Isabelle Esling

mathildeesling@yahoo.com'

Auteur et journaliste publiée trilingue, Isabelle Esling est originaire de Lorraine.
Enseignante de par sa formation, Isabelle a une passion pour les langues. Elle a grandi bilingue allemand-français à la frontière franco-allemande.
A la fin des années 90, qui marque le début d’un cheminement spirituel intense, Isabelle s’intéresse à la langue et à la culture hébraïque . Elle décide alors d’apprendre l’hébreu en autodidacte, langue qu’elle parle couramment aujourd’hui.
Ce n’est qu’en 2017 que l’auteur concrétisera son rêve de découvrir enfin la terre d’Israël. Férue d’histoire et d’architecture de l’époque biblique, Isabelle visitera de nombreux sites marquants de l’histoire juive, tels que Maale Gamla, Chorazim, Massada et bien d’autres.
Suite à ce long cheminement spirituel, Isabelle décide de rejoindre le peuple juif par sa conversion au Judaïsme en 2021.
Son vœu le plus cher est de s’installer dans la ville de Tveriah (Tibériade) en Galilée, ce haut lieu de spiritualité et d’histoire qu’elle vous invite à découvrir.

Les articles de Isabelle Esling

Juifs d’Europe : leur histoire commence en Terre d’Israël, la science le prouve d'Elisheva Esling

Juifs d’Europe : leur histoire commence en Terre d’Israël, la science le prouve

Peut-on nier l’origine ancestrale des Juifs d’Europe ? Réponse par la science et l’histoire

Dans un contexte d’antisémitisme galopant, il apparaît plus que nécessaire de restituer certaines vérités concernant la terre d’Israel et le peuple juif.

Depuis plusieurs décennies, un discours récurrent dans certains cercles prétend que les Juifs d’origine européenne, souvent qualifiés de "Juifs à la peau blanche", n’auraient aucune racine en terre d’Israël. Cette affirmation, pourtant largement réfutée par des études scientifiques et historiques, mérite d’être déconstruite avec rigueur.

L’ADN et les preuves génétiques

Les avancées en génétique des populations ont permis de retracer les origines des diverses communautés juives à travers le monde.

Plusieurs études, notamment celles du généticien Harry Ostrer et de l’équipe de Doron Behar, ont démontré que les Juifs ashkénazes, séfarades et mizrahim partagent des marqueurs génétiques communs, remontant à un ancêtre du Proche-Orient.

L’étude de 2010 publiée dans Nature a mis en évidence un lien génétique fort entre ces populations et celles du Levant. Ces résultats confirment que les Juifs d’Europe, bien qu’ayant vécu pendant des siècles sur le continent européen, descendent de populations ayant autrefois habité la Judée antique.

Signalons également que dans le mot Judée (יהודה), il y a la racine du verbe  (להודות), louer ( HaShem) , également commun au mot (יהודי), Juif. Il est essentiel de comprendre que le Juif est  lié à la terre de Judée de manière intrinséque historiquement, éthymologiquement, culturellement et cultuellement.

L’exil et la diaspora juive

L’histoire juive est marquée par plusieurs vagues d’exil ou galout en hébreu (גלות), dont les plus notables sont la destruction du premier Temple par les Babyloniens en 586 avant notre ère et celle du second Temple par les Romains en 70 de notre ère.

Après la révolte de Bar Kokhba en 135, l’empereur Hadrien interdit aux Juifs de résider à Jérusalem et rebaptisa la région Palestina afin d’effacer leur identité nationale.

Au fil des siècles, les Juifs exilés se sont établis dans diverses régions, notamment en Europe, tout en conservant leur culture, leur religion et leur attachement à Sion.

Des preuves historiques, comme les écrits de Flavius Josèphe et les documents retrouvés dans la Geniza du Caire, témoignent de cette dispersion forcée mais aussi de la permanence du lien avec la terre d’Israël.

Piece de monnaie du royaume de Judée peuple juif

Piece de monnaie du royaume de Judée peuple juif

 

La continuité culturelle et religieuse

L’identité juive ne repose pas uniquement sur des considérations génétiques ou historiques, mais également sur une continuité culturelle et spirituelle. Pendant plus de 2000 ans, les Juifs du monde entier ont maintenu des traditions, des prières et des textes liturgiques évoquant constamment le retour à Jérusalem.

Les fêtes juives, comme Pessa'h et Souccot, rappellent l’histoire du peuple juif en terre d’Israël, et la prière quotidienne Amida inclut des invocations pour la reconstruction de Jérusalem.

Même les Juifs d’Europe, parfois accusés d’avoir perdu leur lien avec la terre ancestrale, ont toujours conservé ce rapport indéfectible. Par exemple, le yiddish, langue des Juifs ashkénazes, contient de nombreux mots d’origine hébraïque, preuve d’une filiation linguistique et culturelle forte.

L’archéologie et les traces matérielles

Les découvertes archéologiques en Israël confirment la présence juive ininterrompue sur cette terre depuis l’Antiquité. Les manuscrits de la mer Morte, les ruines de synagogues anciennes et les inscriptions retrouvées sur divers sites prouvent que le Judaïsme était bien implanté dans la région depuis des millénaires.

Par ailleurs, l’archéologie montre que certaines communautés juives ont continué à exister en Israël même après la destruction du second Temple, notamment en Galilée et dans le Néguev. Cette présence continue contredit l’idée d’un déracinement complet et renforce la légitimité historique du lien entre le peuple juif et cette terre.

5. Le mythe de la "peau blanche"

Un des arguments avancés contre les Juifs d’Europe est qu’ils seraient trop "blancs" pour être originaires du Proche-Orient. Or, la diversité des traits physiques chez les Juifs s’explique par des siècles de migrations, de brassages et d’adaptations climatiques.

D’une part, la peau claire n’est pas incompatible avec une origine levantine.
On trouve encore aujourd’hui en Israël et dans les pays voisins des populations autochtones à la peau relativement claire, comme certaines communautés druzes, arméniennes ou maronites.

D’autre part, des études en anthropologie montrent que la couleur de peau peut s’éclaircir au fil des générations lorsqu’un groupe migre vers des régions à faible ensoleillement, ce qui pourrait expliquer l’évolution de certains Juifs d’Europe au fil des siècles.

De plus, il est important de rappeler que tous les Juifs d’origine européenne ne sont pas nécessairement très clairs de peau, et que la pigmentation varie considérablement au sein même des communautés ashkénazes et séfarades.

Assimiler l’identité juive à une seule apparence physique est une erreur, car le peuple juif s’est toujours caractérisé par une diversité ethnique tout en conservant son identité commune.

En conclusion :

L’affirmation selon laquelle les Juifs d’Europe n’auraient pas de racines en terre d’Israël ne résiste ni aux faits historiques ni aux preuves scientifiques.

L’ADN, l’histoire de la diaspora, la continuité culturelle et religieuse ainsi que les découvertes archéologiques démontrent sans équivoque la profondeur du lien entre le peuple juif et sa terre ancestrale.

Quant à la question de la couleur de peau, elle ne constitue en rien une preuve d’appartenance ou de non-appartenance à un peuple, surtout dans un contexte de migrations millénaires. Plutôt que de nier cette réalité, il est essentiel de reconnaître la complexité et la richesse de l’histoire juive, qui transcende les frontières et les époques.

Sources

Études génétiques sur les Juifs — Wikipédia (wikipedia.org)

Études génétiques sur les Juifs - Lignée paternelle : l'ADN du chromosome Y (techno-science.net)

The genome-wide structure of the Jewish people | Nature

© 2024 Isabelle Elisheva Esling

Hamas : la machine infernale de la propagande et de la terreur d'Isabelle Esling

Hamas : la machine infernale de la propagande et de la terreur d'Isabelle Esling

La propagande du Hamas : Un instrument puissant de manipulation

La propagande du Hamas, loin de se limiter à un simple discours politique, s’est transformée en un véritable instrument de manipulation, capable de séduire certaines mouvances politiques en Occident, notamment la gauche radicale, ainsi qu’une jeunesse souvent mal informée et ignorante des réalités géopolitiques au Moyen-Orient.

Cependant, derrière cette propagande se cache une réalité beaucoup plus sombre : le traitement des otages par le Hamas, incluant malnutrition, tortures et souffrances psychologiques insoutenables, et surtout une angoisse insupportable pour leurs familles, comme celle des Bibas dont le sort de Shiri et de ses enfants Ariel et Kfir reste incertain.

Le rôle de la gauche radicale et de la jeunesse dans la diffusion de la propagande en Europe

Le discours du Hamas trouve une oreille attentive parmi certains militants de la gauche radicale, comme ceux proches de Jean-Luc Mélenchon.
Ces militants, souvent aveuglés par une vision manichéenne du conflit, acceptent le récit simplifié d’un peuple opprimé (les « Palestiniens ») et d’un oppresseur cruel (Israël).
Ils sont trop souvent séduits par le mythe de la "résistance" palestinienne, sans se rendre compte que ce discours masque la véritable nature du Hamas, une organisation terroriste qui vise non pas à défendre des droits humains, mais à détruire l’État d'Israël.

Ce soutien aveugle à la cause palestinienne est particulièrement inquiétant dans un contexte où le Hamas n’a de cesse de propager la haine et l’intolérance, tout en exploitant les populations locales pour sa propagande.

