L'infiltration du renseignement iranien par le Mossad révélée.
Le démantèlement de ce réseau d'espionnage iranien en Israël a été évoqué récemment par l'ex-président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
Cependant, les événements relatifs à cette infiltration remontent à 2021, lorsque les autorités iraniennes ont découvert que des agents du Mossad avaient infiltré une unité du renseignement iranien dédiée à contrer les opérations du Mossad.
Le chef de cette unité iranienne censé contrer les opérations du Mossad, était en réalité un agent infiltré du Mossad lui-même. Un rôle paradoxal !
En effet, lutter contre les opérations israéliennes tout en travaillant secrètement pour l'État d'Israël.
Cette infiltration a mené à une faille importante dans la sécurité iranienne, en contre partie de nombreuses opérations d'espionnage réussies par Israël, notamment le vol de documents nucléaires iraniens et l'assassinat de scientifiques nucléaires.
La révélation de ces détails vient principalement d'une interview d'Ahmadinejad avec CNN Turquie, et elle a été relayée par Ynet News et The Jerusalem Post.
L'ex président iranien Ahmadinejad, dans ses déclarations, a admit que cette infiltration a conduit à une série d'opérations réussies par Israël, notamment le vol de documents nucléaires iraniens.
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Quelle était leur processus de recrutement ?
Les agents iraniens opérant en Israël adoptaient des techniques de recrutement subtiles et progressives.
Leur approche initiale consiste à utiliser des annonces banales, comme des offres pour des "livraisons de fleurs" ou des "livraisons de nourriture".
Cela permet d’établir un premier contact de manière innocente et de gagner la confiance des personnes ciblées.
Une fois cette confiance acquise, les propositions deviennent de plus en plus lucratives, mais également plus suspectes. Les agents passent ensuite à des activités plus audacieuses telles que la diffusion de propagande iranienne, le vandalisme, la destruction de biens, ou encore des actes qui visent à semer la panique ou la terreur.
Le réseau démantelé comprenait une soixantaine d'agents et opérateurs iraniens et israéliens qui avaient pour mission de mener des attaques sur le sol israélien.
Le but était de déstabiliser la sécurité intérieure israélienne et d'influencer l'opinion publique, souvent en échange de sommes d'argent ou d'autres formes de récompenses.
Un certain nombre d'Israéliens avaient été recrutés par des agents iraniens.
Ces Israéliens ne sont pas des espions professionnels, mais plutôt des personnes qui ont été ciblées et manipulées pour collaborer, souvent sous la promesse de gains financiers ou d'autres avantages.
Selon les informations, ces personnes ont été approchées par le biais de propositions "inoffensives" qui se sont ensuite transformées en activités plus dangereuses, comme le vandalisme ou la diffusion de propagande iranienne.
Ces individus israéliens auraient été impliqués dans des activités visant à déstabiliser la société israélienne, et leur collaboration avec les agents iraniens aurait été essentielle pour tenter de semer la panique et réaliser des attaques à travers le pays.
Leur rôle dans ce réseau de renseignement était donc de servir d'agents locaux pour faciliter les opérations des espions iraniens sur le sol israélien.
Le démantèlement de ce réseau a permis de mettre en lumière comment des civils israéliens ont pu être recrutés à leur insu pour des activités nuisibles à la sécurité nationale.
Un autre cas est celui de Moti Maman, un homme d'affaires israélien de 73 ans, accusé d'avoir été en contact avec des agents du renseignement iranien.
Il aurait planifié des missions de sécurité pour le compte de l'Iran, y compris des transferts d'armes et de fonds, ainsi que des activités de surveillance en Israël
Cette méthode de recrutement par étapes, de tâches "inoffensives" à des missions plus subversives, permet aux agents de sonder la loyauté et la fiabilité de leurs cibles tout en les impliquant progressivement dans des activités illégales.
La vigilance est donc de mise, car de tels réseaux restent actifs et cherchent à exploiter les failles de confiance dans la société israélienne.
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