Claudine Douillet

Claudine Douillet parisienne et juive de naissance de parents profondément sionistes (un père sur l’Altaléna ça laisse des traces).

Fondatrice du premier magazine Juif sur le net, Alliance, en 1997, avant Google !
220 000 lecteurs uniques par mois à son actif.

En 1999 création Alliance-Hosting LLC , une "Web Agency » conceptrice de sites internet pour les entreprises et leur migration sur le net. Formation d’internet pour chefs d’entreprise.

Alliance-Hosting LLC a permis grâce ses moyens techniques la retransmission en directe des 4 radios juives de France 94.8 FM sur le net ,dés 2000, pendant 12 ans.

Experte en communication digitale avec Alliancefr.com, et radiophonique avec "Internet sans prise de tête" sur judaïques FM 94.8 depuis 2000, ma passion est née de la découverte, dés 1996, du plus important moyen de communication avec le monde, internet.

Mon expérience est le résultat de 22 années au service des entreprises désireuses de migrer sur le net et des médias.

Rendre réel ce monde virtuel c’est l’alliance du savoir faire et du faire savoir.

Les articles de Claudine Douillet

Otages du Hamas : ce que révèle la psyché humaine face à l’horreur

Otages du Hamas : ce que révèle la psyché humaine face à l’horreur

« Pas de cauchemars ni de pensées suicidaires » : qu’est-ce qui permet à une personne de survivre à une captivité prolongée dans des conditions inhumaines ?

Les images sont insoutenables. Des silhouettes frêles, le regard perdu, la peau diaphane, les traits marqués par des mois d’enfermement. Les otages libérés du Hamas ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Chacun porte sur son corps et dans son âme les stigmates d’un enfer invisible, celui des tunnels souterrains, de l’humidité, de la faim et de la peur.

Comment ont-ils tenu ? Comment un être humain survit-il à une captivité d’une telle cruauté sans sombrer dans la folie ou le désespoir ?

S’accrocher à une lueur dans l’obscurité

Le Dr Idit Gutman, psychologue clinicienne à l’Université de Tel-Aviv, s’est penchée sur cette question. Pour elle, deux forces permettent de survivre dans des conditions extrêmes : l’espoir et la connexion aux autres.

Elle évoque l’un des plus grands survivants de l’Histoire, le psychiatre Viktor Frankl, qui a traversé l’horreur des camps de concentration nazis. Dans l’enfer des barbelés et des coups, il avait compris une chose essentielle : « Celui qui a un pourquoi peut endurer tous les comment. »

Ce “pourquoi” peut être un visage, un sourire, une voix qu’on ne veut pas laisser orpheline.

« Pour la plupart des gens, c’est l’amour qui les maintient en vie, explique le Dr Gutman. L’image d’un enfant qu’ils veulent revoir, la certitude que quelque part, quelqu’un les attend. C’est ce qui leur permet de tenir malgré la douleur, la faim, le froid et l’humiliation. »

Elle évoque ces otages qui, dans l’obscurité des tunnels, tentaient de se souvenir du rire de leurs enfants, de la chaleur d’une étreinte, d’un repas du vendredi soir en famille.

Quand l’esprit se dissocie du corps pour survivre

Mais l’amour ne suffit pas toujours. Face à une torture prolongée, le corps et l’esprit entrent dans une forme d’autodéfense inconsciente.

La psyché humaine a une arme secrète : la dissociation.

« La dissociation, c’est ce mécanisme où une personne se sent détachée de son propre corps, comme si elle se regardait de l’extérieur. Elle n’est plus tout à fait là, elle devient spectatrice de sa propre souffrance. C’est une manière de survivre sans sombrer dans la folie. »

Certains otages racontent qu’ils se concentraient sur un détail insignifiant – une tache sur le mur, un bruit régulier – pour ne pas penser à leur douleur.

« L’esprit se ferme aux émotions, il anesthésie tout pour ne pas exploser. C’est pourquoi il n’y a presque pas de cauchemars ni de pensées suicidaires en captivité. Le cerveau verrouille la souffrance et se met en mode survie. »

Mais si ce mécanisme protège dans l’instant, il devient un piège à la libération.

Le retour à la réalité, une autre épreuve

Lorsqu’un otage est enfin libéré, son corps est exténué, mais son esprit, lui, est resté bloqué là-bas.

« Quand la menace disparaît, tout ce que le cerveau avait enfoui ressurgit : les souvenirs, la douleur, l’effroi. Et là commencent les cauchemars, les flashbacks, l’anxiété. »

Les anciens captifs parlent de nuits hantées par des cris imaginaires, de terreurs nocturnes où les murs semblent se refermer sur eux.

Comment revivre après cela ?

« Il faut un accompagnement psychologique immédiat. On ne peut pas demander à quelqu’un qui a vécu l’inhumanité absolue de redevenir normal du jour au lendemain. Il doit réapprendre à vivre, pas seulement à survivre. »

Quand même mourir devient impossible

Mais ce qui frappe le plus le Dr Gutman, c’est l’absence totale de choix en captivité.

« Au fil du temps, le captif perd toute capacité de décision. Il n’a plus aucun contrôle sur son existence, et même le choix de mourir lui échappe. »

Un otage affamé, épuisé, battu ne peut même pas penser à résister. Il n’a plus la force de bouger, de réfléchir, ni même de vouloir mourir.

« Dans les cas les plus extrêmes, certains prient pour que tout s’arrête. Mais leur corps, privé d’énergie, ne leur laisse même pas la possibilité d’agir. Ils sont pris au piège d’un état d’attente absolu. »

Quand ils sont libérés, ils découvrent qu’ils respirent encore, mais que leur âme est restée là-bas.