Les jeunes, peu informés et souvent influencés par les réseaux sociaux, sont parfois séduits par ces narratifs trompeurs, sans comprendre que, derrière cette prétendue « résistance », se cache une organisation extrémiste qui persécute toute forme d'opposition, y compris au sein de la population palestinienne elle-même.

Le "Pallywood" et la manipulation médiatique : La mise en scène des victimes

Le phénomène du "Pallywood", qui consiste à organiser des mises en scène de victimes palestiniennes pour les transformer en symboles de la "violence israélienne", fait partie de cette stratégie propagandiste.

Le Hamas sait manipuler l’opinion publique mondiale grâce à des images de civils prétendument tués ou blessés par l’armée israélienne.
Ces scènes sont souvent montées de toute pièce, pour mieux alimenter le récit du "génocide" palestinien.
Malheureusement, cette manipulation médiatique est devenue tellement efficace qu’elle parvient à influencer des masses de personnes, en particulier en Occident, qui ne connaissent pas l’histoire de la région et tombent dans le piège tendu par le Hamas.

Le traitement des otages : Tortures, malnutrition et souffrances psychologiques

L’un des aspects les plus abominables des actions du Hamas reste le traitement réservé aux otages. Des civils israéliens, pris en otages lors des attaques menées par le groupe terroriste, sont traités avec une cruauté sans nom.
Ces otages sont souvent mal nourris, affamés et subissent des conditions de captivité inhumaines. La torture, tant physique que psychologique, fait partie intégrante de leur quotidien. Les familles ne savent pas ce qu’il advient de leurs proches, et l’incertitude, l’angoisse de ne pas connaître leur sort, est une souffrance insupportable.

Les otages sont privés de soins médicaux, parfois menacés de mort et constamment soumis à la violence psychologique.
Cette tactique a pour but non seulement de détruire physiquement et mentalement les victimes, mais aussi d’utiliser leur souffrance comme un moyen de pression sur l'État israélien. Le Hamas cherche à provoquer un choc émotionnel et à obtenir des concessions en jouant sur la souffrance des otages et de leurs familles.
Mais cette violence est non seulement une violation du droit international humanitaire, elle démontre également l’absence totale de respect pour la vie humaine et la dignité.

shiri ariel et kfir Bibas ces otages du hamas

Le cas de la famille Bibas est un exemple particulièrement tragique.
Depuis plusieurs mois, les proches des otages, qui ne savent pas s’ils sont vivants ou morts, vivent dans une angoisse constante.
Leurs familles et en particulier Yarden Bibas libéré récemment, dans l’incertitude totale, ont dû endurer la douleur de ne pas savoir si leurs proches ont été torturés, maltraités ou pire encore.
Cette situation est inimaginable et constitue une torture morale quotidienne pour les familles qui, outre leur peine, sont confrontées à l’indifférence du Hamas, qui semble se moquer de l'humanité de ses victimes.

kibboutz be'eri massacre du 07/10

kibboutz be'eri massacre du 07/10

Une jeunesse européenne manipulée : L’ignorance de la réalité israélienne

Le Hamas ne se contente pas de mener une guerre physique, il mène également une guerre de l’information, particulièrement efficace auprès de jeunes générations mal informées.
Ces jeunes, souvent influencés par des images et des vidéos relayées sur les réseaux sociaux, sont susceptibles de croire que la cause palestinienne se résume à une lutte contre un oppresseur injuste, sans réaliser que, derrière ce discours, se cache un régime de terreur.
Le Hamas, avec ses tactiques de propagande, cherche à enflammer les passions, à diviser et à manipuler les esprits pour mieux servir ses objectifs de destruction.

Cette jeunesse, souvent éloignée des réalités historiques du conflit, se laisse facilement séduire par des récits qui ne prennent pas en compte les véritables enjeux géopolitiques.
Ils ne connaissent pas l’histoire d’Israël, ni les tentatives de paix qui ont échoué, ni la véritable nature de l’organisation Hamas.
Leur soutien à une cause qui leur semble juste et noble masque la réalité d’une organisation qui ne cherche pas la paix, mais la guerre et la haine.

Quand l’histoire est réécrite : le mythe d’une Palestine arabe

Le slogan "From the river to the sea", à l'origine utilisé par certains mouvements sionistes pour exprimer la souveraineté juive entre le Jourdain et la mer Méditerranée, a été détourné par les sympathisants du Hamas et d'autres groupes pour appeler à l'élimination d'Israël et à la domination exclusive arabe sur cette région.
Son usage actuel, dans un contexte pro-palestinien radical, est donc un appel explicite à la disparition de l'État d'Israël, ce qui le rend problématique et menaçant.

Par ailleurs, le terme "Palestine", utilisé aujourd’hui pour désigner un prétendu État arabe, a historiquement désigné les Juifs depuis l’époque romaine, lorsque l’empereur Hadrien rebaptisa la Judée en Syria Palaestina après la révolte juive de Bar Kokhba.

Sous le mandat britannique (1917-1948), les Juifs de la région étaient appelés Palestiniens, tandis que les Arabes s'identifiaient plutôt comme Syriens ou Arabes du Levant. Il n’a jamais existé d’État arabe de Palestine dans l’histoire, et l’usage moderne du terme pour revendiquer une nation exclusivement arabe repose sur une réécriture politique des faits historiques.

Lutter contre la propagande et pour la vérité

La propagande du Hamas, amplifiée par des mises en scène comme le "Pallywood", les manipulations médiatiques et l'exploitation tragique des otages, ne fait que nourrir la violence et la haine.

Elle piège les jeunes, mal informés, et séduit certaines franges de la gauche radicale, aveuglées par une vision simpliste du conflit. Pourtant, la vérité est claire : le Hamas est une organisation terroriste, et sa véritable intention est la destruction d’Israël, au mépris des droits humains et de la dignité de ses propres populations.

Le traitement inhumain des otages est une démonstration cruelle de cette réalité. En fin de compte, soutenir une telle organisation ne mène pas à la paix, mais à la souffrance, à la violence et à l’impasse. Il est donc essentiel de déconstruire cette propagande, de dévoiler la réalité de ce qu’est le Hamas, et de soutenir une véritable quête de paix, fondée sur le respect de la vie et de la dignité humaine.

Sources

Les terribles images des otages israéliens libérés, le visage creusé par seize mois de captivité à Gaza (lefigaro.fr)

Otages exécutés : le Hamas intensifie sa torture psychologique pour fracturer Israël (lepoint.fr)

La famille des Bibas appelle à ne pas spéculer sur le sort d'Ariel, Kfir, Shiri et Yarden - The Times of Israël (timesofisrael.com)

"En Direct De Pallywood" : La Vidéo D'un Faux Blessé Dans Un Hôpital De Gaza Fait Le Buzz - i24NEWS

Les terribles images des otages israéliens libérés, le visage creusé par seize mois de captivité à Gaza (lefigaro.fr)

From the River to the Sea - Rabbi Nachum Shifren (youtube.com)

© 2024 Isabelle Elisheva Esling

La libération des otages israéliens : à quel prix ? d'Isabelle Esling

La libération des otages israéliens : à quel prix ? d'Isabelle Esling

La libération des otages israéliens : à quel prix ?

En juin 2018, je m’apprêtais à entrer dans le sherout ( toute personne se rendant régulièrement en Israel sait qu’il s’agit là d’un taxi collectif bon marché) depuis Tveriah ( Tibériade) en direction de Tel Aviv lorsqu’un franco-israélien m’adressa la parole en hébreu et nous avons sympathisé rapidement.
Il pensait qu’Israël me correspondait bien et que je m’y sentais très à l’aise. Ayant fait son alyah cinq ans avant et très familier des problèmes qu’Israël pouvait rencontrer au niveau du terrorisme, il m’expliqua que les ennemis d’Israel n’étaient impressionnés que lorsque Israel ne négociait pas et s’imposait, car toute forme de « négociation » au Moyen-Orient est interprété comme une forme de faiblesse.

Depuis les événements du 7 octobre 2023, Israël se retrouve dans une situation de vulnérabilité et la facilité avec laquelle les terroristes ont franchi la frontière à Gaza ce jour-là avec aisance, sachant qu’Israel a les moyens technologiques pour prévenir une telle invasion, pose question.

Il est également judicieux de s’interroger sur le manque de réactivité immédiate de Tsahal au moment où ces événements tragiques se sont produits.

Depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas, la question des otages demeure une priorité nationale. La libération de captifs israéliens constitue un enjeu humanitaire majeur, mais lorsqu'elle se fait « aux conditions du Hamas », elle engendre des conséquences sécuritaires considérables.

Un chantage stratégique

Le Hamas, organisation terroriste qui gouverne la bande de Gaza, a toujours utilisé les otages comme un levier de pression sur Israël. En échange de leur libération, le groupe exige la libération de centaines, voire de milliers de prisonniers dits "palestiniens", y compris des terroristes ayant du sang sur les mains. Ce fut le cas en 2011 avec la libération de Gilad Shalit, échangé contre 1 027 prisonniers, dont certains ont récidivé dans des attaques contre Israël.

