Claudine Douillet

Claudine Douillet parisienne et juive de naissance de parents profondément sionistes (un père sur l’Altaléna ça laisse des traces).

Fondatrice du premier magazine Juif sur le net, Alliance, en 1997, avant Google !
220 000 lecteurs uniques par mois à son actif.

En 1999 création Alliance-Hosting LLC , une "Web Agency » conceptrice de sites internet pour les entreprises et leur migration sur le net. Formation d’internet pour chefs d’entreprise.

Alliance-Hosting LLC a permis grâce ses moyens techniques la retransmission en directe des 4 radios juives de France 94.8 FM sur le net ,dés 2000, pendant 12 ans.

Experte en communication digitale avec Alliancefr.com, et radiophonique avec "Internet sans prise de tête" sur judaïques FM 94.8 depuis 2000, ma passion est née de la découverte, dés 1996, du plus important moyen de communication avec le monde, internet.

Mon expérience est le résultat de 22 années au service des entreprises désireuses de migrer sur le net et des médias.

Rendre réel ce monde virtuel c’est l’alliance du savoir faire et du faire savoir.

Les articles de Claudine Douillet

La double vie des manuscrits de la mer Morte

                            La double vie des manuscrits de la mer Morte

cave.jpgÀ l'aide de méthodes statistiques, un historien des religions a prouvé que les fameux manuscrits de la mer Morte ont en réalité deux origines différentes.

Depuis l'extraordinaire découverte des quelque 900 manuscrits de la mer Morte, trouvés entre 1947 et 1956 dans onze grottes du site archéologique de Qumrân, en Cisjordanie, paléographes1, historiens des religions et autres spécialistes s'affrontent pour en déterminer l'origine. Si le mystère reste complet sur l'identité des dépositaires et sur leurs motivations, on sait désormais grâce à une méthode statistique développée par un historien des religions que ces manuscrits proviennent de deux fonds bien distincts. Une pièce à rajouter à ce puzzle géant de dizaines de milliers de fragments de textes, que l'on date entre 300 avant J.-C. et 70 après J.-C., et que les chercheurs ont rapidement identifiés : des textes bibliques, des textes apocryphes déjà connus2 et de nouveaux textes de nombreux courants sectaires coexistant à cette époque où le judaïsme n'a rien d'une religion unifiée. « Différents types de textes étaient représentés dans chaque grotte, explique Daniel Stoekl Ben Ezra, historien des religions et chargé de recherche CNRS au Centre Paul-Albert Février3. La répartition étant à peu près la même dans chacune, il a été admis depuis longtemps que l'ensemble appartenait à un seul et même groupe. »

Trouvés dans ce type de grottes, à Qumrân, les manuscrits font encore parler d'eux.

Restait à comprendre comment les textes s'étaient retrouvés dans ces grottes en plein désert. Ont-ils été transportés depuis Jérusalem pour être mis à l'abri de l'attaque des troupes romaines, entre 68 et 70 après J.-C., avant qu'elles n'assiègent la ville pour la détruire ? C'est une théorie. Mais l'absence de textes pharisiens4, courant sectaire pourtant largement représenté à cette époque dans la capitale du judaïsme, semble alors inexplicable. « L'étude des poteries, tombes et autres indices archéologiques du site a plutôt conforté une majorité de chercheurs dans l'hypothèse d'un groupe isolé, à l'identité encore discutée, vivant sur place. Il aurait caché ses textes à la hâte dans ces grottes, parfois très difficiles d'accès, au moment d'une attaque », reprend Daniel Stoekl Ben Ezra.
« Mais quelque chose m'a toujours semblé étrange dans tout cela : personne ne s'est jamais intéressé à la répartition des textes selon leur âge… » Elle est pourtant intringuante : deux des grottes contiennent en majorité des manuscrits en moyenne antérieurs de cinquante ans à ceux des autres grottes. « Or, on imagine mal les habitants de Qumrân prendre le temps de classer leurs nombreux documents au moment de les cacher… », pointe le chercheur. Piqué au vif, il met au point une étude mathématique de la répartition des textes avec l'aide d'un statisticien. Le Kruskal-Wallis Test qu'ils utilisent et la simulation aléatoire qui leur permet de distribuer mille fois les textes dans les onze grottes sont formels : une telle répartition est statistiquement très improbable. « Il existait donc forcément deux collections de livres distinctes, une “jeune” et une “vieille” », conclut le chercheur, dont les résultats seront bientôt publiés dans la revue Dead Sea Discoveries5. « Il faut maintenant imaginer d'autres rebondissements dans nos scénarios pour expliquer l'existence de ces deux bibliothèques… », sourit-il.