Survivre, mais à quel prix ?

Les otages libérés ne sont pas des miraculés, ils sont des êtres brisés qui devront lutter pour retrouver une existence normale.

« L’après-captivité est une autre forme de combat, conclut le Dr Gutman. Certains s’en sortiront, d’autres resteront à jamais prisonniers de leurs souvenirs. »

La survie ne se résume pas à un retour à la lumière. C’est un long chemin, semé de démons invisibles et de douleurs silencieuses, vers une vie qui ne sera jamais plus la même.

Israël va-t-il vraiment recevoir la Mère de toutes les bombes des Etats-Unis ?

Israël va-t-il vraiment recevoir la Mère de toutes les bombes des Etats-Unis ?

La « Mère de toutes les bombes » en route vers Israël ? Démêler le vrai du faux

Des rumeurs circulent sur une possible livraison par les États-Unis de la GBU-43/B Massive Ordnance Air Blast (MOAB), surnommée la « Mère de toutes les bombes », à Israël. Cependant, aucune confirmation officielle n’a été apportée par les autorités israéliennes, et plusieurs obstacles techniques rendent cette hypothèse improbable.

Origine des rumeurs

Le journal allemand « Bild » a récemment rapporté que l’administration Trump envisageait de fournir à Israël la MOAB, une bombe non nucléaire de 11 tonnes capable de détruire des bunkers et des tunnels profondément enfouis. Cette information a été relayée par plusieurs médias israéliens, alimentant les spéculations.

Caractéristiques de la MOAB

La GBU-43/B MOAB est une bombe aérienne guidée par GPS, pesant environ 10,3 tonnes, dont 8,5 tonnes d’explosifs. Elle mesure près de 9,2 mètres de long et a un diamètre d’environ 1 mètre. Son rayon de destruction est estimé entre 150 et 200 mètres, avec une capacité à pénétrer le béton et le sol à de grandes profondeurs. Développée au début des années 2000, elle a été utilisée pour la première fois en combat le 13 avril 2017 en Afghanistan, ciblant un complexe de tunnels de l’État islamique. 

Contraintes opérationnelles pour Israël

Malgré l’intérêt potentiel pour une telle arme, plusieurs facteurs limitent sa mise en œuvre par l’armée de l’air israélienne :

Capacité de transport : La MOAB est conçue pour être larguée depuis des avions de transport lourds, tels que le C-130 Hercules. Bien qu’Israël possède des C-130, l’utilisation de ces appareils pour des missions offensives dans des zones fortement défendues serait extrêmement risquée.

Menaces aériennes : Les cibles potentielles nécessitant l’utilisation de la MOAB sont souvent protégées par des systèmes de défense aérienne sophistiqués. Un avion de transport, moins maniable qu’un chasseur, serait une cible facile dans un environnement hostile.

Interdiction d’exportation : Les États-Unis restreignent l’exportation de la MOAB, ce qui complique davantage sa possible acquisition par Israël.

Livraisons récentes d’armements américains à Israël

Bien que la livraison de la MOAB semble improbable, les États-Unis ont récemment renforcé leur soutien militaire à Israël. Le ministère israélien de la Défense a confirmé la réception de bombes MK-84 de 900 kg, dont la livraison avait été suspendue par l’ancien président Joe Biden en 2024, puis rétablie par le président Donald Trump en janvier 2025. Ces munitions, arrivées au port d’Ashdod, seront distribuées aux bases aériennes israéliennes. 

Bien que l’idée de doter Israël de la « Mère de toutes les bombes » puisse sembler séduisante dans le contexte des tensions régionales, les réalités techniques et stratégiques rendent cette option peu plausible. Les forces israéliennes continueront probablement de s’appuyer sur des armements plus adaptés à leurs capacités opérationnelles et aux défis spécifiques qu’elles rencontrent.

Pourquoi Tsahal détient-il le savoir médical militaire le plus avancé au monde ?

Pourquoi Tsahal détient-il le savoir médical militaire le plus avancé au monde ?

La libération des otages : un processus médical et psychologique décisif

Une prise en charge minutieuse des otages libérés

« Ils me demandent : ‘Pourquoi ne pas les mettre tout de suite dans un hélicoptère, pour qu’ils puissent voir la famille ?’ Une personne qui sort de l’obscurité, on ne la met pas tout de suite dans une pièce avec un projecteur. » Cette réflexion poignante du brigadier-général Dr Zivan Aviad-Bar met en lumière l’extrême complexité de la prise en charge des otages libérés après une longue période de captivité.

Le retour à la vie normale n'est pas instantané. Le corps et l'esprit doivent se réadapter progressivement à la lumière, au bruit, au contact humain. Cette approche médicale et psychologique s'appuie sur des protocoles précis développés par les forces de défense israéliennes (Tsahal), qui ont fait de la santé des otages une priorité nationale.

Une réhabilitation physique et mentale

Le Dr Aviad-Bar, médecin-chef de Tsahal, est un acteur clé de ce processus. Spécialiste des traumatismes de guerre, il supervise non seulement la récupération des otages, mais aussi celle des soldats souffrant de troubles psychologiques consécutifs aux combats.

L'impact de la captivité sur les otages est profond. Certains reviennent affaiblis physiquement, dénutris, souffrant de pathologies non soignées. D'autres ont subi des sévices ou un isolement extrême. Chaque individu est évalué par des médecins et des psychologues militaires qui adaptent la prise en charge à ses besoins spécifiques.