Un danger répété

Libérer des terroristes aguerris et motivés pose un problème crucial de sécurité. Nombre de ceux qui avaient été libérés lors d'accords précédents ont repris des activités terroristes, rejoignant des groupes armés ou planifiant de nouvelles attaques contre Israël. Parmi eux, Yahya Sinwar, libéré dans l'accord Shalit, est devenu l'un des dirigeants les plus influents du Hamas et a joué un rôle central dans les actions militaires et politiques de l'organisation contre Israël.
En cédant à ce chantage, Israël se trouve confronté à un dilemme moral et stratégique : sauver des vies immédiatement au prix d'un risque sécuritaire accru pour l'avenir.

Un message dangereux

Au-delà du danger direct, ces échanges renforcent le Hamas dans sa stratégie. Ils envoient un signal aux autres groupes terroristes qu'en prenant des otages israéliens, ils peuvent obtenir des concessions majeures. Cette dynamique alimente un cercle vicieux où Israël se retrouve sous une pression constante, incitant d'autres organisations à multiplier les kidnappings.

Une organisation illégitime

Le Hamas ne représente pas les intérêts des populations arabes vivant à Gaza et en Judée-Samarie mais agit en fonction de son agenda idéologique et militaire. Il ne reconnaît pas Israël et utilise ces populations comme boucliers humains tout en monopolisant l'aide humanitaire à des fins militaires. En négociant avec le Hamas, Israël lui confère une forme de légitimité qu'il ne mérite pas et se place dans une posture de faiblesse face à une organisation qui ne respecte aucune norme du droit international. Chaque concession faite au Hamas renforce son influence et lui permet de poursuivre son cycle de terreur.

Quelle alternative ?

Israël doit continuer à rechercher toutes les solutions possibles pour rapatrier ses otages, mais sans mettre en danger la sécurité à long terme de sa population. Le renforcement du renseignement, les opérations de libération ciblées et une pression internationale accrue sur le Hamas pour faire cesser ces prises d'otages pourraient constituer des alternatives plus viables.

Ben Gvir s'oppose à un accord de libération des otages avec le Hamas

Itamar Ben Gvir, ministre israélien de la Sécurité nationale, a exprimé son opposition à un éventuel accord de libération des otages détenus par le Hamas. Il qualifie cet accord de "capitulation face au Hamas" et menace de quitter le gouvernement si celui-ci est approuvé. Ben Gvir souligne que son parti, Otzma Yehudit, ne peut à lui seul bloquer l'accord et appelle son collègue, le ministre des Finances Bezalel Smotrich, à se joindre à lui pour empêcher sa mise en œuvre.

Cette position s'inscrit dans un contexte où le Premier ministre Benjamin Netanyahou envisage des négociations pour la libération des otages, pressé par les États-Unis.
Cependant, des figures de l'extrême droite, comme Ben Gvir et Smotrich, s'opposent à tout arrangement avec le Hamas, préférant la poursuite de la guerre. Cette divergence de vues au sein du gouvernement israélien soulève des questions sur la stratégie à adopter concernant les otages.

Ben Gvir a également admis avoir bloqué des accords de libération d'otages par le passé, affirmant que son parti a réussi à empêcher ces accords grâce à sa force politique. Il exprime des préoccupations concernant les détails de l'accord en cours, notamment la libération de centaines de terroristes et le retrait de Tsahal du corridor de Netzarim, ce qui, selon lui, effacerait les résultats de la guerre obtenus jusqu'à présent.

Cette situation met en lumière les tensions au sein du gouvernement israélien sur la gestion de la question des otages et la stratégie à adopter face au Hamas.

Un contexte politique incertain

L'avenir du conflit et de la gestion de la sécurité en Israël pourrait être influencé par la prise de fonction de Donald Trump le 20 janvier 2025, d’autant plus que le Hamas se livre à un chantage de dernière minute en exigeant la libération de terroristes dangereux tels que Marwan  Barghouti.

Marwan Barghouti, ancien leader du Fatah et figure de la Seconde Intifada, a été condamné par Israël en 2004 pour son rôle dans plusieurs attaques terroristes qui ont fait des victimes israéliennes.

Il a été reconnu coupable de la planification et de l'organisation d'attentats suicides, d'attaques à la bombe et de fusillades ciblant des civils israéliens. Parmi les incidents notables figurent l'attentat à la bombe de 2001 à Tel Aviv, où deux civils israéliens ont été tués, et la fusillade de 2002 à Jérusalem, qui a fait neuf morts.
Barghouti a également été lié à un attentat suicide à Jérusalem en 2002, tuant sept personnes et blessant plus de 50 autres. Bien qu'il n'ait pas directement exécuté ces attaques, il a été jugé responsable de leur organisation en tant que leader des Tanzim, une branche militaire du Fatah, et de la coordination avec d'autres groupes terroristes.
Il a été condamné à cinq peines de prison à vie pour ces crimes, mais il a toujours nié les accusations, affirmant que ses actions étaient une lutte contre l' « occupation israélienne » et non contre des civils. Cette condamnation a fait de lui un  « prisonnier politique » pour de nombreux Palestiniens, tandis qu'Israël le considère comme un criminel de guerre.

Par ailleurs, le gouvernement israélien traverse une période de fragilité politique. Les divisions internes, les critiques sur la gestion du conflit et les tensions avec certains alliés internationaux compliquent la prise de décisions stratégiques. Cette instabilité pourrait affecter la manière dont Israël gère la question des otages et sa stratégie à long terme face au Hamas.

La compassion envers les familles des captifs est essentielle, mais elle ne doit pas occulter les enjeux stratégiques et sécuritaires. Israël doit peser chaque décision avec prudence pour éviter de créer des précédents dangereux tout en continuant à défendre la vie de ses citoyens.

Sources

Accord sur Gaza : Israël accuse le Hamas de remettre en cause "certains points" - The Times of Israël (timesofisrael.com)

Ben Gvir Menace De Quitter Le Gouvernement Et Admet Avoir Bloqué Des Accords Pour Les Otages Par Le Passé - i24NEWS

© 2024 Isabelle Elisheva Esling

La prière ardente de Rabbi Akiva et le miracle de la pluie à Tibériade d'Isabelle Esling

La prière ardente de Rabbi Akiva et le miracle de la pluie à Tibériade d'Isabelle Esling

La prière ardente de Rabbi Akiva et le miracle de la pluie à Tibériade

La prière ardente de Rabbi Akiva et le miracle de la pluie à Tibériade d'Isabelle Esling

Rabbi Akiba prière ardente de Rabbi Akiva et le miracle de la pluie à Tibériade d'Isabelle Esling

(Talmud de Jérusalem, Traité Ta'anit 2:1 )

La tombe de rabbi Akiva fut la première de mes destinations à partir de Tel Aviv, en avril 2017, juste après ma découverte du lac Kinneret, et je fis le chemin à pied depuis le centre de Tibériade, car la marche ne m’intimide jamais et je préfère me passer de l’autobus en Israel, chaque fois que c’est possible.

Entre avoir ouï dire d’un sage de la Torah ayant vécu au 1er siècle de notre ère, et visiter les lieux étant imprégnés de sa présence, il y existe une différence notoire, et c’est la raison pour laquelle je conseille à tout le monde de visiter les lieux de nos Sages, plutôt que de lire leur nom sur le papier.

La prière ardente de Rabbi Akiva et le miracle de la pluie à Tibériade d'Isabelle Esling

La prière ardente de Rabbi Akiva et le miracle de la pluie à Tibériade d'Isabelle Esling

Le jour de ma visite à la tombe de rabbi Akiva, je rencontrai une dame orthodoxe qui m’accueillit avec une grande gentillesse et un grand sourire, et qui me dit une phrase en hébreu, mais à l’époque mon hébreu était moins bon qu’aujourd’hui et je ne compris pas ce qu’elle avait voulu me dire, et je le lui dis en hébreu.
« Pas grave », me fit-elle avec un grand sourire, et cet accueil chaleureux m’a marqué jusqu’à aujourd’hui. La façon dont une personne vous reçoit en dit long sur la profondeur de son âme, et cette profondeur va au-delà des mots, car bien que n’ayant pas compris son message, j’y décelai une immense bienveillance, cette bienveillance qui habitait sans doute rabbi Akiva, le tzaddik.

La sécheresse de Tveriah ( Tibériade) et le pouvoir de la prière

Rabbi Akiva a fait preuve de bienveillance et de foi tout au long de sa vie et j’aimerais aujourd’hui vous raconter comment rabbi Akiva vint à bout d’une sécheresse qui s’était abattue sur la ville de Tveriah.

Si vous connaissez Tveriah, vous savez que c’est une ville extrêmement chaude, où il pleut rarement, sauf en période hivernale ou durant des tempêtes sur le lac Kinneret.

Le manque de pluie en période de sécheresse peut se transformer en souffrance intense pour ses habitants et représente un danger de mort à long terme.

Or, il se trouve que rabbi Akiva arriva à Tveriah alors qu’une sécheresse s’abattait sur la ville.

Les habitants de Tveriah étaient désespérés et vinrent vers rabbi Akiva en pleurant toutes les larmes de leur corps. S’adressant à lui, ils s’exclamèrent :

- Rabbi, les cieux se sont fermés, nos champs sont desséchés, et nos familles souffrent. Que devons-nous faire ?

D’un ton calme et assuré, rabbi Akiva leur répondit :

— Rassemblez toute la communauté près des sources chaudes de Tibériade* et nous prierons ensemble.