Entretien avec Elie Wiesel

                                            Entretien avec Elie Wiesel

eliweisel.jpgArticle paru dans "Jewish Voice", le 31/10/07

[Elie Wiesel est romancier français, juif, né en Roumanie, militant politique, Prix Nobel, survivant de la Shoah et grand défenseur de la justice. Il est l’auteur de plus de 40 livres, dont le plus connu est La Nuit, témoignage sur son expérience de la Shoah. Fin octobre, il participe au sommet de l’AIPAC [Comité Américain pour les Affaires publiques d’Israël] à Philadelphie et a accordé récemment un entretien au Philadelphia Jewish Voice.]

PJV : Vous serez à Philadelphie la semaine prochaine pour le sommet de l’AIPAC et vous connaissez naturellement Le lobby pro-Israël et la politique étrangère des Etats-Unis, cet ouvrage critique de Stephen M. Walt et John J. Mearsheimer sur l’AIPAC. Mis à part les nombreuses erreurs factuelles de ce livre, est-il possible qu’il y ait une once de vérité dans leur argumentation, à savoir que la force de l’AIPAC empêche les politiciens des Etats-Unis de critiquer légitimement la politique israélienne ?
E. Wiesel : Je n’ai pas lu ce livre, mais j’ai lu des critiques et quelques extraits. Les gens qui l’ont critiqué sont des gens responsables et j’ai confiance en leur jugement. Quoi qu’il en soit, je ne peux véritablement faire de commentaires, ne l’ayant pas lu moi-même. Quant à la question d’ordre général que vous posez, au sujet de l’AIPAC, j’estime que l’AIPAC est une organisation utile, importante et qui se fait entendre. J’estime que la communauté juive en a besoin et j’estime qu’Israël en a besoin. Est-ce à dire qu’à cause de l’AIPAC certains hommes d’Etat ou hommes politiques se sentent menacés ? Je ne le pense pas. Nous vivons en démocratie. Personne n’a peur de parler franchement. Nous ne sommes pas dans la Russie de Staline. L’AIPAC est une bonne chose car il mobilise tous les Juifs qui aiment l’Etat juif et le peuple juif, mais je ne pense pas qu’il représente une menace pour ceux qui désapprouvent la politique du gouvernement israélien.

PJV : Le génocide arménien occupe l’actualité. Le Congrès des Etats-Unis a débattu pour reconnaître officiellement les événements en question en tant que génocide, tandis que les Turcs, ce n’est pas une surprise, sont mécontents. Certains, au sein de la communauté juive, rechignent à aborder cette question, craignant de nuire aux relations de la Turquie avec Israël. Quel est votre avis à ce sujet ?
E. Wiesel : J’ai combattu pendant des années pour le droit du peuple arménien. Comment pourrais-je, moi qui ai lutté toute ma vie pour la mémoire des Juifs, dire aux Arméniens qu’ils n’ont pas le droit à la mémoire ? Mais je comprends le point de vue de l’administration. Par bonheur, en tant que citoyen, je n’ai pas à m’inquiéter de la réponse de la Turquie. Mais j'estime vraiment que si le mot génocide avait existé à cette époque, ce qui est arrivé aux Arméniens aurait été appelé génocide. Tout le monde s’accorde sur le fait qu’il y a eu des massacres, mais le mot n’est arrivé qu’ensuite. Je pense que les Arméniens sont victimes et, comme Juif, je dois être à leurs côtés.

PJV : Si les Arméniens ont droit à la mémoire, les Turcs n’ont-ils pas l’obligation d’assumer leur responsabilité ?
E. Wiesel : Personne ne demande aux Turcs d’assumer leur responsabilité. Tout ce que les Arméniens veulent c’est le droit à la mémoire. Sept générations nous séparent des événements qui se produisirent lors de la Première Guerre mondiale et personne, en son for intérieur, ne peut dire que les Turcs d’aujourd’hui sont responsables de ce qui est arrivé. Les Arméniens ne veulent pas de réparations, ils ne veulent même pas d’excuses. Ils veulent le droit à la mémoire. Les Turcs obtiendraient beaucoup s’ils reconnaissaient simplement la réalité de ce qui s’est passé. J’ai parlé avec des dirigeants turcs au plus haut niveau et leur attitude sur cette question est totalement irrationnelle, excepté sur une chose que je peux comprendre. Ils ne veulent pas être comparés à Hitler. Ce que personne ne fait, bien sûr.

