Israël-Palestine: reprise des négociations tendue

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                          Israël-Palestine: reprise des négociations tendue

"L'Express",le 14/12/07

Des raids aériens quotidiens sont menés par l'armée israélienne contre les activites palestiniens de la bande de Gaza, tandis que les négociateurs des deux bords reprennent des discussions tendues après la conférence d'Annapolis.
    
L'aviation israélienne a tiré un missile sur une voiture dans la bande de Gaza, tuant trois activistes palestiniens et en blessant grièvement un quatrième, ont rapporté témoins et médecins palestiniens. Le groupe auquel appartenaient les activistes reste à déterminer. Le mouvement islamiste Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza en juin après en avoir évincé le Fatah du président Mahmoud Abbas.

L'armée israélienne n'a fait aucun commentaire sur le tir de missile jusqu'ici. Ce mercredi, le chef d'état-major de l'armée israélienne avait déclaré que les raids quotidiens contre les activistes palestiniens de la Bande de Gaza avaient un impact mais que la probabilité d'une offensive militaire de grande ampleur se renforçait, malgré les résultats obtenus selon lui avec des opérations ponctuelles.

Contestant ces résultats, le maire de Sderot, ville israélienne frontalière de la bande de Gaza, a démissionné pour dénoncer l'incapacité de l'armée à faire cesser les tirs quotidiens des activistes palestiniens.

Ces opérations israéliennes réduisent "la menace terrestre et les tirs de roquette, mais ça ne les stoppe pas", a dit le général Gabi Ashkenazi lors d'un colloque consacré aux questions de sécurité à Tel Aviv. "Nous finirons au stade où nous devrons mener une grosse opération", a-t-il ajouté.
Réunion après Annapolis
Ce mercredi également, reprenaient les discussions entre négociateurs israéliens et palestiniens. Au point mort depuis sept ans, le processus de paix au Proche-Orient a repris dans la discorde, les négociateurs palestiniens ayant exigé l'arrêt des projets immobiliers dans les colonies juives. Le contentieux exprimé lors de cette réunion, dont la tenue avait été annoncée fin novembre lors de la conférence d'Annapolis, illustre l'ampleur de la tâche qui attend les délégués des deux bords, qui se sont engagés à mettre un terme définitif au conflit avant la fin de l'année prochaine.

La séance de mercredi devait permettre de jeter les bases de discussions détaillées sur les points-clés que sont les frontières, le statut de Jérusalem et le retour des refugiés palestiniens de 1948. Elle avait été maintenue en dépit des appels au boycott lancée par certains responsables palestiniens après l'annonce d'un projet portant sur la construction de 300 nouveaux logements dans la colonie juive de Har Homa, dans un quartier de Jérusalem-Est que les Palestiniens nomment Abou Ghnaïm. Un projet similaire avait fait échouer de précédentes négociations, en 1997.

Activités militaire israéliennes à Gaza
Outre ce contentieux, les négociateurs palestiniens se sont justement inquiétés des activités militaires israéliennes dans la bande de Gaza, aux mains du Hamas depuis la mi-juin.

"Nous voulons une réponse à nos questions", a souligné Ahmed Koreï, ancien premier ministre et négociateur en chef. "Les Israéliens doivent comprendre que la question des colonies, les incursions à Gaza et la mise en oeuvre des engagements de la 'feuille de route' sont de première importance et ont un grand impact sur les négociations", a-t-il insisté.

Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères, qui conduit la délégation israélienne, a quant à elle invité l'Autorité palestinienne à répondre aux inquiétudes quant à la sécurité de l'Etat juif. "Ils doivent le faire d'urgence", a-t-elle martelé. Faisant état d'un climat "tendu", les Israéliens ont toutefois fait savoir que les deux parties se retrouveraient dans une quinzaine de jours.

"Ce processus n'est pas rapide. Il est clair que les questions qui sont sur la table demanderont des efforts diplomatiques", a observé Mark Regev, porte-parole du Premier ministre israélien Ehud Olmert. "Il y aura des hauts et des bas", a par ailleurs averti Sean McCormack, porte-parole du département d'Etat américain. "L'important est qu'ils continuent à aller de l'avant et que la tendance globale soit positive", a-t-il ajouté.

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