La véritable Mosquée Al-Aqsa n'est pas à Jérusalem : dévoilement historique et mensonges autour de la ville sainte.
Pendant des siècles, un voile de mensonges et de mystifications entourant l'histoire de la mosquée Al Aqsa. Contrairement aux affirmations enracinées dans la tradition islamique, cette mosquée ne se trouvait initialement pas à Jérusalem, et sa prétendue « sainteté » n'a été revendiquée qu'environ 50 ans après la mort du Prophète Mahomet.
Loin de son histoire biblique, c'est une appropriation politique qui a transformé le site du Rocher de la Fondation – pierre sacrée pour le judaïsme depuis des millénaires – en symbole religieux musulman.
En déconstruisant ces récits erronés, il apparaît clairement que le véritable héritage de ce lieu appartient bien à la tradition juive, dévoilant les manœuvres de l'Islam pour s'accaparer des sites historiques de la Terre d'Israël.
La signification de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem est devenue au fil des ans un sujet de controverse et de désinformation. L'histoire que nous connaissons aujourd'hui sur la sainteté de Jérusalem pour les musulmans repose sur des interprétations tardives et des motivations politiques.
Pourtant, en scrutant les premières sources islamiques, on découvre que la « mosquée Al-Aqsa », mentionnée une seule fois dans le Coran, se situerait en réalité ailleurs.
Les premières sources islamiques et la localisation d'Al-Aqsa
Dans le Coran, la mosquée Al-Aqsa est décrite comme la « mosquée la plus éloignée ». Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas la mosquée située sur le Mont du Temple à Jérusalem, mais une mosquée près de Ji'irrana, un village situé entre La Mecque et Taïf, dans la péninsule arabe actuelle ( Arabie Saoudite).
À Ji'irrana, il y avait deux mosquées : « al-Masjid al-Adna » (la « mosquée la plus proche ») et « al-Masjid al-Aqsa » (la « mosquée la plus éloignée »).
Le Coran raconte le fameux voyage nocturne du prophète Mahomet, partant de la « mosquée sacrée » (à La Mecque) jusqu'à la « mosquée la plus éloignée » (Al-Aqsa). Dans son contexte historique initial, ce voyage faisait référence à une mosquée à Ji'irrana et non pas à Jérusalem.
Le détournement politique du pèlerinage
En 682 de l'ère chrétienne, soit cinquante ans après la mort de Mahomet, Abdallah Ibn al-Zubayr, le maître de La Mecque, s'est rebellé contre les Omeyyades, la dynastie régnante à Damas. Ne pouvant pas effectuer le pèlerinage du Hajj à La Mecque à cause de ce soulèvement, les Omeyyades ont choisi Jérusalem comme nouveau lieu de pèlerinage.
Pour justifier ce changement, ils ont modifié l'histoire du Coran et délocalisé la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem. Ils y ont également ajouté le mythe du voyage nocturne de Mahomet, faisant de Jérusalem la troisième ville sainte pour les musulmans sunnites, après La Mecque et Médine.
Cependant, l'islam chiite, victime des persécutions des Omeyyades, n'a pas adopté ce mythe, ce qui explique pourquoi pour les chiites, la deuxième ville sainte est Najaf en Irak, là où repose le fondateur chiite Ali bin Abi Talib.
Réécriture de l'histoire et confusion autour d'Al-Aqsa
Au fil du temps, une série de mensonges s'est superposée pour renforcer la fausse idée que la mosquée Al-Aqsa se situe à Jérusalem.
La première de ces supercheries consiste à affirmer que « la mosquée la plus éloignée » mentionnée dans le Coran se trouve à Jérusalem. La deuxième consiste à redéfinir la localisation d'Al-Aqsa. Il n'y a pas si longtemps, cette mosquée n'était que le bâtiment au dôme d'argent situé à l'extrémité sud du Mont du Temple.
Toutefois, les musulmans ont élargi cette définition, incluant toute la zone du Mont du Temple sous le nom d'Al-Aqsa, effaçant ainsi le terme original de « Al-Haram al-Sharif » (le « noble sanctuaire »).
Le changement de nom a été stratégique et est survenu après la guerre des Six Jours de 1967, lorsqu'il a été suggéré d'installer une synagogue sur le Mont du Temple.
Sources révélatrices : de la brochure du Mufti à la carte jordanienne
Deux documents clés révèlent la vérité sur l'origine et la nature d'Al-Aqsa.
La première source est une brochure publiée en 1924 (bien avant la guerre de 6 jours qui changea tout) par Haj Amin al-Husseini, le mufti de Jérusalem, qui était un notoire antisémite et un allié d'Hitler.
La brochure, intitulée « Guide succinct d'Al-Haram al-Sharif – Jérusalem », consacre un chapitre à la mosquée Al-Aqsa, après celui consacré au Dôme du Rocher. Cela démontre que pour le Mufti, Al-Aqsa était simplement un bâtiment à l'extrémité sud de l'enceinte du Mont du Temple.
