L'INDISCIBLE COMPLOT POLITIQUE :Un entre-deux tours sous climat de compromission
par Alexandre Blondin
De conversion en reconversion
Faire barrage à... le mot d'ordre est lancé et la rhétorique est insufflée quotidiennement par les moyens d'expression dont dispose l'arsenal politique et médiatique qui alimente ainsi le débat public qui se transforme en un monologue abrutissant qui ne respecte plus aucune règle démocratique.
Faire barrage à qui ? Au choix des électeurs français, à un résultat démocratique sorti des urnes ?
Faire barrage, encore faudrait-il que les fondations adverses soient suffisamment solides et édifiantes.
Le bilan de la gestion des politiques passées, n'en est hélas que plus alarmant.
Avec une dette publique abyssale de 3160 milliards d'euros (sources INSEE), la France est le pays d'Europe qui présente le montant de dette le plus élevé devant l'Italie et l'Allemagne.
Ainsi le parti du gouvernement emmené par le Premier ministre Gabriel Attal qui bat la campagne, mais qui, a cours d'arguments, promets à ses électeurs une future Assemblée nationale plurielle et une gouvernance nouvelle pour contrer le Rassemblement national.
Une coalition avec l'extrême gauche en passant par les communistes, les écologistes, les socialistes, les républicains, pour soi-disant nous proposer un changement, mais quel changement ?
Celui dont les français se sont largement détournés.
Que nenni! Rien n'est jamais gagné d'avance.
On n'hésite pas à solliciter le retour d' Élisabeth Borne, ex-Premier ministre ou de François Hollande, ex-chef d'État, dont les français ont rejetés hier les propositions et qui comme par magie seraient les nouveaux précepteurs à un sursaut national !
On assiste à des alliances hallucinantes, inimaginables, à l'acceptation d'arrangements et de compromissions qui renversent et remettent en question les valeurs de la République.
Selon Jean-François Copé (LR) : "L'alliance avec l'extrême gauche pour faire barrage à l'extrême droite est inacceptable." Les électeurs sont spectateurs d'une mascarade les alliances ont aucun sens commun et ou le reniement des convictions sont légion.
La voix du peuple prise en otage
Dictée la conduite des électeurs dans un devoir citoyen à bulletins secrets ?
Aujourd'hui on instrumentalise, on conditionne, on manipule, on promets et on compromets, on menace même parfois les plus faibles ou les plus influençables de nos concitoyens.
On se permet tout et à n'importe quel prix, l'objectif étant non pas le désir et le respect de l'opinion de chacun, mais sa participation forcée à consentir à apporter sa voix à un courant qui serait mais on ne sait toujours pas pourquoi, meilleur et plus valorisant pour notre devenir.
On essaie par une stratégie savamment orchestrée d'imposer une pensée unique à destination du plus grand nombre.
Les consignes de votes ne sont plus simplement des recommandations, elles ressemblent plus à des assujettissements ou parfois même à des compensations.
Dans les faits, le pays des droits de l'homme se transforme en un preneur d'otages de la liberté de penser et de s'exprimer.
Pourtant comme l'affirme Jean-Philippe Tanguy (candidat RN) : "La politique est et doit être l'engagement de toute une vie." "C'est un don de soi," ajoute Jordan Bardella, président du RN.Où se situe alors la frontière entre la démagogie et la droiture du suffrage universel ?
L'inquisition politique
Ces élections législatives précipitées suite à la brutale dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin dernier par le président Emmanuel Macron, sont une véritable chasse à l'homme, une chasse aux sorcières...
On ne compte plus les délations, les archives d'images et d'écrits déformés et parfois sorti de leur contexte original.
Des documents contestables et contestés qui ressurgissent du passé et provoquent des insinuations et des controverses dont les sources mériteraient plus de rigueur et d'investigation.
Fichés S, propos antisémites et antisionistes, actes pro-palestiniens, condamnations pour apologie du terrorisme du côté de l'extrême gauche...
Alliances pro-russes supposées, propos racistes et xénophobes ou en référence au IIIe Reich pour le Rassemblement national.
Sans oublier, dans les rangs de Renaissance, le retour manqué de Jérôme Cahuzac, ancien ministre du budget, condamné pour fraude fiscale et éliminé dès le premier tour... On a évité le pire !
Chaque camp à ses profils, certains plus ou moins inquiétants qui font le régal des médias à sensation mais laissent nos concitoyens dubitatifs sur la moralité et la droiture d'éventuels futurs députés.
