Négocier avec un psychopathe : les coulisses glaçantes de la libération des otages israéliens -vidéo-

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Négocier avec un psychopathe : les coulisses glaçantes de la libération des otages israéliens

"Dilemmes cruels, négociations avec un psychopathe" : révélations inédites sur la libération des otages

Un an après la libération de 104 otages en captivité, Ynet et Yediot Ahronoth lèvent le voile sur les coulisses de ces événements historiques. Entre accords préliminaires secrets, tactiques brutales de Yahya Sinwar, et dilemmes éthiques une plongée dans cet univers glaçant de l'organisation terroriste du Hmas.

Une base classée, épicentre de l'espoir et du chaos

Rien, dans l'apparente banalité du portail métallique et des voitures garées à l'extérieur de cette base de renseignement, ne laissait deviner l'intensité des opérations en cours ce mois de novembre 2023. À l'intérieur , des soldats arrachés à leurs les missions habituelles côtoyaient des réservistes en tenue, tous mobilisés pour un objectif unique : obtenir la libération des otages.

Dans un bureau exigu, des figures clés orchestrent l'opération. Parmi elles, la major Polly Mordechai, experte du monde arabe, et le commandant des renseignements, jonglant entre espoirs fugaces et cruelles désillusions. Le téléphone rouge ne cesse de sonner, entre discussions stratégiques et pressions exercées par le Mossad et le Shin Bet.
Le Hamas joue sur les nerfs d'Israël , prétextant des retards liés à l'entrée insuffisante de camions humanitaires.

La genèse d'un accord improbable

La libération de 104 otages, dont 80 Israéliens, n'a pas émergé du néant. Dès le début, deux factions s'opposent au sein du cabinet israélien : les sceptiques – Yoav Galant et le chef d'État-major Herzi Halevi – et les partisans , menés par Dedi Barnea, chef du Mossad, et Benny Gantz. Une percée décisive survient lorsque Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques, convainc les dirigeants d'exiger la libération de 80 otages en huit jours.

Pourtant, tout semble fragile. Le Hamas, ébranlé par les frappes de Tsahal, peine à contrôler la situation, tandis que le Qatar et l'Égypte peinent à jouer leur rôle de médiateurs. Une source proche des négociations reprend ainsi l'état d'esprit : « Tout le monde était sceptique » .

Une stratégie testée dans l'urgence

Avant l'accord global, deux initiatives pilotes surnommées les "accords Hotar" sont mises en place. La libération de Yehudit et Natalie Ra'anan, suivie de celle de Yochaved Lifshitz et Nurit Cooper, sert de test. Les médiateurs qataris et égyptiens prouvent ainsi leur capacité à agir, tandis que le Hamas dévoile ses tactiques cyniques.

Ces premières transactions révèlent également la nature psychopathique de Yahya Sinwar. Une source décrit sa manière d'utiliser les otages : « Sinwar prenait un plaisir malade à manipuler chaque détail, sans aucun respect pour la vie humaine » .

Une négociation sous haute tension

La pression militaire de Tsahal ne faiblit pas : l'entrée des forces dans le nord de Gaza vise à rappeler au Hamas que le temps n'est pas de son côté. Pendant ce temps, à Doha, les discussions entre le chef du Mossad, Dedi Barnea, et le Premier ministre qatari, Muhammad al-Thani, sont en cours. Chaque liste de noms est passée au crible, et les désaccords surgissent à chaque étape.

Israël fixe ses conditions : « Pas de mères séparées de leurs enfants », clame Barnea. Pourtant, le Hamas manipule ces règles à plusieurs reprises, provoquant des crises. Ainsi, au quatrième jour de l'accord, Sinwar menace de retenir des jumeaux de trois ans à moins qu'Israël n'accepte de libérer deux prisonniers âgés en contrepartie.

 

Le dilemme constant : céder ou risquer l'échec

Chaque violation de l’accord plonge Israël dans un cruel dilemme. Un responsable de la sécurité confie : « Chaque virgule négociée pouvait prendre des jours. C'était insupportable » . Malgré tout, Israël continue de céder sur des points mineurs pour garantir la libération des otages.

Le septième jour, le Hamas affirme ne plus disposer que de quatre otages répondant aux critères. Face à ce refus, Israël menace de reprendre les combats. À l'aube du 30 novembre, une nouvelle liste est finalement transmise, mais avec seulement huit noms au lieu des dix prévus.