PJV : L’antisémitisme augmente-t-il en Europe ?
E. Wiesel : Je ne suis pas certain de définir la situation en Europe en terme de savoir s’il s’y produit une montée de l’antisémitisme. Il est clair que l’Europe a un passé antisémite et qu’il existe des antisémites aujourd’hui en Europe. La question est de savoir s’ils font partie d’un mouvement grandissant. Je ne le pense pas. Mais il existe une tendance, une tendance à être contre Israël, qu’on observe aussi dans certains milieux aux Etats-Unis. Ce sentiment anti-israélien, poussé à l’extrême, devient antisémite.

PJV : Et en France ? Quel impact a eu l’élection de Nicolas Sarkozy ?
E. Wiesel : Cette tendance anti-israélienne est certainement réelle en France. Mais j’ai le sentiment que Sarkozy et son gouvernement prendront des mesures pour la contenir, l’atténuer.

PJV : La Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice réunira bientôt une nouvelle conférence soutenue par les Etats-Unis pour traiter le conflit israélo-palestinien. En l’absence de changements fondamentaux dans le statu quo, attendez-vous de cette conférence un résultat différent des nombreuses autres qui l’ont précédée ?
E. Wiesel : Vous savez combien prédire peut être dangereux. Comme l’a écrit un poète français [Paul Valéry], l’avenir n’est plus ce qu’il était. Mais je puis vous assurer que la situation actuelle au Moyen Orient ne pourra durer indéfiniment. Les gens sont fatigués. J’ai organisé la première rencontre entre Mahmoud Abbas et Ehud Olmert. Ils sont tombés dans les bras l’un de l’autre. C’était très émouvant. Ils se sont assis autour d’une table, ont pris leur petit-déjeuner et ont débattu de nombreuses questions – la coopération scientifique, l’économie, l’éducation. Tout semblait aller pour le mieux. Trois semaines plus tard, le Hamas et le Hetzbollah mettaient à nouveau le feu aux poudres et le processus s’est arrêté. Mais nous ne pouvons cesser de tenter de faire la paix. Nous ne le pouvons pas. Avons-nous des raisons d’avoir plus d’espoir pour ces nouvelles discussions ? Je l’ignore. Nul ne sait comment le terrorisme peut influer sur la situation. Telle est la force funeste de la terreur.

PJV : On a beaucoup écrit dernièrement sur l’entrée d’Israël dans une période soi-disant post-sioniste, marquée par des perturbations, y compris des incertitudes, une montée de la tension entre Israéliens laïcs et religieux et une disparité grandissante entre les couches les plus aisées et les plus pauvres de la société israélienne. Vous qui vous rendez souvent en Israël, comment sentez-vous l’air du temps ?
E. Wiesel : Je vais en Israël au moins deux ou trois fois par an. J’ai entendu parler de ces tendances et j’en suis triste. Mais je pense que c’est une phase de transition et que les citoyens d’Israël ont suffisamment de ressources pour la surmonter.

PJV : Dernière question : quel est le plus grand défi pour le peuple juif aujourd’hui ?

E. Wiesel : Il y a plusieurs années, quand j’étais journaliste, David Ben-Gourion m’a demandé d’aller en Amérique, de rencontrer plusieurs dirigeants et d’explorer la question de savoir ce qu’est un Juif. Cela le préoccupait beaucoup. Aujourd’hui, je pense que le défi est de comprendre ce que signifie être un Juif dans le monde d’aujourd’hui. Naturellement, les diverses communautés de Juifs ont leurs réponses. Les sionistes diront qu’être un Juif c’est faire son alyah. Les Juifs orthodoxes vous diront qu’il s’agit de respecter les mitzvot. Mais je pense que nous avons besoin d’une compréhension plus profonde, en particulier aujourd’hui, alors que nous sommes menacés à travers le monde par la montée du fanatisme. Il conviendrait de réunir une conférence d’intellectuels, de penseurs, de moralistes et de philosophes, à un haut niveau, pour étudier cette question.