*Si vous connaissez la ville de Tveriah (Tibériade) vous savez qu’il s’agit ici du lieu dénommé ( Hamei Tveriah).

Alors le peuple s’unit à rabbi Akiva dans un acte de foi et de teshuva.

Rabbi Akiva leva les yeux au Ciel et s’adressa à l’Eternel en ces termes :

-Maître du monde, ces gens, Tes enfants, ont confiance en Toi. Montre-leur Ta compassion, ouvre les cieux, et rends à cette terre la vie qu'elle mérite.

Rabbi Akiva avait à peine conclu sa prière qu’une douce brise se leva et souffla sur les eaux de Kinneret, et une pluie fine se mit à ruisseler sur toute la ville. Les champs redevinrent verdoyants au bout de quelques jours et les habitants de Tveriah avaient le coeur en liesse.
Ils ovationnèrent rabbi Akiva avec enthousiasme.

Les personnes s’exclamaient avec reconnaissance :

« Béni soit le Sage qui intercède pour nous ! Béni soit l'Éternel qui entend nos prières ! »

Mais rabbi Akiva était un homme très humble et il leur rappela que ce miracle, c’était à l’Eternel qu’ils le devaient :

« Ce n'est pas ma prière qui a fait pleuvoir, mais votre foi et votre retour sincère à l'Éternel. Souvenez-vous toujours que la clé de la bénédiction réside dans l'unité et l'amour entre vous. »

אחדות (unité) et אהבה ( amour), ces deux mots auxquels rabbi Akiva fait référence sont indispensables à la société israélienne contemporaine. Il est mauvais de s’opposer et de se faire la guerre entre Juifs alors que nos ennemis poursuivent avec assiduité le seul but de nous détruire. Soyons UN, comme l’Eternel est UN et ainsi nous vivrons de grandes choses, selon l’esprit de la Torah.

Cette histoire nous enseigne que lorsque la Teshuva est sincère, les portes des Cieux sont toujours ouvertes. Mais l’intercession de rabbi Akiva avait accéléré les choses pour les habitants de Tveriah.

Le rejet des idoles et la maîtrise des éléments

Tout comme rabbi Akiva avait réussi par ses supplications ardentes combinée à celle des habitants de Tveriah, il est fait mention d’un précédent similaire, dans le Tanach, plus précisément dans le premier livre des Rois (1 Rois 17-18) où le prophète Elie clame avec assurance, au nom d’HaShem :

"Il n'y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole" .

Pourquoi Elie décrète-t-il ceci ?

La raison en est simple : Elie ( également surnommé Yerubaal, ירובעל, que Baal plaide )s’oppose fermement au culte de Baal imposé par le roi Achab et veut lui démontrer par ce décret dont s’ensuivra une sécheresse de trois ans et demie, que seul HaShem est le maître des éléments.

Au Mont Carmel, Elie décide de confronter les prophètes de Baal et lui- même. Le feu de l’Eternel consume l’offrande d’Elie. Puis le prophète Elie prie pour le retour de la pluie.

Un petit nuage apparaît à l’horizon et peu à peu le ciel s’obscurcit jusqu’à ce que se déclenche une pluie torrentielle.

Il faut bien comprendre le lien entre la sécheresse et l’avoda zara ( le culte des idoles), car il s’agit là d’un châtiment divin.

En conclusion, nous avons voyagé dans le temps afin de découvrir de quelle manière des serviteurs d’HaShem parvenaient à maîtriser les éléments : non pas par leur propres forces, mais par la puissance de l’esprit d’HaShem.

Je prie pour que chacun d’entre nous, dans une foi véritable et dans un esprit de droiture puisse élever ses mains vers le Ciel afin de demander des miracles à HaShem, pour lui-même et pour les autres, et être exaucé.

Puisse cette fête de Hannukah vous inonder de lumière et apporter à tous des petits et des grands miracles, amen.

Sources

Visite du Tombeau de Rabbi Akiva (youtube.com)

Visiting Rabbi Akiva's Tomb | Rabbi Yitzchak Schwartz | Kabbalah Me Documentary - YouTube

Rav Toledano - La prophétie Élie et le Roi Achab : Un duel au sommet - YouTube

© 2024 Isabelle Elisheva Esling

Hannukah : Une lumière de résistance spirituelle face aux influences extérieures

Hannukah : Une lumière de résistance spirituelle face aux influences extérieures

Hannukah : Une lumière de résistance spirituelle face aux influences extérieures

Hannukah (חנוכה orthographiée avec la lettre ח, ne se prononce pas r ni h mais ch comme dans le mot Woche en allemand), une fête emblématique du peuple juif, se distingue par sa profonde signification historique et spirituelle.
Elle célèbre la victoire des Maccabées sur les forces hellénistiques de l’empire séleucide, ainsi que la purification et la redédication du Temple de Jérusalem.
Contrairement à ce que certains pourraient penser, Hannukah n’est pas « le Noël juif », et il est important de comprendre pourquoi ces deux célébrations sont radicalement différentes, tant dans leurs origines que dans leurs significations.

La spécificité de Hannukah

Hannukah est une fête enracinée dans l’histoire juive, commémorant des événements du IIe siècle avant notre ère.

Lorsque les Séleucides, sous Antiochus IV, ont tenté d’imposer la culture grecque et de profaner le Temple, un petit groupe de Juifs menés par Judas Maccabée a pris les armes pour défendre leur foi et leur identité.
Après leur victoire, ils ont trouvé le Temple souillé ( des porcs étaient sacrifiés sur l’autel) et ont entrepris de le purifier.

Selon la tradition, bien qu’il ne restait qu’une petite fiole d’huile consacrée, suffisante pour un jour, la menorah a miraculeusement brûlé pendant huit jours, jusqu’à ce que de l’huile nouvelle soit préparée.

Cette histoire met en avant des thèmes centraux pour le judaïsme : la résistance spirituelle, la fidélité à la Torah, et l’importance du Temple comme lieu de la présence divine. Hannukah est donc une célébration de la lumière, de la foi et de la continuité juive face à l’adversité.

Paradoxalement, le récit de Hannukah et des Maccabées a été conservé dans les textes apocryphes ( Maccabées I et II) des Bibles catholiques.

Hannukah est toujours fêtée au 25 du mois de Kislev selon le calendrier hébraïque.

Selon des sources talmudiques ( Talmud de Babylone, traité Baba Batra 12a ), Sukkoth n’avait pas pu être célébrée lors de la profanation du Temple. Ainsi Hannukah a également été instituée en remplacement de Sukkoth lors de la victoire des Maccabées.

hannukiah à l'époque nazie.

hannukiah à l'époque nazie.

Talmud de Babylone, traité Baba Batra 12a

בבא בתרא דף י"ב עמוד א'

אמר רבי יצחק: "נחנוכה דהוי יומא דהילולא דחנוכת המזבח, וקרבנה של נשיאות חנוכה היה בחדש כסלו. ומכאן ואילך תיקן להם זכר ליום זה להתקין בו נר לשם כבוד ונחמה, ויתווספו על זכרן של חגי ישראל."

Pourquoi Hannukah n’est pas le Noël des Juifs

Noël, dans la tradition chrétienne, célèbre la naissance de Jésus. Cependant, historiquement, cette fête a été greffée sur des célébrations païennes préexistantes.
L’église primitive, afin de faciliter la conversion des peuples romains, a associé la naissance de Jésus aux Saturnales, une fête romaine marquant le solstice d’hiver.
De plus, la date du 25 décembre correspond à la célébration du dieu solaire Mithra, très répandue dans l’Empire romain.

Il n’y a aucune certitude que le Jésus historique soit né à cette date. En fait, certains indices dans l’évangile de Luc, comme la mention des bergers veillant sur leurs troupeaux la nuit, pourraient suggérer une naissance lors de la fête de Sukkoth, à l’automne, plutôt qu’en plein hiver.

Hannukah ne partage ni les origines ni les symboles de Noël.
C’est une fête juive qui souligne l’indépendance religieuse et l’importance de préserver l’identité juive. Elle ne comporte pas d’éléments comme les décorations associées à Noël, bien que ces pratiques aient influencé certains célébrants modernes de Hannukah, en particulier dans les sociétés occidentales.

On se donne également des cadeaux à Hannukah, mais ils ne revêtent pas la même signification.

Les risques de célébrer les deux fêtes

Pour un Juif, célébrer à la fois Hannukah et Noël peut entraîner une confusion identitaire et spirituelle. Participer à des célébrations de Noël pourrait être perçu comme une dilution de l’engagement envers le Judaïsme.

Le Judaïsme met un point d’honneur à rejeter l’idolâtrie et les pratiques païennes.
Les Saturnales, par exemple, étaient une fête marquée par des excès, des échanges de cadeaux et des rites hérités des cultes solaires.
De même, la célébration de Mithra reflète un culte polythéiste incompatible avec les principes juifs. En célébrant Hannukah, les Juifs affirment leur engagement envers une tradition monothéiste unique, centrée sur l’alliance avec Dieu.

