Deux fillettes juives extirpées de l’AP

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                                   Deux fillettes juives extirpées de l’AP

Le 22/08/07, Aux confins du film d’espionnage et du roman policier, l’opération de sauvetage par laquelle deux fillettes juives ont pu être récupérées au cœur du territoire autonome palestinien n’a malheureusement rien d’exceptionnel dans le paysage israélien. Chaque jour l’organisation Yad Léahim reçoit des appels désespérés qui signent parfois le début de grandes manœuvres.

Ainsi, il y a un mois, lorsque est signalé l’enlèvement de deux fillettes juives israéliennes de 4 ans et demie et d’un an, par leur père, un arabe palestinien, l’organisation a immédiatement mis en œuvre son plan d’action.

Séparée depuis un an, la mère des deux enfants vivait seule en Israël. Son ancien conjoint, profitant d’une visite à ses filles, est parvenu à s’enfuir avec elles dans son village, au cœur du territoire contrôlé par l’Autonomie palestinienne. «Si tu veux revoir les enfants», dit alors l’homme à leur mère lors d’une conversation téléphonique, «tu as le choix : il te suffit de revenir au village.»

Contactés par la mère, les spécialistes de l’association Yad Léahim se mettent aussitôt au travail. C’est d’abord l’avocat de l’organisation qui prend les choses en main pour couvrir l’aspect juridique des choses. Très rapidement, le tribunal des Affaires familiales d’Ashdod ordonnant aux filles de revenir auprès de leur mère. Le tribunal intime de plus à la police d’Israël de «venir en aide par tous moyens à la demandeuse (la mère des fillettes), pour ramener les deux filles sous la garde de leur mère.»

C’est alors que les choses se compliquent : la police rétorque que le village du père étant situé en territoire palestinien autonome, l’intervention est du ressort de Tsahal. L’armée, quant à elle, botte en touche, arguant de ne pas avoir reçu d’ordres spécifiques. On parle de coopération avec la police palestinienne. Une histoire de mois à attendre, une éternité pour les petites filles. Un embrouillamini juridique sans issue…

Après une semaine et demie de perdue, le dirigeant de Yad Leahim, le Rav Shalom Dov Lipshitz, soumet le cas au député Yaakov Cohen. Ce dernier fait jouer toutes ses relations, et se met notamment en contact avec les autorités militaires autour de Hévron. Enfin, les obstacles se lèvent ! Puis une opération commando est montée, mettant en jeu 26 soldats, 5 officiers de police et autant de jeeps, pour sauver les fillettes.

Entre temps, des informations recueillies par les services de renseignement font état de la séquestration des deux enfants dans deux maisons séparées, sous bonne garde des épouses arabes du père des fillettes. Le groupe d’intervention se prépositionne au QG de la police dans le Goush Etzion. La mère, vêtue d’un gilet pare-balles, est associée à l’intervention, car il faut bien s’assurer de l’identité des enfants à 100%.

Quelques instants avant l’entrée des jeeps israéliennes dans le village cible, les soldats participants avouèrent leur émotion à participer ainsi au sauvetage de deux petites filles juives. Après avoir repéré l’emplacement des deux maisons, les soldats y pénétrèrent et durent opérer des fouilles approfondies. Dans l’une des maisons, la fille de 4 ans ½ était détenue dans une cachette sous les combles du toit, tandis que dans l’autre maison, la fillette âgée d’un an fut retrouvée dans un placard.

Aux petites heures de la nuit, enfin les jeeps font route vers Israël, les deux fillettes à leur bord, saines et sauves. Pour Yad Léahim vient à présent l’heure de la réinsertion de la famille, du soutien de la mère et de son logement à l’abri dans un appartement secret et sous protection suffisante. Bel épilogue !...

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