Une médecine de guerre de pointe

L'armée israélienne est à la pointe des avancées médicales en milieu militaire. « Lors des conférences de l'OTAN, tout le monde veut savoir comment nous nous en sortons », confie le Dr Aviad-Bar. Tsahal a mis en place des protocoles qui ont significativement réduit la mortalité des blessés graves sur le champ de bataille. Ces avancées permettent aujourd'hui de sauver un nombre croissant de soldats et de civils, y compris les otages libérés.

L'une des innovations majeures concerne la stabilisation rapide des blessés et leur transfert en un temps record vers des centres médicaux spécialisés. Ce savoir-faire, envié par les grandes puissances militaires, repose sur une coordination optimale entre les unités de terrain, les hôpitaux mobiles et les infrastructures d'urgence.

Un modèle unique d'accompagnement psychologique

Le retour à la vie civile ne se limite pas à une prise en charge physique. L'accompagnement psychologique est crucial pour les anciens otages. Leur esprit a souvent été soumis à des conditions extrêmes : peur permanente, perte de repères, manipulations psychologiques.

Les thérapies post-traumatiques mises en place par l'armée israélienne sont reconnues mondialement. Elles intègrent des techniques avancées, comme la réalité virtuelle pour reprogrammer les souvenirs traumatiques, la méditation guidée, et des protocoles de réinsertion progressive.

Une leçon pour la communauté internationale

L'expérience de Tsahal en matière de soins aux otages et aux blessés de guerre est un modèle pour d'autres nations confrontées à des conflits et à des prises d'otages. L'approche israélienne, à la fois pragmatique et innovante, prouve que la guerre ne se gagne pas seulement sur le terrain militaire, mais aussi en préservant la vie et la dignité humaine.

En résumé, la libération des otages est une épreuve autant pour les survivants que pour ceux qui les réintègrent dans la société. Grâce aux avancées médicales et psychologiques développées par Tsahal, ces rescapés bénéficient d’un soutien sans précédent, permettant une réhabilitation plus rapide et efficace.

Avec un engagement constant dans l'innovation médicale et l'accompagnement des traumatisés, l'armée israélienne continue d'être une référence en matière de prise en charge des victimes de guerre et de captivité.

Otages d’Israël : Pourquoi doivent-ils mendier pour survivre ?

Otages d’Israël : Pourquoi doivent-ils mendier pour survivre ?

« C'est une honte qu'ils doivent lever des fonds » : les indemnisations des otages libérés en question

Une aide insuffisante ?

Malgré un programme d'indemnisation mis en place par l'État, de nombreuses familles d'anciens otages se tournent vers des collectes de fonds pour assurer la réhabilitation de leurs proches. Une situation qui suscite la polémique et un vif débat à la Knesset.

La générosité du public à la rescousse

Plusieurs campagnes de financement participatif ont été lancées avec un succès retentissant. Celle d'Eli Sharabi, captif pendant 491 jours et ayant perdu sa famille lors du massacre du 7 octobre, a permis de réunir 2,4 millions de shekels, soit plus du double de l'objectif initial.
De même, la famille Ben Ami a récolté 718 000 shekels pour reconstruire leur maison, tandis que 563 000 shekels ont été collectés pour la réadaptation d'Arbel Yehud.

Ce que prévoit l'indemnisation de l'État

Le programme gouvernemental reconnaît les otages libérés comme des victimes des hostilités avec un taux d'invalidité fixé à 50 %, sans passage devant un comité médical. Depuis un amendement de mai 2024, l'indemnisation de base comprend :

  • Une pension à vie de 3 300 shekels
  • Une prestation d'invalidité variant de 2 812 à 4 274 shekels
  • Une carte prépayée de 10 000 shekels
  • Une subvention organisationnelle de 50 000 shekels
  • Une aide au logement de 254 482 shekels et des prêts allant jusqu'à 589 554 shekels
  • Une couverture médicale totale durant trois ans, y compris les soins non inclus dans le panier de santé
  • Une aide à la réadaptation comprenant des traitements alternatifs jusqu'à 6 000 shekels par an

Des indemnisations pour les familles

Les familles des otages libérés bénéficient aussi d'un soutien :

  • Un membre de la famille reçoit une compensation financière pour compenser la perte de revenus
  • Une aide de 4 500 shekels pour l'entretien du domicile
  • Une allocation de 2 000 shekels pour les déplacements pendant trois mois
  • Un soutien psychologique pour les parents, conjoints et enfants
  • Une subvention de 14 360 shekels pour la réadaptation des enfants adultes et frères et sœurs

« Il faut revenir à la vie »

Sharon Eden, une proche d'Eli Sharabi, explique : « Nous avons réalisé qu'il était difficile de prévoir ses besoins futurs, qu'ils soient médicaux ou d'acclimatation. »

Ella Ben Ami, quant à elle, a initié une collecte pour reconstruire la maison de ses parents : « Après plus d'un an passé dans un tunnel à 30 mètres sous terre, il est temps pour eux de retrouver une vie normale. »

Sur Instagram, la famille d'Arbel Yehud appelle à la solidarité : « Arbel est à la maison ! Mais nous avons besoin de toute l'aide possible pour l'accompagner dans son parcours de réadaptation. »

Un traumatisme indélébile

Derrière ces chiffres et ces indemnisations, il y a des vies brisées et des traumatismes que l'argent ne peut réparer. Eli Sharabi se réveille parfois en sursaut, cherchant encore les voix de sa femme et de ses filles disparues.
Chaque bruit de porte qui claque lui rappelle le vacarme assourdissant des coups portés contre sa cellule.
La famille Ben Ami, elle, tente de recréer un foyer, mais comment oublier les cendres de leur maison, où tout leur passé a été réduit en poussière ?
Arbel Yehud, elle, peine à sourire, hantée par les visages de ses geôliers et la solitude insupportable des longues nuits de captivité. Au-delà de l'argent, c'est une reconstruction humaine qui est en jeu, une lutte quotidienne pour redonner un sens à l'impensable.

