Le principal obstacle : un écart de 13 jours
L’axe de Philadelphie est présenté comme une nécessité existentielle, selon le Premier ministre israélien, où la guerre pourrait éclater ou se conclure. Cependant, un compromis actuellement sur la table montre jusqu’où les parties sont prêtes à aller pour refuser l'accord. En effet, un écart de seulement 13 jours dans le contrôle de cet axe semble empêcher la finalisation de la proposition.
Un haut responsable, impliqué dans les négociations, déplore : « Il est difficile de décrire une plus grande absurdité que celle-là. Quelle importance peuvent avoir 13 jours ici ou là ? Mais c’est aussi un écran de fumée. Netanyahu a bloqué les négociations sur plusieurs autres points. » Cet écart concerne 13 jours de contrôle israélien sur une zone jugée cruciale, et sans cela, il n'y a pas de possibilité de résolution durable, même temporaire.
L'Égypte et le Qatar ont formulé une proposition de compromis, avec la collaboration de leurs équipes, en contact avec le Hamas et Israël. Ces équipes, composées d'officiers de renseignement expérimentés, ont espéré que les deux parties accepteraient finalement cette initiative.
Israël, cependant, dans ce que certains qualifient de « document sanglant », a introduit une exigence de maintien d'une présence israélienne « superficielle » dans la région de Philadelphie pendant toute la durée des 42 jours de la guerre. Le Hamas, voyant cela comme une violation des accords précédents, a exigé une évacuation complète des forces israéliennes de cet axe.
Pour tenter de dénouer cette impasse, les médiateurs égyptiens et qataris ont proposé un compromis : Israël quitterait l’axe après 22 jours, mais resterait en position « le long de la frontière israélo-gazaouie ».
Pourtant, les États-Unis, bien que non parties prenantes initiales, ont amendé ce délai, le portant à 35 jours, provoquant un écart de 13 jours qui continue de diviser les négociateurs.
Les médiateurs insistent pour que ce chiffre reste à 22 jours, expliquant que le Hamas n'acceptera pas autrement.
Un haut responsable résume la situation ainsi : « Cette querelle sur 13 jours n’a aucun sens. C’est un prétexte. En réalité, Netanyahu a bloqué les négociations sur plusieurs points clés. »
Dans les coulisses, cet obstacle a soudain pris une importance cruciale, concentrant les efforts des négociateurs sur cette bande de désert. Netanyahu, lors d'un discours en mai, a présenté les grandes lignes d'un plan qu'il affirmait avoir été approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU, tout en soulignant qu'Israël était prêt à accepter ces grandes lignes. Selon un haut responsable israélien, Netanyahu tente ainsi de montrer qu'Israël est ouvert aux compromis, tout en impliquant que les États-Unis sont à l'origine de cette initiative.
Le Hamas, bien qu'il n'ait pas officiellement refusé la proposition, a dénoncé les nouvelles conditions imposées par Netanyahu, les considérant comme des obstacles majeurs. Lors des discussions récentes au Caire et à Doha, les négociateurs ont tenté de contourner ces blocages, mais chaque partie continue de défendre ses positions.
Un ancien responsable de la sécurité israélienne, interrogé sur l’importance soudaine de l’axe de Philadelphie, a exprimé son scepticisme : « L'armée israélienne n'était pas pressée d'attaquer cette zone. Le contrôle de l'axe, sur le long terme, pourrait empêcher le creusement de nouveaux tunnels, mais cette insistance est exagérée. » Il ajoute, sur un ton ironique : « Netanyahu compare cette situation à notre retrait du Liban, mais cela n’a rien à voir. »
En conclusion, l'avenir de l'axe de Philadelphie demeure incertain. Netanyahu a transformé cette question en un enjeu existentiel pour Israël, tandis que le Hamas, soutenu par ses alliés égyptiens et qataris, s'efforce de s’opposer à toute prolongation de la présence israélienne. L’impasse est telle que même les médiateurs doutent de la possibilité de parvenir à un compromis.
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