Yom Kippour en 2024 : Un jour où nous n'avons pas à pardonner

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Yom Kippour en 2024 : Un jour où nous n'avons pas à pardonner

Le pardon n'appartient qu'à la victime

Dans la tradition juive, Yom Kippour est le jour où l'on se purifie devant Dieu pour les fautes que l'on a commises envers Lui. Mais lorsqu'il s'agit des offenses envers d'autres êtres humains, le pardon ne peut être accordé que par la personne qui a été blessée, physiquement, émotionnellement, ou moralement.

Dans le contexte du massacre du 7 octobre, les familles des victimes, les survivants et tout un peuple sont les seuls à pouvoir accorder – ou non – ce pardon.
Et comment pourraient-ils ? Face à des actes aussi inhumains, des crimes de guerre, des exécutions et des prises d'otages, il est clair que ces bourreaux ne cherchent même pas a être pardonnés.

Le Hamas : Des barbares sans rédemption

Le Hamas, reconnu comme organisation terroriste par de nombreux pays, n'agit pas dans le cadre de valeurs humaines. Leur but est la destruction, la violence et la terreur.
Aucune notion de pardon ou de réconciliation dans leurs valeurs et leurs actions démontrent un mépris total pour la vie humaine.
Les commandos qui ont tué, torturé et pris des otages lors du massacre du 7 octobre n'ont jamais cherché à demander pardon, et ils ne le feront jamais.
Dans cette perspective, il serait absurde et même injuste de parler de pardon.

Yom Kippour en 2024 : Un jour où nous n'avons pas à pardonner

Ce Yom Kippour a une résonance particulière car il se produit dans un contexte où le pardon, normalement central dans cette journée, semble inaccessible. Le Talmud est clair sur ce point : tant qu'il n'y a pas de demande de pardon sincère, le pardon n'a pas lieu d'être.

Ce n'est pas aux victimes de pardonner automatiquement. Elles peuvent choisir de pardonner, mais seulement si une démarche de regret est initiée. En l'absence de cette démarche, comme c'est le cas avec le Hamas, le pardon n'est pas une obligation morale ou religieuse.
Au contraire, la justice devient la priorité.

La loi du Talion : Une réponse de justice

Dans ce contexte, la loi du Talion, souvent mal comprise, prend toute sa place. "Œil pour œil, dent pour dent" n'est pas une invitation à la vengeance sauvage, mais à une justice proportionnée.
Face aux barbares qui massacrent sans remords, Israël et le peuple juif se doivent de répondre avec fermeté et détermination pour protéger leur peuple et éviter que ces atrocités ne se répètent. La vengeance n'est pas un objectif, mais la justice, elle, est un devoir.
Et cette justice doit être implacable pour ceux qui tuent et terrorisent sans conscience ni regret.

Le peuple juif : Guerriers spirituels et protecteurs

L'image du Juif errant, sans défense, est fausse. Dans la Bible, les Juifs étaient des guerriers, des protecteurs de leur peuple et de leur terre. Aujourd'hui encore, Israël se tient debout dans la même tradition : protéger ses enfants, ses familles, et sa nation contre ceux qui cherchent à les détruire. Ce Yom Kippour, loin d'être une simple journée de prière et de pardon, devient un moment de réflexion sur le devoir de survie, de protection et de justice.

Le Yom Kippour de cette année : Une rupture

Cette année, Yom Kippour ne sera pas un jour de pardon facile. Il sera marqué par la douleur, la colère et la perte. Ce jour porte en lui le poids du massacre du 7 octobre. Il symbolise non seulement la perte de vies humaines, mais aussi l'échec de toute tentative de réconciliation avec un ennemi qui ne cherche que la destruction.

Le pardon est divin, un attribut propre à l’infini, à l’immensité de Dieu. Dans la Torah, il est dit : « Car Dieu est clément et compatissant, lent à la colère et riche en bonté et vérité » (Exode 34:6).

Le pardon divin s’étend au-delà des limites humaines, transcendant la haine et la vengeance. Les hommes ne sont pas divins.

Nous sommes liés par notre finitude, par notre douleur, par notre humanité.
Nous ne pouvons pas pardonner si celui qui a offensé ne vient pas d’abord se repentir
. C’est l’agresseur qui doit demander pardon, pas la victime d’offrir son pardon sans condition.

Il est dit dans le Talmud, Yoma 87a, que même en Yom Kippour,
« le Jour du Pardon ne pardonne pas les offenses entre l'homme et son prochain jusqu'à ce qu'il demande pardon ».

Le pardon, dans ce cas, devient une trahison de la mémoire de nos morts, de nos enfants, de nos amis. Il est dit que le *yetzer hara* (mauvais penchant) pousse l'homme à la destruction, mais c’est à lui de se retourner vers la lumière.

Tant que ce retour n’a pas lieu, tant que le coupable ne se tient pas devant nous avec humilité et repentir, le pardon ne peut être accordé.
Ce n’est pas une faiblesse, mais une reconnaissance de notre nature humaine, de notre droit à la justice, et de l’impossibilité de pardonner l’impardonnable. Le pardon est divin, mais pas humain.

Nous ne pardonnons pas

Le pardon, en ce Yom Kippour, n'est pas une obligation. Il n'est pas un droit qui s'accorde automatiquement. Face aux barbares du Hamas, il est essentiel de reconnaître que nous, les victimes, n'avons pas à pardonner. Ce n'est pas notre responsabilité.
La justice, en revanche, est une priorité. Cette guerre existentielle se poursuit, et le peuple juif, comme toujours, avance avec force, en refusant de céder à ceux qui n'ont ni âme ni conscience.

Que ce Yom Kippour soit un jour de réflexion sur la justice, la protection et la mémoire des victimes. Le pardon, pour cette année, n'est pas à l'ordre du jour.


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