Touche pas à ma Shoah
Répondant à l’invitation qui lui était faite le dimanche 3 juillet sur France Inter (invitation qu’il pouvait refuser) afin de saluer la disparition d’Elie Wiesel, Claude Lanzmann s’est livré à un exercice d’ignominie, d’exécution et de petitesse consternante.
En une poignée de secondes l’égotique a accusé Elie Wiesel de n’être resté « que 4 jours et 4 nuits à Auschwitz », comme s’il fallait classer les camps de la mort selon un guide Michelin des lieux de massacre. Celui où Wiesel et sa famille furent emmenés n’était donc pas le « bon »...
Lanzmann ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Il a repris sa vieille lanterne : ne peuvent filmer la Shoah que ceux qui ne l’ont pas vécu de l’intérieur. Il joue au passage, contre Wiesel, László Nemes.
L’auteur du « Fils de Saul » n’avait pourtant été salué par le directeur des Temps Modernes que du bout des lèvres. Celui-ci s’empressa de dire qu’il ne s’agissait pas d’un film sur la Shoah afin de conserver sa chasse gardée.
Dans un dernier temps de sa compulsion narcissique Claude Lanzmann a émis une ultime reproche. Lors de la sortie de « Shoah » à New-York, et sous prétexte d’en parler, Wiesel en n’a pas dit un mot, préférant « les témoins au témoignage ». En 3 minutes le venin n’a eu cesse de couler de manière déplacée (euphémisme).
L’auteur prouve comment, fidèle à la société du spectacle, il ne peut baigner que dans sa propre gloire. En un moment de seuil le « moralisme » et ses crachats rendent Lanzmann pathétique.
Son déni fondé sur la culte du moi s’est réduit à une sorte de bêtise et de forfanterie auto satisfaite. L’intellectualisme à la française n’en sort pas grandi. Lanzmann dans son hommage transformé en diatribe s’est réduit à un Cyrille Hanouna atrabilaire. Ce qui n’est pas gentil pour Hanouna.
Monsieur,
Votre article reflète tout à fait ce que j’ai éprouvé en écoutant le « témoignage » de C Lanzmann. Il a, ce matin, donné de lui une image minable. Cet homme est détestable. Pourquoi a t il accepté cette interview ?
Sincères salutations.
Dire la vérité est donc minable….curieux reproche fait à Lanzman…wiesel à alimenté le discours des négationnistes par le fait de s’approprier par le mensonge des faits réels! Dire qu’il à eu le Prix Nobel….!!
Claude Lanzmann a définitivement déposé un trademark sur la Shoah ; c’est plus et plus grave que pathétique! Sans rien retirer à l’immense mérite de son film, qu’il « interdise » à quiconque d’en parler témoigne d’un désordre mental qui devrait conduire les médias à désormais l’ignorer…
En même temps, Eleazar Wiesel et Claude Lanzmann se sont toujours chamaillé pour avoir l’exclusivité…
Pour une information complète, vous auriez pu mettre un lien vers l’émission elle-même.
Nous nous serions rendu compte par nous-mêmes.
David
PS : Certains ont pu retrouver l’émission, moi pas. France Inter (que j’écoute) n’est pas le champion de la facilitation de la recherche sur son site.
Je n’ai pu « supporter » cet odieux personnage plus de cinq minutes! Il s’est couvert d’ignominie en moins de temps encore…
J’ai écouté France Inter ce matin et éprouvé un grand malaise. Un éloge funèbre de cette teneur rance, je n’en avais encore jamais entendu. Ce fut une tribune pour construire son mausolée personnel. Abject !
pourquoi aucun lien vers l’émission…?
Merci pour un lien, impossible de retrouver, j’aimerai bien écouter
Notons que l’émission n’a pas été mise en ligne par France Inter… Il s’agit normalement du 6/9 à 7h45 par Laetitia Gayet… En lieu et place on retrouve les pelouses de stades en doublon… https://www.franceinter.fr/programmes/2016-07-03 pas très honnête de la part de Radio France… Merci de remettre ce podcast, j’aurais bien aimé connaitre la teneur des propos de M. Lanzmann avant de lui cracher dessus avec la plèbe.
J’ai moi aussi ressenti un profond dégoût en écoutant « l’éloge » d’Elie Wiesel par cet individu, qui a montré autant de fatuité et d’égocentrisme que de mépris, y compris envers la pauvre journaliste, qui devait se demander pourquoi on avait choisi d’interviewer ce personnage ! J’espérais bien qu’il y aurait des réactions !
qui disait: » la vieillesse est un naufrage »? Claude Lanzmann illustre bien cette déroute…hélas.
Lanzmann a dit précisément que Wiesel avait passé « 4 jours et 4 nuits à Auschwitz ».
Soit il dit vrai, soit il ment.
S’il dit vrai, entre l’entrée et la sortie, 4 jours,
– n’est-ce pas un peu court pour avoir écrit « La Nuit », avec un peu de véracité vécue ?
– est-ce que cela n’irait pas expliquer, aussi, pourquoi le numéro de déporté que Wiesel revendiquait est inconnu à Auschwitz ? Et que par ailleurs, Wiesel n’en portait aucun ?
Voir:
http://www.enquete-debat.fr/archives/claude-lanzmann-accuse-elie-wiesel-de-netre-reste-que-4-jours-a-auschwitz-37469
Bref, avant de juger et d’apprécier, allons aux faits.
Tous les personnages finissent par nuire à la perception d’un drame historique.
La Shoah exploitée par la Gauche stalinienne et maoïste qui pense être la seule dépositaire de la Mémoire!
Détonnant Lanzmann et sa peur de tomber dans l’oubli. On se souvient qu’il avait déjà créé la polémique avec la sortie controversée du film italien « La vie est belle », ou de « La liste de Schindler » comme si parler de Shoah était un copyright personnel. Exit les Imre Kertesz ou Primo Levy, seul Lanzmann est le porte-parole officiel de l’indicible. Malgré tout l’apport de son oeuvre, on reste confondu par sa suffisance!