Israël: Olmert requinqué dans les sondages par des informations sur un raid en Syrie

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Israël: Olmert requinqué dans les sondages par des informations sur un raid en Syrie

JERUSALEM , le 18/09/07- La popularité du Premier ministre israélien Ehud Olmert a décollé dans la foulée d'un mystérieux raid israélien en Syrie qui aurait visé des équipements nucléaires nord-coréens, alors que Pyongyang a démenti tout lien avec Damas dans le domaine atomique.
Selon un sondage publié mardi, la cote de popularité d'Ehud Olmert a bondi de 10% en deux semaines pour atteindre 35%. Cette remontée est d'autant plus spectaculaire que le Premier ministre était au plus bas dans les sondages à la suite des ratés de la guerre au Liban de l'été 2006.

Dans le même temps, 78% des personnes interrogées affirment soutenir l'attaque qu'aurait menée, selon des informations en provenance de l'étranger, l'aviation israélienne contre des "cibles nucléaires" en Syrie.

"Le Premier ministre a tout lieu d'être satisfait", a souligné Mina Tzémah, directrice de l'institut de sondage Dahaf, dont les résultats ont été publiés par le quotidien Yédiot Aharonot.

Elle a rappelé qu'en 1981, Menahem Begin, alors Premier ministre et donné largement perdant aux législatives, avait réussi à l'emporter face à son rival travailliste Shimon Peres à la suite d'un retournement de l'opinion provoqué par l'attaque réussie contre une centrale nucléaire en Irak.

Les commentateurs, qui avaient eu tendance à enterrer ces derniers mois Ehud Olmert, en prévoyant sa démission imminente à la suite de la publication d'un rapport accablant d'une commission d'enquête sur la guerre du Liban, reconnaissent que le Premier ministre parvient à s'accrocher au pouvoir.

"Ehud Olmert ne s'est pas livré à un pari politique intérieur en lançant une opération en Syrie mais il s'avère qu'il s'agit bel et bien d'un pari politique qui a réussi", estime Emmanuel Rozen, commentateur politique de la deuxième chaîne de télévision privée.

La signification de ce sondage doit toutefois être nuancée car il a été réalisé auprès d'un échantillon de 441 personnes représentatives de la population juive, ce qui exclut la minorité arabe qui regroupe près de 19% de la population, alors que plusieurs députés arabes ont critiqué l'attaque israélienne en Syrie.

La Syrie a affirmé que sa défense antiaérienne avait tiré le 6 septembre sur des appareils israéliens ayant violé son espace aérien et a déposé une plainte devant l'ONU.

Israël continue d'observer un mutisme officiel total sur ce raid aérien qui, selon les médias étrangers, notamment anglo-saxons, aurait visé un site en Syrie abritant des équipements nucléaires livrés par la Corée du nord.

Réagissant à ces informations, le ministère nord-coréen des Affaires étrangères a démenti mardi tout lien entre Pyongyang et Damas dans le domaine nucléaire.

"Les médias américains, notamment le New York Times, ont récemment répandu des allégations selon lesquelles nous aidons secrètement la Syrie dans son programme nucléaire. De telles informations sont sans fondement et trompeuses", a indiqué un porte-parole du ministère.

Un quotidien officiel syrien, as-Saoura, a de son côté qualifié dimanche de "mensonges" les informations américaines et a estimé qu'elles pourraient constituer "le prélude à d'autres attaques" contre Damas.

Pour tenter de calmer le jeu, M. Olmert a adopté un ton apaisant lundi lors d'une rencontre avec des journalistes. Sans faire d'allusion directe à l'opération israélienne, il a réaffirmé qu'il était prêt à "des négociations sans conditions préalables" avec la Syrie tout en soulignant qu'il éprouvait "du respect" pour le président Bachar al-Assad.

Selon la radio de l'armée, le Premier ministre a ainsi voulu "apaiser" Damas et éviter des représailles militaires syriennes.

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