni comment manger. Tous scandent qu'ils ont simplement faim.
"L'État d'Israël m'a volé, mes amis et moi avons faim "
Tomer First, un intermittent de la scène de 32 ans de Tel Aviv, a également pris la parole lors de la manifestation. Il a déclaré: "Depuis plus d'une décennie, je travaille comme metteur en scène des meilleurs artistes israéliens. Je suis indépendant, vivant et respirant la culture israélienne Pour moi, l'opération Plomb durci vient de reprendre.. "
"Ce soir, je me tiens ici avec une immense émotion et une immense douleur, et nous voyons - un public avec une plaie béante." Je survivrai et je gagnerai.
"L'État d'Israël m'a volé la lumière du jour."
Il a ajouté: "Je tiens à remercier le gouvernement israélien de nous avoir réveillés et de ne nous avoir laissé d'autre choix que de nous unir et de gagner.
Vous nous avez fermés, vous nous avez laissé sans avenir, sans horizon et sans possibilité de gagner votre vie. Depuis quatre mois maintenant, vous avez trouvé le temps de promulguer d'innombrables lois - mais pas une seule fois vous avez tenté de réparer cet immense vol, celui de notre avenir.
Vous parlez et parlez et pendant ce temps, mes amis et moi avons faim."
Pour aller plus loin, le peuple israélien sait bien que son pays dispose d’une richesse due à la forte concentration de start-up émergentes. Celles-ci participent considérablement à l’économie. Ainsi le pays accable le peuple d’amendes en tout genre afin de combler leur déficit qui reste faible.
Certains accuse le gouvernement de ne pas avoir faim et les policiers qui sont aussi des victimes et se trouvent au même rang que la population.
Bien que la police autorise la liberté de manifester, elle distingue une protestation légitime aux limites définies et une émeute qui enfreint l'ordre tout en blessant les représentant de l'ordre et les dommages matériels."
Lors des affrontements dans les rues, la police a déclaré: "Il s'agit d'une manifestation illégale qui viole l'ordre public et viole l'état de droit. Contrairement à la manifestation qui a eu lieu dans la légalité en début de soirée, plus tard ces émeutiers ont agit contre la loi et violent l'ordre public. "
Certains manifestants ont crié à la police: "Vous n'êtes rien ".
"Les gens en colère et affamés pensent que c'est la façon de secouer le pouvoir"
Beja a ajouté: "Il est possible de manifester et de protester mais pas par la violence. Ce dont ils faut se souvenir de cette nuit est le pouvoir quantitatif des personnes qui ont rempli la place et non pas le bris des vitrines. J'appelle au calme!
Donnons cette semaine au gouvernement la possibilité de nous donner la preuve que nous pouvons compter sur lui"
Cette manifestation qui devait montrer la colère des chefs d'entreprise s'est transformées en une véritable émeute.
Les réponses des différents ministres est qu'ils apporteront un soutien à ces personnes qui participent à l'économie du pays.
En réponse à cela le Premier Ministre s'est engagé à revoir son approche ultra libérale de l'économie pour répondre aux contestataires. Il a créé une commission chargée de proposer des réformes et des présenter des recommandations aux gouvernement d'ici un mois.