Le samedi 7 octobre 2023, il est tout juste minuit et l’heure est à la fête. A dix-huit kilomètres de la frontière de la bande de Gaza se trouve la collectivité de Réïm, hébergeant une Nova Party réunissant plus de 3000 jeunes venus de tout le pays. Festival prévu depuis des semaines, et très attendu, il a également réuni plus d’une vingtaine de nationalités pour y célébrer la paix et l’insouciance.

Il est 6 h 30 du matin, heure locale. Une des ailes du festival continue de fêter l’événement, l’autre s’est peu à peu vidée pour laisser place au repos. Les sirènes alertant les tirs de roquettes retentissent.

Des centaines, puis des milliers de roquettes sont tirées depuis l’enclave palestinienne. A dix-huit kilomètres de Gaza, chacun a moins de quinze secondes pour s’abriter. De ce fait, il faut seulement s’aplatir au sol et se couvrir la tête selon les instructions du Commandement de la protection des Civils.

Seulement, avec les roquettes viennent en masse des terroristes du Hamas, organisation classée comme terroriste par de nombreux pays d’Occident. Ils sont lourdement armés, et commencent à tirer sur les festivaliers.

A bout portant, à longue distance, l’objectif était « de faire des morts et des otages », suivant un ordre de mission retrouvé plus tard sur l’un des terroristes abattus. La stupeur et l’effroi envahissent les jeunes festivaliers.

Ils ne peuvent fuir, les voitures sont garées en masse dans le parking, ne laissant pas la possibilité de prendre de la distance. Les forces de sécurité israéliennes ne sont pas encore là. Le massacre a lieu.

Ceux qui le peuvent se cachent, d’autres essaient de fuir en s’entassant dans les véhicules qui ont réussi à se libérer.

Et d’autres sont pris au piège par les terroristes déguisés en militaires et policiers israéliens. Ce matin du 7 octobre 2023, 260 festivaliers sont abattus et 150 otages emmenés dans la bande de Gaza.

Les centaines de terroristes entrés en territoire israélien continuent leur cheminement et envahissent la localité de Beeri.

Les habitants sont tirés de leurs lits. Hommes, femmes, bébés, jeunes et personnes âgées, personne n’est épargné.

Ils sont assassinés, brûlés vif, décapités, démembrés, torturés, violés et le corps souillé, traîné dans les rues en trophée. Les localités avoisinantes sont également ravagées. Le premier pogrom de Juifs depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale a été perpétré.

Sarah Bismuth