Israël : Itamar Ben Gvir vivement critiqué par des Rabbins pour sa visite sur le Mont du Temple

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Tensions en Israël : critiques virulentes contre Ben Gabir pour sa visite sur le Mont du Temple

Critiques acerbes contre le ministre Ben Gvir pour sa visite controversée sur le Mont du Temple

Le journal Yad Na'eman, affilié à la faction ultra-orthodoxe Degel HaTorah dirigée par le député Moshe Gafni, a consacré sa Une à une attaque virulente contre le ministre de la Sécurité nationale et président du parti Otzma Yehudit, Itamar Ben Gabir.

Cette attaque fait suite à la visite de Ben Gabir sur le Mont du Temple lors de Tisha BeAv, une décision jugée extrêmement dangereuse par de nombreux rabbins et personnalités publiques.

L'éditorial du journal, intitulé « Urgent, écluses vers le Mont du Temple », compare l'acte de monter sur le Mont du Temple à « jeter une allumette dans un puits de pétrole », avertissant des conséquences potentiellement désastreuses de telles actions.

Le journaliste Israel Friedman souligne que l'ascension des Juifs sur le Mont du Temple pourrait transformer la région en un « volcan » couvrant tout le Moyen-Orient de cendres.

La position ultra-orthodoxe contre l'ascension du Mont du Temple repose sur une interdiction halakhique, largement soutenue par la majorité des rabbins actuels et passés.

Cette interdiction est basée sur la crainte de profaner accidentellement les lieux saints, en particulier le Saint des Saints, considéré comme l'endroit le plus sacré du judaïsme.

Depuis des décennies, les autorités religieuses interdisent strictement l’entrée des Juifs sur le Mont du Temple, une position qui était autrefois majoritairement acceptée par les Juifs israéliens.

Cependant, ces dernières années, une faction issue du camp « nationaliste-religieux » a émis des jugements permettant, voire imposant, les visites juives sur le Mont du Temple, dans certaines conditions spécifiques.

Cette interprétation a conduit un nombre croissant de Juifs religieux à se sentir plus à l’aise avec l'idée de monter sur le Mont, contribuant ainsi à changer la perception de ce qui est considéré comme un comportement acceptable pour les Juifs sur ce site sacré.

Le journal a également pointé du doigt le Premier ministre Netanyahu, critiquant son manque de fermeté envers Ben Gabir.

Il est souligné que la « promiscuité » des membres de la coalition pourrait conduire à une augmentation des violences dans la région.

Les partis ultra-orthodoxes, tels que Degel HaTorah et Shas, ont exprimé leur impatience croissante face à la conduite de Ben Gabir au sein du gouvernement, demandant à Netanyahu d'agir de manière plus décisive.

Le journal HaDerech, affilié au Shas, a également dénoncé Ben Gabir, qualifiant son comportement de « promiscuité et irresponsabilité » et l’accusant de provoquer des tensions inutiles lors de jours déjà marqués par des tensions extrêmes.

Le rabbin Yitzhak Yosef, l'un des dirigeants du Shas, a déclaré que les ministres qui montent sur le Mont du Temple ne respectent pas la Torah d'Israël et ne représentent pas le peuple d'Israël, soulignant l'importance de ne pas se laisser guider par des « franges extrêmes ».

Depuis 1967, l'accès à l'esplanade des Mosquées, où se trouve le Mont du Temple, est régi par un statu quo affirmé par le général Moshe Dayan et confirmé par le traité de paix israélo-jordanien de 1994.

Ce statu quo interdit aux Juifs de prier sur le Mont du Temple, une interdiction renforcée par le grand-rabbinat d'Israël.

Ce dernier a interdit l'accès au Mont à toute personne se réclamant du judaïsme, par crainte qu'elle ne foule par ignorance le Saint des Saints.

Le Mont du Temple, situé dans la vieille ville de Jérusalem à Jérusalem-Est, est revendiqué par l'État de Palestine comme sa capitale, mais annexé et administré par Israël.

L'administration religieuse du site a été confiée par Israël au Waqf, une fondation religieuse sous juridiction jordanienne, rendant ainsi la situation encore plus complexe et sensible.

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