Le chef d'état-major adjoint, le général Amir Baram, a informé la commission des affaires étrangères et de la sécurité que l'armée israélienne ne pourra recruter que 4 800 ultra-orthodoxes au cours des deux prochaines années.
Cette annonce a été critiquée par le conseiller juridique adjoint du gouvernement, Gil Limon, qui a souligné que cela ne respecte pas la décision d'augmenter progressivement le taux de recrutement des ultra-orthodoxes pour atteindre celui de la population générale.
La commission des affaires étrangères de la défense, présidée par Yuli Edelstein, membre de la Knesset, a tenu, hier, une discussion sur le projet de loi sur le service de défense. Au cours de celle-ci, Baram a exposé les menaces actuelles auxquelles Tsahal est confronté et a insisté sur la nécessité de recruter plus de personnel, notamment des ultra-orthodoxes, tout en respectant leur mode de vie.
La Haute Cour a exigé un plan de recrutement basé sur l'égalité, sans préciser de nombre exact. Gali Beharev Miara, conseiller juridique du gouvernement, a demandé aux ministères de présenter un plan pour exploiter et augmenter le potentiel de recrutement des ultra-orthodoxes.
Tsahal a proposé trois plans avec des chiffres de recrutement beaucoup plus élevés.
Première proposition, recruter 50 000 à 60 000 ultra-orthodoxes par an via un bureau spécial, similaire à l'immigration soviétique, mais coûteux. La deuxième proposition, recruter 15 000 ultra-orthodoxes par an en renforçant les bureaux de recrutement existants, prenant environ cinq ans pour atteindre le recrutement total. Enfin, troisième proposition, et celle adoptée par l’establishment sécuritaire, le recrutement de seulement 3 000 ultra-orthodoxes par an.
Cette décision pourrait retarder l'intégration des ultra-orthodoxes dans l'armée israélienne, malgré les appels à une augmentation progressive du recrutement pour atteindre les standards de la population générale. Les implications légales et sociales de cette politique suscitent un débat persistant au sein de l'établissement sécuritaire et au-delà.
En réduisant le nombre de recrues ultra-orthodoxes, Tsahal répond à des pressions juridiques tout en cherchant à équilibrer les besoins de sécurité nationale avec les attentes politiques et sociales. L'évolution de cette politique continuera de faire l'objet d'un suivi attentif dans les prochaines années.
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