Olivia-Jeanne Cohen et l'inaccessible
Olivia-Jeanne Cohen, Présences et autres présences, Editions Rafaël de Surtis, Cordes sur Ciel, 2024 — 17,00 €.
Telle une Emily Dickinson, Olivia-Jeanne Cohen fait entrer dans des rêves qui sortent du monde des contraintes. Ses visons nous égarent sans qu’une telle créatrice ait besoin de débrider ouvertement ses fantasmes.
Elle invente une aube créatrice impose aux présences une joie buissonnière pour des noces de Cana au sein de méandres, de traits et d’ellipses. Elles deviennent vives, incisives, prégnantes là où le langage pousse des ailes au langage parfois diluvien. L’artiste les greffe sur son omoplate ou en plein cœur, pour rendre aux mots de toute tribu une consistante qu’ils n’auront jamais.
Elle sait jouer des épures et des lueurs d’incendie. Des présences sont prises de vertige grâce aux élancements d’une créatrice qui met au besoin le bas en haut et la diablesse dans ses détails.
Chaque présence est un (re)commencement, un raid dans l’inarticulé. (jusque là) Existe chez Olivia-Jane Cohen la précision du sentir, de l’émotion et ce qui est à conquérir le monde temps perdu. Le lecteur peut saisir bien des occasions et soudain les présences du nulle part passe au partout.
Jean-paul gavard-perret
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