La seconde source est une carte jordanienne de Jérusalem réalisée en 1965, deux ans avant la guerre des Six Jours. La carte, créée par Abd al-Rahman Rassas, un géomètre jordanien, montre que le Mont du Temple s'appelait encore « Al-Haram al-Sharif », qu'il était localisé sur le « Mont Moriah », et que la « mosquée Al-Aqsa » était uniquement un bâtiment à l'extrémité sud du sanctuaire.
L'intérêt politique et religieux de la confusion sur Al-Aqsa
Pourquoi une telle insistance de la part des musulmans pour revendiquer Jérusalem comme ville sainte ? La réponse réside dans la nature expansionniste de l’islam. En se proclamant « Din al-Haqq » (la vraie religion), l'islam voit le judaïsme et le christianisme comme « Din al-Batil » (les fausses religions), destinés à être remplacés.
Le retour des Juifs sur leur terre, à Jérusalem, et sur les lieux de leurs temples, menace l'existence théologique de l'islam. C'est pour cela que toute activité juive sur le Mont du Temple, en particulier la prière, déclenche de fortes réactions.
Le Rocher de la Fondation : Une Preuve Imparable de l'Héritage Juif
Si la mosquée Al-Aqsa n'est apparue à Jérusalem que 50 ans après la mort du Prophète Mahomet, il convient alors de se demander quel lien historique légitime peut être établi entre cette mosquée et le Rocher de la Fondation ?
Le Dôme du Rocher, construit en 691 par le calife omeyyade Abd al-Malik, s'est approprié une pierre qui, de toute évidence, faisait partie intégrante du judaïsme bien avant la naissance de l'Islam.
Selon la tradition juive, le Rocher de la Fondation est le site où Abraham a failli sacrifier son fils Isaac, et plus tard l'emplacement exact du Saint des Saints des deux Temples juifs, le Premier construit par le roi Salomon vers 950 av. J.-C., et le Second établi en 516 av. J.-C. et détruit par les Romains en 70 ap. J.-C.
Dès lors, si la mosquée Al-Aqsa a été construite plus de six siècles après la destruction du Second Temple, il apparaît clairement que le Rocher de la Fondation est d'abord et avant tout une pierre fondamentale du judaïsme.
Les tentatives historiques de relocaliser la « mosquée la plus éloignée » mentionnée dans le Coran, initialement près de La Mecque, vers Jérusalem, ont visé à affirmer une légitimité islamique sur ce lieu saint juif. Comme vu les sources islamiques les plus anciennes situent la mosquée « Al-Aqsa » à Ji'irrana, en Arabie Saoudite, et non à Jérusalem.
Ainsi, cette appropriation tardive du site de Jérusalem est davantage le fruit d'une décision politique omeyyade pour concurrencer La Mecque, alors sous le contrôle d'Abdallah Ibn al-Zubayr.
Le Rocher de la Fondation, qui préexistait à la mosquée, témoigne donc indéniablement de l'antériorité juive sur le site, et son association avec les Temples de Jérusalem en fait un symbole fondamental de la foi et de l'histoire juives.
En d'autres termes, les liens avec l'Islam sont construits sur une réinterprétation tardive, alors que les liens avec le judaïsme sont profondément ancrés dans des millénaires d'histoire, de traditions et de récits sacrés. La chronologie même de l'apparition de la mosquée Al-Aqsa démontre que le Rocher de la Fondation appartient historiquement au judaïsme, mettant en lumière l'appropriation progressive de ce site dans l'histoire islamique.
Le conflit de Jérusalem : une lutte théologique déguisée
Le conflit autour de Jérusalem n’est pas simplement une question politique ou nationale. Il s'agit d'une lutte théologique, marquée par l'incapacité du monde musulman à accepter l'histoire et les droits religieux des autres croyants. Le mythe de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem est une tentative de s'opposer au retour des Juifs sur le Mont du Temple, leur site le plus sacré.
En libérant le Mont du Temple lors de la guerre des Six Jours, Israël a ouvert un débat sur la légitimité des lieux saints. Mais ce débat repose sur des mensonges et des réécritures de l'histoire. Aujourd'hui, il est temps que la vérité historique soit restaurée, afin de respecter les droits et l'héritage de chacun.
Sources :
- Yitzhak Reiter, De la Mecque à Jérusalem et retour (2005)
- Encyclopédie Juive (Encyclopédie juive)
- Dr. Mordechai Kedar, La véritable histoire d'Al-Aqsa (2016)
- « L'Islam et les Juifs : la déformation de la vérité » par Bat Ye'or (2002)
Ce paragraphe souligne que la construction de la mosquée Al-Aqsa, bien postérieure à la mort du Prophète Mahomet, n'a fait qu'ajouter une nouvelle couche de revendication sur un site dont les racines sont profondément ancrées dans le judaïsme.
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