La momie de Toutankhamon exposée pour la première fois au public

La momie de Toutankhamon exposée pour la première fois au public

TOUTAN.jpgLOUXOR, Egypte,le 05/11/07 - Le visage de Toutankhamon révélé pour être mieux protégé: la momie du jeune pharaon a été sortie dimanche de son sarcophage pour être exposée au public pour la première fois sous une vitrine transparente, à l'abri de la chaleur et de l'humidité.

Quatre-vingt-cinq ans jour pour jour après la découverte de son tombeau dans la Vallée des rois, à Louxor, Egypte, des archéologues ont extrait la momie du jeune pharaon du sarcophage doré dans lequel il reposait depuis 3.000 ans pour l'étendre dans une vitrine transparente, sarcophage de plexiglass, où les touristes pourront le découvrir à partir de lundi. Seul le visage noirci et tanné comme du cuir et les pieds de Toutankhamon dépassent du drap de lin blanc recouvrant son corps.

Le secrétaire général du Conseil supérieur des antiquités égyptiennes Zahi Hawass, qui a présentétoutank.jpg dimanche la momie à la presse sous l'ardent soleil de Louxor, a évoqué "la magie et le mystère" du jeune homme décédé à 19 ans, dont la vie et la mort captivent le monde depuis près d'un siècle.

"Je peux dire pour la première fois que la momie est en sécurité et bien préservée, et en même temps, tous les touristes qui entreront dans ce tombeau pourront voir le visage de Toutankhamon pour la première fois.

Zahi Hawass a expliqué que des scientifiques avaient commencé à restaurer la momie, gravement endommagée, il y a plus de deux ans. Elle avait alors été brièvement sortie de son sarcophage et placée pour la première fois dans un scanner. Une grande partie du corps du jeune roi est brisée en 18 morceaux. Il semble qu'une partie ait été abîmée quand l'archéologue britannique Howard Carter a découvert la momie, l'a sortie de son tombeau et voulu retirer son fameux masque d'or.

Mais Zahi Hawass a ajouté qu'un phénomène plus récent, le tourisme de masse, contribue à la détérioration de la momie alors que des milliers de touristes visitent chaque année la chambre mortuaire souterraine. "L'humidité et la chaleur provoquée (...) par les personnes qui entrent dans le tombeau et leur respiration va réduire la momie en poudre", a-t-il expliqué. "La seule bonne chose (qui reste) de cette momie, c'est son visage. Nous devons préserver son visage". La momie sera maintenue à température et niveau d'humidité constant dans sa vitrine.

Le mystère de Toutankhamon, considéré comme le 12e pharaon de la XVIIIe dynastie d'Egypte, monté sur le trône à l'âge de huit ans, fascine les passionnés de l'Egypte ancienne depuis la découverte du tombeau caché et de ses fabuleux trésors d'or et de pierre précieuses, le 4 novembre 1922.

Ces dernières années, les experts ont tenté de résoudre les questions persistantes sur la cause exacte du décès du jeune pharaon et sur sa lignée. En 2005, les scientifiques ont fait subir à la momie un scanner de 15 minutes qui a permis l'obtention d'une image numérique en trois dimensions.

Les résultats ont permis d'exclure que Toutankhamon ait été assassiné, mais n'ont pas pu établir de façon certaine la cause de sa mort, aux environs de 1.323 avant Jésus-Christ. Les experts pensent toutefois que quelques jours avant de mourir, le jeune homme s'était fracturé la hanche, apparemment accidentellement, et qu'il aurait pu succomber à une infection provoquée par cette blessure.

Le scanner a apporté également un éclairage inédit sur la vie du plus célèbre pharaon de l'Egypte ancienne, qui s'est révélé être un jeune homme bien nourri, en bonne santé mais gracile, qui mesurait 1,70cm au moment de sa mort, avec la mâchoire supérieure en avant caractéristique de sa famille, incisives proéminentes et dents du bas mal alignées.

L'Egypte, qui a reçu 9 millions de touristes cette année, espère en attirer encore plus avec cette nouveauté, la momie du jeune pharaon: on estime que le nombre de visiteurs du tombeau devrait doubler, passant à 700 par jour, maintenant qu'on peut y voir Toutankhamon de manière permanente, selon Mostafa Wazery, responsable du site de la Vallée des Rois pour le Conseil des Antiquités égyptiennes.