Nous traversons une crise idéologique et démocratique majeure, nivelée par le bas avec des débats d'un niveau intellectuel médiocre et sans réelle envergure politique.
Un combat de coqs en perpétuelle ébullition axé sur des futilités et des arguments personnels qui pénalisent le temps d'antenne pour parler des vrais sujets sociétaux et répondre aux principales attentes et interrogations des Français.
Le handicap passé sous silence
En France 12 millions de personnes se trouvent en situation de handicap, 1 Français sur 5 est concerné, et pourtant les conditions sociales de ces électeurs ne semblent pas être une priorité politique. Peu de candidats se sont exprimés sur le handicap, un sujet oublié de la campagne.
Des millions d'électeurs en attente des actions promises depuis des années par de nouvelles dispositions gouvernementales.
Le handicap est-il toujours une priorité de santé publique ?
- Déontologie et devoir d'information
La presse écrite, les médias audiovisuels et digitaux destinés à transmettre une information vérifiée, claire et objective, se retrouvent face à un véritable dilemme du respect du devoir d'éthique professionnelle.
On se retrouve avec des journalistes et commentateurs qui lors de débats télévisés ou radiodiffusés, laissent apparaitre leurs convictions personnelles, se positionnent dans des idéaux qui leur sont propres, se complaisent à favoriser ou à défavoriser tel ou tel candidat en essayant de les piéger ou de les amener dans une situation d'inconfort face à des polémiques de manipulation.
Des journalistes médiatisés qui se placent en objecteurs de conscience de la parole publique alors que leur rôle est celui d'informer, de vérifier et distribuer des informations pertinentes. Entre journalisme-spectacle, désinformation et malinformation, l'information à du mal à garder la tête hors de l'eau.
La censure décensurée
Le célèbre adage de John Stuart Mill :"La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres." prends ici toute la puissance de sa signification.Il existe des règles en matière de liberté d'expression et de droit d'utilisation, d'autorisation,et de diffusion sur quelque support que ce soit.
Le clip des 20 rappeurs associés intitulé "¡No pasarán! " (Ils ne passeront pas) titre emprunté au slogan politique espagnol de 1936, symbole de la résistance antifasciste soulève une polémique d'indignation qui déchaîne les commentaires sulfureux d'internautes partisans ou opposants de cet instrumentalisation musicale contre le RN.
Lorsque l'on écoute les 9' 43 de propos sexistes, misogynes, antisémites, insultants et choquants avec des menaces de mort ciblées, on peut se demander ce que fait la censure.
Diffusé sur la chaîne Youtube et repris par différents médias et sur les réseaux sociaux, ce clip est une insulte diffamatoire non seulement au parti politique concerné, mais également aux Juifs ainsi qu'aux personnes volontairement citées ainsi qu'aux millions d'électeurs français anonymes.
Un constat de droit qui donnera suite sans aucun doute à des poursuites judiciaires et de censure de la part du CSA autorité française de l'audiovisuel.
Une provocation supplémentaire qui ajoute encore plus de violence et de vulgarisation au climat social tendu qui réside en France aujourd'hui.
"La violence est le cancer de notre société et de notre démocratie. C'est cette image que renvoie la France à l'Europe et à travers le monde." (Jordan Bardella, président du RN).
À moins d'un mois de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024, de nombreux pays scrutent la France avec attention et commence sérieusement à se poser des questions d'ordre sécuritaires !
Des élections législatives sous haute-tension
Lundi 1er juillet dernier Nicolas Conquer, candidat investi LR-RN pour la 4e circonscription de la Manche était agressé à Cherbourg.
Ce mercredi 3 juillet, c'est l'eurodéputée Marie Dauchy, candidate RN dans la 3e circonscription en Savoie qui a subi une violente agression sur le marché de La Rochette.
Flash de dernière minute : On apprend que Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement et candidate dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine ainsi que sa suppléante Virginie Lanlo et l'un de ses militants ont également été agressés ce mercredi 3 juillet à Meudon, par une vingtaine de personnes au cours d'une opération d'affichage...
Des actes condamnés et dénoncés par de nombreuses personnalités politiques dont Gabriel Attal le Premier ministre qui s'exprime en ces termes "La violence et les intimidations n'ont pas leur place dans notre démocratie. Elles n'ont pas leur place dans notre République." fin de citation.
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