Chávez go home !

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                                                      Chávez go home !

Article paru dans "Libération", le 31/10/07

A ce qu’il paraît, le président vénézuélien, Hugo Chávez, sera bientôt reçu à Paris en raison de son éventuelle entremise dans le règlement de la libération d’Ingrid Betancourt. Suivant en cela un autre «invité», le colonel Kadhafi, réhabilité, lui, pour prix de la libération, finalement, des infirmières bulgares et du médecin palestinien injustement emprisonnés chez lui.

Les pays démocratiques ne font guère la fine bouche dès qu’il s’agit d’otages. Pourtant la raison d’un Etat ne saurait obscurcir celle des défenseurs de certains principes élémentaires qui fondent, précisément, la démocratie.

Or il est à craindre, malheureusement, que le Caudillo sud-américain ne continue à faire l’objet de la bienveillance des médias.

Ainsi qui a osé s’étonner, au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, d’une déclaration commune Chirac-Chávez condamnant noblement le terrorisme – alors que le même Chávez n’a jamais cessé de réclamer la libération de son «ami» Ilitch Ramírez Sánchez, dit Carlos, emprisonné en France, justement, pour… terrorisme.

Qui a condamné l’appui sans réserve du dauphin spirituel de Fidel Castro à l’entreprise nucléaire de son camarade iranien le président Mahmoud Ahmadinejad – et ses comparaisons récurrentes assimilant les Israéliens aux nazis ?

Le 20 septembre 2006, Hugo Chávez s’est rendu à l’Assemblée générale de l’ONU et, du haut de la tribune, a qualifié le président américain de «tyran» sous les applaudissements : «Hier, le diable est entré ici. Et ça sent encore le soufre.» Qui a crié au manichéisme primaire ?

Le réaliste résigné qui s’exprime se contenterait de bien peu : que Hugo Chávez, lauréat du prix Kadhafi des droits de l’homme de la Libye (cuvée 2004), docteur honoris causa de l’université syrienne de Damas, soit traité avec la même sévérité que le yankee Bush universellement dénoncé par les ligues de défense des droits de l’homme et tous les syndicats antiracistes. Qui restent, pour l’heure, toujours aussi placides et silencieux à l’égard des petits tyrans de Caracas, de Khartoum ou de Téhéran.

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