Proche-Orient: Condoleezza Rice a quitté Israël pour Londres

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               Proche-Orient: Condoleezza Rice a quitté Israël pour Londres

JERUSALEM, le 18/10/07 - La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a quitté jeudi Israël à l'issue d'une tournée de quatre jours dans la région axée sur les préparatifs d'une réunion internationale sur le Proche-Orient que les Etats-Unis accueillent avant la fin de l'année.

Mme Rice, qui avait entamé sa tournée dimanche, s'est envolée à destination de Londres où elle doit s'entretenir avec le roi Abdallah II de Jordanie pour tenter de rallier son soutien à la réunion, prévue à Annapolis près de Washington.

Après quatre jours d'entretiens intensifs avec Israéliens et Palestiniens, Mme Rice a reconnu mercredi avoir encore "beaucoup de travail à faire" pour assurer le succès de cette conférence voulue par le président George W. Bush.

"Je suis convaincue qu'il y a une opportunité à saisir, mais bien sûr, il reste beaucoup de travail à faire", a-t-elle déclaré mercredi soir après des entretiens à Ramallah (Cisjordanie) avec le président palestinien Mahmoud Abbas et à Jérusalem avec la chef de la diplomatie israélienne Tzipi Livni.

Le séjour exceptionnellement long --quatre jours-- de Mme Rice dans la région, ses multiples entretiens avec Palestiniens et Israéliens de tous bords, sa navette diplomatique entre le Premier ministre israélien Ehud Olmert et M. Abbas, sa prière symbolique à la Basilique de la Nativité à Bethléem, n'ont pas suffi à combler le gouffre entre les attentes importantes des Palestiniens avec cette conférence et les concessions qu'Israël parait prêt à leur accorder.

M. Abbas a ainsi prévenu mercredi qu'il ne participerait pas "à n'importe quel prix" à une réunion sur le Proche-Orient parrainée par Washington, réclamant des pressions américaines sur Israël pour faire avancer les négociations."Nous voulons parvenir à un document clair qui nous aidera à entamer des négociations selon un calendrier défini. Il nous faut un document clair et une date butoir pour parvenir à un résultat définitif", a-t-il ajouté.

Pour sa part, Mme Livni a noté la persistance de "fossés entre les parties que nous devons tenter de combler". "Comme je l'ai déjà dit, et nous le savons d'expérience, pour réussir il faudra des compromis des deux côtés", a ajouté la ministre, qui vient de prendre la tête des négociateurs israéliens.

Apparemment frustrés par le manque de progrès à l'issue des entretiens de Mme Rice, les Palestiniens ont appelé les Etats-Unis à exercer davantage de pressions sur leur allié israélien. "La crédibilité de l'administration américaine dépend des pressions qu'elle est prête à exercer sur Israël", a prévenu le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina.

Mme Rice, qui a prévenu qu'elle n'imposerait rien aux deux parties, s'efforce d'obtenir le soutien des alliés arabes des Etats-Unis pour donner davantage de crédibilité à cette conférence. C'est dans cet esprit qu'elle devait rencontrer jeudi à Londres le roi Abdallah II de Jordanie, après avoir obtenu mardi au Caire un soutien prudent de l'Egypte.

"Nous sommes encouragés par ce qu'a dit (Mme Rice) et nous avons promis de l'aider et d'aider les parties pour parvenir à cet objectif, qui est la relance des négociations menant à un Etat palestinien", a déclaré le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Aboul Gheit. Il a cependant appelé lui aussi à la fixation d'une date-butoir.

Les Palestiniens et leurs voisins arabes redoutent par dessus tout un échec de la conférence, craignant qu'il alimente la montée en puissance des islamistes dans leurs pays respectifs.

Des élections législatives sont notamment prévues en novembre en Jordanie, un pays qui abrite une très importante communauté palestinienne.

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