L'hôpital refuse d'avancer la césarienne malgré l'avis des médecins, entraînant la mort du fœtus.
Une plainte a été déposée contre la Caisse nationale d'assurance maladie Leumi et le Centre médical du Nord (Poriya), alléguant que l'état mental d'une femme souffrant de syndrome de stress post-traumatique s'est détérioré pendant sa grossesse.
Les résultats des tests avaient montré un risque accru du syndrome de Down et de décès fœtal.
Malgré les recommandations de la clinique de grossesse à risque et du psychiatre de la patiente, l'hôpital a refusé d'avancer la césarienne, ce qui aurait entraîné la mort du fœtus, selon le parquet.
Noa (nom fictif), 34 ans, a vécu une tragédie lors de sa huitième grossesse : son fœtus est décédé in utero à 36 semaines. Elle poursuit actuellement Leumit et le Centre médical du Nord pour négligence médicale, affirmant que leur inaction a conduit à ce drame.
L'avocate Adi Abergil-Breverman explique que, compte tenu des antécédents obstétricaux de Noa, celle-ci était suivie par une clinique de grossesse à haut risque.
Noa souffre également d'obésité, de troubles dépressifs et de syndrome de stress post-traumatique, nécessitant un traitement médicamenteux intensif souvent déconseillé pendant la grossesse.
Les médecins ont décidé de poursuivre la grossesse avec une surveillance étroite par un médecin spécialisé en grossesses à haut risque et un psychiatre.
À la 18e semaine de grossesse, elle a signalé des crises d'anxiété, des insomnies, une mauvaise humeur et des difficultés de fonctionnement. Son psychiatre a recommandé la poursuite du traitement médicamenteux et une surveillance continue.
À la 34e semaine, un conseil génétique a révélé que des anomalies fœtales ne pouvaient être exclues, aggravant encore l'état de Noa. Lors d'une consultation avec son psychiatre, elle a exprimé son désir d'avancer la date de la césarienne en raison de son stress intense et de sa peur pour la santé de son bébé.
Malgré les recommandations du psychiatre et du médecin de la clinique de grossesse à haut risque, le Centre médical du Nord a refusé d'avancer la césarienne, invoquant que la date proposée était trop prématurée.
Noa n'a reçu aucune instruction supplémentaire ni proposition de suivi médical rapproché.
À la 36 semaines, Noa a remarqué une diminution des mouvements fœtaux. Elle a été prise en charge par les urgences où on lui a annoncé que le cœur du fœtus avait cessé de battre.
Une césarienne a été pratiquée et un fœtus mort-né a été découvert. Aucune autopsie n'a été réalisée, mais les examens postnatals n'ont révélé aucune anomalie.
Le Dr Zilberman Binyamin, expert en gynécologie, a déclaré que la gestion de cette grossesse par l'équipe médicale était inadéquate compte tenu des risques connus.
Selon lui, un accouchement prématuré ou une détection précoce de la détresse fœtale aurait pu éviter la mort du fœtus.
Le procès est en cours devant le tribunal de Herzliya. L'avocate Abergil-Breverman demande une indemnisation maximale de 2,5 millions de shekels pour la famille de Noa.
Un rapport sur la défaillance des hôpitaux d'Israël vient d'être publié
Leumi Health Services affirme que le procès est en cours et qu'un avis médical en leur faveur a été soumis. Le Centre Médical Nord a déclaré qu'il ne pouvait pas commenter le cas en raison de la confidentialité médicale, mais qu'il suit les normes et directives médicales en vigueur.
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