Nouvelle enquête pénale : falsification les comptes-rendus de réunions de sécurité

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Nouvelle enquête pénale : falsification les comptes-rendus de réunions de sécurité

Enquête pénale sur les événements du début de la guerre : la police israélienne s’attaque à des soupçons de modification de protocoles au cabinet du Premier ministre.

Une nouvelle enquête pénale, récemment rendue publique par le tribunal de district de Lod, vise à faire la lumière sur de potentiels dysfonctionnements au sein du cabinet du Premier ministre israélien pendant les premiers jours de la guerre.

Contrairement à l'affaire des fuites de documents classifiés, cette enquête, confiée à l'unité d'élite Lahav 433 , s'intéresse aux soupçons de modifications des protocoles de sécurité .
Ces modifications prévues des transcriptions officielles de réunions stratégiques pourraient indiquer une tentative d'influence sur les décisions de sécurité nationale.
Les responsables de la défense, inquiets de la transparence des décisions prises au plus haut niveau, réclament désormais une
commission d'enquête d'État pour établir les faits et les responsabilités dans cette affaire sensible.

Le tribunal de district de Lod a révélé aujourd'hui (mardi) qu'une enquête pénale est en cours pour examiner des événements survenus au début de la guerre.
L’enquête, gérée par l'unité Lahav 433, porte sur des questions de sécurité nationale délicates, indépendamment de l’affaire des fuites de documents classifiés. Selon le tribunal, « plusieurs activités d'enquête ouvertes ont été menées » et des éléments cruciaux, jusqu’ici tenus secrets, commencent à émerger.

Un mandat de silence avait été émis pour cette affaire en juin dernier en raison de sa sensibilité pour la sécurité nationale.
Le juge a précisé que l’appelant, probablement un représentant du gouvernement, avait tenté de maintenir l’affaire confidentielle, affirmant que cette divulgation pourrait entraîner une
« danse des démons » dans le public. Cependant, le tribunal a décidé de rendre l'enquête publique.

Soupçons de modifications de protocoles de sécurité

Il y a quatre mois, Nadav Eyal de Yediot Ahronoth avait rapporté une crainte croissante de modifications des protocoles de sécurité au sein du bureau du Premier ministre.
D’après des responsables du système de défense, des incohérences ont été observées entre les transcriptions des discussions stratégiques et le déroulement réel des réunions en début de conflit. Cette dissonance aurait poussé certains hauts responsables à suspecter des manipulations des protocoles en question.

En réponse à ces soupçons, le général Avi Gil, ancien secrétaire militaire du Premier ministre, a adressé une lettre au conseiller juridique du gouvernement, Gali Beharev-Miara, alertant sur les potentielles modifications. Certains anciens hauts responsables du ministère de la Défense partagent cette inquiétude, et n'excluent pas l'hypothèse que le cabinet de Netanyahu ait modifié des documents pour influer sur les décisions de sécurité.

Qui pourrait avoir intérêt à falsifier les comptes-rendus de sécurité, et pourquoi ?

Alors que l'enquête pénale s'intensifie, des questions cruciales émergent sur les motivations et les acteurs potentiels derrière une éventuelle falsification des comptes-rendus des réunions de sécurité au cabinet du Premier ministre. Cette pratique, si elle est confirmée, pourrait indiquer des tentatives de manipulation des faits pour préserver certains intérêts politiques et protéger des responsabilités sensibles.

Les acteurs potentiels derrière les falsifications

Le cabinet du Premier ministre et les proches collaborateurs
Les collaborateurs directs de Netanyahu pourraient avoir eu intérêt à ajuster les transcriptions officielles pour présenter les décisions de sécurité sous un jour plus favorable. Dans un contexte où des choix controversés ou risqués pourraient être pris, ces ajustements pourraient servir à atténuer l'impact politique de certaines décisions, et à protéger l'image de l'exécutif face aux critiques.

Certains responsables de la sécurité
Des responsables de la sécurité eux-mêmes peuvent se retrouver sous pression pour minimiser leurs propres responsabilités ou celles de leurs collègues, en particulier si des erreurs d'appréciation ou des manquements ont été identifiés dans la gestion des premières étapes du conflits. La falsification des comptes-rendus pourrait alors permettre de réécrire partiellement les faits pour éviter l'exposition de failles dans la gestion de la sécurité nationale .

Les conseillers stratégiques et communicationnels
Dans une situation de crise, les conseillers en communication et stratégie peuvent voir un intérêt à retoucher certaines informations pour gérer l'image publique des décisions de sécurité. Dans un contexte de guerre, il est possible que des éléments soient

Appel à la création d'une commission d'enquête d'État

La révélation de cette enquête a suscité une réaction immédiate de la part de la Commission d'enquête civile, qui a souligné : « Il n'est pas possible que, même si une commission d'enquête d'État n'est pas créée, des efforts soient faits pour nuire aux activités d'une commission une fois qu'elle est établie. » Cette commission réitère l'importance d’une enquête officielle, affirmant que les retards pourraient permettre aux responsables de dissimuler des éléments compromettants.
Elle appelle fermement à l’établissement d'une commission d'enquête d'État pour assurer transparence et responsabilité.

L’affaire des documents classifiés : un contexte de fuites sensibles

Cette nouvelle enquête s'ajoute à l’affaire très médiatisée des documents classifiés qui implique des fuites présumées depuis le bureau du Premier ministre.
Dans cette affaire, Eli Feldstein, consultant en communication au cabinet de Netanyahu, est suspecté d’avoir tenté d’accéder à des informations confidentielles malgré un échec aux tests de sécurité qui lui aurait permis d'accéder à ce poste.

L'enquête sur les documents classifiés a débuté après que des informations sensibles ont été extraites des systèmes de Tsahal et publiées illégalement, dans des médias étrangers, suscitant des inquiétudes quant à une atteinte grave à la sécurité de l'État et au risque pour les sources de renseignement.

Selon les responsables de la sécurité, l'affaire a pris de l'ampleur suite à une enquête conjointe entre le Shin Bet, Tsahal et la police israélienne, et le tribunal souligne que toute nouvelle publication pourrait nuire aux objectifs de l’enquête.

Réaction du bureau du Premier ministre

En réponse aux récentes révélations, le bureau du Premier ministre a déclaré que le document concerné « n'était jamais parvenu au bureau d'Amman », et que Netanyahu en a eu connaissance uniquement via les médias. Il a également été affirmé que Feldstein « n'a jamais participé aux discussions sur la sécurité » et qu'il n’a pas eu accès à des informations classifiées ni à des visites de sites sensibles.

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