Netanyahu pris au piège : duplicité et manipulation au cœur du scandale des fuites

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Netanyahu pris au piège : duplicité et manipulation au cœur du scandale des fuites

Affaire des fuites de documents : Netanyahu et les ombres d'une manipulation médiatique

Alors que le voile se lève sur l'affaire de sécurité nationale d'une gravité exceptionnelle, l’équipe de Benjamin Netanyahu semble tout mettre en œuvre pour dissocier le Premier ministre des actions de Eli Feldstein, son conseiller en communication désormais plongé au cœur du scandale. Mais l'ombre de la manipulation plane : aurait-il agi seul, ou la diffusion de ces informations sensibles s’inscrit-elle dans une stratégie politique orchestrée depuis les plus hauts sommets ?

Une crise de sécurité nationale : questions sur la responsabilité de Netanyahu

La levée partielle du silence par le juge Menachem Mizrahi laisse entrevoir l'ampleur de la situation. « L'enquête a commencé après que des soupçons importants ont été formés au sein du Shin Bet et de Tsahal, également à la lumière d'une publication médiatique selon laquelle des informations classifiées et sensibles ont été extraites des systèmes de Tsahal et publiées illégalement dans les médias internationaux comme Bild un journal allemand en septembre 2024 et on craignait une atteinte grave à la sécurité de l'État et un risque pour les sources d'information », souligne le magistrat. En effet, le risque de compromission des sources d’information et la possibilité de saboter les objectifs de guerrenotamment la libération des otages – illustrent la sensibilité de cette affaire.

Feldstein : bouc émissaire ou exécuteur d'un plan stratégique ?

Selon les avocats de Feldstein, ce dernier aurait reçu des documents confidentiels d'un officier de renseignement, visiblement déterminé à faire parvenir ces informations au Premier ministre. Ce document, supposément d'origine du Hamas, devait éclairer les négociations pour la libération des otages, en soulignant la réticence de l'organisation  erroriste à coopérer.
Pour Feldstein, il s’agissait non seulement d'une opportunité pour dépeindre le Hamas comme l’obstacle aux négociations, mais aussi d’alléger la pression internationale – et notamment américaine – sur Israël en désignant le véritable responsable du blocage.

Les proches collaborateurs de Netanyahu pris de panique

Alors que Tzachi Braverman et Yonatan Urich, deux hauts responsables du bureau de Netanyahu, se sont précipités pour consulter un avocat du Premier ministre, les spéculations s’enflamment. Selon des sources proches de l'enquête, ce geste pourrait être interprété comme une tentative d'entrave à l'enquête, ou du moins un signe évident de la panique qui règne en interne.
D’ailleurs, l’attitude adoptée envers Feldstein – rejeté publiquement par ses propres employeurs – pourrait inciter ce dernier à se transformer en témoin à charge.
Comme le décrit un proche, « ils l'ont jeté en pâture dans l'arène », laissant entrevoir un potentiel retournement de situation où Feldstein, s’il coopère avec les enquêteurs, pourrait échapper aux sanctions les plus lourdes.

Une stratégie de manipulation de l'opinion publique ?

L’objectif réel de cette fuite fait encore débat. Au-delà de la sécurité, la question de la manipulation de l'opinion publique se pose : le document aurait-il été utilisé pour influencer le positionnement israélien sur la scène internationale ?
La position de Netanyahu dans cette affaire rappelle étrangement celle adoptée dans d’autres scandales où sa connaissance des faits reste ambiguë : soit il savait, et sa corruption est avérée, soit il ignorait, et sa capacité à gouverner est remise en cause.

Cette dualité, dénoncée à plusieurs reprises par Yair Lapid et Benny Gantz, fait écho aux affaires antérieures impliquant le Premier ministre, consolidant l’image d’un dirigeant prêt à prioriser son pouvoir personnel au détriment de la nation.

La levée partielle du silence médiatique

Pour clarifier la situation auprès du public, le juge Mizrahi a autorisé une publication partielle des faits, validée conjointement par la police israélienne et le Shin Bet. Il rappelle que
« l’enquête conjointe menée par le Shin Bet, la police israélienne et Tsahal concerne une violation présumée de la sécurité dans le contexte d'opérations illégales visant à fournir des informations classifiées. »
Le risque encouru ne provient pas uniquement de la fuite elle-même, mais surtout du danger que représente la compromission des informations sensibles et des sources de renseignement.

Netanyahu : le roi avant le royaume ?

Les derniers jours ont révélé un bureau en proie à la confusion, témoignant d’un état de panique sans précédent. Cette gestion de crise laisse à penser que l’affaire des fuites pourrait n’être que la partie visible d’un iceberg de malversations. À mesure que les investigations avancent, la question demeure :
Netanyahu est-il un dirigeant corrompu ou tout simplement inapte à assurer la sécurité d'Israël ? La réponse à cette question pourrait bien influencer l’avenir politique du pays.


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