Les toupies et leur signification

Un des symboles emblématiques de Hannukah est la toupie, ou "dreidel" (sevivon en hébreu). Chaque toupie porte les lettres hébraïques נ (« nun »), ג (« guimel »), ה (« hé ») et ש (« shin »), qui forment l’acronyme de "נס גדול היה שם" (« Un grand miracle s’est produit là »).
En Israël, la lettre פ (« pé ») remplace le « shin » pour signifier "נס גדול היה פה " (« Un grand miracle s’est produit ici »). Les enfants jouent à la toupie pour se souvenir de cette histoire miraculeuse tout en célébrant dans la joie.

Pendant les persécutions hellénistiques, étudier la Torah était interdit. Selon la tradition, les enfants juifs utilisaient des toupies comme couverture : s'ils couraient le risque d’être surpris en train d'étudier, ils prétendaient simplement jouer. Cet acte symbolise la résilience et la créativité du peuple juif face aux menaces contre leur foi.

La lumière de Hannukah

La lumière de la menorah symbolise la présence divine et la persévérance de la foi juive.
Elle contraste avec les symboles de Noël, tels que l’arbre ou les guirlandes, qui trouvent leurs origines dans des pratiques païennes de vénération de la nature.
En célébrant exclusivement Hannukah, les Juifs honorent leur histoire unique et réaffirment leur identité face à des influences extérieures.

Le Juif authentique est semblable à l’huile. Il ne s’assimile pas à d’autres éléments, il est imperméable au syncrétisme. C’est grâce à cela qu’il existe encore aujourd’hui.

En conclusion, Hannukah et Noël représentent des traditions fondamentalement différentes. Pour le peuple juif, Hannukah est bien plus qu’une simple fête ; c’est une déclaration de foi, une célébration de la résilience et un rappel de l’importance de préserver une identité spirituelle distincte.
Célébrer les deux fêtes simultanément reviendrait à mélanger des traditions incompatibles et à perdre de vue la richesse unique de chacune.

Pour accompagner cette fête, plusieurs chants traditionnels en hébreu résonnent dans les foyers et les synagogues. Parmi eux, "Ma’oz Tzur Yeshuati" (מעוז צור ישועתי) est un hymne réjouissant qui raconte les miracles et les délivrances offertes par l’Eternel au peuple juif à travers les âges.
De même, "Al Hanissim" (על הניסים) exprime la gratitude pour les miracles de Hannukah.
Ces chants, associés aux bougies illuminées, créent une atmosphère de fête qui célèbre la lumière, la foi et la tradition.

toupies hannukah

toupies hannukah

Le  chant sevivon (סביבון) symbolise à la fois la joie des enfants et  l’ingéniosité historique de ceux qui ont préservé la Torah malgré les interdictions.
Il rappelle que, même dans les temps les plus sombres, la lumière de l’apprentissage et de la foi ne peut être éteinte.

Enfin, si vous avez quelque chose à demander au Tout Puissant, sachez que Hannukah est une periode propice aux miracles.

Beaucoup de rabbins affirment d’ailleurs que la personne qui, depuis le début de rosh hodesh kislev à la fin de la fête de Hannukah, n’exprimera aucune plainte mais uniquement de la gratitude, obtiendra de grands miracles.

Sources

L’histoire de ‘Hanouka - fr.chabad.org

יוסף קרדונר מעוז צור ברסלב - YouTube

מי ימלל גבורות ישראל שירי חג החנוכה (youtube.com)

חנוכיה - שיר חנוכה לילדים - שירי ילדות ישראלית (youtube.com)

דליה עמיהוד - סביבון סוב סוב סוב (youtube.com)

© 2024 Isabelle Elisheva Esling

L'histoire juive en Israël : En Gedi et la Vallée du Roi David par Isabelle Esling

L'histoire juive en Israël : En Gedi et la Vallée du Roi David par Isabelle Esling

J’ai toujours été passionnée par les récits du Tanach. Depuis l’enfance, je lisais les récits concernant le roi David et j’ai bien sûr très tôt entendu parler de ce lieu dénommé En Gedi.

Je savais par oui-dire qu’il était très beau, qu’il y avait une source, et que c’est le lieu précis où le roi David épargna Saül (1 Samuel, Chapitre 24)

Mais il y a une grande différence entre lire à propos d’un lieu et de le visiter.
En mai 2018, lors de mon passage à Jérusalem, je décidai de consacrer plusieurs journées à la visite de la région de la Mer Morte comme Massada, la plage de Kalia et En Gedi.

C’est avec un bonheur immense que je pénétrai dans le Wadi David et que je m’imprégnai de l’histoire et de la beauté du lieu.

En Gedi est mentionné dans le Shir haShirim, le Cantique des Cantiques dans le Chapitre 1, verset 14.

שיר השירים א:יד

שִׁקֳּלֵי הַכֹּפֶר דּוֹדִי לִי, בְּכַרְמֵיעֵיןגֶּדִי

"Mon bien-aimé est pour moi comme un bouquet de henné dans les vignes d'Ein Gedi."  Cantique des Cantiques, Chapitre , verset 14

Cette image évoque la fertilité d’En Gedi dans cette zone désertique.

En Gedi : Un Oasis de Vie Sauvage et d’Histoire

Situé sur la rive occidentale de la mer Morte, En Gedi est non seulement un site historique de grande importance, mais aussi un véritable sanctuaire pour la faune et la flore au cœur du désert de Judée. Ce contraste étonnant entre désert aride et oasis verdoyant abrite une biodiversité unique, faisant d’En Gedi un espace privilégié pour observer des animaux fascinants dans leur habitat naturel. Le site historique de la synagogue antique et la beauté sauvage du Wadi David sont aussi des éléments centraux de cette région, mais c’est la richesse de sa faune qui fait également la renommée de cet oasis.

La Faune d’En Gedi : Un Écosystème Surprenant

Malgré le climat désertique environnant, En Gedi est un véritable havre pour une variété d'espèces animales. Grâce aux sources d’eau douce qui jaillissent des montagnes, une flore dense et une faune diverse prospèrent ici. Parmi les animaux les plus emblématiques de la région, on trouve les bouquetins de Nubie et les damans des rochers, que les visiteurs peuvent souvent observer de près lors de randonnées dans le Wadi David.

Le Bouquetin de Nubie : Le Symbole d’En Gedi

Le bouquetin de Nubie (ou ibex de Nubie) est sans doute l’animal le plus célèbre d’En Gedi. Ce grand herbivore, qui appartient à la famille des caprins, est facilement reconnaissable à ses longues cornes incurvées et à sa silhouette élancée. Les mâles possèdent des cornes impressionnantes qui peuvent atteindre un mètre de long et sont utilisées pour se battre lors de la saison des amours.

Vivant en petites troupeaux, ces bouquetins se déplacent avec agilité sur les falaises abruptes du désert de Judée, en quête de végétation. Leur capacité à se déplacer sur des terrains accidentés avec une aisance surprenante fascine les visiteurs.
En Gedi, avec ses sources d’eau douce et sa végétation abondante, offre à ces animaux un refuge idéal, où ils peuvent se nourrir et s’abreuver tout au long de l’année.
Il n'est pas rare d'apercevoir des bouquetins en train de se reposer à l'ombre des tamaris ou de boire aux abords des cascades du Wadi David.

J’ai eu la chance d’observer un bouquetin de grande taille, caché au sein du Wadi David, grâce à un visiteur, qui me l’avait discrètement fait remarquer. A mon départ, à proximité de l’arrêt de bus, j’ai croisé des bouquetins de petite taille m’observant très anxieusement. J’ai senti la peur dans les yeux des animaux  assez farouches et ne voulant les effrayer davantage, j’ai marqué une pause afin de les laisser passer et de pouvoir les photographier discrètement à leur insu.

Le Daman des Rochers : Un Petit Herbivore Curieux

Autre résident emblématique d’En Gedi, le daman des rochers est un petit mammifère herbivore qui ressemble à un rongeur, bien qu'il soit plus proche génétiquement de l’éléphant. Mesurant environ 50 cm de long, le daman des rochers a un pelage brun-gris qui se fond parfaitement dans l'environnement rocheux de la région, lui offrant une excellente protection contre les prédateurs.

Ces petits animaux vivent en colonies et se montrent souvent actifs pendant la journée. On peut les observer se prélassant au soleil sur les rochers, ou se déplaçant rapidement à la recherche de nourriture, notamment des feuilles, des fruits et des plantes qu'ils trouvent dans l'oasis. Leur comportement social est fascinant : ils communiquent entre eux par des sifflements aigus et des grognements.

Les Oiseaux : En Gedi, un Point de Passage pour les Migrateurs

En raison de sa situation géographique, En Gedi est également un lieu de passage important pour les oiseaux migrateurs. Chaque année, des milliers d'oiseaux traversent cette région lors de leurs migrations entre l'Europe et l'Afrique. L’abondance d’eau et de nourriture dans l’oasis offre un repos bienvenu aux oiseaux épuisés par leur long voyage.

Les ornithologues amateurs apprécieront la diversité des espèces présentes, comme le martinet à ventre blanc, le faucon crécerelle, le tichodrome échelette ou encore les différents types de hérons profitant des eaux fraîches des ruisseaux et des cascades. En Gedi est un véritable paradis pour les amateurs d’observation des oiseaux.

Le Wadi David : Un Refuge Naturel pour la Faune

Le Wadi David, l'une des principales attractions naturelles d’En Gedi, est un ravin qui serpente à travers le désert, alimenté par des sources générant des cascades rafraîchissantes et des bassins d’eau. Ce paysage verdoyant, contraste frappant avec le désert de Judée, est un lieu privilégié pour observer la faune locale.

