Gilles Uzzan ou la confrontation de l’orthodoxie à la modernité
Le docteur Gilles Uzzan est psychiatre et addictologue, expert auprès de la cour d’appel d’Amiens (Somme). Il travaille en Picardie (son cabinet libéral est situé à Villers-Cotterêts et il exerce aussi à l’hôpital de Prémontré, dans l’Aisne). Mais il vit et prie à Paris, à la synagogue séfarade de la rue des Tournelles, tout près de la Bastille.
Passionné par l’évolution de notre communauté, cet homme de cinquante-cinq ans dont le grand-père était rabbin à Tunis a publié en 2014 un essai intitulé : « Un regard sur le judaïsme », aux éditions du Panthéon.
Un questionnement sur le sens de la foi et sur la nécessité de s’ouvrir aux autres et à des cultures non-juives. Gilles Uzzan n’est ni orthodoxe ni adversaire de l’orthodoxie, pour laquelle il éprouve même une certaine tendresse.
Dans sa jeunesse, il a fréquenté la synagogue du « Rouv », père du rabbin Mordekhaï Rottenberg qui anime aujourd’hui cette communauté locale de tradition hassidique située rue Pavée, au cœur du fameux « Pletzl » (quartier historique juif du Marais). Il y conserve des amis.
Il se déclare opposé à toute forme d’enfermement fondamentaliste et regrette que les fidèles de la rue Pavée ne permettent pas, généralement, à leurs enfants de poursuivre des études supérieures dans le monde profane afin d’acquérir un métier, privilégiant le seul univers des yéchivot (instituts d’enseignement religieux pour jeunes hommes).
En même temps, il estime que les six cent treize commandements de la Torah et la richesse de la Loi orale compilée dans le Talmud sont indépassables. « Il est impensable de s’y conformer complètement et de façon parfaite, dit-il, mais il faut essayer et les plus rigoristes d’entre nous ont le mérite d’œuvrer en ce sens… »
Cette vision des choses, proche de ce qu’on appelle outre-Atlantique « The Modern Orthodoxy », Gilles Uzzan l’illustre aujourd’hui à travers un roman, paru le 1er septembre aux éditions Deglay : « Issac et Lola ». Il sera présenté au Salon du livre annuel du B’nai B’rith, dans l’après-midi du 12 novembre, dans le cadre des salons de la mairie du 16ème arrondissement.
Sans révéler la chute de cette œuvre littéraire ni ce qui vous mettra en haleine lorsque vous l’aurez entre les mains, on peut résumer l’intrigue ainsi : Issac est un jeune Juif pieux, un hassid de la mouvance du rabbin Rottenberg. Il est brillant et très érudit en matière talmudique mais est curieux de tout - et de tous ! - et a soif de connaissances en général. Il rencontre Lola, une non-Juive dont il tombe éperdument amoureux.
Un amour impossible. « Si l’aventure ne cesse pas, tu seras excommunié comme le fut Spinoza », lui lance son père, en référence au grand philosophe juif hollandais qui a renié les croyances et traditions de ses ancêtres au 17ème siècle. La rupture entre les tourtereaux est inévitable et durera sept ans au cours desquels Lola va se plonger dans la Torah, changer d’identité et proclamer, comme l’héroïne biblique Ruth convertie au judaïsme : « Ton peuple sera mon peuple… »
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