Qu’est-ce je pourrai faire pour m’aimer un peu plus ? par Paul Sillam

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Qu’est-ce je pourrai faire pour m’aimer un peu plus ?"

Mettre à l'arrêt notre monde pour éviter de voir les hôpitaux saturés par la pandémie est, à ma connaissance, la seule décision non matérialiste qu’un gouvernement ait jamais prise. C’est Historique et ne se reproduira jamais plus. 

Profitons de la période estivale, propice au ballade et à la décontraction, pour laisser de côté le vertige de l’angoisse dues aux perspectives économiques, et tentons de rechercher un moment de stabilité émotionnel.

Avez-vous remarqué que la plupart des journalistes ne peuvent pas admettre un fait évident depuis la naissance de COVID19 : le monde tâtonne !

Force est de constater qu’en ce moment les diffuseurs d'actualités fraîches n’ont rien à se mettre sous la dent. Alors ils donnent la parole à ceux qui ne montrent aucun doute...  N’est-ce pas ce qui se passe avec le professeur Raoult ? 

Que les reporters se rassurent, les faits économiques tels que les faillites et la pauvreté vont les nourrir à nouveau. Il va nous falloir une paix intérieure solide pour lire leurs futurs ”une”. Combien de drames vont-il se faire l’écho avant la découverte du traitement ? 

C’est peut-être l’objectif ambitieux de cet article : essayer de trouver un filon de paix, un refuge pour que chacun d’entre nous reste debout dans les épreuves stressantes qui nous attendent.

Devant l’absence de faits, certains journalistes ont trouvé une parade pour noircir leurs pages. Il posent la question “Que pensez-vous de la gestion de la crise ?”. Mais messieurs, Il y a un temps pour tout nous dit l'Ecclésiaste :  un temps pour chercher, un temps pour trouver, un temps pour vivre et un temps pour analyser… Qui est capable, en même temps, de vivre la crise et d’analyser sa gestion ?

Si j'étais journaliste, je m'intéresserai plutôt à la période de la découverte de la tuberculose et j'écrirai :

“La première mention d'une bactérie causant une méningite remonte à 1887, quand le bactériologiste autrichien Anton Weichselbaum (en) décrivit le méningocoque. La mortalité était alors très élevée, supérieure à 90 %. En 1906, une sérothérapie a été mise au point à partir de chevaux, puis développée par le scientifique américain Simon Flexner , ce qui a permis de réduire la mortalité de cette maladie. En 1944, la pénicilline était le premier antibiotique efficace contre la méningite”. (Source wikipedia)

Si j'étais journaliste, je finirai mon article avec cette note d’espoir :  Il a fallu 60 ans pour endiguer cette maladie de l'inflammation des méninges. Avec la capacité d’évolution de nos savoirs, les généticiens d’aujourd’hui ont réussi à avoir une image précise de ce virus en moins d’un mois. Ce délai doit être comparé au 20 ans de recherche sur la méningite à l'époque .. Le remède est arrivé 40 ans plus tard. Ce qui aujourd'hui, si on applique la fameuse règle mathématique de trois, ferait passer ce délai à six mois.

Le résultat de cette fameuse règle est bien sûr approximatif car le vivant n'entre pas dans une formule, quelle qu'elle soit, mais ce résultat pourrait être le socle de notre espérance et de notre confiance retrouvés…

Car je vous annonce ma certitude anticipée, le miracle de la conception d’une bactérie qui vaincra ce virus va arriver. Je propose d’ailleurs que les gouvernements déclarent ce jour de découverte “fête mondiale” et qu’un jour férié planétaire soit mise en place pour nous rappeler cet ordre unique d’arrêt total d’activité économique. 

Personnellement, je souhaiterai que ce jour soit associé à la recherche d’une paix intérieure en milieu angoissant. Car comment stabiliser un esprit inquiet depuis l'arrivée de ce virus ?
Y-a-t-il une autre solution que de prendre des antidépresseurs ou
d'adhérer aux complotismes ?
En résumé, que faire pendant ce temps de tâtonnement, synonyme d'entrée dans la période de latence, nous dirait Freud ?

Avec beaucoup d’humilité et de douceur, je vais essayer de vous faire entrer dans le cœur de ce sujet. Oh ! je n’ai pas de grands moyens, mais laissez-moi essayer…

Vous avez encore un peu de temps devant vous ? Vous êtes bien installé ?