Un débat politique en cours

La députée Naama Lazimi (Travailliste) a dénoncé la situation : « Il est honteux qu'ils doivent lever des fonds. L'État doit faire preuve de générosité et reconnaître son obligation de réadaptation complète. »

Le député Yitzhak Kreuzer (Otzma Yehudit) a quant à lui annoncé la mise en place d'une équipe interne pour adapter la législation aux besoins des otages libérés.

L'Administration des otages défend toutefois les efforts de l'État : « Tout rapatrié a droit à une aide substantielle. L'objectif est d'éviter que les familles n'aient à financer elles-mêmes la réadaptation par des dons. »

Que devient un otage libéré ?

Malgré les indemnisations, le chemin vers la réinsertion reste semé d'embûches. Le débat autour de l'aide publique ne fait que commencer, mais une chose est certaine : la société israélienne refuse d'abandonner ses rescapés.

Incroyable : des Hassidim infiltrent le Liban pour prier sur la tombe de Rav Ashi

Incroyable : des Hassidim infiltrent le Liban pour prier sur la tombe de Rav Ashi

Des dizaines de Haredim traversent la frontière libanaise et sont renvoyés en Israël

Une infiltration en pleine nuit

Dans un événement aussi inédit qu’inquiétant, au moins 20 Hassidim de Breslev ont franchi clandestinement la frontière entre Israël et le Liban dans la nuit de samedi à dimanche.
Leur objectif : atteindre le tombeau de Rav Ashi, situé sur le mont Shanan, en territoire libanais. Après leur incursion, ils ont été arrêtés et renvoyés en Israël par les forces de sécurité. Huit d’entre eux ont été placés en détention pour interrogatoire.

Une tentative réitérée et non coordonnée

D’après des sources militaires, le groupe s’était rassemblé près de la frontière et a tenté à plusieurs reprises de s’infiltrer en territoire libanais, sans aucune coordination avec l’armée israélienne. La police israélienne a précisé :

« Pendant la nuit, la police israélienne a reçu une plainte de responsables de Tsahal concernant un groupe de 20 citoyens israéliens qui sont entrés sur le territoire de l'État du Liban après avoir traversé la frontière dans la région nord. »

Les forces du district nord ont immédiatement été mobilisées. Après coordination avec les militaires, certains suspects ont été arrêtés près de la frontière et transférés pour interrogatoire au poste de police de Kiryat Shmona.

Un projet religieux controversé

Les Hassidim affirment avoir entrepris la clôture et la rénovation du site funéraire de Rav Ashi, dans l’intention d’en faire un lieu de prière. Selon eux, des « pourparlers avec l’armée » étaient en cours pour officialiser ce projet. Toutefois, Tsahal a rapidement démenti ces allégations, précisant qu’« il n’y a eu aucune coordination pour leur entrée dans le cimetière, ni aucun contact préalable. »

Une quête spirituelle à tout prix

Les Hassidim de Breslev impliqués dans cette traversée risquée sont animés d’une ferveur spirituelle intense.
Selon leurs proches, ils avaient soigneusement préparé leur expédition, transportant des rouleaux de la Torah et des objets rituels nécessaires aux prières.
Certains d’entre eux auraient même dormi à proximité de la frontière plusieurs nuits avant de tenter leur infiltration.
Pour ces croyants, le tombeau de Rav Ashi représente un lieu de sainteté absolue, et malgré les dangers évidents, ils étaient convaincus que leur démarche était dictée par la volonté divine.
« Nous sommes prêts à tout pour prier auprès des justes », aurait déclaré l’un des participants à sa famille avant de partir.
Cette conviction inébranlable, doublée d’une tradition de pèlerinages clandestins, montre à quel point la dimension spirituelle prime sur toute considération de sécurité ou de légalité dans cette communauté fervente.

Une mise en garde sévère des autorités

La police israélienne a rappelé la gravité d’une telle infraction :

« Il est interdit et dangereux d’atteindre les zones adjacentes à la barrière frontalière, en particulier le franchissement de la frontière vers le Liban. Cette violation de la loi est passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à quatre ans. »

Cet incident n’est pas sans précédent. En décembre dernier, cinq ultra-orthodoxes d’Arad avaient déjà pénétré illégalement en territoire libanais avant d’être interpellés par l’armée et remis aux forces de police israéliennes.

Un précédent alarmant

Arik Berkovich, chef adjoint de la police de Kiryat Shmona, avait alors averti :

« Ce matin, nous avons reçu un rapport de la division régionale concernant cinq citoyens, résidents d'Arad, qui ont traversé la clôture. Les citoyens étaient en voyage dans le nord et ont continué leur route vers le Liban. Il s'agit d'un risque extrême pour la vie. Le Liban est un pays clairement ennemi et les citoyens auraient pu être blessés des deux côtés. »

Cet épisode met en lumière un phénomène préoccupant de franchissements clandestins motivés par des considérations religieuses. Les autorités israéliennes redoublent d’efforts pour prévenir de tels incidents, qui pourraient avoir des conséquences diplomatiques et sécuritaires majeures.

David Shapira au micro de Claudine Douillet -podcast-

David Shapira au micro de Claudine Douillet

 David Shapira nous propose une plongée au cœur de l’actualité israélienne

L’actualité israélienne s’emballe et David Shapira, historien, guide touristique, écrivain et journaliste, vient éclairer les enjeux brûlants du moment. Au programme de cette intervention :

Le scandale du Qatar : des révélations fracassantes impliquant des proches du Premier ministre israélien. Quels liens entre Doha et les cercles du pouvoir ? Quel impact sur les relations diplomatiques et la stratégie régionale ?

