Le député français Meir Habib a surpris en appelant les Juifs français à ne pas immigrer en Israël, il a commenté le problème de la reconnaissance des diplômes français en Israël.
C’est une déclaration exceptionnelle, parce que Habib est un ami proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Habib qui est dans le pays dans le cadre d'un voyage parlementaire, est arrivé hier pour rencontrer le Dr David Tibi, dentiste de France, qui est récemment devenu un symbole de la lutte en faveur de la reconnaissance des diplômes de France en Israël. En présence de trois cents immigrants français diplômés de l'enseignement supérieur, ils ont discuté du long processus laborieux pour obtenir leur équivalence et pouvoir travailler.
Aujourd'hui, de nombreux médecins français ont du mal à survivre aux difficiles épreuves bureaucratiques requises pour travailler dans leurs domaines. Le problème se pose dans le domaine des paramédicaux, la pharmacie, le droit, l’architecture qui nécessitent de passer une équivalence des diplômes.
"Ces nouveaux arrivants sont aux prises avec une véritable anxiété ne pas voir reconnaître leurs diplômes et ils ne peuvent pas gagner leur vie dans le pays. Le processus est fastidieux, et pour beaucoup d'entre eux, il faut des années pour obtenir l’équivalence des diplômes afin de pouvoir travailler. Sachant cela les juifs n’immigrent pas en Israël», a dit Habib et il a expliqué que parfois, en dépit du diplôme obtenu dans l'enseignement supérieur, les nouveaux immigrants sont forcés de travailler comme serveurs ou dans les centres d'appels et de combiner plusieurs emplois pour joindre les deux bouts.
"Je sais que le premier ministre est déterminé à faire avancer la question et a même lancé une initiative l'année dernière. Le problème se pose avec le ministère de la Santé, où les associations médicales ont une très forte influence», a déclaré Habib.
«Les nouveaux immigrants venus de France arrivent par sionisme et ont un désir sincère de s’intégrer. On ne sait pas pourquoi il y a tant d'obstacles, alors que les messages de l'Etat d'Israël aux immigrés affirment le contraire. Beaucoup sont déçus et frustrés, certains même retournent en France. A chaque fois, des représentants de l'Etat d'Israël réaffirment que la place des Juifs est en Israël. C’est vrai, mais en réalité, ils ne font rien pour aider leurs immigrés dans le processus d'intégration.
Habib souligne que les immigrants doivent passer des examens pour la langue et faire un stage afin d'obtenir l’équivalence, ce qui est une demande inacceptable et illogique, car " l'enseignement supérieur en France est considéré comme l'un des meilleurs dans le monde et donc il n'y a pas de logique à passer des examens fastidieux.
La France n’est pas l'Afrique. Dans la pratique seulement 10-15% des personnes passant l'examen le réussissent - pas à cause du faible niveau, mais probablement parce que les questions sont conçues de telle sorte que beaucoup ne réussissent pas, " [généralement un QCM- question à choix multiples] a dit le député en colère.
En résumé, il a dit calmement : «Je compte voir de réels progrès dans les trois mois, sinon, je vais devoir avertir les Juifs qui désirent immigrer de reporter, voire d’annuler l’Alyah en raison des difficultés dans le processus de reconnaissance de leurs diplômes..
En tant que sioniste, cela m’est très difficile, mais je ne peux pas garder le silence plus longtemps par rapport à l'énorme difficulté de nouveaux arrivants en Israël. Seule l'intervention personnelle du Premier ministre peut résoudre le problème et j'espère vraiment à ne pas à avoir joindre les gestes à la parole dans quelques mois. "
Rappelons le film « bonjour au revoir » avec Gérard Depardieu et Fanny Ardant racontant la galère d’un obstétricien français faisant son alyah et confronté à la reconnaissance des diplômes. De plus, les américains dans de nombreuses professions médicales et paramédicales n’ont pas à passer d’équivalence.
Source : nrg.co.il
Copyright: Alliance
Cet article ne peut être repris par aucun autre média ni radio, ni presse écrite ni presse numérique sans l'autorisation de la direction.
Dans le cas contraire des poursuites pourront être engagées.
Vos réactions