Les sentiers qui longent le Wadi David permettent aux visiteurs d'explorer cette vallée et d’observer les animaux dans leur habitat naturel. Les bouquetins de Nubie et les damans des rochers sont particulièrement visibles ici, en train de gravir les pentes rocheuses ou de se reposer près des sources. Les oiseaux trouvent refuge dans les arbres et les buissons qui bordent le ravin, rendant chaque randonnée une opportunité d’exploration et de découverte.

En Gedi : Un Équilibre entre Nature et Histoire

En Gedi est non seulement un sanctuaire pour la faune, mais aussi une région riche en histoire abritant des sites archéologiques importants, comme la synagogue antique. Les visiteurs peuvent ainsi combiner la découverte des animaux emblématiques de la région avec l’exploration des vestiges du passé, comme la mosaïque bien conservée de la synagogue, ou encore les anciennes installations agricoles qui témoignent de la vie prospère des communautés juives qui vivaient autrefois dans cet oasis.
Cet équilibre entre nature sauvage et patrimoine historique fait d’En Gedi un lieu incontournable pour les amoureux de la nature, les passionnés d'histoire et tous ceux qui souhaitent découvrir la beauté et la richesse de la vie dans le désert de Judée.

Le jour de ma visite au Wadi David, un groupe de touristes s’étaient réunis en cercle. L’un d’entre eux se mit à jouer de la guitare, tandis que les autres chantaient des Tehilim : ça aussi c’est la spontanéïté qui existe en Eretz Israel. On vit pleinement chaque instant, et on le vit intensément.

La synagogue d’En Gedi

La synagogue d'Ein Gedi fut érigée entre le 3e et le 6e siècle de notre ère, pendant la période byzantine. Les fouilles archéologiques suggèrent que la structure initiale pourrait dater du 3e siècle, mais elle a été reconstruite et modifiée au fil du temps, atteignant son apogée au 5e et 6e siècles.

Cette période correspond à l'époque où les communautés juives de la région d'Ein Gedi étaient prospères, notamment grâce à la culture du baume (plante utilisée pour fabriquer des huiles et des parfums précieux). La synagogue elle-même servait non seulement de lieu de prière, mais aussi de centre communautaire pour les habitants d'Ein Gedi.

Les mosaïques au sol et les inscriptions retrouvées sur le site, ainsi que les vestiges de bâtiments autour de la synagogue, témoignent de l'importance de cette communauté pendant cette période. La synagogue a probablement été abandonnée au 6e ou 7e siècle, en raison des bouleversements politiques et économiques qui ont affecté la région, comme l'invasion arabe au 7e siècle.

En conclusion :

La visite d’En Gedi fut pour moi une expérience très enrichissante à tout point de vue.

D’un point de vue biblique et historique, aller sur les traces du roi David et découvrir les vestiges des lieux de culte  juifs des premiers siècles est toujours très émouvant. Le contact avec les animaux dans cette merveilleuse oasis au coeur du désert de Judée restera un souvenir extraordinaire gravé à jamais dans ma mémoire. J’espère, beezrat HaShem, y revenir un jour et l’explorer encore davantage. Je vous recommande vivement la visite d’En Gedi !

Sources

HISTOIRE ET DÉCOUVERTES | Ein Gedi, oasis et cité antique sur les rives de la mer Morte (youtube.com)

Ein Gedi : la réserve naturelle à ne pas louper avant d'aller à Massada (voyage-en-israel.com)

Ein Gedi Reserve - An Oasis in the Desert (youtube.com)

© 2024 Isabelle Elisheva Esling
Ein Gedi mai 2018

Pourquoi l'Identité Juive dérange d'Isabelle Esling

Pourquoi l'Identité Juive dérange d'Isabelle Esling

L'identité juive qui dérange : entre fierté et rejet

L’identité juive est riche et plurielle, rassemblant des millions de personnes de cultures et de pratiques variées. Pourtant, cette identité suscite parfois des réactions d'incompréhension, voire de rejet, autant en dehors qu’au sein même de la communauté juive. Pourquoi l'identité juive semble-t-elle parfois dérangeante ? Quelles en sont les causes et les implications ?

La diversité de l'identité juive : une mosaïque qui interpelle

Le peuple juif se distingue par sa diversité culturelle, linguistique et religieuse. Ashkénazes, séfarades, mizrahis, juifs éthiopiens, juifs libéraux, juifs karaïtes, orthodoxes ou ultra-orthodoxes, chacun incarne une manière unique d’être juif.
Mais il existe également des communautés souvent méconnues, comme les juifs chinois, persans et yéménites, par exemple, témoignant que le judaïsme ne se limite pas à des zones géographiques traditionnelles.

Les juifs chinois, notamment ceux de Kaifeng, ont une histoire vieille de plus de mille ans, probablement liée à la Route de la Soie.
Bien qu’ils aient préservé leur identité religieuse tout en s’assimilant à la culture chinoise, la majorité des traditions s’étaient perdues avec le temps.
Cependant, depuis quelques années, de nombreux descendants redécouvrent avec ferveur leurs racines.
De jeunes juifs chinois apprennent l'hébreu et participent aux rituels, comme on peut le constater dans des vidéos inspirantes où ils parlent hébreu pour exprimer leur attachement à leur héritage et à l'État d'Israël.

Les juifs persans, ou juifs d'Iran, constituent une communauté très ancienne remontant à l'exil babylonien. Leur culture combine des éléments persans et juifs, créant un héritage unique. Bien que la majorité des juifs persans ait émigré après la révolution de 1979, une petite communauté reste en Iran sous un statut protégé, mais restreint.

Les juifs yéménites possèdent aussi une histoire ancienne et un patrimoine religieux unique. Réputés pour leur maîtrise de l’hébreu ancien, ils ont préservé des pratiques distinctives, notamment dans la musique et les chants liturgiques. Au 20ᵉ siècle, la majorité a été amenée en Israël lors de l'opération "Tapis volant", où ils ont enrichi la société israélienne de leur culture.

Préjugés liés au Judaïsme

Les préjugés liés au judaïsme, bien ancrés dans l’histoire, influencent souvent les perceptions et le traitement des juifs aujourd'hui.

Le sentiment de dérangement peut provenir de l'antisémitisme, qui évolue mais reste présent dans de nombreux contextes. Au-delà des actes visibles de discrimination, des incompréhensions plus subtiles demeurent.

Dans certains milieux, afficher publiquement son appartenance au judaïsme peut encore engendrer des réactions de méfiance ou des remarques déplacées.

Pour certains non-Juifs, le Juif commence à leur plaire lorsqu’il cesse d’être juif, soit en cessant complètement toute pratique juive, soit par sa conversion au catholicisme en se faisant baptiser par exemple.

Pourtant, il est du devoir de chaque personne juive de réaliser combien précieux est notre héritage, ce que nous répétons en chantant Ashreinu à la synagogue.
Le Juif dérange, car il est le peuple de la Révélation, reçue au Mont Sinaï et qu’il a apporté avec lui une certaine éthique et moralité dans ce monde.
Le Juif dérange également par son attachement profond à Israel, sa terre ancestrale, qui, contrairement aux propos erronés de Monsieur Macron, n’est pas « née d’une déclaration de l’ONU  il y a 76 ans. »

Israël est la terre du peuple juif depuis des millénaires. L’histoire et l’archéologie ainsi que le Tanach le confirment. Il y a toujours eu des Juifs sur la terre d’Israel, même pendant l’exil.

Palestine juive en 1927 pièce de monnaie

Quant à la pièce de monnaie « Palestine » datant de 1927 et qui est si fièrement exhibée dans les milieux pro-Palestiniens, est une pièce de monnaie imprimée sous le mandat britannique de la Palestine juive et elle n’a en aucun cas été imprimée par une quelconque autorité arabe palestinienne.

D’ailleurs l’acronyme א י pour ארץ ישראל, Eretz Israel, y figure.
A mon sens, il est important d’apporter cette précision par les temps qui courent et où les propos mensongers à l’endroit d’Israel abondent.

L’isolement des juifs au sein des sociétés modernes

Pour beaucoup de juifs, l’identité est un équilibre entre appartenance communautaire et intégration dans la société plus large. Certains ressentent une sorte de décalage entre les valeurs modernes et l’attachement à leur héritage spirituel et culturel.
Cela peut créer un malaise, tant pour les juifs eux-mêmes que pour les autres, qui peuvent percevoir cette double appartenance comme un choix exclusif.

En France, des débats récurrents questionnent la place des minorités religieuses et culturelles. Pour les juifs, l’hostilité ou l’incompréhension qu’ils rencontrent est parfois accentuée par les tensions géopolitiques et les stéréotypes, générant un besoin de discrétion ou une forme de repli identitaire.

La quête d’une identité juive assumée

Face aux préjugés et aux attentes externes, un nombre croissant de Juifs revendique une identité fièrement affichée. Cette revendication de l’identité juive comme un droit est cependant perçue de différentes manières, avec des réponses mitigées, y compris au sein de la communauté juive elle-même. Pour certains, cela va à l’encontre de l’intégration ; pour d’autres, c’est une affirmation de dignité et de résistance.

