Les Chemins de fer de l'Inde au Moyen-Orient et à l'Europe : Israël dans la balance

Le président des États-Unis, Joe Biden, a récemment dévoilé un ambitieux plan visant à établir une connexion ferroviaire et portuaire entre l'Inde et le Moyen-Orient, pour rejoindre à terme les pays européens.

Ce projet d'envergure a pour objectif premier de stimuler le développement économique tout en favorisant une coopération politique accrue entre les nations concernées. Au cœur de cette initiative, Israël se trouve à un carrefour décisif, ses perspectives d'engagement dépendant grandement des progrès réalisés dans la normalisation de ses relations avec l'Arabie saoudite.

Le président Biden a qualifié ce projet de « monumental », démontrant ainsi son ampleur et son importance stratégique. L'initiative englobera l'Inde, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Jordanie ainsi que les pays membres de l'Union européenne, selon une annonce conjointe diffusée lors du lancement officiel de cette entreprise colossale.

Israël a indubitablement été un acteur clé lors des discussions préliminaires relatives à ce projet majeur, comme en témoigne sa mention explicite dans le communiqué officiel de la Maison Blanche. Néanmoins, à l'heure actuelle, sa participation active à la réalisation du projet reste en suspens, conditionnée par les avancés dans le processus de normalisation de ses relations avec l'Arabie saoudite.

Le réseau ferroviaire et les infrastructures portuaires envisagées joueront un rôle crucial dans le rapprochement des vastes régions du monde, la rationalisation des échanges commerciaux entre les nations et la facilitation du transport de produits énergétiques. Il convient de noter que la Maison Blanche n'a pas encore établi de calendrier précis pour la mise en œuvre de ce projet, qui s'érige en une alternative aussi bien physique qu'idéologique au plan d'infrastructure promu par la Chine.

En outre, aucun détail n'a encore été divulgué quant au coût total du projet ni à ses modalités de financement. Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a toutefois évoqué une somme de 20 milliards de dollars lors de l'annonce, bien que la répartition précise de cette somme demeure incertaine, notamment en ce qui concerne sa part réservée à l' Arabie saoudite.