Je vous propose de réfléchir à une question qu’on ne vous a peut-être jamais posée ou que vous n’avez jamais eu le temps d’approfondir : “Qu’est-ce je pourrai faire pour m’aimer un peu plus ?” 

Ceux qui ont fait plus de 3 ans de thérapie ont peut être une idée sur ce que je m'apprête à dévoiler ici. En effet, ceux qui ont déjà réservé du temps à l’observation d’eux-mêmes quand ils se sentaient perdus savent l’inconfort de cette recherche analytique.

Ces patients, qui ont déjà tâtonné dans un cabinet de psy, ont un peu d’avance car ils ont ouvert l’espace de l'entre-soi. Beaucoup d’entre-eux ont compris que le travail sur les sources de l’angoisse libère de l’espace dans le cerveau afin de traiter cette belle question qui met en marche. "Il fallait que je passe par là, qu’est-ce que maintenant je pourrai faire pour m’aimer un peu plus ?”

Mon histoire, mon parcours et mon expérience d’accompagnement m’obligent à vous dire que c’est la seule question qui vaille avant de finir notre passage sur terre, à cause ou non de ce virus.

Vous qui me lisez, je vous imagine avoir entre 20 et 40 années à vivre en bonne santé physique et mentale. Si c’est le cas, vous avez, comme moi, déjà cheminé depuis plus d’un demi siècle.  Vous avez dû affronter et traverser déjà pas mal d’épreuves de santé, d’économie, familiale... Autour de vous, des proches ont disparu. Vous êtes d’une certaine façon et dans surement plusieurs domaines, un ou une “maestro”.

Je préfère vous prévenir tout de suite, cher(e) Maestro, cet article risque de vous faire faire une activité dans une période de vacuité : le temps des vacances.

Avant le confinement, votre emploi du temps vous échappait un peu. Vos principaux objectifs financiers, familiaux, et peut-être aussi un peu vos passions ont envahi votre temps. Il fallait passer par là ! Mais votre marge de manœuvre s’est réduite en peau de chagrin. Alors voilà une idée pour l'épaissir un peu en retrouvant du temps pour “l’entre soi”.

Inspiré directement de celui des enfants qui a séduit tant de parents, je vous propose un cahier de vacances pour adultes. Il ne contiendrait pas de dictée, ni d’histoire ou de mathématique.  Vous pourriez l’utilisez même si vous ne partez pas, puisque le déconfinement progressif devrait continuer encore un peu à l’heure ou j'écris ces lignes.

Quels seraient les objectifs de ce cahier de vacances unique “spécial été COVID 2020” ?

Peut-être celui de vous faire redécouvrir une stabilité intérieure que provoque la découverte de vos gisements d'énergie, de vos sources d’eau ou encore de vos mines de pierres précieuses. Ce " spécial déconfinement" pourrait vous permettre de faire ami-ami avec celui qui est votre plus proche compagnon, vous-même. Ce cahier de “latence” est de plus en plus claire dans ma tête. C’est avec l'avant propos et la postface que je vous le présente.

Préface

Dans le monde libre et démocratique dans lequel nous vivions, avant cette pause économique, le ou la maestro que vous êtes, receviez de votre employeur ou vos clients, en échange du temps passé pour eux, une somme d’argent qui vous permettait de vivre librement votre vie.

Cette invention géniale qu’est la monnaie nous a fait sortir du troc.  Elle a subi un évolution majeure avec la notion de productivité. Avec la notion de profit et celle de confort nous nous sommes bien éloignés de l’humilité, dont l'étymologie à la même racine que homme : humus, la terre.

Si vous sentez le gâchis écologique et sociale de l’effet de l’aboutissement de cette politique du profit et de la consommation à outrance, si vous avez ressenti, ne serait-ce qu’une seule fois, que notre monde marchait sur la tête, vous allez peut être particulièrement apprécié ce cahier de vacances car l’objectif est bien de retrouver une stabilité et une direction dans cette vie plus respectueuse de sa nature.

Quel nom donnerai-je à ce cahier de vacances pour cet été 2020, un peu spécial ?

Il y a un mot que les juifs tunisiens utilisent souvent, qui s’est répandue dans toute l'Afrique du nord à l'époque où les juifs, chrétiens et musulmans vivaient ensemble là-bas. Depuis, il est entré dans le dictionnaire français. Ce mot vous a peut-être déjà rapporté 15 points en 3 lettres au scrabble. Sa définition officielle n’est pas satisfaisante à mes yeux.