Le N.2 d'Al-Qaïda appelle au jihad contre des intérêts occidentaux au Maghreb

Le N.2 d'Al-Qaïda appelle au jihad contre des intérêts occidentaux au Maghreb

alka.jpgDUBAI, le 05/11/07 - Le numéro deux du réseau Al-Qaïda, Ayman Al-Zawahiri, a appelé les musulmans du Maghreb à proclamer le "jihad" contre les intérêts des Etats-Unis, de la France et de l'Espagne dans les pays d'Afrique du nord, dans un enregistrement sonore mis en ligne samedi.

Il a aussi appelé au renversement des dirigeants libyen, tunisien, algérien et marocain qualifiés d'"esclaves" des Occidentaux.

"O nation de l'islam au Maghreb, celle de la résistance et du jihad, voici que vos enfants s'unissent sous la bannière de l'islam et du jihad contre les Etats-Unis, la France et l'Espagne", déclare Zawahiri en annonçant le ralliement d'un groupe islamiste libyen à Al-Qaïda, dans l'enregistrement mis en ligne sur un site islamiste.

"Soutiens (...) tes enfants pour battre nos ennemis et nettoyer nos terres de leurs esclaves (Mouammar) Kadhafi, Zine El Abidine (Ben Ali), (Abdelaziz) Bouteflika et Mohammed VI", a-t-il ajouté, en référence aux chefs d'Etat respectivement de Libye, de Tunisie, d'Algérie et du Maroc.

L'authenticité du document sonore n'a pu être établie dans l'immédiat.

Livni à Rice: la sécurité d'Israël passe avant un Etat palestinien

                  Livni à Rice: la sécurité d'Israël passe avant un Etat palestinien

LIVNIRICE.jpgJERUSALEM, le 05/11/07- La chef de la diplomatie israélienne, Tzipi Livni, a réaffirmé dimanche à Jérusalem à son homologue américaine, Condoleezza Rice, que la sécurité d'Israël passait avant la création d'un Etat palestinien.

Mme Livni, qui s'exprimait au début d'une rencontre avec Mme Rice, arrivée la veille à Jérusalem pour de nouveaux entretiens destinés à préparer la réunion internationale de paix prévue fin novembre à Annapolis, près de Washington, a effectué une claire distinction entre les dirigeants palestiens "pragmatiques", tel que le président Mahmoud Abbas et son Premier ministre Salam Fayyad, et les islamistes du Hamas qualifiés de "terroriste".

"Il faut comprendre que même si nous devons trouver un terrain d'entente avec les dirigeants pragmatiques, ils doivent eux-mêmes comprendre que la mise en oeuvre de futurs accords n'interviendra que conformément aux phases de la Feuille de route", un plan de paix international qui n'a jamais été appliqué, a-t-elle ajouté.

"Ce qui signifie: la sécurité pour Israël d'abord et ensuite la création d'un Etat palestinien. Parce que personne ne veut d'un nouvel Etat terroriste dans la région. Ce n'est dans l'intérêt ni d'Israël, ni des Palestiniens pragmatiques", a poursuivi Mme Livni, qui dirige l'équipe de négociateurs israéliens.

"Plus que jamais, la situation est compliquée", a rappelé la responsable israélienne, en référence à la prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas à la mi-juin.

Mme Rice avait auparavant averit que les négociations entre Israéliens et Palestiniens étaient difficiles. Elle avait prévenu samedi soir, avant son arrivée en Israel, qu'elle ne s'attendait pas à un accord sur le document commun que les deux parties doivent soumettre à l'approbation des participants de la réunion d'Annapolis, supposée lancer des négociations formelles sur la création d'un Etat palestinien.

"Ils y travaillent encore et comme toujours dans ce genre de situation, ils passent par des discussions compliquées. Je pense que ces discussions compliquées vont se poursuivre pendant un moment, mais je vais voir si je peux faire quelque chose pour les aider à avancer", a-t-elle ajouté.

Les difficultés viennent du fait que la réunion d'Annapolis ne représentera que le début du processus, a souligné Mme Livni.

"Annapolis sera un moment, un évènement au cours duquel j'espère que tout le monde se réunira et apportera son soutien au processus, mais ce ne sera pas la fin du processus", a-t-elle souligné.