60 000 caravanes en attente : l’ONU et l’Égypte orchestrent un vaste plan de relogement des Gazaouis. Mais derrière cette initiative humanitaire se cache un enjeu stratégique majeur : Israël pourrait utiliser ce levier pour faire avancer les négociations de la phase 1.
Opportunité politique ou piège diplomatique ?

Avec son regard acéré et sa connaissance approfondie du terrain, David Shapira décrypte les coulisses de ces événements et leurs répercussions sur l’avenir d’Israël. Une analyse incontournable pour comprendre les dynamiques en jeu dans cette période critique.

Tous nos podcasts sont diffusés sur l'ensemble des plateformes audio 

  • Spotify
  • Amazon
  • Apple
  • Youtube etc etc

Qatar, médiateur ou manipulateur ? Le pompier pyromane au cœur du jeu trouble du Hamas

Qatar, médiateur ou manipulateur ? Le pompier pyromane au cœur du jeu trouble du Hamas

Le Qatar joue un rôle clé dans la médiation pour la libération des otages israéliens retenus à Gaza, mais peut-on ignorer sa double casquette ? Derrière l’image du négociateur incontournable se cache le principal soutien financier et logistique du Hamas, l’organisation terroriste responsable des enlèvements. Sans le Qatar, le Hamas aurait-il eu les moyens de capturer ces otages ? Cette alliance ambiguë pose une question troublante : Doha éteint-il réellement le feu ou alimente-t-il les flammes qu’il prétend maîtriser ?

Libération de trois otages israéliens : le rôle crucial du Qatar et les tensions internationales

Un sixième échange sous haute tension

Après 500 jours de captivité, trois otages israéliens — Sasha Troufanov, Yair Horn et Sagi Dekel-Chen — ont été libérés par le Hamas dans la bande de Gaza. Cette libération s’inscrit dans le cadre du sixième échange de prisonniers entre Israël et le Hamas, où 369 détenus palestiniens ont été relâchés en contrepartie.
Cependant, cette étape a été précédée de menaces de suspension de l’accord par le Hamas et d’un ultimatum du président américain Donald Trump, exigeant la libération totale des otages sous peine de représailles sévères. 

Le rôle déterminant du Qatar dans la médiation

Selon Yaron Blum, ancien responsable israélien des prisonniers de guerre et des personnes disparues, le Qatar a joué un rôle essentiel dans la médiation entre Israël et le Hamas. Malgré les critiques internationales, Blum souligne l’importance de maintenir des relations avec Doha : « Il vaut mieux se calmer avec les calomnies contre le Qatar, c’est le médiateur qui nous a le plus apporté. » Cette collaboration a été cruciale pour éviter l’échec de l’accord et faciliter la libération des otages.

Pressions internationales et dynamique régionale

L’implication directe du président Trump, menaçant de « laisser l’enfer se déchaîner » si le Hamas ne libérait pas tous les otages, a ajouté une pression significative sur les négociations. Parallèlement, le Premier ministre israélien, Benjamín Netanyahou, a averti que l’armée israélienne était prête à reprendre les hostilités à Gaza si les termes de l’accord n’étaient pas respectés.

Controverses autour des prisonniers libérés

Un aspect controversé de cet échange réside dans la manière dont les prisonniers palestiniens ont été libérés. Selon des sources, les autorités israéliennes auraient vêtu les détenus de t-shirts arborant une étoile de David et la phrase en arabe « Nous n’oublions pas, nous ne pardonnons pas », accompagnée du logo des services secrets israéliens. Cette mise en scène a suscité des réactions mitigées, certains y voyant une humiliation délibérée, tandis que d’autres considèrent cela comme un message de dissuasion. 

Perspectives et défis futurs

Bien que cette libération représente une avancée positive, de nombreux défis subsistent. Les négociations pour la libération des otages restants et l’établissement d’un cessez-le-feu durable sont encore en cours. L’implication continue des médiateurs internationaux, notamment le Qatar et l’Égypte, ainsi que la position des États-Unis, seront déterminantes pour l’avenir de la région et la résolution de ce conflit complexe.

Netanyahu accusé de faiblesse : l’ultimatum de Trump échoue, les familles d’otages explosent -vidéo-

Netanyahu accusé de faiblesse : l’ultimatum de Trump échoue, les familles d’otages explosent -vidéo-

Oncle d’Avinatan Or, kidnappé : « Netanyahu est un lâche et un faible, Trump lui a donné une chance et il l’a gâchée »

Un désaveu cinglant de la part de Shimon Or

Shimon Or, oncle d’Avinatan Or, l’un des otages non inclus dans la première phase de libération, accuse le Premier ministre israélien d’inaction. Dans une interview accordée à Ynet, il dénonce l’attitude de Benyamin Netanyahu :

« Netanyahou a peur de faire un geste qui coûterait cher à toute la maison. »

Il regrette l’échec de l’ultimatum imposé par Donald Trump au Hamas et estime que le Premier ministre manque de courage.

« Trump lui a permis de renaître de ses cendres, et il a tout gâché. »

 

Un cri de colère face à l’inaction du gouvernement

L’émotion est palpable dans les propos de Shimon Or. Il critique sévèrement la gestion du gouvernement et accuse Netanyahu d’être faible face au Hamas.

