
Brigitte Guedj avait une histoire à raconter, son histoire faite de hasards incroyables, de rencontres magnifiques, d’émotions, de frustrations et de douleurs. L’histoire de l’Algérie, cette cicatrice tracée sur le visage de la France qui aujourd’hui encore peine à se refermer.
J’avais envie d’écrire depuis longtemps sur le thème de la réconciliation et l’histoire de Brigitte était pour moi la source d’inspiration idéale pour le faire. Réconciliation d’une famille, de deux pays, des hommes avec les femmes, entre les religions.
Et il y a eu le 7 janvier 2015 : la fusillade boulevard Richard Lenoir. Charb, Cabu. Ils ont tué mon enfance. Ils ont tué mon monde. Alors cette réconciliation ? Ils l’ont tuée aussi ?
Non, j’en suis sûr, cette réconciliation, il faut l’écrire, ce rêve il faut le pousser, il faut aller loin, très loin dans cette réconciliation imaginaire. Parce que si on ne commence pas par la rêver, on ne peut pas espérer la vivre un jour.
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« ... oui Khadija il y a eu une guerre en Algérie, je te raconterai après le match, mais là on va faire simple. Un jour, tous les juifs se sont barrés de Constantine. C’était en 1962. Non Khadija, ce n’était pas à cause de Louis XVI. Non, non, je t’assure ce n’était pas à cause de Louis XVI. Non, Khadija, en 1962 Louis XVI était mort. Tu confonds avec Charles de Gaulle, Khadija. Tu devrais revoir tes dates. »
« IL DEVIENT FOU CELUI QUI NE FAIT RIEN DE SA PEINE »
« Mon histoire est une énorme succession de hasards, vous n’allez pas y croire. Mais tout est rigoureusement vrai, les noms, les lieux, les dates. Même ce qui vous paraîtra le plus incroyable : grâce à moi, à mon histoire, une guerre va être évitée, peut-être même des dizaines de guerres. Si je vous dis que, grâce à moi, la paix règne sur le monde, est-ce que vous me croyez ? Que des familles se sont réconciliées, que des amants ont réappris à s’aimer, que des filles ont pardonné à leur père, vous me croyez ? Si je vous dis que j’ai parlé aux morts et qu’ils m’ont répondu ? Vous me croyez ? Si je vous dis que mon histoire, ma petite histoire a eu de tels retentissements sur le monde, que l’humanité va mieux grâce à moi, vous me croyez ? Et bien c’est vrai. »
"Le Hasard Merveilleux» est le rêve de cette réconciliation. "
Le hasard merveilleux « Un plaidoyer contre les dérives religieuses de tous bords, contre la haine et l’intolérance. »
Le Hasard Merveilleux » est né d'une alchimie. Celle d'un sujet : la réconciliation, et de l'histoire d'une femme, en laquelle l'auteur a trouvé canevas pour tisser son propos.
À travers une partie de l'histoire personnelle de la comédienne Brigitte Guedj , Jean-Christophe Dollé a imaginé une pièce empreinte de poésie et de magie, où la douceur côtoie le terrible, où les questions et les doutes s’entrechoquent, où toutes sortes de dérives sont révélées pour être mieux comprises.
Ne pas simplement s’arrêter et exposer les faits, mais tenter d’en traduire la douleur, la douleur de l’exil, des déchirements familiaux, de la perte d’un petit ours en peluche, qui à l’âge de 5 ans représente tant.
Et de ces douleurs, et de cette colère, apprendre. Apprendre à regarder l’autre, à se regarder soi (en tant qu’adulte, en tant que femme, en tant que française, en tant que juive ...) et soigner les blessures.
Ces sujets - identité, religion, famille - que bien des enfants, adolescents ont encore du mal à comprendre, et dont bien des adultes ont encore du mal à parler, Sylvie (Brigitte Guedj) les vit, en rit, en pleure, touchant les thèmes les plus graves avec sensibilité et humour. Et offre au public un médium direct et sans fard pour mieux les comprendre.
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