"Nous devons donc résoudre certaines divergences, bien sûr, mais il est important que nous trouvions un moyen de parvenir à un accord sur le processus lui-même", a ajouté la ministre israélienne.

"Israël va appliquer sa part de la Feuille de route, mais l'idée de base est qu'il faut trouver un accord sur le fait que la création d'un Etat palestinien vient après la mise en oeuvre de la Feuille de route, y compris les besoins d'Israël en matière de sécurité", a-t-elle conclu.

La Feuille de route élaborée en décembre 2002 par le quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) prévoyait la création par étape d'un Etat palestinien en 2005 aux côtés d'Israël. Elle a été adoptée en juin 2003 mais est restée lettre morte.

Condoleezza Rice déclare que les Etats-Unis vont réexaminer l'aide au Pakistan

Condoleezza Rice déclare que les Etats-Unis vont réexaminer l'aide au Pakistan

JERUSALEM, le 05/11/07- La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a déclaré dimanche que les Etats-Unis allaient réexaminer une partie de leur aide au Pakistan au lendemain de la décision du président Pervez Musharraf de décréter l'état d'urgence et suspendre la Constitution.

Cela pourrait remettre en cause une partie des milliards de dollars d'aide américaine à leur allié pakistanais dans la lutte contre le terrorisme. Dans le cadre d'une tournée au Proche-Orient, la cheffe de la diplomatie américaine a toutefois laissé entendre que l'administration Bush ne suspendrait pas toute l'aide. Les Etats-Unis ont fourni environ 11 milliards de dollars au Pakistan depuis 2001.

"Une partie de l'aide qui va au Pakistan est directement liée à la mission antiterroriste", a souligné Mme Rice devant les journalistes qui voyageaient avec elle. "Nous devons simplement réexaminer la situation", a-t-elle dit. "Mais je serais très surprise que quiconque veuille que le président mette de côté ou ignore" la part prise dans la sécurité nationale par ce type de coopération.

La patronne de la diplomatie américaine s'est dite "déçue" par les mesures "extraconstitutionnelles" prises par le général Musharraf. "Je suis déçue par sa décision, certainement", a-t-elle déclaré.

Après que le président pakistanais eut imposé l'état d'urgence, le Pentagone, le Département américain de la Défense, avait fait savoir que cette déclaration n'affecterait pas le soutien militaire américain au Pakistan.

Le réexamen mentionné par Condoleezza Rice consistera en partie à déterminer si une partie de l'aide actuelle doit s'arrêter en raisons des restrictions juridiques américaines qui fixent des conditions aux gouvernements recevant l'aide. Cela ne couvrirait toutefois qu'une petite partie de l'aide totale, qui représente actuellement environ 150 millions de dollars (103,6 millions d'euros) chaque mois.

Proche-Orient: Olmert croit à un accord avec les Palestiniens avant le départ de Bush

Proche-Orient: Olmert croit à un accord avec les Palestiniens avant le départ de Bush

JERUSALEM, le 05/11/07 - Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a indiqué dimanche croire à un accord avec les Palestiniens avant la fin du mandat du président américain George W. Bush, tout en réaffirmant les exigences sécuritaires d'Israël.

La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, lui a répondu que les Etats-Unis continueraient à garantir sa sécurité après la création d'un Etat palestinien, engageant Israël à prendre des décisions "audacieuses".

Les deux dirigeants s'exprimaient dans la soirée devant le Forum Saban, une prestigieuse conférence annuelle organisée par le centre de recherche américain Brookings Institution, après des entretiens bilatéraux sur les préparatifs de la réunion internationale de paix que les Etats-Unis veulent organiser à la fin du mois à Annapolis, près de Washington.

"Après Annapolis, nous entamerons des négociations vigoureuses et continues. Si nous agissons ensemble de façon décisive, les Palestiniens et nous, nous avons une chance de parvenir à des résultats réels, peut-être même avant la fin du mandat du président Bush", a déclaré M. Olmert. M. Bush quittera la Maison Blanche en janvier 2009.

M. Olmert a assuré ne pas avoir "l'intention de laisser traîner les négociations sans fin". Mais "les Palestiniens doivent lutter contre le terrorisme et modifier foncièrement leur réalité intérieure", a-t-il ajouté.