Dans certains milieux intellectuels, sportifs, ou artistiques, des figures publiques choisissent d’afficher ouvertement leur judaïsme comme une composante essentielle de leur identité, allant parfois à l'encontre des attentes de neutralité religieuse ou culturelle.

En conclusion :l'identité juive, un défi et une force

L’identité juive continue d’évoluer et de défier les idées reçues. Si elle dérange, c'est peut-être parce qu’elle incarne une résilience et une diversité que d’autres ne parviennent pas toujours à comprendre. Plutôt qu’un obstacle, cette identité pourrait bien être une richesse inexploitée pour les sociétés qui l’accueillent. La tolérance et l’ouverture d’esprit permettent non seulement d’accepter cette diversité, mais aussi d’en faire un atout commun.

Sources

L’histoire oubliée de la communauté juive de Kaifeng | Le blog de la communauté de l’IB (ibo.org)

Vidéo : les juifs de Chine sous la pression des autorités - Focus (france24.com)

Chinese Jewish Institute (chinesejews.com)

Iran: les juifs, des citoyens comme les autres ? (francetvinfo.fr)

Voyage Au Coeur Des Origines De La Communauté Juive Yéménite - i24NEWS

Sephardic, Ashkenazic, Mizrahi and Ethiopian Jews | My Jewish Learning

© 2024 Isabelle Elisheva Esling

Histoire juive en Israël : Ma visite à la tombe du roi David d'Isabelle Esling -photos

Histoire juive en Israël : Ma visite à la tombe du roi David

Ma visite à la tombe du roi David

Jérusalem est la ville sainte centrale du judaïsme et est appelée "la Cité de David" car le roi David l'a conquise des Jébusiens et en a fait la capitale du royaume d'Israël.

Le roi David y a établi son centre de pouvoir, et grâce à lui, la ville est devenue le centre spirituel et religieux du peuple juif.
Selon la tradition, le premier Temple a été construit dans la Cité de David par Salomon, le fils de David, faisant ainsi de Jérusalem la résidence de la Présence divine.

Histoire juive en Israël : Ma visite à la tombe du roi David

Porte de TSION tombe du roi David

 

Le quartier le plus ancien de Jérusalem, appelé "la Cité de David", est l'endroit où, selon les sources, se trouvait le palais du roi David. De plus, une tradition juive indique que la tombe du roi David se trouve près de la porte de Sion, un lieu où de nombreuses personnes viennent prier et honorer la mémoire du roi qui a fait de Jérusalem le centre du peuple juif.

Vue de Jérusalem

Vue de Jérusalem

J'ai visité la tombe du roi David en septembre 2019. En entrant par la porte de Sion, avant même de voir le lieu lui-même, j'ai croisé un groupe de jeunes élèves avec leur rabbin, chantant le psaume 121 ("Cantique des montées") en l'honneur du roi David. C’était un moment émouvant et inoubliable pour moi.

Vue de Jérusalem

Vue de Jérusalem

L'apparence et la figure du roi David

Le roi David est décrit dans la Bible comme un homme beau, mais de petite taille. Lorsque Samuel cherchait le futur roi d'Israël, Dieu lui dit : "Car l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur" (1 Samuel 16:7).

Le premier livre de Samuel décrit David ainsi : "Il était roux, avec de beaux yeux et une belle apparence" (1 Samuel 16:12). Le roi David est également connu pour son courage, lorsqu'il combattit Goliath et dit : "L'Éternel qui m'a délivré de la griffe du lion et de la patte de l'ours me délivrera aussi de ce Philistin" (1 Samuel 17:37).

La tombe du roi David à la porte de Sion

La tombe attribuée au roi David se trouve sur le mont des Oliviers à Jérusalem, dans un site religieux reconnu comme étant le tombeau de David. L'intérieur de la tombe est simple mais chargé de signification. Le tombeau lui-même est recouvert d’un grand tissu orné de symboles juifs et d’inscriptions en hébreu. À côté, il y a des bancs pour les visiteurs qui viennent prier ou méditer, ainsi que des étagères avec des livres de prières.

Dans la zone de la tombe, on trouve souvent un portrait du roi David, le représentant sous une forme royale, parfois avec une harpe, symbole de son rôle de psalmiste et compositeur. L'atmosphère du lieu est empreinte de sainteté, et des visiteurs de toutes les traditions viennent rendre hommage au roi David, bien que l'authenticité historique de la tombe reste sujette à débat.

À l'intérieur du site, il y a également un tableau représentant David avec de longs cheveux roux et des yeux clairs. Le livre de Samuel nous donne une idée de son apparence physique :

1 Samuel 16:12 : "On l'envoya chercher, et il était roux, avec de beaux yeux et une belle apparence. Et l'Éternel dit : "Lève-toi, oint-le, car c'est lui."

En conclusion

Que le tombeau de David soit authentique ou non, ce qui importe, c'est de respecter David, l'homme de D., et l'héritage qu'il a laissé au peuple juif. Pour moi, la visite à la tombe du roi David a été une expérience importante, non pas tant pour le lieu lui-même, mais pour se souvenir de la figure d'un homme proche d’HaShem.
En toutes circonstances, j'ai toujours utilisé les Psaumes de David, que ce soit dans les moments de joie ou de tristesse. Le roi David était un homme de foi, qui a marqué tout le peuple juif, et son héritage restera avec nous pour l'éternité.

Sources

© 2024 Isabelle Elisheva Esling הביקור על הקבר דוד המלך #

tombe du roi David # Jérusalem (youtube.com)

סיור וירטואלי של DEJAVU בקבר דוד המלך (youtube.com)

ISRAËL Jérusalem le Tombeau de DAVID ! Grób króla DAWIDA (youtube.com)

© 2024 Isabelle Elisheva Esling

Le Kibboutz Ein Gev : Une Communauté Pionnière au Bord du Lac de Tibériade

Le Kibboutz Ein Gev : Une Communauté Pionnière au Bord du Lac de Tibériade

Le Kibboutz Ein Gev : Une Communauté Pionnière au Bord du Lac de Tibériade

Le kibboutz Ein Gev, (עין גב), situé sur les rives orientales du lac de Tibériade (mer de Galilée), est un lieu emblématique du mouvement des kibboutzim en Israël.
Fondé en 1937 dans le cadre de la politique de peuplement de la Palestine mandataire juive, ce kibboutz a joué un rôle clé dans l'histoire de l'Israël moderne et reste aujourd'hui une destination prisée pour ses richesses agricoles, culturelles et touristiques.

J’ai eu la chance de le visiter en février 2019. Si mes souvenirs sont bons, le site est accessible avec la ligne de bus 51 à partir de Tibériade. Si le site est facilement accessible, prenez toutefois vos précautions, car très peu de bus circulent dans la journée. Il est donc conseillé de bien calculer votre heure de départ et de retour afin de ne pas rester cloué sur place ou contraint de faire de l’auto-stop au moment du départ.

Ce que j’ai particulièrement aimé, lors de ma visite du kibboutz Ein Gev, c’est cette météo particulièrement clémente de ce 19 février 2019 ( 21-22  degrés Celsius), où j’étais assise au bord du lac, à contempler les mouettes. J’aurais aimé, moi aussi, m’écrier comme le poète « O temps, suspends ton vol », car ce moment m’a donné un sentiment de plénitude.

Le Kibboutz Ein Gev : Une Communauté Pionnière au Bord du Lac de Tibériade

Le Kibboutz Ein Gev : Une Communauté Pionnière au Bord du Lac de Tibériade

Le contexte historique

Ein Gev a été fondé par un groupe de pionniers juifs venus d'Europe, principalement dans le cadre du programme « Tour et Palissade », lancé dans le but d'établir des implantations sécurisées face aux tensions locales.

Lors de sa création, la région présentait des défis géographiques et sécuritaires. Situé à proximité des hauteurs du Golan, sous contrôle syrien, le kibboutz Ein Gev faisait face à des conditions de vie difficiles. Pendant la guerre d'indépendance de 1948, Ein Gev fut un site stratégique, subissant des bombardements fréquents, mais les pionniers n’ont jamais abandonné et ont continué à renforcer leur communauté dans cette région essentielle.

L’agriculture au cœur du kibboutz

À l'instar de la plupart des kibboutzim, Ein Gev repose sur un modèle communautaire où les ressources sont partagées entre les membres. À ses débuts, l’agriculture représentait l’activité principale. Le sol fertile autour du lac de Tibériade permettait la culture de fruits et légumes, tels que les agrumes, les bananes et les olives.

L’élevage y était également central. En plus de l’élevage de bovins pour la production laitière, les membres du kibboutz pratiquaient l'élevage de volailles et de poissons. La proximité du lac de Tibériade en faisait un lieu privilégié pour la pêche, une autre source importante de revenus.

Le Kibboutz Ein Gev : Une Communauté Pionnière au Bord du Lac de Tibériade

Le Kibboutz Ein Gev : Une Communauté Pionnière au Bord du Lac de Tibériade

Le tourisme à Ein Gev

Au fil du temps, l’économie du kibboutz a évolué vers le tourisme, attiré par la beauté naturelle de la région et par l'importance historique et religieuse du lac de Tibériade. Dans les années 1950 et 1960, Ein Gev a construit un port touristique, offrant des croisières pittoresques aux visiteurs désireux de découvrir le lac sous un angle unique.

