JERUSALEM, le 09/05/07 - Ehud Barak, ancien chef du gouvernement israélien, a accordé mardi un répit à Ehud Olmert, actuel titulaire du poste, en se disant prêt à siéger dans son équipe s'il est élu à la tête du Parti travailliste.

Privé de l'appui des travaillistes, le gouvernement de coalition dominé par les centristes de Kadima ne pourrait vraisemblablement pas résister à l'opposition.

Partisan lui aussi de la démission d'Olmert, mis en cause pour sa conduite de la guerre menée l'été dernier au Liban, Barak s'est toutefois dit prêt à prendre temporairement le portefeuille de la Défense dans son cabinet, sans renoncer à former un nouveau gouvernement ou à obtenir la convocation d'élections anticipées aussi vite que possible.

"Etant donné les graves menaces (...) qui pèsent sur Israël, je serais prêt, si les circonstances le permettent, à apporter mon expérience (...) pour mettre en oeuvre les profondes réformes nécessaires au sein de l'appareil de Défense et de l'armée", a-t-il déclaré à la presse.

Barak fait figure de favori pour la succession d'Amir Peretz, chef de file du Parti travailliste et ministre de la Défense, lui aussi sévèrement mis en cause par le rapport de la commission Winograd sur la guerre du Liban. Un vote interne aura lieu le 28 mai au Parti travailliste.

Peretz a "tiré lui-même les conclusions du rapport", a poursuivi Barak, laissant entendre que le ministre de la Défense avait d'ores et déjà renoncé à conserver son portefeuille au delà du 28 mai.

"Je crois que le Premier ministre, que j'admire et que je respecte en tant que patriote, trouvera également le moyen approprié de tirer ses propres conclusions", a-t-il ajouté, évoquant la démission d'Olmert.

Dans la course à la tête du Parti travailliste, Barak sera notamment confronté à Ami Ayalon, ancien chef du Shin Bet, les services de renseignements intérieurs.