Je n'ai pas de mots pour décrire ma surprise à la découverte de ce film.
Je n'ai pas de mots pour exprimer l'émotion ressentie.
Ces quelques mots en début du film "Ce jeune prodige semble avoir parcouru la distance qui sépare l'excellence du sublime " résument ce petit chef-d'oeuvre.
Le Chant des Noms représente la quintessence de l'âme juive, à travers son histoire, son identité, sa religion, la Shoah, sans oublier l'altérité, l'autre, le frère, l'ami celui qui aidera à franchir les obstacles, parfois, à son insu.
Une histoire puissante dans laquelle les ruptures permettent les vraies rencontres, celle de soi, celle de sa destinée, renouer avec la chaîne de transmission.
"Que craignait le plus les Juifs dans les camps de la mort ? Non pas de mourir, mais que leurs noms ne survivent pas, qu'ils n'aient plus de descendance, que leur nom soit effacé à jamais."
Le chant des noms sublime la tragédie de la Shoah en un vibrant hommage aux vivants, à ceux qui restent, ceux qui peuvent, encore, psalmodier la longue liste des noms des disparus.
Dovidl devra ajouter sa note personnelle grâce à son don exceptionnel. Il rendra le divin au divin.
Au coeur de son drame se joue sa musique intérieure, celle qui va offrir à un public ce même public qui l'attendait, en vain, 35 ans plus tôt.
Ce concert sera celui de la double réparation. Nous atteignons à ce moment là le sublime.
Londres, 1939. Dovidl, un jeune virtuose du violon d’origine juive polonaise,est recueilli par la famille de Martin, un garçon de son âge, suite à l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale. Mais un jour, alors qu’il doit donner un concert important, Dovidl, disparaît sans laisser de trace. Quelques décennies plus tard, alors qu’il est maintenant dans la cinquantaine, Martin (Tim Roth) tentera de retrouver Dovidl (Clive Owen) pour comprendre ce qui lui est arrivé ce jour-là et ce qu'il est devenu.
Construit comme une enquête, Le chant des noms comportait un bon nombre de défis que François Girard (Trente-deux films brefs sur Glenn Gould au Violon rouge) a réussi à relever malgré le fait qu’il ait dû travailler avec un budget assez limité (22 M$) pour ce genre de production.
Musique envoûtante
D’abord, la musique du film, composée par le grand compositeur canadien Howard Shore (Le Seigneur des Anneaux), est à la fois sublime, envoûtante et poignante.
Difficile de ne pas être ému devant cette scène déchirante où un rabbin interprète un chant liturgique dans lequel les noms de victimes de l’Holocauste sont évoqués. Le solo de violon de Dovidl, seul sur scène, à la fin du film, se révèle tout aussi saisissant.
François Girard a aussi réussi tout un exploit avec la distribution de son film. Les vétérans acteurs britanniques Clive Owen et Tim Roth sont impeccables dans les rôles de Dovidl et Martin adultes, mais le jeu des acteurs qui interprètent ces deux personnages à l’enfance et à l’adolescence mérite également d’être souligné. Il en résulte un film émouvant et parfaitement maîtrisé, qui fait œuvre de mémoire.
Le film est sorti en 2019 avec un autre titre en français : Le prodige inconnu.
- Un film de François Girard
- Avec Clave Owen, Tim Roth et Catherine McCormack
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