"Nous avons convenu que nous devons parvenir à conclure un arrangement avec l'Autorité palestinienne conforme à la feuille de route, dans toutes ses étapes et dans sa globalité", a-t-il rappelé. "Je n'ai pas l'intention de permettre aux Palestiniens qu'ils se dégagent de leurs engagements, et je n'ai pas non plus l'intention d'épargner à Israël ses propres engagement".

La Feuille de route, le plan de paix élaboré en décembre 2002 par le quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) prévoit dans sa première phase d'application que les Palestiniens "mettent fin à la violence et au terrorisme" d'une part, et de l'autre qu'Israël "gèle toutes les activités d'implantation de colonies".

Les préoccupations sécuritaires d'Israël avait dominé les premiers entretiens de Mme Rice à Jérusalem: la chef de la diplomatie israélienne, Tzipi Livni, avait souligné que les impératifs de sécurité d'Israël passaient avant la création d'un Etat palestinien.

"Ce qui signifie: sécurité pour Israël d'abord et ensuite création d'un Etat palestinien. Parce que personne ne veut d'un nouvel Etat terroriste dans la région", avait ajouté Mme Livni, qui dirige l'équipe de négociateurs israéliens.

La secrétaire d'Etat américaine a cherché à rassurer les dirigeants israéliens.

"Tous les Israéliens doivent être convaincus que les Etats-Unis les soutiennent totalement. Vous pouvez donc être audacieux dans votre recherche de paix", a-t-elle déclaré.

"L'échec n'est pas une option", a-t-elle prévenu, notant que si les Palestiniens perdaient l'espoir, ils risquaient de se radicaliser et d'être attirés par le terrorisme.

"Si nous n'agissons pas aujourd'hui pour montrer aux Palestiniens qu'il y a une issue, d'autres leurs montreront une issue (...) Franchement, une solution à deux Etats est plus urgente que jamais", a-t-elle ajouté.

Pour sa part, le représentant spécial du Quartette pour le Proche-Orient Tony Blair a appelé les deux parties à "passer aux choses sérieuses". Il a espérer pouvoir annoncer des projets économiques concrets pour les Palestiniens lors de la réunion d'Annapolis.

Israël et les Palestiniens ont entamé des discussions intensives pour rédiger un document commun qu'ils souhaitent présenter à Annapolis et qui doit servir de base à des négociations formelles pour la création d'un Etat palestinien.

Israël: manifestation à Tel-Aviv pour le 12ème anniversaire de l'assassinat de Rabin

Israël: manifestation à Tel-Aviv pour le 12ème anniversaire de l'assassinat de Rabin

TEL-AVIV, le 05/11/07 - "Ni oubli, ni pardon". Des dizaines de milliers d'Israéliens ont manifesté samedi soir à Tel-Aviv pour marquer le 12ème anniversaire de l'assassinat du Premier ministre Yitzhak Rabin, victime d'un extrémiste juif de droite et religieux.

Douze ans ont passé, mais pour la foule imposante --cent cinquante mille manifestants selon les organisateurs -- la blessure ne s'est pas refermée, d'autant que le meurtrier bénéficie d'une campagne de soutien orchestrée par l'extrême droite.

"Rien n'a changé. La leçon n'a pas été apprise. Aujourd'hui comme hier on entend les voix qui incitent à la violence. Ceux qui ont poussé au crime n'ont pas été poursuivis et cela pourrait se reproduire", a mis en garde à la tribune Yuval Rabin, le fils du Premier ministre, exprimant son indignation des faveurs dont bénéficie l'assassin en prison.

"C'est horrible qu'un juif ait pu commettre un tel acte sur la personne d'un leader aussi formidable uniquement parce qu'il était contre ses idées", confie Shapir Nissani, venue avec de nombreux jeunes de son âge.

David Kandioti, un retraité septuagénaire, brandit une pancarte: "si Rabin était en vie, nous aurions la paix avec nos voisins". Selon lui, "cent ans de prison, ce n'est pas assez pour punir un tel crime".

Pour la première fois, un président de l'Etat d'Israël, Shimon Peres, a pris la parole à la tribune, aux côtés du ministre de la Défense Ehud Barak, devant la place Rabin noire de monde.

"Vous êtes les héritiers de Rabin. Ne flanchez pas et continuez d'aller dans la voie qu'il a tracée, celle de la paix et de la sécurité", a proclamé M. Peres l'ancien compagnon politique de Rabin.

Le ministre de la Défense a assuré pour sa part que le "meurtrier croupira en prison jusqu'à la fin de ses jours".