Le restaurant de poissons d’Ein Gev, spécialisé dans le poisson Saint-Pierre (ou tilapia), est devenu une destination culinaire incontournable pour les touristes. Avec une vue imprenable sur le lac et les collines du Golan, ce restaurant continue d’attirer des visiteurs locaux et internationaux.

En plus de la restauration, le kibboutz gère un complexe hôtelier, permettant aux touristes de profiter d'un cadre paisible tout en découvrant le mode de vie unique des kibboutzim.

Un Centre Culturel et Artistique

Ein Gev n'est pas seulement un lieu agricole et touristique. Depuis 1943, il accueille le prestigieux Festival de Musique d’Ein Gev, un événement culturel rassemblant chaque année des musiciens de renommée israélienne et internationale. Ce festival a contribué à faire du kibboutz un centre d’expression artistique en Israël.

En parallèle, des programmes éducatifs et culturels sont proposés, notamment pour les jeunes voulant découvrir la vie communautaire et l’histoire riche de la région.

Une Évolution Nécessaire

Comme de nombreux kibboutzim en Israël, Ein Gev a dû s’adapter aux évolutions économiques et sociales. Le modèle communautaire traditionnel a progressivement intégré des éléments de privatisation tout en conservant une forte cohésion sociale. Aujourd’hui, le kibboutz allie tradition et modernité en combinant agriculture, tourisme et initiatives culturelles.

Ein Gev incarne à la fois l’héritage pionnier et l’innovation continue. Niché entre le lac de Tibériade et les collines du Golan, ce kibboutz demeure un exemple vivant de persévérance et d’esprit communautaire, attirant chaque année des milliers de visiteurs captivés par son histoire, sa beauté naturelle et sa vitalité culturelle.

En conclusion :

Visiter le kibboutz Ein Gev a été pour moi une expérience très agréable. J’ai apprécié le contact avec les animaux, et la merveilleuse vue sur le lac de Kinneret. Ce jour-là, alors que je contemplais la vue panoramique qui s’offrait à moi sous une météo printannière en plein mois de février, un jeune homme s’approcha de moi et me dit en hébreu en souriant : «  N’est-ce pas merveilleux d’être ici en ce moment ? » J’acquiesçai en répondant à son sourire. La vie était douce en ce lieu.

Amoureux de la terre d’Israël, je vous invite à découvrir le kibboutz Ein Gev. Vous ne le regretterez pas !

Sources :

Ein Gev — Wikipédia (wikipedia.org)

Kibbutz Ein-Gev - Israel, Sea of Galilee עין גב בילוי על שפת הכנרת (youtube.com)

Kibbutz Ein Gev Sea of Galilie Beach Photography | Sony A7III & Tamron 28-75 [4K] (youtube.com)

© 2024 Isabelle Elisheva Esling

Le Bus pour Juifs à Londres ? Pourquoi c'est une très mauvaise idée d'Isabelle Esling

Le Bus pour Juifs à Londres ? Pourquoi c'est une très mauvaise idée d'Isabelle Esling

Pourquoi le «  bus pour Juifs » de Stamford Hill et de Golders Green est une très mauvaise idée

En règle générale, je m’intéresse davantage aux thèmes culturels liés à Israel, mais j’estime qu’il est de mon devoir de prendre position par rapport à un projet récent du maire de Londres, Sadiq Khan.

La création de cette ligne de bus dédiée aux Juifs à Londres suscite une vive controverse.
Ce projet, initié par le maire Sadiq Khan, vise à répondre aux préoccupations de sécurité de la communauté juive entre Stamford Hill ( communauté ultra-orthodoxe) et Golders Green
( communauté orthodoxe et libérale). Cependant, cette initiative soulève des questions importantes sur la discrimination et la cohésion sociale.

Un contexte similaire aux années 1930

Dans une Europe où les relents d'antisémitisme resurgissent, il est important de prendre position contre toute forme d'ostracisation ou de stigmatisation du peuple juif.
La création d'une ligne de bus dédiée aux Juifs à Londres suscite une vive controverse, soulevant des questions sur la ségrégation et la cohésion sociale.

Le projet de ligne de bus dédiée aux Juifs, initié par le maire Sadiq Khan, vise à répondre aux préoccupations de sécurité de la communauté juive entre Stamford Hill, une communauté ultra-orthodoxe, et Golders Green, un quartier où se trouvent des communautés orthodoxes et libérales. Cependant, cette initiative soulève des questions importantes.

Tout d'abord, la création d'une ligne de bus spécifique pour une communauté spécifique va à l'encontre des principes d'égalité et de non-discrimination.
En favorisant un groupe spécifique, cela crée une ségrégation et une division au sein de la société.
Au lieu de promouvoir la cohésion sociale, elle risque d'accentuer les tensions et les clivages entre les différentes communautés.

Un reportage de la télévision allemande datant d’il y a quelques années, dans lequel un rescapé de la Shoah, ayant vécu caché à Berlin, nous rappelle qu’à l’époque, il existait des banc verts, pour le citoyen « normal », non-Juif et des bancs jaunes, pour les Juifs.

L’accès de bon nombre de lieux publics, tels le cinéma, étaient également prohibés aux Juifs.
Le Juif était contraint de porter l’infâme «  étoile jaune » qui le métamorphosait instantanément en reclus de la société.

Un projet risquant de raviver des stéréotypes et préjugés

De plus, cette initiative risque de renforcer les stéréotypes et les préjugés envers la communauté juive. En créant une ligne de bus spécialement pour les Juifs, cela alimente l'idée que cette communauté a besoin d'une protection spéciale, renforçant ainsi l'image du Juif comme étant différent des autres personnes. Cela peut conduire à une marginalisation et à une stigmatisation accrue des Juifs.

Soulignons que l’identité juive dérange bon nombre d’individus, et je l’ai expérimenté moi-même après ma conversion au Judaïsme, car j’ai vu des gens se détourner de moi, allant jusqu’à reprocher ma conversion.

Le Juif dérange, par sa pensée, par ses us et coutumes, et son refus de s’assimiler aux coutumes des nations. S’il est vrai que le Juif est «  kadosh », séparé, de par son alimentation ( la cashrut) et de par des coutumes rejetant toute forme d’idôlatrie, être un bon Juif n’est pas incompatible avec le fait d’être un bon citoyen, respectueux des lois et de son environnement, et de vivre en bonne intelligence dans la société.

Enfin, cette ligne de bus dédiée aux Juifs peut également avoir des conséquences néfastes sur la communauté elle-même. En créant un espace fermé et isolé, cela peut limiter les interactions et les échanges avec les autres communautés. Cela peut également nuire à l'intégration des membres de la communauté juive dans la société britannique dans son ensemble.

J’ai habité à Londres de 2006 à 2013, et je connais bien le quartier de Stamford Hill, car j’ai habité le quartier de South Tottenham se situant à proximité de Stamford Hill. A l’époque, il n’y avait aucune tension entre Juifs et non-Juifs. Je garde d’ailleurs un souvenir assez extraordinaire des fêtes de Pourim à Stamford Hill avec des défilés joyeux où ne nombreux Juifs déguisés parcouraient les rues en diffusant des mélodies entrainantes. Tout le monde semblait heureux d’assister au spectacle et beaucoup participaient en dansant ou en faisant des signes de la main.

La haine contre cette communauté s’est soudain réveillée à cause des conflits Israël-Palestine.

J’ai également connu des personnes juives de Golders Green par le passé, car je me déplaçais beaucoup dans Londres par rapport à une clientèle qui prenait des cours de langues avec moi.

Les motivations de Sadiq Khan

Il serait judicieux de s’interroger sur les motivations de Sadiq Khan.

En ce qui me concerne, et cette opinion n’engage que moi, je suis très dubidative quant au bien-fondé de ce projet de la part d’un sympathisant de la «  cause palestinienne » et qui déclarait il y a quelques années, que les citoyens londoniens devaient « s’habituer aux actes de terrorisme perpétrés dans la Capitale du Royaume-Uni ».
Je ne pense pas que ce projet soit bienveillant et je ne pense pas non plus que cet homme se préoccupe vraiment du bien-être des Juifs en Angleterre.

Bien que condamnant officiellement les actes du Hamas, la sincérité de cet homme me paraît questionnable.

Ne serait-il pas plus judicieux et plus sage de renforcer la sécurité du pays, d’une manière générale ?

En conclusion :

Il est important d’apprendre les leçons du passé et j’y suis très sensible, non seulement en tant que personne juive, mais également de par les témoignages des temps de guerre qui m’ont été transmis par mes grands-parents et par d’autres membres de ma famille.

Plus que jamais, il est primordial d’éduquer les gens sur le passé, l’histoire en Europe et l’histoire d’Israël.

Le dénominateur commun déclencheur de beaucoup de haines est ,au travers des siècles, en grande partie dû à l’ignorance.

Le peuple juif est un peuple phare dans l’histoire de l’humanité et il y a toute sa place.

Sources :

Bus linking two north London boroughs launches in bid to improve safety for Jewish community | Evening Standard

New busline hopes to improve safety for Jewish Londoners | Israel National News - Arutz Sheva

London forced to introduce new bus route 'to help Jews feel safe when they travel' as antisemitism surges (msn.com)

© 2024 Isabelle Elisheva Esling