Khamenei ordonne une frappe directe contre Israël après la mort d’Ismail Haniyeh à Téhéran
Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, aurait ordonné une frappe directe contre Israël en représailles à l'assassinat du chef du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran.
Cette décision a été rapportée mercredi par le New York Times, citant des responsables iraniens anonymes, dont deux membres des Gardiens de la révolution.
Selon ces sources, Khamenei a donné cette directive lors d'une réunion d'urgence du Conseil suprême de sécurité nationale, peu après l’annonce de la mort de Haniyeh.
Lors de cette réunion, Khamenei aurait également demandé aux commandants du Corps des gardiens de la révolution islamique et de l'armée iranienne de préparer des plans d'attaque ainsi que des mesures défensives en prévision d'une possible escalade qui impliquerait des frappes d'Israël ou des États-Unis contre l'Iran.
Cet assassinat survient alors qu’Israël est en pleine guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza.
Quelques heures avant, une frappe israélienne à Beyrouth avait également tué Fuad Shukr, un commandant en chef du Hezbollah soutenu par l’Iran.
Bien qu'Israël n'ait pas officiellement commenté la mort de Haniyeh, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti dans un discours que « des jours difficiles nous attendent », tout en assurant que le pays est « prêt à tous les scénarios ».
Khamenei avait rencontré Haniyeh à Téhéran quelques heures avant son assassinat, lors de la cérémonie d'investiture du nouveau président iranien Masoud Pezeshkian.
Dans une déclaration diffusée par les médias d'État, Khamenei a affirmé que « le régime sioniste criminel et terroriste s'est préparé une punition sévère » en tuant Haniyeh, qu'il considère comme un martyr tombé sur le territoire iranien.
Les responsables iraniens ont évoqué diverses options de représailles, y compris une attaque combinée de drones et de missiles contre des cibles militaires autour de Tel Aviv et Haïfa, tout en évitant les sites civils.
Ils envisagent également une coordination avec les alliés régionaux de l'Iran, tels que le Yémen, la Syrie, et l'Irak, pour maximiser l'impact de l'attaque.
L'Iran a déjà réagi dans le passé par des menaces ou des frappes via ses mandataires régionaux.
En avril dernier, il avait riposté directement à la mort d’un général de haut rang iranien par une frappe israélienne présumée à Beyrouth en lançant des centaines de missiles et de drones sur Israël, la plupart ayant été interceptés.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a déclaré que les États-Unis soutiendraient la défense d'Israël si le conflit s'intensifiait.
Cependant, il reste un espoir que la situation ne dégénère pas en une guerre plus large au Moyen-Orient, rappelant l'importance de la diplomatie pour désamorcer les tensions.
Dans un entretien téléphonique mercredi avec le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, Austin a réaffirmé l'engagement des États-Unis envers la sécurité d'Israël, bien que ni le Pentagone ni Israël n'aient mentionné directement l'assassinat de Haniyeh
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