Au début du rassemblement, les manifestants ont entendu avec émotion les derniers mots de Rabin lors de la manifestation sur la même place de la municipalité au sortir de laquelle il fut assassiné le samedi 4 novembre 1995.

"Je sais qu'il y a une chance de paix et que nous devons la saisir", avait proclamé le leader ce jour là du parti travailliste, ajoutant "le peuple veut la paix et rejette la violence", quelques minutes avant de tomber sous les balles de l'assassin.

Les manifestants ont déroulé des banderoles: "Oui à la paix, non à la violence", et "nous n'oublierons pas, nous ne pardonnerons pas", ainsi que des pancartes appelant à "Dire enfin oui à la paix".

Le meurtrier de Rabin, Yigal Amir, 37 ans, condamné à la prison à vie, a revendiqué son crime au procès affirmant avoir tué pour empêcher un retrait israélien des territoires palestiniens occupés et "stopper" le processus de paix. Il n'a jamais exprimé de regrets.

La manifestation annuelle prend cette année un relief particulier compte tenu d'une campagne d'extrême droite pour atténuer la peine de l'assassin, présenté comme victime d'une machination.

Yigal Amir a été autorisé à assister dimanche dans la prison où il est détenu à la circoncision de son fils, après avoir pu recevoir des visites privées de sa femme, un privilège qui est refusé à des détenus de sécurité palestiniens.

Dans une vidéo réalisée à 150.000 exemplaires par ses partisans, sa mère Geoulah estime que son acte était "prédestiné" par son nom, Yigal signifiant "sauveur" en hébreu.

Chef d'état-major israélien lors de la guerre des Six Jours, Rabin avait été l'artisan de la victoire de juin 1967 au cours de laquelle l'Etat juif avait conquis la Cisjordanie et la bande de Gaza, le plateau syrien du Golan et le Sinaï, depuis restitué à l'Egypte.

Il s'était vu décerner le prix Nobel de la Paix en 1994, conjointement avec M. Peres, alors ministre des Affaires étrangères, et le dirigeant palestinien Yasser Arafat, après la signature des accords d'Oslo.

Israël envisage des libérations supplémentaires de prisonniers palestiniens avant le sommet américain

Israël envisage des libérations supplémentaires de prisonniers palestiniens avant le sommet américain

ehud.jpgJERUSALEM, le 05/11/07 - Dans un geste destiné à manifester son soutien au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le Premier ministre israélien Ehoud Olmert envisage des libérations supplémentaires de prisonniers palestiniens avant la conférence de paix à haut risque organisée par Washington, rapporte le quotidien "Haaretz", lundi.

Selon le quotidien israélien, Olmert examine une demande palestinienne de libérer 2.000 des 12.000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Toutefois aucune décision n'a été prise sur le nombre de détenus susceptibles d'être libérés ou le moment où interviendront ces libérations.

Au cours des derniers mois, Israël a libéré 340 Palestiniens dont la plupart étaient proches du Fatah de Mahmoud Abbas. Aucun membre du Hamas qui a pris le pouvoir par la force dans la Bande de Gaza n'a été libéré.

La conférence de paix israélo-palestinienne voulue par les Etats-Unis devrait avoir lieu à Annapolis (Maryland) à la fin novembre ou au début décembre.

Natalie Portman veut adapter Amos Oz au grand écran

                    Natalie Portman veut adapter Amos Oz au grand écran

portman.jpgLOS ANGELES, le 05/11/07 - La jeune actrice Natalie Portman a conclu un accord pour tourner son premier film en tant que réalisatrice, une adaptation du roman autobiographique de l'écrivain israélien Amos Oz "Une histoire d'amour et de ténèbres", a annoncé vendredi Variety.
Selon le quotidien spécialisé, Natalie Portman, elle-même née en Israël, veut à travers une société de production qu'elle vient de créer, monter des films conduisant à "une meilleure compréhension et davantage d'action pour les problèmes mondiaux".

Héroïne à Hollywood dès son plus jeune âge ("Léon" de Luc Besson, "Heat" avec Al Pacino et Robert De Niro), Natalie Portman, 26 ans, a été dernièrement vue dans "V pour vendetta" après avoir incarné la reine Padmé Amidala dans les trois épisodes les plus récents de "La guerre des étoiles" de George Lucas.