« Netanyahu envoie des SMS avec ce que Trump lui a donné, il est lâche et faible, et le Hamas comprend qu’il peut jouer avec lui comme il veut. C’est une expression de la faiblesse de Netanyahou. »

Shimon Or va plus loin en accusant Netanyahu d’agir comme un Juif de la diaspora, enfermé dans un ghetto mental :

« Son leadership est basé sur le comportement d’un Juif de la diaspora - nous ne sommes pas dans un ghetto ! »

La famille Or en rupture avec le gouvernement

La famille d’Avinatan Or, jusque-là proche du gouvernement via le Forum Tikva, exprime désormais sa déception et son indignation.

« Netanyahu a peur de faire un grand pas. Il dit qu’il vaut mieux avoir cinq oiseaux dans la main que deux sur un arbre - mais le Hamas ne lâchera pas tous les otages, ils sont sa police d’assurance. Une société entière a vendu son âme au diable. »

La frustration est immense, notamment sur la gestion des otages :

« L’échec de l’ultimatum est un échec de la vie. La situation peut encore être sauvée. Mais il veut sauver trois Juifs au détriment de nombreux autres qui mourront. »

Malgré l’absence de preuves de vie concernant son neveu, Shimon Or refuse de perdre espoir :

« Notre point de départ est qu’il est vivant, parce qu’il a été kidnappé vivant. C’est à cela que je m’accroche. »

L’ultimatum de Trump au Hamas : un échec cuisant

Hier soir, l’ultimatum fixé par Donald Trump est arrivé à expiration. Le président américain exigeait la restitution de tous les otages avant midi (heure US). Face à cela, Netanyahu a convoqué une réunion de sécurité, mais aucune décision forte n’a été prise.

Le gouvernement israélien, sous pression, continue d’appliquer la première phase de l’accord, malgré les menaces de Trump. Toutefois, les autorités de défense avertissent :

« En cas de violation de l’accord par le Hamas, les combats seront bien plus intenses. »

Un dilemme politique explosif

L’ultimatum de Trump a mis Netanyahu dans une situation délicate. Contrairement aux attentes américaines, Israël n’avait jamais exigé une telle condition. Le Premier ministre se retrouve donc pris entre les pressions de Washington et celles de son propre camp.

« Netanyahou et son équipe ont refusé d’exiger la libération de plus de trois otages à ce stade. »

Pendant ce temps, les discussions se poursuivent pour tenter de récupérer six otages encore vivants dans la phase actuelle, voire d’élargir l’accord à d’autres prisonniers lors des prochaines négociations humanitaires prévues pendant le Ramadan.

Un leadership contesté et des familles en colère

L’impuissance du gouvernement face au Hamas, la colère croissante des familles et les décisions hésitantes de Netanyahu pourraient bien faire éclater une crise politique majeure.

Pendant ce temps, les proches des otages, comme Shimon Or, ne décolèrent pas et réclament des actions immédiates pour sauver leurs êtres chers.

Netanyahou Sabote la Libération des Otages : Manipulations, Mensonges et Guerre Sans Fin

Netanyahou Sabote la Libération des Otages : Manipulations, Mensonges et Guerre Sans Fin

Manipulations, mensonges et doubles standards : comment Netanyahou sabote la deuxième phase de l'accord

Un gouvernement qui noie l’opinion sous les mensonges

Inonder l'opinion publique de mensonges et manipulations, violer l'accord tout en accusant le Hamas, et évincer les professionnels des négociations : selon une source sécuritaire de haut rang, Netanyahou et son entourage font tout pour empêcher la fin de la guerre – quitte à abandonner les otages censés être libérés.

« Il est impossible de faire avancer les négociations si l'une des parties n'est pas intéressée. »

À Munich, des familles d’otages en quête de réponses

Lors de la conférence annuelle sur la sécurité à Munich, six familles d’otages israéliens tentent d’attirer l’attention internationale sur leur cause, alors que le monde, après un an et demi de guerre, tourne déjà la page.

Hier (samedi), Robbie Chen, père d’Itai Chen, kidnappé par le Hamas alors qu’il défendait la frontière israélienne, a interpellé plusieurs hauts responsables internationaux, dont le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa'ar, un ministre qatari, le procureur général des États-Unis et le directeur du renseignement national américain :

« Les prochaines étapes de la libération seront-elles plus faciles ou plus difficiles ? »

Le consensus est sans appel : ce sera plus difficile.
Face à cette réponse, Robbie Chen a insisté :

« Si c’est le cas, alors peut-être devrions-nous enfin conclure un accord où chacun est échangé contre un autre. »

Un silence gêné a suivi. Aucun des responsables présents n'a apporté de réponse claire. Les Américains affirment que diverses sources œuvrent à la libération des otages américains, comme Itay Chen, mais des doutes subsistent quant à la volonté du Hamas de coopérer.

Quand les réponses n’en sont pas

Interrogé sur la question des otages, Gideon Sa'ar a esquivé :

« C'est la radicalisation qui a conduit à cette guerre. Seule la défaite de l’axe radical mené par l’Iran apportera la stabilité à la région. »

Mais qu’en est-il des otages ? Qui les sauvera ?

Un porte-parole qui admet la violation de l’accord

Jeudi dernier, Omar Dostri, porte-parole de Netanyahou, a reconnu :

« Contrairement aux affirmations de MK Edelstein, Israël ne négocie pas actuellement une deuxième phase de l'accord. »

Une source sécuritaire de haut rang, impliquée dans les négociations, est catégorique :

« Chaque fois que l'on pense que la situation ne peut empirer, Netanyahou et ses hommes franchissent un nouveau cap. La politique passe avant la vie des otages. »

Israël n'accuse même plus le Hamas de violer l’accord. Il nie simplement l'existence des négociations, alors même qu’un engagement formel stipulait que les discussions devaient commencer au plus tard le 16e jour du cessez-le-feu et se conclure le 35e jour – soit dans une semaine.

