Kippour 2024, l'année du non pardon...

La rubrique hebdomadaire de Moshé(de Marc Lev)- chronique pour Kippour.

Je l'admets bien sincèrement, ce titre est quelque peu biaisé, et ne démontre pas la réalité, ma réalité...

Je m'explique: s'il est bien évident que je vais demander pardon (de-même que pardonner) à mes proches, ma famille, mes relations face à des pensées, des actions ou réactions qui ont pu dépasser mes propres convictions en cette année 5784, en tant qu'israélien, que juif, ma limite du pardon me semble largement atteinte...

Est-il humainement possible de pardonner aux barbares assassins du 7 octobre ?
De-même qu'à tous ceux (encore trop nombreux) qui ne cessent jour après jour de tenter de nous assassiner par des attentats venant tout droit de leur haine du juif, de l'israélien ? Le pardon?

M'est-il imaginable de passer outre non seulement aux agissements des états voisins plus que jamais ennemis, mais également à cet organisme de l'ONU ( Organisation Nationale des états Unifiés juste entre eux...) condamneur permanent d'Israël... Pardonner ?

Puis-je charitablement fermer les yeux devant les déclarations et décisions des divers gouvernements européens (bien évidemment trop nombreux...) à condamner sans limite aucune notre droit à nous défendre ; à la limite s'identifiant avec les "pauvres terroristes palestiniens" (comprenant également des familles, des jeunes, des enfants...)? Absolution ?

Dois-je m'incliner devant des manifestations haineuses dans les rues, les universités, les campus, les villes et même jusqu'aux villages par lesquelles l'antisémitisme rampant refait surface, remplaçant l'histoire véridique pour l'adapter à une haine sans nom? Excuse?

Est-il concevable dans cette, ces situations concrètes, de passer l'éponge, de faire comme si, de ne rien voir, ni entendre?

Alors oui, je m'excuse et pardonne de-même des actes, des paroles blessantes, de mes proches, mes connaissances, de mon peuple, de ces israéliennes et israéliens avec lesquels je partage un devenir journalier identique; quant aux autres, désolé mais mon pardon ne parviendra pas jusqu'à eux...