Rose de Jéricho : l’épidémie qui se propage avec la guerre et les rongeurs

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Rose de Jéricho : l’épidémie qui se propage avec la guerre et les rongeurs

Une montée alarmante des cas de "Rose de Jéricho" : une crise de santé publique qui s'étend au cœur du pays

Depuis quelques semaines, une augmentation inquiétante des cas de la maladie connue sous le nom de "Rose de Jéricho", ou leishmaniose , s'observe non seulement dans le sud du pays, mais aussi dans les régions centrales comme Bnei Brak, Tel Aviv et Ramat Gan .
Cette maladie parasitaire, qui laisse des ulcères douloureux et des cicatrices défigurantes sur la peau, est désormais une réalité préoccupante pour les habitants des zones touchées et les professionnels de santé.

Une propagation qui dépasse les frontières du sud

La semaine dernière, les autorités sanitaires ont signalé des centaines de cas dans la ville d'Ofakim, dans le sud du pays. Mais aujourd'hui, cette tendance s'étend.
Le Dr Efrat Bar Ilan , dermatologue au district de Dan - Petah Tikva, confirme : « Nous avons enregistré ces derniers mois une augmentation notable des cas dans les centres urbains comme Tel Aviv et Ramat Gan. »

La "Rose de Jéricho" est provoquée par un parasite, le Leishmania , transmis par la piqûre de phlébotomes, des moustiques femelles. En Israël, deux espèces de Leishmania circulent :

  • Leishmania major , principalement dans le Néguev et la vallée de Beit Shean.
  • Leishmania tropica , courant dans les zones montagneuses et la Galilée.

Les ulcères cutanés , souvent visibles sur les membres et le visage, constituent le principal symptôme de cette maladie.

Un impact amplifié par la situation sécuritaire

Selon le Dr Bar Ilan , les patients récemment observés ont souvent été infectés lors de voyages dans le sud. Elle explique :

« Avec la guerre et l'instabilité sécuritaire dans le nord, de nombreux Israéliens préfèrent voyager dans le sud. Cela a conduit à une augmentation des infections dans ces régions. »

Bien que la leishmaniose ne se transmette pas directement entre humains, des groupes entiers – familles ou amis – peuvent être contaminés lorsqu'ils explorent ensemble une zone infestée.

Des traitements variés mais une durée de guérison incertaine

Le Dr Yulia Waldman-Grinschpon , directrice du service de dermatologie au centre médical Soroka, rassure : « Dans la plupart des cas, les personnes en bonne santé voient leurs lésions guérir naturellement en quelques mois à un an. » Cependant, elle met en garde :

« Si les ulcères sont profonds et étendus , une intervention médicale est essentielle pour limiter les cicatrices et accélérer la guérison. »

Les options de traitement incluent :

  • Des pommades locales pour les cas bénins.
  • Des injections directement dans les lésions pour les cas plus graves.
  • Des médicaments intraveineux , administrés en milieu hospitalier, pour les patients présentant plusieurs lésions ou des symptômes sévères.

Le Dr Guy Shalom , dermatologue dans la région centrale, signale également une recrudescence des cas parmi les soldats de Tsahal servant à Gaza. Selon lui, bien que cela n'ait pas été prouvé, les destructions massives des infrastructures dans la région auraient favorisé la prolifération des rongeurs , hôtes du parasite, et augmenté ainsi les risques de transmission.

Un diagnostic précoce, clé pour limiter les séquelles

Les experts insistent sur l'importance d'un diagnostic rapide . Le Dr Bar Ilan explique :

« Si un enfant ou un adulte est piqué dans une région à risque et que la lésion persiste, il est crucial de consulter un médecin sans attendre. Un traitement précoce peut limiter les dommages esthétiques et les souffrances . »

Un phénomène en constante expansion

La propagation de la leishmaniose est un problème persistant en Israël, mais les données récentes montrent une augmentation alarmante des cas et une extension des zones à risque . Ofakim, Ashkelon, et même Rahat sont désormais concernés. Cette tendance, aggravée par la guerre et les changements environnementaux, nécessite une vigilance accrue et des mesures sanitaires adaptées .

En conclusion , face à cette épidémie silencieuse mais dévastatrice, il est urgent que les citoyens, les professionnels de santé et les autorités publiques travaillent de concert pour endiguer la progression de la « Rose de Jéricho » et protéger les populations vulnérables. La santé publique dépend aussi de notre capacité collective à réagir vite et efficacement à de tels défis.

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