Les médias israéliens et internationaux révèlent des détails critiques sur l'accord de cessez-le-feu de 21 jours proposé entre Israël et le Hezbollah, ainsi que la colère suscitée par les mois d'agression du Hezbollah contre Israël.
Tout d'abord, l'initiative d'une trêve de 21 jours a été avancée par une coalition de pays, notamment les États-Unis et la France, en réponse à l'escalade des combats entre Israël et le Hezbollah. Certains responsables israéliens craignent que cette trêve ne permette au Hezbollah de se regrouper et de renforcer ses capacités militaires, ce qui pose un risque pour la sécurité nationale d'Israël..
D'autre part, Yair Lapid, le chef de l'opposition, a suggéré qu'Israël pourrait accepter cette proposition, mais seulement pour une période de 7 jours, afin de limiter la capacité du Hezbollah à réorganiser ses opérations.
Cette position reflète la colère israélienne concernant les attaques quasi-quotidiennes menées par le Hezbollah depuis 11 mois sans que la communauté internationale n’intervienne en faveur d'Israël. En effet, cette proposition de cessez-le-feu intervient seulement lorsque le pays a décidé de se défendre activement..
Depuis le début de la guerre avec le Hamas, le 8 octobre, le Hezbollah a régulièrement lancé des attaques sur le nord d'Israël.
Ce n'est que début septembre avec l'opération telemessagers et talkie wakie explosifs qu'Israël a lancé une opération d'envergure contre le Hezbollah, l'obligeant à reculer en dehors des frontières d'Israël et particulièrement sur le plateau du Golan.
Israël a mené des frappes importantes sur les positions du Hezbollah au Liban, y compris des dépôts d'armes et des infrastructures. Plus de 400 lanceurs de roquettes ont été ciblés par l'armée de l'air israélienne dans les zones frontalières du Liban.
Les tensions sont si fortes que le chef d'état-major de l'armée israélienne, le lieutenant-général Herzi Halevi, a promis d'intensifier les frappes contre le Hezbollah jusqu'à ce que l'organisation terroriste « comprenne le message » et cesse ses attaques. La situation actuelle dans le nord d'Israël est si préoccupante que les écoles de la région sont fermées, et les forces de défense israéliennes continuent de se préparer à une confrontation plus large.
Il est également important de noter que la proposition de cessez-le-feu intervient alors que la pression diplomatique internationale sur Israël monte, avec les États-Unis, la France et le Royaume-Uni jouant un rôle clé dans la médiation.
La situation est d’autant plus frustrante pour Israël que ces interventions diplomatiques ont été largement absentes durant les mois où le Hezbollah lançait quotidiennement des roquettes sur le nord d'Israël, mais se sont révélées lorsque le pays a commencé à riposter et à défendre ses citoyens
. Les officiels israéliens, notamment de la coalition gouvernementale, estiment que cette trêve ne sert que les intérêts du Hezbollah, leur donnant du temps pour se réorganiser. Le Premier ministre Netanyahu, bien que sous pression diplomatique, a tenu à prévenir qu’Israël risquait une "confrontation de grande ampleur" avec le Hezbollah dans un futur proche si une trêve n'était pas correctement négociée pour inclure des garanties de sécurité pour le nord d'Israël..
Israël a pris des mesures significatives pour renforcer ses capacités de défense et de dissuasion, comprenant des attaques ciblées sur les infrastructures du Hezbollah.
La force aérienne israélienne maintient une vigilance constante, prête à mener des frappes immédiates et ciblées.
Le ciblage précis de responsables du Hezbollah, dont Ibrahim Aqil et Ahmed Wahbi, chefs des opérations militaires et de l'élite des forces "Radwan", témoigne de l'intention israélienne de désorganiser la chaîne de commandement du Hezbollah.
En parallèle, la colère monte en Israël face à l'inaction de la communauté internationale lors des 11 mois d'attaques continues du Hezbollah contre le territoire israélien. Alors qu’Israël se trouve à riposter avec force pour protéger ses citoyens, il fait face à une mobilisation diplomatique immédiate des grandes puissances mondiales, exigeant la cessation des hostilités.
Cette situation provoque un sentiment d'injustice, car aucune pression équivalente n'a été exercée sur le Hezbollah pour cesser ses tirs de roquettes ou pour désamorcer les tensions à la frontière libanaise pendant cette période.
D'autre part, le soutien de l’Iran au Hezbollah renforce les tensions dans la région, faisant craindre une possible extension du conflit.
L'escalade rapide des combats a non seulement eu un impact majeur sur le nord d'Israël, mais a également entraîné la mobilisation de troupes de réserve israéliennes sur la frontière nord, une preuve supplémentaire que la situation est loin d’être stabilisée..
Comment Israël peut assurer sa sécurité dans le nord ?
Comment Israël peut-il assurer sa sécurité à long terme face à une organisation terroriste soutenue par l'Iran, tout en naviguant dans un contexte international de plus en plus critique à l'égard de ses actions défensives ?
Le Hezbollah, fort de ses liens avec l'Iran, a intensifié ses attaques à la frontière israélienne sous le prétexte de "soutien à Gaza", transformant la région nord d'Israël en une zone instable et dangereuse.
En effet, les pertes humaines et matérielles de ces dernières semaines traduisent bien la gravité de la situation, avec la mort de 26 civils israéliens et de 22 soldats et réservistes de Tsahal, contre plus de 500 combattants du Hezbollah éliminés par l'armée israélienne et plus de 3000 hors état de nuire.
L'arsenal du Hezbollah, comprenant roquettes, missiles et drones, est utilisé pour viser arbitrairement des cibles civiles en Israël, poussant le pays à intensifier ses ripostes militaires. Celles-ci se sont traduites par des frappes massives sur plus de 400 lanceurs de roquettes du Hezbollah au Liban, des attaques ciblées sur leurs infrastructures, et l'élimination de hauts commandants.
L'objectif israélien est clair : réduire la capacité offensive du Hezbollah et affaiblir son commandement opérationnel.
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