 

Les jeux cruels du Hamas : manipulation et violations répétées

Dès les premiers jours de la trêve, le Hamas exploite l'accord à des fins stratégiques . Une source proche des négociations décrit : « Le Hamas savait qu'il tenait Israël en otage émotionnellement, et chaque violation faisait partie de leur plan pour maximiser leurs gains. » Les terroristes jouent avec les listes, séparant intentionnellement des mères de leurs enfants pour tester les limites israéliennes.

Par exemple, au quatrième jour de l'accord, comme dit plus haut le Hamas menace de garder captives les jumelles Emma et Yuli Kunio, âgées de trois ans, tout en libérant leur mère, Sharon, à condition qu'Israël accepte des concessions supplémentaires. Dedi Barnea, chef du Mossad, fixe une ligne rouge : "Aucun accord ne se poursuivra sans la libération des mères et des enfants ensemble." Malgré ces pressions, Israël parvient à surmonter ces obstacles et garantit la sécurité des otages libérés, même si chaque concession se paie lourdement sur le plan stratégique.

Une opération logistique et émotionnelle sans précédent

Au-delà de la complexité politique, l’aspect humain de l’opération est omniprésent. La Croix-Rouge, chargée de sécuriser le transport des otages, doit improviser des itinéraires à travers les routes accidentées, tandis que l'armée israélienne prépare avec soin l'accueil des libérés.
Des objets personnels, des vêtements familiers et des photos sont disposés pour apaiser leur retour.

Les scènes de réunion, bien que marquées par l'émotion, révèlent aussi l'ampleur des traumatismes. Pascal Hundt, responsable de la Croix-Rouge, se souvient : « Nous leurs disions que c'était fini, mais le cauchemar était visible sur leurs visages » .

Un succès fragile entaché par l'incertitude

Au terme de dix jours de trêve, le bilan est mitigé : 108 otages libérés, mais des dizaines encore en captivité dans des conditions épouvantables. La guerre reprend et les espoirs d'un nouvel accord s'éloignent. Dedi Barnea, accablé par le poids de la mission, résume : « C'est l'un des plus grands accords de l'histoire israélienne, mais il a été négocié avec un psychopathe »

Un an plus tard, les dilemmes persistent. Une source confie, amère : « Nous étions certains qu'un nouvel accord suivrait rapidement. Aujourd'hui, nous savons que nous avions tort. » Les otages restants, souvent déplacés dans des tunnels plus étroits et insalubres, voient leur situation empirer chaque jour.

Des conditions de captivité insoutenables

Alors que les otages libérés commencent à témoigner, l'ampleur des conditions inhumaines de leur captivité apparaît. La majorité des personnes kidnappées ont été entassées dans des tunnels étroits , parfois sans lumière ni eau potable, sous une chaleur étouffante et dans des conditions d'hygiène déplorables. Certains otages affirme avoir été déplacés plusieurs fois par jour pour éviter les frappes israéliennes, souvent sous des menaces de mort constantes.

Les récits des enfants libérés sont particulièrement déchirants. Une enfant de six ans raconte à sa famille qu'elle a passé des semaines dans l'obscurité totale, privée de tout contact humain autre que celui de ses ravisseurs. Un responsable de la Croix-Rouge confie : "Nous avons rarement vu des conditions aussi brutales pour des captifs, en particulier des enfants."

Une leçon de résilience et d'humanité

Comme le souligne un responsable militaire : « Nous avons ramené des gens vivants chez eux. Maintenant, nous devons transformer cette réussite en un nouvel espoir. »

 

Israël, face à des choix impossibles

À plusieurs reprises, Israël se retrouve face à des dilemmes moraux et stratégiques insurmontables. Lorsqu'une liste d'otages libérables est refusée par le Hamas, le gouvernement israélien doit décider : céder à ses exigences ou risquer de faire échouer l'accord.
Une source politique explique : « Chaque décision semblait pire que la précédente. Nous savions que tout compromis risquait de se retourner contre nous, mais nous n'avions pas le luxe du choix. »

Malgré les violations répétées et les retards, Israël maintient la ligne jusqu'à la fin de la trêve, libérant 108 otages. Mais les questions restent ouvertes : les dizaines d'otages toujours captifs, dont les conditions empirent chaque jour, représentent un poids insoutenable pour l'opinion publique et pour les dirigeants.

Conclusion : Un défi qui dépasse les frontières

Les leçons tirées de ces négociations posent des questions universelles sur les limites de la négociation, la gestion des dilemmes éthiques et la force de l'humanité face à la barbarie.

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