Au départ c’est un mélange de tabac et de chanvre indien. Il donnait un moment agréable à celui qui en fumait. Comme avec toutes les drogues, il avait de gros défauts, il rendait l'homme addictif et détruisait des cellules dont nous avons tant besoin : les neurones. Ce mot a évolué en devenant un moment passé particulièrement agréable, où sont associés les sentiments liés au plaisir, au partage, il est souvent employé au passé dans la locution “j’ai fait un KIF “.

Attention, le mot KIF n’est pas équivalent à la madeleine de Proust car c’est un souvenir du monde des adultes et non de l’enfance.

Que dit exactement une personne qui s'exclame avec son plus beau sourire “j’ai kiffé” ?”

Pour moi, sans le savoir, il analyse un moment : “j'ai passé un moment sympathique avec quelqu’un ou avec un groupe, j’ai vécu un moment de bien être, j’ai créé un souvenir radieux qui réunit les mots rire, plaisir, égard, attention, partage.. Ceux qui expriment cette locution savent qu’on ne peut pas faire un KIF seul.  Il est usurpé aussi quand il est associé à un acte d’achat. Et la promesse du KIF peut séduire des acheteurs !  Mais il n’en est rien : un KIF est un moment plus fort que sympathique qui nous fait nous sentir plus beau que d'habitude. “Pouvez vous imaginer acheter un Kif ?" dirait le juif tunisien le plus célèbre, Michel Boujenah.

Pourquoi je vous parle de ce mot KIF pour introduire mon cahier estivale pour adulte ? Parce que je l’ai nommé Cahier des kifs pour un entre-soi réconcilié.

Vous y décririez tous les moments où vous avez dit “j’ai kiffé”, ou plus fort encore “j’ai kiffé ma race !”. Alors le cahier sous le bras, s'il vous plaît, descendez, avec votre lampe, dans votre histoire d’adulte, et avec votre craie jaune sur ligner tous ces KIFS vécus.

En les remémorant, vous provoquerez, sans le savoir, la sécrétion des hormones du bonheur.

L’effet serait prolongé en fonction du temps que vous consacrerez à essayer de les comprendre, de les analyser. Et s’il y avait des disparus dans ces images cérébrales, réservez leur un vibrant hommage. Bonne recherche !

Entre cette préface et la postface ci-dessous, il y a 5 chapitres que je vous épargne.

Postface du Cahier des kifs pour un entre-soi réconcilié

L’arrêt économique sur ordre du gouvernement nous a donné un cadeau précieux : le temps avec soi. Vous l’avez utilisé pour remplir ce livret… Ressentez-vous déjà l’effet de cette recherche. Ce travail sur nos KIFS m’a inspiré un nouvelle monnaie où l’argent gagné serait pondéré, non pas par le profit, mais par le KIF éprouvé ou promis.

Soyez persuadé que cet d’album de kifs reconstitué par vous-même n’a pas été du temps perdu. Il a une grande valeur qui vous aidera à stabiliser votre moral quand les mauvaises nouvelles arriveront. Car vous avez ouvert, insidieusement, chez vous, avec ce travail, un espace qui s’appelle l’entre soi. un espace ou la bienveillance et l'authenticité avec vous-même ont cohabité et ont laissé la place à votre meilleur ami : vous-même.

Profitez encore de la distance avec les autres, que nous demande la COVID19 pour éviter son affection, pour continuer à vous occuper de cet espace. Revenez-y dès que vous voulez. Le lieu que vous avez créé s'appelle un refuge, un coin de paradis, un jardinet personnel. A tout moment, vous pourrez vous y rendre pour vous retrouver, même quand le monde qui vous entour tourbillonne. et vous verrez que vous stabiliserez à votre tour votre tribu.

Etes-vous d’accord pour vous aventurer demain avec ce cahier en poche ? Êtes-vous prêt à continuer d'écrire les nouveaux chapitres de votre vie, sous cette étoile ?

Bienvenue dans votre cheminement

Paul Sillam 

Psy au service du divorce religieux du Consistoire de Paris

Président de l’association CHAAR (Comité Humanitaire d’Aide à l’Autonomie psychique Retrouvée)

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