« Dans cette situation, même avec la meilleure volonté, il est impossible de parvenir à un accord en si peu de temps. Mais de toute façon, une des parties n’a jamais eu la moindre intention d’avancer. »

L'issue est dramatique : faire traîner les négociations pourrait faire capoter la première phase et empêcher le retour des otages restants.

En quoi consistait la seconde phase de l'accord ?

La deuxième phase de l'accord prévoyait la libération des otages restants, y compris les militaires et les hommes toujours détenus par le Hamas, en échange de prisonniers palestiniens supplémentaires et d'un prolongement du cessez-le-feu.

Contrairement à la première phase, qui s’était concentrée sur les femmes et les enfants, cette nouvelle étape impliquait des négociations plus complexes et délicates, notamment sur le sort des soldats israéliens captifs.

L’accord devait également aboutir à une réduction significative des hostilités et, selon certaines sources, préparer le terrain pour une issue diplomatique plus large au conflit.

Cependant, Israël a délibérément retardé ces discussions, mettant en péril non seulement la vie des otages, mais aussi toute perspective de résolution du conflit.

L’impasse qui mène au retour des combats

L’échec de l’accord ne mènerait pas seulement à une crise diplomatique. Il risquerait de relancer l’escalade militaire.

Une source affirme :

« Netanyahou et ses alliés sont piégés. Ils ne s’intéressent qu’à la politique intérieure. Ils nient que des négociations aient lieu, mais évitent de blâmer le Hamas, car cela impliquerait qu'Israël cherche réellement un accord. »

Les conditions imposées par Israël pour la seconde phase rendent tout accord impossible : reddition totale du Hamas, désarmement, et évacuation de la bande de Gaza.

« Avec des déclarations grandiloquentes, des menaces et des violations de l'accord, Israël se dirige droit vers une explosion du processus de paix et un retour aux combats. »

Une stratégie de chaos et de diversion

En coulisses, une autre manœuvre se joue : diviser l’opinion publique israélienne. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement instrumentalise les tensions internes pour détourner l'attention des manipulations diplomatiques.

Un responsable des renseignements révèle :

« Netanyahou sait que la colère gronde. Plutôt que d’apaiser la population, il souffle sur les braises pour éviter d’être tenu responsable de l’échec des négociations. »

Cette stratégie repose sur l’essoufflement de l’opinion publique et la désinformation, permettant au gouvernement de poursuivre son agenda en toute impunité.

La conclusion est implacable : Israël ne veut pas de la deuxième phase de l’accord, et ce sont les otages qui en paieront le prix.

Mais pourquoi le gouvernement sabote-t-il cette seconde phase ?

Netanyahou et son gouvernement semblent saboter la libération des otages pour plusieurs raisons stratégiques et politiques :

1. Maintenir le contrôle politique

Netanyahou est sous pression, aussi bien sur le plan international qu’en Israël, où il fait face à des critiques virulentes sur sa gestion de la guerre et de la crise des otages.
Un accord de libération négocié affaiblirait son image de “leader intransigeant”, notamment auprès de son électorat le plus à droite, qui refuse toute concession envers le Hamas.

2. Empêcher un cessez-le-feu prolongé

La seconde phase de l’accord inclut un prolongement du cessez-le-feu en échange de la libération des otages masculins et militaires.
Or, Netanyahou et son gouvernement ultranationaliste privilégient la poursuite des combats pour affaiblir durablement le Hamas. Accepter cette trêve pourrait être interprété comme une victoire du Hamas et une capitulation politique.

3. Bloquer une solution diplomatique imposée par les États-Unis

Washington, avec le Qatar et l’Égypte, pousse en faveur d’un accord plus large qui inclurait une désescalade et une feuille de route post-conflit.
Netanyahou sait que l’acceptation d’un tel plan impliquerait des concessions qu’il refuse, notamment sur la gouvernance de Gaza après la guerre.

4. Maintenir son pouvoir en repoussant des élections anticipées

Si la guerre prend fin et qu’un accord de libération des otages est conclu, Netanyahou risque d’être contraint de convoquer des élections anticipées. Or, son impopularité grandissante et les enquêtes pour corruption qui pèsent sur lui font qu’il a tout intérêt à prolonger le conflit pour rester en poste.

5. Diviser l’opinion publique et désorienter la pression populaire

Les familles des otages et l’opinion publique israélienne exigent un accord. Pour éviter une contestation massive, le gouvernement brouille les pistes en accusant tantôt le Hamas, tantôt ses propres négociateurs, multipliant les mensonges et contradictions afin de semer la confusion.

6. Faire pression pour des conditions irréalisables

Netanyahou pose des exigences intenables, comme la reddition totale du Hamas, son désarmement et l’évacuation complète de Gaza, sachant pertinemment que ces conditions ne seront jamais acceptées. Cela lui permet de justifier l’échec des négociations en accusant le Hamas d’être intransigeant.

Un double-jeu cynique

Netanyahou prétend vouloir libérer les otages, mais dans les faits, il bloque toute avancée réelle pour maintenir son pouvoir, prolonger la guerre et éviter d’être contraint à des concessions. Cette stratégie met en péril la vie des otages et prolonge inutilement un conflit qui pourrait être résolu.

 

Délai de l'Ultimatum de Trump échu, la pression de la droite et le dilemme de Netanyahou

Délai de l'Ultimatum de Trump échu, la pression de la droite et le dilemme de Netanyahou

L'objectif : le retour vivant des six otages enlevés cette semaine

Soutien à la mise en œuvre de la Phase 1 et le dilemme du Premier ministre

L'ultimatum lancé par Donald Trump exigeant la libération de "tous les kidnappés" est désormais échu.
Pendant ce temps, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, mène des consultations intenses.
Tous les hauts responsables de la défense soutiennent la mise en œuvre de la première phase de l'accord, mais les tensions politiques et la pression de l'extrême droite créent une situation délicate au sein du cabinet du Premier ministre.

