
RIKA ZARAI, ma vie , mon combat.
Depuis 11 ans, elle arpente les différents courants de la médecine naturelle pour nous en retirer le nec plus ultra .
Convaincue de l'utilité de son nouveau combat, elle décide donc d'enseigner.
Sa vocation est de transmettre, au plus grand nombre, son nouveau principe de vie :"la nature est force de vie", nom de sa nouvelle association.
Par un après-midi pluvieux, Rika nous reçoit chez elle. Sa maison est à son image belle et solide. Des meubles de bois cirés témoins d'une autre époque ,vous procure cette sérénité éloge de la sagesse.
Assise près de la fenêtre, ouverte sur le jardin dont le vert réjouit cette journée si grise, elle boit tranquillement, naturellement son jus de citron chaud.
Rika Zaraï ne triche pas , elle est authentique et si il lui est reproché souvent de ne pas être consensuelle, c'est parce qu'elle se bat quotidiennement pour que son enseignement devienne force de loi .
Une vérité enfouie sous la menace des grands de ce monde, écrasée sous la férule d'un système économique vampirique qui refuse de la laisser éclater de crainte -si justifiée- de tout perdre.
Le système économique est ainsi fait, ses intérêts sont la plus grande priorité au détriment de la santé du public.
Alliance - N'est-il pas difficile d'être passé du stade de chanteuse de variété à celui d'enseignante de la santé ?
Rika Zaraï - Bien sûr, d'autant plus en tant que femme. Depuis 1972 , je me bats pour faire admettre cet enseignement qui est d'ailleurs paradoxalement reconnu par les procès que l'on m'a intenté et que j'ai finalement gagné.
Mais les résistances sociales et économiques sont des barrières très difficiles à franchir. Je me bats non pas contre mais pour la santé, qu'une guerre économique puisse en découler n'est qu'une conséquence.
Alliance - N'est-il pas éprouvant pour vous de vous battre constamment ?
Rika Zaraï - Mes études et leurs synthèses vont dans ce sens, je ne renoncerai jamais et je suis consciente que les novateurs sont souvent isolés.
A - Beaucoup de personnes aujourd'hui sont conscientes des bienfaits de la médecine naturelle, alors pourquoi le chemin est-il toujours semé des mêmes embûches ?
RZ -Parce que le monde appartient à une poignée d'hommes imbus de pouvoir, il est primordial pour eux d'entretenir notre peur pour que nous restions dépendants de leurs idées et donc de ce système.
Si le monde ouvrait les yeux et disait : "Stop !Nous refusons de vous croire sur parole, nous souhaitons des preuves pour notre santé et celle de nos enfants", les intérêts économiques liés aux pharmacies, aux laboratoires, à la recherche seraient menacés immédiatement .
"Le clonage est une prouesse scientifique pas un progrès médical."
A - Justement que pensez-vous de la recherche médicale, plus précisément du clonage qui devrait servir à la transplantation d'organes malades ?
RZ - C'est bien plus une prouesse scientifique qu'un réel progrès et pour cause si l'on pousse le raisonnement de sa fabrication , il est clair, qu'il ne peut que s'altérer avec le temps.
Il faut rappeler que seul 23 chromosomes féminins, ont été utilisés au lieu de 46.
Ce n'est pourtant pas par hasard si la nature nous a doté de 46 chromosomes, une sélection impitoyable se fait à ce niveau au début de toute vie et les plus forts sont choisis .
Si nous n'en utilisons que 23 chromosomes, il n' y a plus de sélection possible, on utilise que les moyens du bord.
Et il y a fort à parier que la fin de l'humanité pourrait être une conclusion vérifiable.
A - Quel est le but inavoué de ces clonages alors ?
RZ - La réponse du monde scientifique se doit d'être avant tout humaniste si il souhaite prolonger leurs recherches...
"Le clonage doit servir exclusivement à la transplantation des organes."disent-ils.
Belle perspective effectivement. Mais regardons de plus près, transplanter des organes clonés avec la moitié des chromosomes en moins , alors qu'avec les 46 , l'individu était en situation critique, franchement que peut-on espérer de cette transplantation ?
Alors qu'une éducation alimentaire, une bonne hygiène de vie permet de la prolonger de façon heureuse .Voilà à quoi devrait servir ne serait ce que la moitié de ces fonds.
Mais avant d'en arriver là des millions de dollars seront injectés dans ces fameux laboratoires de recherches au détriment de véritables urgences humanitaires. Mais qui s'en soucie ?
J'aime à reprendre cette phrase de Rabelais: " Science sans conscience n'est que ruine de l'âme".
ET ISRAEL...
A -Vous êtes israélienne et vous avez servi en tant que sergent chef dans l'armée.Que pensez -vous du processus de paix ?
RZ - Je pense qu'il y a un temps pour tout. Je supplie à genoux pour qu'Israël accepte cette paix, même si elle est imparfaite.
Il faut faire vite, le temps est à l'urgence.
Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur le peuple palestinien, nous devons accepter que deux peuples vivent sur cette terre.
L'idée du grand Israël , devrait se mesurer dans notre esprit et dans notre coeur, bien plus que sur une carte de géographie.
A - Seriez-vous d'accord pour la division de Jérusalem ?
RZ - Je pense surtout qu'Israël a perdu sa chance, l'opportunité de ne pas être obligé de passer par là. Aujourd'hui, c'est peut-être trop tard, mais de tout coeur, j'espère que nous pourrons l'éviter.
A - Vos émissions sur la Palmach à Radio Shalom sont pourtant le témoignage d'un temps héroïque où la Terre d'Israël devait être défendue coûte que coûte ?
RZ - Tout a fait car nous étions une minorité.
L'existence d'un état hébreu était menacé par le nombre insuffisant de juifs.
Aujourd'hui, ce n'est plus le cas, Israël est reconnu comme un état souverain, pays des juifs, avec plus de cinq millions d'âmes.
Mais nous sommes toujours encerclés par deux cent millions d'arabes et aujourd'hui Israël est fatigué de se battre. Sa sécurité doit passer obligatoirement par la paix et non plus par les armes. Mais il y a un autre danger qui menace cette région, c'est l'intégrisme religieux .
A -Vous pensez qu'il peut-être une menace pour la paix?
RZ - C'est évident.Tout intégrisme entraîne la violence et Israël n'a pas besoin de cela. Il est temps que les deux camps, religieux et laïque apprennent à dialoguer ensemble.
Par exemple, il est inacceptable que la plupart des religieux qui ont le privilège de vivre en toute tranquillité sur cette terre sainte ,si chère à leurs yeux, ne fassent pas l'armée .
Il est amoral que des jeunes gens perdent leurs vies dans les différentes guerres pendant qu'eux étudient tranquillement. Sur ce point en tout cas, la loi devrait être la même pour tous .
Propos recueillis par Claudine Douillet
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