L'annonce de la publication d'une liste de kidnappés, jugée "acceptable pour Israël", a provoqué des remous, notamment après une rectification officielle présentée comme une "erreur d'orthographe".

L’erreur d’orthographe mentionnée concernait la formulation de la phrase dans l’annonce initiale du bureau du Premier ministre israélien. La première version indiquait :

« Cette liste est acceptable pour Israël et est transmise avec l’approbation des familles. »

Après correction, la phrase est devenue :

« Cette liste a été acceptée en Israël. »

La rectification a été présentée comme une simple “erreur d’orthographe”, mais en réalité, il s’agissait d’une reformulation stratégique pour éviter d’impliquer qu’Israël validait officiellement la liste des otages proposée par le Hamas. Cette nuance était essentielle pour des raisons diplomatiques et politiques, notamment face à la pression de la droite israélienne.

Ce soir, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, arrive en Israël pour des discussions centrées sur le plan de Trump.

Une confusion au sommet de l'État

L'annonce rectificative publiée vendredi par le bureau du Premier ministre révèle la confusion régnant autour des négociations sur les otages. Netanyahu a convoqué une consultation de sécurité en présence du ministre de la Défense, Israël Katz, du ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer, et de l'équipe de négociation.
Cette réunion coïncidait avec la fin de l'ultimatum lancé par Trump au Hamas : "libérer tous les otages" à 19 heures.

Tous les responsables militaires plaident pour la poursuite de la Phase 1, estimant que chaque otage libéré est une priorité absolue.

Mais en cas de violation de l'accord par le Hamas, les combats s'intensifieraient.
L'objectif principal est de permettre le retour des six otages encore vivants dans le cadre de la Phase A d'ici la semaine prochaine.

Une éventuelle élargissement de l'accord à d'autres vagues humanitaires, en particulier pendant le Ramadan, est également discuté.

Les États-Unis mettent tout en œuvre pour garantir la libération des six otages concernés par cette phase. Netanyahu, conscient de la pression exercée par la droite et l'opinion publique, a annoncé la convocation prochaine du cabinet politique et de sécurité afin de décider des prochaines étapes. "Le Premier ministre Netanyahu apprécie grandement le leadership du président Trump et la coordination continue avec les États-Unis", a déclaré son bureau.

Selon le gouvernement israélien, "la pression exercée par Tsahal autour de Gaza et l'attitude ferme du président Trump ont permis la libération de trois otages aujourd'hui, malgré le refus du Hamas de les relâcher plus tôt". Netanyahu a salué le "soutien total" des États-Unis aux futures décisions d'Israël concernant la bande de Gaza.

La visite cruciale de Marco Rubio

Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, arrive ce soir en Israël pour une visite de deux jours, au cours de laquelle il discutera de l'accord sur les otages, du projet d'immigration volontaire des Palestiniens de Gaza, du cessez-le-feu au Liban et des menaces iraniennes. Avant son départ pour Israël, le département d'État américain a souligné que cette visite visera à "assurer la libération des citoyens américains et de tous les otages détenus par le Hamas, ainsi qu'à promouvoir la Phase 2 de l'accord de cessez-le-feu à Gaza".

Rubio rencontrera Netanyahu demain midi à Jérusalem, après une réunion de travail prolongée du cabinet. Il se rendra ensuite à Yad Vashem avec le ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa'ar. La visite de Rubio intervient après la Conférence sur la sécurité à Munich. Après Israël, il poursuivra sa tournée diplomatique au Moyen-Orient, notamment en Arabie saoudite.

La pression de la droite israélienne

Le plan de Trump, qui envisage une prise de contrôle américaine de Gaza et l'expulsion de la population locale, suscite de vives réactions dans le monde arabe. Rubio a déclaré à ce sujet : "Pour l'instant, le seul plan - ils ne l'aiment pas, mais c'est le seul - est celui de Trump. S'ils ont une meilleure alternative, c'est le moment de la présenter."

L'ultimatum de Trump a mis Netanyahou dans une position inconfortable. La première annonce de son cabinet précisait : "Cette liste est acceptable pour Israël et a été transmise avec l'accord des familles." Cependant, une correction rapide a été apportée : "Il aurait fallu écrire 'Cette liste a été acceptée en Israël', une erreur d'orthographe regrettable. Il s'agit d'une description purement factuelle qui ne reflète pas la position israélienne sur la question."

Des sources affirment que cette correction visait à calmer la pression croissante exercée par l'extrême droite, notamment Itamar Ben-Gvir, qui a critiqué Netanyahou pour ne pas avoir exigé la libération de tous les otages. "Vous avez le soutien total du président de la plus grande puissance mondiale pour récupérer tous les otages d'ici samedi - et vous vous contentez de trois ?!" s'est-il insurgé.

Deux événements ont façonné cette situation : l'ultimatum de Trump et la menace du Hamas de geler les pourparlers. Un haut responsable israélien estime que "Trump a compliqué la situation d'Israël sans le vouloir". Son ultimatum, non exigé par Israël, a placé Netanyahou dans une impasse, l'empêchant de négocier librement.

Netanyahou joue une partie équilibriste entre la pression politique interne et la gestion de la crise des otages. L'opinion publique soutient la poursuite de l'accord, mais sa survie politique repose sur une fine stratégie. "Netanyahou doit poursuivre l'affaire des otages sans perdre son gouvernement. Un défi de taille", conclut un analyste politique.